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 TCD4 du Jaillet

Megève - Le Jaillet (Portes du Mont Blanc - Évasion Mont Blanc)

Applevage

T3 HS
Année de construction : 1952
Année de fin de service en : 1978

Remplacé par l'appareil suivant : Suivre la discussion sur le forum



 
Auteur de cette partie : monchu
Section écrite le 28/02/2010 et mise à jour le 11/09/2022
(Mise en cache le 11/09/2022)

"Megève possède en elle un trésor : lorsqu'elle l'aura trouvé, elle sera perdue."


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Décembre 1955.

Cela fait maintenant plus de deux décennies que la première installation de remontée mécanique de montagne destinée à l'usage exclusif des skieurs a été érigée sur les pentes de Rochebrune dominant Megève. Ce tranquille village alpestre s'est mué depuis la fin de la Grande Guerre en une agréable station climatique de classe internationale, sous l'impulsion de la baronne Noémie de Rothschild.

Récemment, les équipements mécaniques ont ouvert un troisième massif aux sportifs. Depuis 1952, la télécabine du Jaillet offre à leurs spatules le versant le plus ensoleillé de la station. Des pistes de toutes difficultés leur permettent de s'exercer dans de vastes champs de neige. Le choix est d'autant plus large que deux nouveaux monte-pentes viennent offrir depuis l’an dernier l'accès à la Croix des Salles et au Christomet voisins. Les hivernants plus sédentaires, tout comme les estivants, profitent au Jaillet d'un site privilégié posé en balcon et s'adonnent à la contemplation des cimes enneigées du Mont-Blanc, qui se révèlent progressivement aux regards au-dessus de la verte crête du Mont-Joli et de l'Aiguille Croche lors de l'ascension en télécabine.

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La station

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Station de sports d'hiver et d'été, Megève est située à l'une des extrémités de la chaîne de téléfériques et de chemins de fer de montagne qui la relie à Chamonix en passant par St-Gervais-les-Bains et les Houches.

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Parfaitement équipée en moyens de remontée mécanique, elle dispose de 2 téléfériques, d'une télécabine et de 8 monte-pentes totalisant 3 565 mètres de dénivellation et 13 180 mètres de longueur totale de câbles, ce qui la place au second rang des stations françaises derrière la jeune Courchevel. Le débit de l'ensemble de ses appareils s'élève à plus de 4 600 skieurs par heure. L'effort des sociétés d'équipement est remarquable, puisque la station ne pouvait compter au sortir de la guerre que sur 2 502 mètres de dénivellation et 1 590 skieurs par heure de débit.

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Ses pentes douces et ensoleillées constituent un terrain d'apprentissage parfait pour les débutants, qui se voient dispenser l'enseignement de la méthode française par les 66 moniteurs de l'Ecole de Ski dirigée par le premier champion du monde français, le Mégevan Emile Allais.

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Aux plus sportifs, Megève propose environ 75 km de pistes dont les célèbres Olympique de Rochebrune (2 850 mètres de long pour 600 mètres de dénivellation) et Emile-Allais (5 000 mètres de long pour 800 mètres de dénivellation), mais aussi 2 patinoires et un tremplin international de saut de 60 mètres.

80 hôtels dont 3 **** et 9 ***, 7 dancings, 5 salons de thé et 2 cinémas sont les empreintes de la nouvelle Megève, devenue internationale, élégante et mondaine. Sa capacité hôtelière de 2 800 lits lui permet de se hisser à la huitième place des stations européennes et à la première place française.

Megève est facilement accessible par tous les moyens de transports. L'automobiliste parisien trouvera après un parcours de 611 kilomètres une huitaine de garages chauffés pour son véhicule. De fréquents services d'autocars empruntant une route difficile mais pittoresque relient la station en 40 minutes à la gare S.N.C.F. de Sallanches (ligne de St-Gervais-le-Fayet, services pour Paris, Genève, Lyon, Marseille, Calais, Strasbourg) et au-delà à l'aérodrome de Genève-Cointrin.

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La télécabine du Jaillet

Les skieurs modernes souhaitent accomplir le nombre le plus élevé de descentes au cours d'une même journée. Voilà pourquoi les télésièges et télécabines à mouvement continu rencontrent depuis les années 40 un succès ininterrompu dans les autres pays de l'arc alpin. Ils épargnent aux sportifs les longues attentes des bennes des téléfériques à va-et-vient, tout en leur apportant un temps de récupération au long de la montée, ce que ne peuvent leur offrir les monte-pentes éprouvant les jambes.

Megève vient d'offrir à ses hivernants les plus sportifs un tel moyen de montée mécanique moderne : la télécabine du Jaillet, qui leur permet d'enchaîner fréquemment les 5 pistes balisées bleues et rouges dévalant les pentes ensoleillées du Mont de la Motte vers la station. Tous les publics trouveront une piste à leur mesure. Les débutants pourront serpenter sur la longue piste des Sept Nains, dont le parcours boisé de 3500 mètres relie les deux gares de la télécabine. Les skieurs plus débrouillés apprécieront la piste du Père Noël longue de 3 kilomètres tandis que les bons skieurs pourront godiller sur les pistes de l’Auguille et de l'Etoile.

La télécabine offre aussi un accès facilité à de merveilleux champs de ski, apprécié par les skieurs les plus téméraires qui s'élanceront sur les pistes du Christomet et de la Croix des Salles, tandis que les plus chevronnés s'engageront sur les deux pistes descendant à Combloux ou la spectaculaire descente de 11 kilomètres dite de la Petite Parsenn jusque Sallanches. La remontée à Megève se fait par le service d’autocars réguliers.

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En bleu, la nouvelle télécabine et la croupe boisée du Jaillet.


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La télécabine en bleu dans l'admirable réseau de monte-pentes de Megève.


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Récemment deux monte-pentes sont venus étendre le domaine de manière spectaculaire.


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Ce ne sont pas moins de 5 pistes jalonnées qui attendent les amateurs de ski sportif sous la télécabine.


A partir de la station inférieure implantée dans la plaine de Megève, à 1 120 mètres d'altitude, les touristes et skieurs sont transportés en une dizaine de minutes au Mont de la Motte situé à l'altitude de 1 570 mètres, à mi-pente du Jaillet. Un câble sans fin tracteur et porteur assure la rotation des 24 cabines dans lesquelles 4 voyageurs peuvent prendre place.

La montée, comme la descente, coûte 200 francs. La société consent une ristourne pour les abonnés, les affiliés de la fédération française de ski et les clubs, qui ne déboursent que 160 francs. Pour les promeneurs, le billet d'excursion aller-retour ne coute que 350 francs.

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Les caractéristiques techniques


  • Nom de l'installation : Télécabine du Jaillet
  • Constructeur : Applevage (procédé Reussner)
  • Année de construction : 1952
  • Saison d'exploitation : été et hiver
  • Capacité : 4 personnes

  • Altitude Aval : 1 120 mètres
  • Altitude Amont : 1 570 mètres
  • Longueur horizontale : 1 456 mètres
  • Longueur développée : 1 585 mètres
  • Pente Moyenne : 30,9 %

  • Débit : 250 personnes/heure
  • Vitesse d'exploitation : 2,5 m/s
  • Temps de trajet : 10 minutes
  • Espacement : 57 secondes

  • Emplacement Motrice : aval
  • Emplacement Tension : amont

  • Sens de montée : gauche
  • Nombre de pylônes : 11
  • Nombre de véhicules : 24
  • Masse totale en charge d’un véhicule : 530 kg

  • Diamètre du câble : 30,2 mm
  • Type de câblage : Seal-Lay
  • Type d’âme : chanvre
  • Composition : 6 x 17 fils
  • Charge de rupture : 45,2 tonnes
  • Masse linéique : 2,9 kg/m
  • Coefficient de sécurité : supérieur à 5



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La station inférieure motrice

A quelques centaines de mètres du village, la nouvelle télécabine du Jaillet est accessible au terme d’une promenade de 10 minutes sans aucune difficulté, ou par le service de cars rouges partant toutes les demi-heures du rond point de Rochebrune.

Un vaste chalet isolé abrite au niveau du sol un bureau de l’école de ski de Megève, un bar-restaurant et un magasin de location, vente, réparation et garde de skis. C’est à l’étage qu’est logée toute la mécanique de la station inférieure : groupe moteur, rails, et station de commande de l'installation. Les touristes accèdent aux quais d'embarquement par un escalier extérieur. Aux beaux jours, les pistes ensoleillées que dessert cet appareil sont si prisées que l'affluence contraint la société d'exploitation à imposer un système de réservation de bennes. Lorsque les skieurs achètent leur montée, ils se voient remettre en plus du billet un numéro d'ordre. Il leur faut alors patienter au pied de l'escalier avant que leur numéro ne soit appelé et qu'ils ne soient autorisés à emprunter la cabine.

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Grâce à ce cliché pris d'un aéronef, nous pouvons distinguer la station de départ à côté du nouveau monte-pente.


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Un parc régulièrement déneigé permet de laisser son automobile à proximité de la station.


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Le « car rouge » relie le centre du village à la station de départ de la télécabine pour 50 francs (40 francs pour les clubs et la fédération), ainsi qu'à la gare de départ du téléférique de Rochebrune pour 50 francs supplémentaires. Il ne doit pas être confondu avec le car dit du « train bleu » qui relie le plateau du mont d'Arbois et le téléférique.


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Le service de traîneaux traditionnels de Megève dessert aussi la station de la télécabine, mais combien de temps pourra-t-il résister à la concurrence des confortables autocars ?


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C’est un élégant chalet de bois qui cache les entrailles métalliques de la télécabine.


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Sous la télécabine, une buvette apporte le réconfort aux sportifs.


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Les badauds ne se lassent pas d’admirer le spectacle des nacelles qui s’élancent de la gare.


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L’attente est parfois longue, mais l’escalier a été judicieusement placé au sud pour que les voyageurs profitent des bienfaits du soleil.


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Sous la gare, un bureau de l’école de ski de Megève a été ouvert.


Les véhicules n'étant mis en service qu'à la demande, ils sont stockés normalement dans la station inférieure. Deux voies de garage, reliées par deux aiguillages au rail de contour principal, permettent de mettre en ligne les véhicules selon l'affluence.

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Plan de la station inférieure avec ses voies de garage


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Les deux voies de garage à gauche.


Le câble et les véhicules sont mus par le treuil de la station inférieure constitué des éléments suivants :
- un moteur électrique principal de 88 CV ;
- un moteur électrique de secours de 35 CV engrenant sur une boite de vitesses, permettant son utilisation à 2 vitesses différentes, pour la marche de secours ou pour le graissage du câble à vitesse réduite ;
- un réducteur à huile sous carter étanche ;
- une poulie motrice de 3 mètres à la largeur de la voie, munie d'une gorge profilée pour le passage des suspentes et munie de garniture de caoutchouc, ainsi qu'une gorge de frein.

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Vue en coupe de la station inférieure, avec le groupe moteur


L'installation dispose :
- de deux freins identiques agissant sur l'arbre de liaison du moteur principal au réducteur, l'un commandé par un électro-aimant, l'autre commandé manuellement ;
- un frein de poulie déclenché manuellement ou automatiquement par les sécurités.

Chacun de ces 3 freins est en mesure à lui seul d'arrêter l'installation chargée.

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Le procédé Reussner

Afin de faciliter l'embarquement et le débarquement des passagers, il est nécessaire de désaccoupler le véhicule du câble lors de son séjour dans les stations, puis de l'y accoupler au début du trajet. La plupart des systèmes actuels de débrayage se composent d'une ou plusieurs pinces situées à proximité immédiate du câble, et exerçant sur lui une force dont l'action est assurée par différentes techniques : crémaillère (système Müller), gravité (système Giovanola), ressort (système Carlevaro et Savio) ou mixte (système Von Roll).

Ces pinces, aussi diverses soient-elles, possèdent une caractéristique commune : elles sont constituées d'un organe de manœuvre mobile, exerçant un serrage ou un frottement sur le câble. Ces pinces sont à la fois des organes d'attache et de suspension des véhicules au câble et des organes d'accouplement.

Un système récent développé par le Français Georges Reussner constitue une alternative intéressante, en dissociant les fonctions de suspension au câble et de débrayage. Dans ces deux systèmes, les pinces et les suspentes sont fixes, et munies d'un dispositif d'accrochage automatique. Ils viennent accoster un véhicule dans les stations et l'emporter pour la durée du trajet avant de le libérer dans la station opposée.

Une telle configuration présente quelques avantages indéniables. Le câble est moins meurtri par les ouvertures et fermetures répétées des pinces. Les opérations de maintenance sont facilitées, en particulier l'accès aux pinces et le graissage de l'articulation de la suspente. Enfin le dispositif d'accrochage est en partie solidaire du véhicule, donc abrité dans les stations durant les périodes de non-utilisation. Il est ainsi moins sensible au givre et à la neige.

Les véhicules sont mis en ligne à la demande. Lorsque des voyageurs se présentent, ils s'installent dans la benne, avant que le préposé n'en verrouille la serrure et pousse le véhicule sur le rail jusqu'à un point de butée. Le passage d'une suspente vide contre une barrette de détection judicieusement placée envoie un signal électrique commandant la manœuvre d'un électro-aimant, qui provoque l'effacement de la butée. Le véhicule ainsi libéré est mis en mouvement sur un rail incliné. Sa vitesse s'accroît progressivement jusqu'à devenir proche de celle du câble, sans la dépasser. Le chariot de la cabine est alors rattrapé par le crochet solidaire de la suspension, préalablement déverrouillé par le passage de sa came d'ouverture dans un gabarit approprié. Le crochet entraîne alors le chariot et la cabine grâce à sa vitesse légèrement supérieure. L'accouplement est achevé par la fermeture de la came actionnée par un autre gabarit approprié. La cabine et ses voyageurs, désormais solidaires du câble, quittent alors la station inférieure pour dix minutes de montée.

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Départ d'une cabine. Lancée sur son rail incliné, elle acquiert progressivement de la vitesse et s'apprête à dépasser la suspente située juste devant elle, et à s'y accoupler


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L’extrémité de la zone de lancement et les poulies de compression qui émergent de la construction.


Le départ manuel par un préposé confère à cette installation une grande souplesse d'exploitation. Lorsque la fréquentation s'avère insuffisante, un commutateur permet aux employés de différer l'effacement de la butée et le lancement de la cabine. La suspension quitte alors la station sans recevoir de cabine.

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Accouplement

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Accouplement


L'organe d'accouplement conçu par Georges Reussner est constitué des éléments suivants :
- en jaune : la suspente (n° 10) dans laquelle est ménagée une encoche dans laquelle vient se loger une barre (n° 23) solidaire du véhicule ;
- en orange : une came de verrouillage (n° 16) destinée à empêcher le désaccouplement intempestif de la barre ;
- en rouge : une lame de verrouillage (n° 30) qui maintient solidaires la suspente (en jaune) et la came de verrouillage (en orange) pendant toute la durée du trajet.
- en violet, une came de sécurité (n° 31) manœuvrant la lame de verrouillage dans les stations. Cette came vient au contact d'un rail au profil approprié qui l'entraîne dans un mouvement de rotation autour de l'axe 16a. La rotation de la came entraîne la translation de la lame de verrouillage (n° 30) grâce à un ergot (n° 31a). La lame glisse alors dans un tiroir de la came de verrouillage pour venir s'enficher dans une encoche de la suspente.

Le désaccouplement se produit de manière analogue. Un rail (n°32) au profil adéquat vient agir sur la came de sécurité (n° 31 - violet), dont le mouvement de rotation engendre 2 effets successifs :
- d'abord, la libération de la lame de verrouillage (n° 30 - rouge),
- puis la rotation de la came de verrouillage (n°30 - orange) qui vient libérer la barre solidaire du véhicule.

La cabine ainsi désaccouplée repose désormais sur un rail, dont le profil descendant accélère immédiatement la cabine par gravité, qui laisse derrière elle le crochet et la suspente restés solidaires du câble. Après s'être dégagée de la trajectoire de la suspente, la cabine est ensuite ralentie grâce au profil montant du rail.

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Désaccouplement


Lorsqu'une suspente circule à vide, le crochet ainsi que le ressort commandant la came de verrouillage sont parfaitement visibles à l'œil nu.

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Suspentes désaccouplée (à gauche) et accouplée (à droite)


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Suspentes désaccouplée (à gauche) et accouplée (à droite)


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Suspentes accouplée (à gauche) et désaccouplée (à droite)


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La ligne

Contrairement aux autres installations du Mont-d'Arbois ou de Rochebrune, la télécabine du Jaillet entre dans le champ d'application de la Réglementation des Télésièges édictée par le Service des Ponts et Chaussées. Aussi la hauteur de survol des véhicules ne doit pas excéder 8 mètres afin de faciliter les opérations de sauvetage.

C'est pourquoi la ligne dispose de 11 pylônes, contre 3 à Rochebrune et au Mont-d'Arbois, afin d'épouser la configuration de la prairie sur laquelle elle est implantée. Le cinquième pylône est le plus court d'entre tous, culminant à 7 mètres, tandis que le huitième atteint 11 mètres de hauteur.

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Section inférieure de la ligne


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Le talus sous le premier pylône doit être fréquemment déneigé.


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Le premier pylône depuis le parc à automobiles.


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Le premier pylône depuis le nouveau monte-pente pour débutants.


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Une cabine passant sur les huit robustes poulies.


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Le deuxième pylône.


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Le secteur vient d’être aménagé avec une piste élargie et un nouveau monte-pente.


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Une cabine entre les pylônes n°2 et 3.


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Partie inférieure de la ligne survolant l'arrivée des pistes bleue et rouge.


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Au-dessus des pistes ensoleillées.


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La pente entre les pylônes n°3 et 4.


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Le pylône n°3.


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Section centrale de la ligne


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Les pylônes n°5 à 8.


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Le pylône n°6.


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Le pylône n°7.


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Section haute de la ligne


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Les pylônes n°9 à 11.


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Le pylône n°9.


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La pente s’atténue après le pylône n°9.


La télécabine du Jaillet se distingue encore de ses deux illustres voisines par la présence de pylônes de type compression, destinés à maintenir la hauteur de survol dans les hauteurs acceptables par la réglementation, notamment les pylônes numéros 4, 7, 10 et 11. Une telle configuration est presque unique dans le département, ne se retrouvant que sur la télécabine des Mémises à Thollon. Les pylônes de compression sont néanmoins dotés de quelques poulies support afin de parer à un éventuel déraillement lors du passage d'un véhicule fortement chargé.

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Le pylône de compression n°10.


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La succession de pylônes de compression n°10 et 11.


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Une cabine au passage du pylône n°11.


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Les cabines sont proches du sol.


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A l’assaut de la pente finale.


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Les jalons empêchent les intrépides de skier sous les cabines.


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En été la hauteur de survol est légèrement plus importante.


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La pente devient plus impressionnante et quelques rochers commencent à remplacer la prairie.


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Le superbe panorama se révèle.


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Les cabines sont solidement accrochées aux câbles par la double pince dans cette pente raide.


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Au même endroit en hiver, un paysage complètement différent.


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La télécabine est sans conteste la remontée mécanique de Megève qui offre le plus beau paysage à ses voyageurs au cours de la montée.


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Les voyageurs découvrent toute la chaîne du Mont-Blanc à travers le vitrage des cabines.


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Sous la ligne, le début de la piste de l'Etoile réservée aux skieurs confirmés.


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Les petites cabines aux couleurs vives avec le Mont Blanc en toile de fond forment une belle affiche publicitaire pour la station.


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La cabine arrive bientôt au terme de son parcours.


Chaque pylône est muni de balanciers articulés à 4, 6 ou 8 poulies, toutes du même type, en alliage d'aluminium et de silicium de type Alpax. Elles sont montées sur roulements à billes et garnies d’un bandage en caoutchouc qui assure un silence absolu et un confort remarquable pour les passagers. Au terme de la ligne, les ingénieurs ont posé dans une pente sévère un imposant pylône juste avant la station supérieure. Les 4 travées soutiennent 2 balanciers à 4 poulies encadrant 2 balanciers à 6 poulies, l’ensemble formant une succession de 20 poulies qui replacent le câble à l’horizontale sans à-coups pour les passagers.

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Le dernier pylône est asymétrique, la différence de hauteur facilitant le lancement des cabines par gravité.


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La structure repose sur 6 fondations de béton.


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Vers l’aval des cabrettes en bois soutiennent les glissières stabilisant les cabines avant l’arrivée.


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La succession de 20 poulies.


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Une cabine à l’entrée du guidage.


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Le bas de la cabine est stabilisé par la glissière.


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Du côté de la descente, les cabines ne sont pas guidées.


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Les 2 derniers balanciers à 6 et 4 poulies.


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La station supérieure tension

La station supérieure est posée sur un replat à 1585 mètres d'altitude, à mi-pente du Jaillet. Un chalet-restaurant équipé d'un vaste solarium accueille touristes et skieurs, qui jouissent d'un panorama à couper le souffle sur la chaîne du Mont Blanc.

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La station supérieure face à un décor grandiose.


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Le chalet-restaurant et la station supérieure.


A l’avant de la station, la structure métallique supportant le pylône se prolonge jusque dans le bâtiment. L’accouplement et le désaccouplement des cabines se font à l’air libre, dans la zone située entre le pylône et la station.

A l'arrière de la station, un appentis abrite la fosse dans laquelle le contrepoids de 18 tonnes se déplace pour assurer la tension constante de la ligne.

Dans le bâtiment principal, une courte voie de garage permet de stocker quelques véhicules pour faire face à un afflux de clients à la descente, même si le garage d'attache des véhicules est celui de la station inférieure.

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Coupe de la station supérieure.


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Plan de la station supérieure.


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A l’arrière de la station, la cabane cachant le puits de tension.


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L’imposant pylône contre la station supérieure.


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Le ballet des cabines devant la terrasse ensoleillée du chalet-restaurant.


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La zone de désaccouplement des cabines à l’extérieur de la gare.


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La flèche indique le rail manœuvrant la came de sécurité et libérant la cabine de la pince.


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Les véhicules

Construites en alliage d'aluminium, les cabines offrent 4 places réparties sur 2 banquettes en vis-à-vis. La porte comporte une glace qui peut être descendue depuis l'intérieur. Les côtés de la benne sont munis en hiver de baies vitrées en verre de sécurité pour protéger les skieurs du froid. Ces glaces sont démontées en été et le véhicule laissé à l'air libre pour que les touristes profitent d'un air frais et vivifiant au cours de leur ascension. Les paniers à skis disposés de part et d'autre de la porte permettent d'emporter jusqu'à 4 paires de skis.

En cas d'immobilisation de l'installation, le sauvetage des passagers est possible au travers du plancher de la cabine, qui comporte une partie centrale amovible.

L’installation fonctionne avec 24 cabines mais elle a été conçue pour que le débit atteigne 350 personnes par heure ultérieurement, en ajoutant simplement des cabines et des suspensions. De même, une station intermédiaire est prévue à mi-parcours.

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A l’origine, l’aluminium reflétant le soleil.


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Les porte-skis encadrant la porte.


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Les galets de roulement au-dessus de la cabine.


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Récemment l’aluminium brut a été recouvert de peinture aux couleurs vives : rouge, bleu…


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... vert, …


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… et jaune.


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Détail des rails sous la cabine pour faciliter le guidage à l’entrée en station.


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Ces couleurs vives ont transformé les cabines en icône de Megève.


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Les distractions

Malgré son altitude modeste, le Jaillet offre une palette de distractions aussi riche que les deux autres belvédères mégevans. Dès la sortie de la station supérieure, les touristes sont accueillis par un chalet-restaurant de grand standing, servant une cuisine raffinée sur une terrasse panoramique.

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Le chalet-restaurant et les terrasses étagées.


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Service de rafraîchissements face au Mont Blanc.


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Service de restauration du midi.


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Un solarium a été ajouté en contrebas.


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Sur plusieurs niveaux, ces terrasses parfaitement abritées du vent permettent de profiter du soleil et d’observer les cabines circulant en continu.


Des trois belvédères surplombant Megève, le Jaillet est celui qui offre le recul le plus grand sur la chaîne du Mont Blanc. Pour admirer le tour d’horizon, il suffit de suivre pendant une quinzaine de minutes le sentier bien tracé qui mène en toute saison à la Croix des Salles :

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Panorama de la Croix des Salles (cliquez sur l’image pour l’afficher en grand)


L’attrait principal du Jaillet est son réseau de pistes de ski, certes moins étendu que celui du Mont d'Arbois, mais desservi par trois monte-pentes des plus récents. Ici, nulle place pour les arbalètes inconfortables qu’il faut se dépêcher d’attraper comme au Mont Joux ou à l’Alpette. Les installations sont toutes débrayables, une perche télescopique munie d’une sellette individuelle vous attend au départ.

A la station inférieure, le monte-pente du Jaillet dessert une pente d’entraînement de 300 m de longueur et de 100 m de dénivelé. Ce modèle portatif des établissements Pomagalski peut être transporté derrière la station supérieure de la télécabine lorsque la neige vient à manquer en fin de saison.

A partir de la station supérieure de la télécabine, les skieurs atteignent les nouveaux monte-pentes de la Croix des Salles et du Christomet par une piste descendant à l’ouest dans un vallon à 1401 m.

Le premier emmène les skieurs au-dessus de Croix, à 1701 m après un parcours de 1130 m. Le second les propulse sur le Christomet, à 1821 m d’altitude, empruntant un tracé audacieux de 1650 m de long. Ces nouveaux engins de la maison Combaz fonctionnent à la vitesse de 3,5 mètres par seconde et assurent un débit de 400 personnes par heure, supérieur à celui de la télécabine.

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La gare portative du monte-pente du Jaillet.


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Les skieurs débutants au départ du monte-pente.


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Le réseau de pistes parfaitement jalonnées au départ de la station supérieure.


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Les téléskis de la Croix des Salles à gauche, et du Christomet à droite.



Messages de réclame

Renseignements pratiques communiqués par le Syndicat d'Initiative :

La télécabine fonctionne tous les jours en saison :
- l’hiver du 15 décembre au 20 mars, de 9h à la nuit sans interruption ;
- l’été du 24 juin au 20 septembre, de 8h30 à 12h30 et de 14h à 18h, toutes les demi-heures en temps normal ou en service continu en cas d’affluence.

Au départ : billetterie, magasin et école de ski.
Au sommet : chalet-restaurant avec solarium panoramique.

Pour tous renseignements concernant la Télécabine du Jaillet ou pour une réservation, veuillez contacter le téléphone 151 à Megève.

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