Localisation(s)
Photo



 
Auteur de cette partie : Tony le savoyard
Section écrite le 23/08/2021 et mise à jour le 24/08/2021
(Mise en cache le 24/08/2021)

Image


La station de l’Alpe d'Huez

Située dans le massif de l’Oisans, l’Alpe d’Huez est une station iséroise accessible via la vallée de la Romanche au terme d’une montée de 22 virages et installée dans un vallon suspendu du massif des Grandes Rousses très favorablement exposé.
Son domaine skiable « Alpe d’Huez Grand Domaine Ski » inclut six stations : Allemond, Oz-en-Oisans et Vaujany sont toutes trois accessibles depuis la vallée de l’Eau d’Olle tout comme Villard-Reculas qui l’est aussi depuis celle de la Romanche donnant accès à l’Alpe d’Huez et à Auris en Oisans.
Avec ses 250 kilomètres de pistes situées entre 3330 mètres d’altitude (arrivée téléphérique du Pic Blanc) et 1135 mètres à l’Enversin d’Oz, c’est un domaine très varié et connu à l’international notamment en Europe.
Entre la forêt sur Oz-en-Oisans et les grands espaces sur le glacier de Sarenne, entre pistes techniques et larges boulevards, on y trouve des pistes pour tous les skieurs.
Deux pistes sortent du lot, la piste noire Sarenne appréciée pour ses paysages et sa grande longueur et la piste noire Tunnel terrorisant les skieurs par son départ très abrupt, toutes deux étant desservies dans leur totalité exclusivement par le téléphérique du Pic Blanc.

Image
^^ Découvrez une présentation plus détaillée de la station en cliquant sur le logo ^^

L'axe historique des Grandes Rousses vers le Pic Blanc

Le site de l'Alpe d'Huez, qui était d’abord un stade de neige équipé d’un des premiers téléskis de France, fut devant le succès rencontré destiné à devenir une station dès les années 1940 sous l’impulsion des acteurs pionniers de la station, dans l’objectif d'accroître le domaine skiable mécanisé au moyen alors classique d’une chaîne de téléphériques entre la station et les pentes favorablement exposées du massif des Grandes Rousses.
Mais en raison de la guerre d’abord puis de moyens faisant défaut, seuls des téléskis furent installés par des privés durant cette décennie.
Bien plus tard, ce fut un entrepreneur de Toulon qui assura le financement des téléphériques : au terme de deux années de chantier les téléphériques des Grandes Rousses 1 & 2 ouvrirent finalement en 1954, mais leur promoteur traversant lui-même de gros soucis financiers il en cessa l’exploitation en 1958, conduisant à la création de la SATA qui s'attela alors à la remise en service de ces téléphériques.

La chaîne ne fut terminée qu’en 1962 avec l'ouverture du téléphérique du Pic Blanc, conçu et construit par Neyrpic sous la supervision de l’ingénieur Pierre Goirand.
Doté de deux cabines de 35 places, il était exploité à une vitesse maximale de 10 m/s mais après un incident de poulie, sa mise en route fut retardée au mois de mars 1963.

    La gare aval d'origine (D.R., collection monchu) :
    Image

    Cabines de première génération (D.R., collection monchu) :
    Image

    Croisement avec une cabine de première génération (D.R., collection Laurent Berne) :
    Image

    La gare amont vue d’avion en 1964 (D.R., collection monchu) :
    Image

    Autre vue aérienne montrant sur fond d’Aiguilles d’Arves une cabine de première génération en approche, à côté de la gare amont se trouve le téléphérique de secours (D.R., collection monchu).
    Image


L'histoire du téléphérique du Pic Blanc fut par la suite étroitement liée à l'exploitation estivale du glacier de Sarenne pour le ski : en 1969 le télésiège du Glacier fut construit pour desservir les pentes du glacier juste sous le sommet du téléphérique puis deux téléskis fixes et un fil neige furent installés pour les débutants en bas du télésiège qui y accédaient par ce biais à la descente.
Le ski d'été à l'Alpe d'Huez démarra ainsi en 1970, le domaine skiable de ski d'été atteignant son apogée en 1972 avec la construction de nouveaux téléskis en offrant l’été l’accès à l'ensemble du glacier, à la piste du Tunnel ainsi qu'au clocher de Mâcle grâce à une liaison par télésiège au sommet duquel fut monté un court téléski baptisé « Brèche ».

A la même époque le domaine skiable fut étendu vers Auris-en-Oisans et l'axe « Grandes Rousses 1 & 2 - Pic Blanc » fut davantage sollicité car il était possible de skier par là avant de rallier la station de l’Alpe d’Huez.
L’accident sur le téléphérique des Grandes Rousses 2 de 1975 hâta le remplacement des deux obsolètes téléphériques par une télécabine 6 places Poma également en deux tronçons, portant le débit de cet axe vitrine à 1800 personnes/heure.

L’ingénieur Denis Creissels reconstruisit en 1980 le téléphérique du Pic Blanc afin que ses performances s’approchent au mieux de celles des nouvelles télécabine des Grandes Rousses car l'ancien téléphérique, avec ses 400 personnes/heure, peinait à absorber les flux d’usagers se rendant sur ce secteur du glacier.
Les cabines furent changées pour des véhicules de plus grosse capacité, nécessitant l’implantation d’un quai central mobile en gare aval pour recevoir à quai chacune des deux cabines : ce quai se translate de droite à gauche au cours des rotations du téléphérique afin de s’ajuster à l'espace nécessaire à la cabine descendante pour se positionner tandis qu’en gare amont, où il y avait plus de place, les quais furent élargis.
Moteurs et les câbles furent changés pour s’adapter à ces cabines plus lourdes.

    Cabines peu après la reconstruction du téléphérique par D.Creissels (D.R., collection Laurent Berne) :
    Image


Le domaine de ski d'été vit la même année sa taille se réduire avec le démantèlement des deux téléskis du Glacier et du Clocher de Mâcle, l’exploitation estivale du Tunnel étant maintenue.
Poma changea par la suite assez vite, dès l'été 1986, les télécabines des Grandes Rousses trop lentes et sensibles au vent pour un DMC offrant de bien meilleurs performances (dont un débit de 3000 p/h) : ces installations démantelées après seulement 11 ans de service furent modernisées et connurent une seconde vie en tant que télécabine des Marmottes 1.
Mais la fonte rapide à l’époque du glacier de Sarenne en rendit l'exploitation toujours plus difficile et les skieurs commencèrent à se lasser de cette activité du fait de conditions toujours pire année après année, tant et si bien que les derniers téléskis furent démontés au début des années 1990 ne laissant que le télésiège du Glacier pour l'exploitation hivernale.

En 1991, la station de l'Alpe d'Huez recentra son développement sur l’hiver en se reliant aux domaines skiables voisins d'Oz-en-Oisans et de Vaujany, le risque étant que cet axe heureusement remis à niveau sur le bas cinq ans auparavant menace une nouvelle fois d'être saturé.

    La gare aval du téléphérique du Pic Blanc en 1992 (D.R., collection monchu) :
    Image


En 2001 le télésiège du Glacier fut changé pour un appareil quadriplace de grand débit, favorisant le ski propre sur le toit du domaine puis en 2002 fut construit à son aval le télésiège de l'Herpie, offrant un ski propre de haute altitude donc de grande qualité plus facile donc accessible au plus grand nombre.
En 2004, l'accès à un toit du domaine devenu plus populaire fut enfin doublé grâce à la construction par Doppelmayr du funitel à va-et-vient des Marmottes 3, contribuant malgré un débit de près de 1100 p/h à réduire la saturation du téléphérique du Pic Blanc tout en donnant accès au ski propre de haute altitude desservi par les TSF4 de l’Herpie et du Glacier et en shuntant les difficiles pistes noires au départ du téléphérique du Pic Blanc : il permit ainsi d’enfin finaliser depuis la station un véritable itinéraire « bis » pour accéder au Pic Blanc.
Mais restant le moyen le plus rapide pour accéder depuis l'Alpe d'Huez ou les domaines d'Oz-en-Oisans et de Vaujany au sommet du Pic Blanc, le téléphérique éponyme resta malgré tout très fréquenté.

Le Pic Blanc, toit du domaine skiable

Situé au bout de l’axe majeur du domaine skiable de l'Alpe d'Huez, le téléphérique du Pic Blanc est accessible depuis le centre de la station via la chaîne des DMC des Grandes Rousses 1 & 2 ou encore depuis les domaines skiables d'Oz-en-Oisans et de Vaujany via le téléphérique du Dôme des Rousses 2 (dit « Alpette-Rousses »), et permet de rejoindre le sommet éponyme toit du grand domaine à plus de 3300 mètres d'altitude.
Ce téléphérique donne accès à son sommet à un splendide panorama à 360° embrassant l'ensemble des Alpes du Nord, du massif du Mont-Blanc aux Écrins en passant par la Vanoise, la Maurienne ou encore Belledonne, le Vercors, la Chartreuse et les Grandes Rousses et quand la météo est de la partie, on distingue aussi très bien les Alpes frontalières à l'est et les contreforts du massif central à l'ouest : il est dès lors logique qu’il ait tant contribué au prestige de la station de l'Alpe d'Huez.

    Publicité à l’initiative de l’office de tourisme de l'Alpe d'Huez mettant en valeur le caractère exceptionnel du Pic Blanc (D.R. - collection Simon Gabolde) :
    Image


Jusqu’à 2004 et la construction du funitel à va-et-vient des Marmottes 3, le téléphérique du Pic Blanc resta longtemps l’accès unique au sommet non seulement de la station mais du grand domaine.
Depuis, le téléphérique est moins saturé car les skieurs de niveau moyen accèdent préférentiellement au niveau du « glacier » via la chaîne des Marmottes, mais il reste le seul à desservir dans leur intégralité les célébrissimes pistes noires de Sarenne et du Tunnel.
La première traverse toute la combe de Sarenne avant d'entamer une longue descente jusqu'aux gorges éponymes où un long chemin ramène la clientèle jusqu'à l’intermédiaire du télésiège de l'Alpauris, d'où l'on peut ensuite remonter à l'Alpe d'Huez au niveau du front de neige des Bergers : cette descente connue pour sa longueur hors du commun de plus de dix kilomètres pour 1700 mètres de dénivelée connaît une variante par la piste noire Cassini voire celle du Château Noir qui, lorsqu'elle est ouverte, permet la descente les gorges de Sarenne par un itinéraire plus sauvage.
Depuis le fond des gorges de Sarenne, il est possible de remonter vers l'Alpe d'Huez au moyen des télésièges fixe du Chalvet et débrayable de l'Alpauris (en embarquant à la gare intermédiaire) mais aussi vers le domaine d'Auris-en-Oisans via le télésiège fixe des Lombards.
Le téléphérique du Pic Blanc permet donc une liaison directe entre les domaines d'Oz-Vaujany/l'Alpe d'Huez vers le domaine skiable situé à son opposé d'Auris-en-Oisans, qui non seulement offre une des plus belles descentes des Alpes françaises mais dispense en prime la clientèle d’emprunter l’intégralité de la ligne du télésiège de liaison de l'Alpauris au départ du front de neige des Bergers !
La piste du Tunnel évolue quant à elle sur le haut de la combe de Sarenne avant de traverser la montagne via un passage foré dans la roche sous la brèche de éponyme débouchant en pleine pente au départ d'un très raide mur : l'itinéraire se poursuit en face nord dans un décor à couper le souffle jusqu'au lac Blanc, au bord duquel un petit télésiège assure le retour au départ du téléphérique.
Cette piste du Tunnel permet en outre de faire quatre descentes de plus de 2000 mètres de dénivelée sur le domaine skiable, deux redescendant vers Oz-en-Oisans (1349 m):
- par l'Alpette via la piste rouge des Rousses puis la piste verte du Carrelet (ou la piste rouge non damée des Bartavelles), puis la piste rouge de l'Alpette et enfin la partie basse de la piste rouge de l'Olmet
- par la combe de Poutran via la piste rouge Chamois puis successivement les pistes rouges de Poutran et de l'Olmet
Les deux autres vont sur Vaujany:
- vers La Villette via la piste rouge des Rousses puis les pistes bleues des Chalets et des Travers et enfin de la Vaujaniate pour descendre du plateau de Montfrais jusqu’au hameau de La Villette à l’intermédiaire de la télécabine
- vers l'Enversin-d'Oz (1126 m) via la piste rouge des Rousses puis la bleue des Chalets et enfin la piste noire de la Fare, le retour vers le village de Vaujany se faisant ensuite par la télécabine de l'Enversin
Enfin, le téléphérique du Pic Blanc donne accès au ski propre de haute altitude où l’on peut ensuite enchaîner les rotations tant sur le télésiège du Glacier via la piste noire éponyme que celui de l'Herpie situé en contrebas et desservant des pistes de niveaux plus faciles (bleu et rouge) mais également la piste noire des Cristaux, variante du haut de la piste noire de Sarenne au départ du sommet du télésiège de l'Herpie et du funitel à va-et-vient des Marmottes 3.

Le téléphérique du Pic Blanc sur le plan des pistes de l'Alpe d'Huez Grand Domaine (© Plan Atelier Pierre Novat) :
Image

L’été venu, le téléphérique du Pic Blanc dessert une grande descente en VTT qui longe le névé de Sarenne pour continuer jusqu'à l'entrée des gorges éponymes avant de bifurquer sur un chemin carrossable contournant le massif vers le front de neige de l'Alpe d'Huez.

Construit par Neyrpic au début des années 1960, ce téléphérique est bi-tracteur et mono-porteur, une configuration longtemps mise en œuvre par les téléphéristes français.
Refait et totalement modernisé en 1980, il dispose depuis lors d’un quai flottant se déplaçant de droite à gauche au cours des rotations des cabines en gare aval d’accueillir les plus grosses cabines.
En 2010 soit 30 ans plus tard, le téléphérique du Pic Blanc bénéficia d'une modernisation électrique et d'une nouvelle centrale des freins avant que son câble porteur droit (voie 2) ne soit remplacé en 2015.

Caractéristiques

Caractéristiques administratives

TPH V (Téléphérique à va-et-vient) : PIC BLANC
Exploitant : SATA (Société d'Aménagement Touristique Alpe d'Huez et des Grandes Rousses)
Maître d'œuvre : DCSA
Constructeur : CREISSELS
Installation électrique : SEMER
Année de construction : 1980

Caractéristiques d’exploitation

Saison d'exploitation : hiver et été
Capacité : 93 personnes (80 personnes en pratique)
Débit à la montée : 1015 personnes/heure
Débit à la descente : 650 personne/heure (environ 64 % du débit théorique)
Vitesse d'exploitation : 12,5 m/s

Caractéristiques géométriques

Altitude aval : 2622 m
Altitude amont : 3318 m
Dénivelée : 696 m
Longueur développée : 2131 m
Longueur horizontale : 2005 m
Pente maximale : 68 %
Pente moyenne : 34,71 %
Temps de trajet : environ 5 minutes

Caractéristiques techniques

Emplacement motrice : aval
Type de motorisation : courant continu
Puissance développée : 370 kW
Emplacement de la tension des câbles tracteurs : amont
Emplacement de la tension des câbles porteurs : aval
Type de tension (tracteurs et porteurs) : contrepoids
Masse totale des contrepoids de tension des câbles tracteurs : 32 700 kg
Masse totale des contrepoids de tension des câbles porteurs : 76 200 kg
Nombre de pylônes : 0
Nombre de véhicules : 2 + 2 véhicules de secours

Caractéristiques des câbles

→ 2 tracteurs (2005) :

Fabricant du câble : TRÉFILEUROPE
Diamètre du câble : 32 mm
Âme : compacte
Type de câblage : Lang à droite
Composition : 6×15 fils
Résistance à la rupture : 76 610 daN
Section du câble : 384,92 mm²
Section du toron : 64,15 mm²
Pas de câblage : 224 mm
Pas de toronage : 92 mm

→ Porteur gauche (1989) :

Fabricant du câble : C.Y.A.E.S.A.
Diamètre du câble : 50 mm
Résistance à la rupture : 275 857 daN
Section du câble : 117,78 mm²
Section du toron : 19,63 mm²
Pas de toronage : 370 mm

→ Porteur droit (2015) :

Fabricant du câble : ARCELOR MITTAL
Résistance à la rupture : 275 857 daN
Pas de toronage : 375 mm

Ligne et infrastructures du téléphérique du Pic Blanc

La gare aval

Située sur un promontoire à 2622 mètres d'altitude dans le prolongement de la large crête issue du dôme des Rousses, elle jouxte le bâtiment abritant la gare amont du DMC des Grandes Rousses 2 quelques dizaines de mètres sous l'arrivée du TSF4 du Lac Blanc.
La file d'attente, le poste de commande ainsi que la machinerie sont abrités sous le bâtiment, mais le quai est à l’air libre: on notera à l’avant gare la présence d'un portique relié par des passerelles au bâtiment afin de faciliter la maintenance des chariots.
À l'opposé, deux gros contrepoids assurent la tension des câbles porteurs auxquels ils sont reliés par des nappes de câbles tenseurs.

    Vue lointaine de la gare aval du téléphérique avec l'arrivée du DMC des Grandes Rousses 2
    Image

    La gare aval vue depuis la fin de la piste rouge du Belvédère :
    Image

    Vue rapprochée
    Image

    La portique de maintenance au premier plan :
    Image

    Face à la gare avec l'accès au téléphérique à l'extrémité gauche de la photo :
    Image

    Vue latérale depuis le départ de la piste bleue du Couloir, avec la sortie du DMC des Grandes Rousses 2 :
    Image


Après avoir emprunté la rampe en pente douce située le long de l'arrière de la gare amont du DMC des Grandes Rousses 2, quelques escaliers nous mènent aux portillons des forfaits placés directement à l'arrière du quai présentant la particularité de rouler de droite à gauche entre chaque rotations du téléphérique.
Ce dispositif, expérimenté antérieurement par D.Creissels sur d’autres téléphériques et mis en œuvre lors de la reconstruction de 1980, permet d'avoir une aire d’embarquement/débarquement suffisamment large pour permettre un bon remplissage/vidage des cabines.

    Le quai des deux cabines
    Image

    Cabine sur la voie de gauche en gare aval :
    Image

    Sur chaque voie on trouve un sabot pour le câble porteur (en blanc) et quatre galets orange de redirection des deux brins tracteurs :
    Image


La ligne

Particulièrement impressionnante de par son unique portée de 2131 mètres développés pour un peu moins de 700 mètres de dénivelée, elle survole la fin de la piste rouge du Belvédère puis celle de la ligne du télésiège fixe du Lac Blanc, avant que le téléphérique n’entame le survol de la dépression accueillant le lac Blanc.
Elle surplombe ensuite un large bourrelet où des lacs visibles en été s’étendent chaque année, menaçant à terme la piste noire du Tunnel, puis longe un éperon rocheux avant de survoler un plus grand lac rejoignant les raides pentes en face nord du Pic Blanc.
L'arrivée en gare amont est assez vertigineuse car juste avant, les cabines frôlent le sommet.

    L’ensemble de la ligne depuis les deux côtés de la gare aval :
    Image

    Vue axiale depuis la gare aval avec au premier plan la rouge du Belvédère :
    Image

    Passage au niveau de la fin de ligne du télésiège fixe du Lac Blanc :
    Image

    Image

    Survol du goulet dans lequel évolue la fin de la piste noire du Tunnel :
    Image

    Survol du panneau nord-ouest du Pic Blanc avec, sur la gauche, le tracé de la piste noire du Tunnel :
    Image

    La partie médiane de la piste du Tunnel plus sauvage, plus raide et moins large, n’est pas damée :
    Image

    En approche du massif rocheux constituant le sommet du Pic Blanc :
    Image

    Le haut des parois du Pic Blanc laisserait presque croire à la possibilité d’une descente si on avait pas vu la photo d’avant :
    Image

    L’arrivée en gare amont, qui est posée sur cette solide arête :
    Image


La gare amont

Située au sommet du Pic Blanc à 3318 mètres d'altitude, elle est au même niveau qu’une plate-forme panoramique de laquelle partent les pistes.
En été, on trouve à l’arrière une plate-forme panoramique permettant de contempler les massifs savoyards, depuis la Maurienne en passant par la Vanoise et le Beaufortain jusqu’au Mont-Blanc : on trouve, juste en dessous, les puissants ancrages des câbles porteurs.

    Avant de la gare amont vu depuis la ligne :
    Image

    Vue zoomée de celle-ci depuis le Dôme des Petites Rousses :
    Image

    Contre-plongée zoomée vue depuis la piste noire du Tunnel :
    Image

    Le sommet du Pic Blanc vu au zoom depuis le départ du téléphérique :
    Image

    Contre-plongée depuis le haut de la piste noire du Tunnel :
    Image

    En sortie de gare amont, on passe sous un auvent de style tyrolien des plus étonnants à cette altitude :
    Image

    Il comporte des panneaux solaires visibles depuis la plate-forme panoramique en sortie de gare :
    Image

    Diverses vues d'ensemble de la gare amont :
    Image

    Image

    Zoom sur la gare depuis le télésiège fixe du Glacier
    Image

    Les tommes d'ancrage des câbles porteurs
    Image


Les usagers n’entrent et sortent des véhicules que depuis le quai central, qui offre une très belle vue sur la basse vallée de la Romanche, les massifs de Belledonne et le Vercors : la sortie se fait de plain-pied avec les pistes et la plate-forme panoramique.

    Suspente (en treillis) et chariot d'une cabine stationnant en gare amont :
    Image

    L’accès à l'extérieur :
    Image


Panorama depuis le sommet

Depuis la plate-forme panoramique, une vision à 360° sur les Alpes nous est offerte et les jours où le temps est très dégagé et l’air pur, on peut apercevoir jusqu'à ⅕ ème de la France, ce qui en fait le plus large belvédère du pays !

    Vue vers le Dévoluy
    Image

    Vers le sud règnent Les Ecrins
    Image

    Au sud-est apparaissent le glacier du Mont-de-Lans, le massif de la Meije et le col du Lautaret puis le bloc basculé d'Emparis et les emblématiques Aiguilles d'Arves :
    Image

    Au nord-est, direction le massif de la Vanoise :
    Image

    Vers le nord, le Grand Pic de Belledonne (2977 m) :
    Image


Les véhicules

Livrées par D.Creissels lors de la reconstruction de 1980, les cabines actuelles du téléphérique du Pic Blanc accueillent théoriquement jusqu'à 93 personnes debout mais en pratique c’est plutôt à la capacité de 80 passagers qu’elles sont opérées.
Les passagers prennent place debout en cabine, une place étant réservée au cabinier au niveau du poste de conduite interne situé près des portes.
La cabine n°2 fut rénovée en 2008, suivie par la n°1 au printemps 2009, les opérations ayant consisté en une reprise complète de la décoration extérieure, le changement des plexiglas et des inclinomètres.

    La cabine n°1 avant sa rénovation au printemps 2009 (© Simon Gabolde) :
    Image


Les cabines arborent désormais une très sobre livrée anthracite sur laquelle on retrouve sur chaque face le logo de l'Alpe d'Huez et la mention du sommet du Pic Blanc.
Les vitres sont teintées pour le confort visuel des passagers, la luminosité étant en toutes circonstances très intense en haute montagne.

    Une cabine sortant de la gare aval :
    Image

    Vues d'une cabine :
    Image

    Image

    Vues plus zoomées sur un cabine :
    Image

    Image

    Image

    Croisement des cabines :
    Image


L'ouverture des portes des cabines est manuelle, elle s’opère via un volant situé à côté du pupitre, les barrières de protection sur les quais s'ouvrent et se ferment quant à elles automatiquement.

    Les barrières fermées en gare amont, fonctionnent comme celles des passages à niveaux ferroviaires :
    Image

    Elles s’ouvrent quand la cabine s’arrête au niveau du quai :

    Image


Selon le principe de base caractérisant tout téléphérique, le chariot de chacun des véhicules est formé galets lui servant de roulement sur le câble porteur tenant lieu de rail, ceux-ci étant au nombre de huit sur cet appareil.
A l'avant comme à l'arrière du chariot, des tiges prolongées par des attaches fixes et des attaches massives assurent sa fixation aux deux câbles tracteurs de part et d’autre guidés le long de son profil par un dispositif dit en « chapeau de gendarme ».
Le câble passe au sein du chariot au-dessus de son axe de rotation autour de la suspente en y décrivant une courbe, évitant de part le frottement considérable ainsi engendré que la cabine ne glisse sur les câbles tracteurs puis ne dévale la ligne, l'installation étant dépourvue de frein de chariot enserrant le câble porteur.

    Le chariot, avec le chapeau de gendarme bien visible du câble tracteur interne de la voie considérée, de part et d’autre duquel se fait l’attache (en rouge) :
    Image

    Chariot en gare amont, le long d’une passerelle de maintenance :
    Image


Dispositif de sauvetage en ligne

En gare amont se trouvent sous chaque quai deux véhicules de secours chacun équipé d'une suspente et d'un chariot, capables de rouler sur les câbles porteurs du téléphérique.
Ces nacelles peuvent le cas échéant être montées sur le câble tracteur inférieur et sont mues depuis la gare amont par des systèmes de tambours entraînés par des moteurs thermiques déroulant les câbles des nacelles.

    Le véhicule de la voie de droite :
    Image


Vues diverses :

    Ligne vue vers l’aval depuis la gare amont :
    Image

    La ligne depuis la piste noire du Tunnel
    Image

    Image


Le Pic Blanc, un téléphérique de renommée internationale

Le téléphérique du Pic Blanc assure depuis 1962 la desserte du point culminant éponyme de la station de l'Alpe d'Huez, spectaculaire belvédère de haute montagne sur l'ensemble des Alpes du Nord et théâtre de ski engagé.
Il contribua très largement à la renommée de la station, tout d’abord grâce à la piste noire du Tunnel percé dès 1964 puis au ski d’été et enfin, à partir 1976, grâce à la piste noire de la Sarenne qui est l'une des plus longues de France.
L’engin est donc éminemment stratégique pour la station iséroise : bien qu’il soit hélas encore régulièrement saturé, l'ouverture du nouvel accès au secteur du glacier via la chaine des Marmottes finalisée en 2004 permit de le soulager.
Le téléphérique du Pic Blanc, ainsi délesté et très bien entretenu par la SATA depuis 1980, a donc encore de belles années d'exploitation à vivre !

    Image


Les photos de Simon Gabolde (Valloire++) ont été réutilisées en accord avec son autorisation de republication de ses photos.
Je tiens à remercier Laurent Berne (lolo42) pour la mise à disposition des clichés historiques.

Bannière : Bovinant
Texte et mise en page : Guigui74
Photos : Clément05, j'ib, Laurent Berne (lolo42), monchu et Simon Gabolde (Valloire++)



Suivre la discussion sur le forum


Appareils en relation :