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TCD6 des Coches
Montchavin - La Plagne (Paradiski)
Poma
Description rapide :
Télécabine construite en 1977 au départ du village de Montchavin. Premier appareil de ce genre sur ce secteur du domaine de la Grande Plagne.
Année de construction : 1977
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Télécabine construite en 1977 au départ du village de Montchavin. Premier appareil de ce genre sur ce secteur du domaine de la Grande Plagne.
Année de construction : 1977
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Auteur de ce reportage : Geofrider
Section écrite le 17/04/2011 et mise à jour le 10/05/2011
(Mise en cache le 13/10/2013)
Le domaine de Montchavin – Les Coches est situé en Tarentaise. Ce domaine est relié au domaine de la Plagne. Cet ensemble forme un seul et unique domaine skiable compris entre 1250 et 3250 mètres d’altitude. Le domaine skiable de la Plagne offre au total 225 kilomètres de pistes balisées de tout niveau. Depuis 2003 le domaine skiable de la Plagne est relié à celui des Arcs/Peisey-Vallandry formant ainsi le domaine relié Paradiski. Construite en 1977, la télécabine des Coches a été la toute première télécabine construite sur ce secteur.
Les premiers aménagements sur Montchavin
Montchavin est un petit village qui vivait essentiellement de l’agriculture. Dans le début des années 1970, le village de Montchavin doit faire face à l’exode de sa population à cause du ralentissement de l’activité agricole et industrielle. Afin de redynamiser le village, il fut demandé à la SAP par les élus, de venir implanter des remontées mécaniques sur les pentes du village. En 1972 le premier quota de lit demandé par la SAP est atteint. La nouvelle station se vit doté dès lors, de trois appareils : le télésiège de Montchavin, un téléski débutant et le premier téléski des Pierres Blanches. Le télésiège de Montachavin est le tout premier téléporté dont la station a été équipée. L’année suivante, les 1500 lits demandés par la SAP pour relier Montchavin au reste du domaine de la Plagne sont atteints. Le domaine de Montchavin sera relié par l’Arpette grâce à la réalisation du téléski du Dos Rond et du téléski de la Salla. Le télésiège de Montchavin devient donc par la même occasion le premier maillon de la chaine de remontées vers la Plagne assurant l’accès vers de nouveaux espaces aux clients de la station. Il permettra également d’assurer les retours pour les clients de la Plagne venu découvrir ce nouvel espace de glisse dans la forêt.
Suite au lancement réussi de la station, celle-ci se développe également en altitude sur le hameau des Coches. Situé à quelques kilomètres de Montchavin tout est à construire depuis cet endroit au niveau des remontées mécaniques. Les logements n’étant pas encore nombreux, en 1977, un téléski est installé au niveau du front de neige de ce nouveau village pour rejoindre le domaine d’altitude. Cette même année, une seconde remontée mécanique est construite. Il s’agit d’une télécabine, premier appareil de ce genre sur cette partie du domaine de la Grande Plagne : la télécabine des Coches
La télécabine des Coches : Entre transport urbain et ascenseur sur le domaine
Relativement courte, cette télécabine permet dès sa création de relier par les airs le village de Montchavin et le hameau des Coches. Les piétons peuvent ainsi facilement naviguer entre les deux villages grâce à cette remontée mécanique faisant office de liaison urbaine à l'image du Télébus ou du Télémétro à la Plagne. Cette dernière va donc se révéler très utile puisqu'au début de l'aménagement des Coches, les commerces étaient principalement regroupés au village de Montchavin. Seuls quelques chalets résidentiels étaient présents en 1977. Les premières personnes logeant aux Coches peuvent donc facilement rejoindre Montchavin leur évitant par la même occasion de prendre leur voiture pour s'y rendre.
La télécabine toutefois garde son utilité pour les piétons au fil du développement des deux villages permettant toujours à ces derniers de naviguer facilement entre ces derniers. Elle offre aux parents la possibilité de monter tranquillement leurs enfants sur le front de neige des Coches où se trouve l’espace débutant non loin du téléski du Sauget. Couplée à la télécabine du Lac Noir construite en 1991, elle permet de monter les piétons et débutants en altitude grâce à la proximité d’une seconde zone débutante et de deux restaurants. Depuis la réalisation du Télébuffette en 2008, l’accès à la partie basse du village des Coches a été largement facilité pour la clientèle piétonne. Toutefois comme ce petit téléporté de liaison interne, la télécabine des Coches ne bénéficie pas vraiment d’une exploitation élargie. En effet sa fermeture se fait environ une trentaine de minute après celle du domaine skiable. A cela s’ajoute que son accès n’est pas gratuit. Il faut être le détenteur d’un forfait de ski ou d’un forfait spécial piéton en cours de validité pour pouvoir l’emprunter.
La télécabine des Coches : l’itinéraire bis depuis Montchavin
En accompagnant le développement des Coches et de Montchavin, cette télécabine va permettre un nouvel accès au domaine skiable. Plus pratique pour les clients logeant dans la partie Ouest de Montchavin, elle va servir d'ascenseur pour ces derniers. De son sommet, ses utilisateurs vont pouvoir dans un premier temps poursuivre en altitude avec le téléski du Grand Sauget et rejoindre les remontées d'altitude du secteur. Outre un accès aisé au domaine depuis les nouveaux quartiers de Montchavin, elle offre à la station, une voie de délestage au télésiège biplace installé sur le front de neige le plus à l’Est du village. De plus avec cette seconde liaison mécanique vers le domaine, la télécabine permet de sécuriser l'accès à ce dernier en cas de panne sur le télésiège biplace. Toutefois cet itinéraire bis n'est pas vraiment pratique pour la majeure partie de la clientèle. En effet le téléski du Grand Sauget est un appareil difficile avec une pente importante et une vitesse d'exploitation élevée.
L'itinéraire bis depuis Montchavin via les Coches deviendra pleinement efficace en 1981. En effet les Coches se développent rapidement et deviennent bientôt un nouveau village à part entière. Afin de faciliter l'accès au domaine depuis ce nouvel ensemble, la SAP installe le télésiège du Plan Bois. Avec ce nouvel appareil directement accessible depuis la télécabine des Coches, l'itinéraire bis depuis Montchavin devient enfin accessible à tous. Il peut désormais complètement assumer son rôle de délestage du premier télésiège de Montchavin. Les clients les moins expérimentés pourront donc poursuivre avec le Plan Bois tandis que ceux qui n'ont pas peur des téléskis difficiles pourront toujours enchainer avec le Grand Sauget.
Les Coches se développant progressivement, le télésiège du Plan Bois aura bientôt du mal à suivre la cadence malgré le débit limité provenant de Montchavin via la télécabine des Coches. Ceci sera résolu lorsque la SAP réalise la télécabine douze places du Lac Noir. La télécabine des Coches arrivant à seulement quelques mètres de ce nouvel appareil, l’itinéraire bis depuis Montchavin est encore plus pratique qu’auparavant. Toutefois au départ de Montchavin, ce dernier est pénalisé par le peu de débit qu’offre la télécabine. Ce dernier est légèrement inférieur au premier télésiège implanté avec une capacité théorique de 800 personnes par heure. Afin de pouvoir absorber les nombreux clients supplémentaires en raison de l’augmentation des capacités d’accueil du village de Montchavin, la SAP va finalement procéder au remplacement du premier télésiège de Montchavin par un télésiège débrayable. Cette fois il est clair et net que l’accès par les Coches devient secondaire et sert presque uniquement d’accès pour les résidences situées à proximité de la gare aval de cette télécabine. Elle s’avère cependant très utile lorsque la neige vient faire défaut sur le bas de la station notamment en fin de saison permettant de maintenir un accès au domaine.
Bien que ce ne soit pas vraiment son rôle d’offrir du ski propre cette télécabine dessert le bas de la piste Mont blanc, piste qui permet de prendre la direction du télésiège débrayable Plan Bois ou du Télébuffette. En poursuivant cette piste on rejoint Montchavin et notamment le départ du télésiège débrayable partant de ce village.
Situation sur le plan des pistes
Les Caractéristiques techniques de l’installation
Caractéristiques Administratives
TCD-Télécabine à attache débrayable : COCHES
Constructeur : POMAGALSKI
Exploitant : SAP
Maître d’Œuvre : CETARM 73
Maître d’Ouvrage : COMMUNE DE BELLENTRE
Année de construction : 1977
Caractéristiques d’Exploitation
Saison d'exploitation : Hiver
Capacité : 6 personne(s)
Débit à la montée : 800 personnes/heure (100 %)
Débit à la descente : 800 personnes/heure (100 %)
Temps de Trajet : 2min40
Vitesse d'exploitation : 4 m/s
Caractéristiques Géométriques
Altitude Aval : 1220 m
Altitude Amont : 1437 m
Dénivelée : 217 m
Longueur développée : 640 m
Pente Maxi : 64 %
Pente Moyenne : 34 %
Caractéristiques Techniques
Tension : Aval
Type de tension : Contrepoids
Motrice : Amont
Type de motorisation : Asynchrone
Puissance Développée : 129 kW
Sens de montée : Droite
Nb Pylônes : 8
Espacement : 100 m
Nombre de Véhicules : 22
Type de Véhicules : Cabines SP77
Dispositif d’accouplement : Double Pince S
Caractéristiques du Câble
Diamètre du câble : 38 mm
Type de Câble : Lang à droite
Ligne et Infrastructure de la télécabine des Coches
La télécabine des Coches a été construite en 1977, par Pomagalski. Cette télécabine possède des lancers/ralentisseurs gravitaires qui limitent la vitesse d’exploitation à quatre mètres par seconde. Ceci est relativement peu gênant ici vue la courte distance à parcourir. La télécabine était équipée à l’origine de cabines six places de premières génération. Un premier changement a été opéré avec la mise en place de cabines six places SP77. Dix de ces cabines ont été de nouveau changées en 2007. Ces cabines sont d’occasion et proviennent du second tronçon de la télécabine de la Tougnète à Méribel qui a été démonté cette année là. Classiquement pour un appareil de cette génération, les véhicules sont accrochés au câble porteur-tracteur par une double pince S. Les 22 cabines présentes sur la ligne permettent à la télécabine d’afficher un débit théorique de 800 personnes par heure aussi bien à la montée qu’à la descente.
- La gare aval
La gare aval est située sur la partie ouest du village de Montchavin. Placée à proximité de plusieurs résidences, elle est facilement accessible pour les clients partant de ce coin là du village. Le bâtiment malgré sa taille s’intègre plutôt bien car largement bardé de bois. L’accès à la gare se fait par un escalier ce qui est relativement peu pratique avec des chaussures de ski. C’est ici qu’est effectuée la tension du câble de l’installation grâce à un contrepoids se trouvant dans une fosse. La gare possède une petite voie de stockage servant à garer le véhicule équipé de pinces rouge.
Vues sur la gare aval
Quai d’embarquement
Pupitre de commande en gare aval datant de la rénovation électrique de l’été 2008
Le poussard permettant de dévier les câbles reliés au contrepoids
La poulie de retour montée sur lorry, poulie non d’origine
Came de fermeture des portes
- La ligne
La ligne de cet appareil monte rapidement, la gare aval étant située au plus près des premières pentes à franchir. Après le passage sur le P2, l’inclinaison diminue et la suite du tracé se poursuit tranquillement à travers la forêt séparant Montchavin et les Coches. L’inclinaison diminue de nouveau au passage du P6 qui se trouve à l’entrée des Coches. Quelques mètres après nous passons sur le P7 qui remet le câble sur un plan horizontal avant l’arrivée en gare amont.
Tout comme la partie électrique et certaines parties mécaniques, la ligne a subi quelques modifications. Le P5 a été déplacé de quelques mètres et la base du P6 a été changée afin de relever la hauteur de survol à cause de la route passant en dessous de cette portée. Quelques têtes de pylônes de seconde génération se mélangent avec les anciennes têtes présentes sur la plupart des ouvrages de ligne. La plupart de ces têtes sont équipées des fameux Poma-pass pour les opérations de maintenance.
Sur le trajet se trouvent 8 pylônes répartis comme suivant : 1 compression et 7 supports
Dans l’ordre de la montée cela donne :
P0 : 12C/12C
P1 : 4S/4S
P2 : 6S/6S
P3 : 4S/4S
P4 : 4S/4S
P5 : 4S/4S
P6 : 6S/6S
P7 : 8S/8S
La ligne depuis le bas
En avant sur la ligne
En approche du P2
Portée P2-P3
P3 et juste derrière le tracé de la piste Mont-Blanc
On continue à travers la forêt
On sort de cette dernière au niveau du P5
On entre dans le village des Coches
On arrive au terme du tracé
- La gare amont
La gare amont est située à 1437 mètres d’altitude sur le front de neige Est des Coches. L’arrivée se situe en face de la patinoire. Non loin de la gare se trouvent le sommet du Télébuffette ainsi que le départ de la télécabine du Lac Noir. Cette gare étant donc la gare motrice, c’est ici que l’on trouve le poste de conduite de l’installation ainsi que les différents éléments servant à assurer les différentes marches de l’appareil. Tout comme la gare aval, cette dernière est largement bardée de bois. Une petite voie équipée d’une passerelle de maintenance permet de stocker si besoin quelques véhicules.
Ralentisseur gravitaire
Cabine dans le ralentisseur
Poulie motrice
Les freins de poulie ainsi qu’une partie du moteur thermique de secours sur la gauche
Vue depuis le contour
Voie de service
Vues sur la gare depuis l’extérieur
Véhicules et pinces
Cabine SP77 en ligne
Cabine SP77 en ligne
Cabine à quai
Intérieur de la cabine
Suspente et double pince S
Zoom sur la double pince S
Depuis les pistes
P7 avec le domaine des Arcs au fond sur la droite
Vue depuis la piste de la Mont-Blanc
Vers l’aval depuis cette même piste
Bas de la ligne
Coches : la petite télécabine multi services
Mi liaison urbaine, mi ascenseur sur le domaine cette télécabine assure sans relâche cette tâche depuis 1977. On pourra peut être simplement regretter son accès payant et ses horaires d’ouverture peu élargis. Malgré les quelques bricolages plus ou moins visibles, cette télécabine garde un aspect vintage avec ses pylônes de première génération et ses gares bardées de bois. Pour le moment aucun projet de remplacement n’est évoqué au sujet de cette télécabine. Les différentes rénovations qu’elle a subie tendent à penser qu’elle sera présente dans le paysage encore de longues années.
Ainsi se termine ce reportage.
A Bientôt
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