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 TSF3 de Massebœuf

Le Lioran

Poma

T3 HS
Description rapide :
Découvrez, des débuts de l’exploitation avec un appareil bricolé, aux coulisses du télésiège triplace Poma de 1984, toute l'histoire de cette ligne qui a vu naître la pratique du ski mécanisée au Lioran.

Année de construction : 1984
Année de fin de service en : 2015

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Auteur de ce reportage : lolo42
Section écrite le 27/02/2014 et mise à jour le 24/02/2021
(Mise en cache le 24/02/2021)

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Dans le Cantal, au cœur du plus grand stratovolcan d'Europe, Le Lioran dispose d'un des plus beaux et plus variés domaines du Massif central. La station étend ses 60 kilomètres de pistes sur les sommets cerclant la prairie des Sagnes, depuis les forêts abritées de Font d'Alagnon jusqu'aux vastes alpages dégagés s’étageant de Prat de Bouc au Plomb du Cantal, deuxième sommet d'Auvergne (1.855 mètres).

La première remontée du site, un remonte-pente à enrouleurs, a été implantée après-guerre sur les pentes du Puy de Massebœuf. Aujourd'hui, le télésiège a depuis longtemps déjà remplacé le téléski ; la ligne occupe une position centrale pour la desserte du panel de pistes du secteur et s'impose comme une porte d'entrée de choix sur le domaine du Lioran depuis le hameau de Font d'Alagnon.

Découvrez, des débuts de l’exploitation avec un appareil bricolé, aux coulisses du télésiège triplace Poma actuel, toute l'histoire de cette ligne qui a vu naître la pratique du ski mécanisée au Lioran...

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Situation du télésiège sur un plan des pistes.



Le coup d'envoi de la mécanisation du ski au Lioran

Grâce au chemin de fer qui dessert le lieu depuis 1886, le Lioran est, depuis les premières heures du ski, un terrain de jeu pour les amateurs de sports d'hiver. On répertorie des premiers groupes de skieurs arrivés par train dès 1906 et deux ans plus tard, le Ski Club du Lioran était constitué.

Le rail permet, au cœur de l'hiver, alors que les routes demeurent souvent impraticables, l'organisation de plusieurs compétitions. L'histoire retient généralement celle de 1911, où 7.000 personnes sont acheminées par le train pour le 5e concours de ski dit international. Les disciplines reines sont alors le fond et le saut.
Nb : plus de détails sur l'histoire du rail au Lioran avec le reportage sur le téléski de la Gare.


Le monte-pente à enrouleurs de MM. Basile et Degor

Dans les années 1930, le ski de descente commence à émerger et l'on voit apparaître au Lioran ses premiers adeptes. Une première piste, celle de Remberter, est officiellement aménagée au départ du Puy du Rocher et quelques compétions sont même organisées en hors-piste sur les pentes du Plomb du Cantal... Mais aucune remontée mécaniques n'est présente.

C'est après guerre, que des commerçants Aurillacois envisagent la création d'un remonte-pente au Lioran. Le projet est porté par M. Auguste Basile et son associé M. Degor, qui impulsent l'installation de la première remontée du site sur les pentes du Puy de Massebœuf. Il s'agit d'un téléski à enrouleurs de 500 mètres réalisé de façon artisanale.

L'appareil dispose d'une gare aval motrice et tension. Il est mu par un moteur thermique d'occasion abrité dans petite cabane à structure métallique habillée de bois et au dessus de laquelle prend place, à l'air libre, la poulie motrice. Cette dernière coulisse sur un rail et est reliée par un câble à un petit contrepoids en béton servant à la tension de la ligne. Ce dernier est suspendu en retrait sur un pylône en treillis métallique au sein duquel, dans sa partie basse, est aménagé un cabanon servant de guichet.

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Le premier téléski à enrouleurs du Puy de Massebœuf avec, à gauche, la gare de départ et la cabane
abritant le moteur, surmontée de la poulie motrice, et, au premier plan, le pylône en treillis du
contrepoids au sein duquel a été sommairement aménagé le guichet. (DR, collection Laurent Berne)


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Détail du pylône 3 (qui mixe le bois et le métal) et d'un enrouleur avec sa perche en T. (DR, collection Laurent Berne)



A l'arrivée, le seul véritable itinéraire proposé correspond à ce qui est aujourd'hui la piste verte de Font de Cère. Elle évolue en direction de l'ouest sur la crête jusqu'au col du même nom où elle bifurque à l'est en fond de vallée pour revenir sur le téléski. Pour les plus téméraires, quelques passages depuis la crête coupent dans la pente à travers bois.

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La piste de Font de Cère et le buron du même nom au début des années 1950. (DR, collection Laurent Berne)



La rénovation des frères Bouniol

Aidé par la desserte ferroviaire du Lioran, le remonte-pente connait un beau succès auprès de la clientèle locale les dimanches de bonne neige, mais il s'avère tellement peu fiable qu'Auguste Basile jette rapidement l'éponge. Il revend en 1953 son installation aux frères Bouniol, qui, comme membres du ski-club, s'investissent depuis plusieurs années déjà dans la vie hivernale du Lioran. Dès 1955, les pistes sont élargies et la piste noire Parallèle est créée.

Aidés par plusieurs amis de la station désireux d'y promouvoir le ski alpin, les frères Bouniol entament la rénovation de l'appareil en s'appuyant sur le savoir-faire d'entreprises de la région. La gare aval est entièrement reconstruite et désormais protégée dans une construction en bois. La trouée est élargie pour sécuriser le retour au départ en cas de chute du skieur en milieu de ligne et les pylônes sont remplacés par des portiques métalliques (*). Les enrouleurs sont conservés mais les perches en T, peu confortables, laissent place à des perches coudées avec sellettes.
* Sur une vue aérienne IGN du 06/1956, on aperçoit la cabane de départ et les portiques qui attestent que la rénovation est avérée à cette date ; à comparer avec une vue aérienne IGN de 1947 où la trouée est nettement moins large et la cabane de départ non présente.


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La gare de départ est entièrement revue et désormais abritée dans une construction en bois. (DR, collection Laurent Berne)


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Les frères Bouniol remplacent les pylônes artisanaux par des portiques métalliques. (DR, Archives du Cantal)


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Vue sur la ligne et ses nouveaux portiques métalliques. (La Montagne, Archives du Cantal)



Le téléski débrayable : la standardisation

L'entretien des enrouleurs reste cependant contraignant et le débit, relativement limité, ne permet pas d'absorber le flux des skieurs qui se précipite au Lioran les week-ends. L'appareil est donc remplacé par un téléski à perches débrayables Poma type B (gare légère à moteur thermique) dès 1960*. La nouvelle station de départ est implantée à l'avant de cabane, qui est conservée pour servir de local de stockage. Les pylônes sont désormais des fûts classiques standardisés.
* Une photo du journal La Montagne est prise en janvier 1961 pour la mise en service.

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Vue sur la nouvelle gare de départ type B. La construction en bois est conservée comme local de stockage. (La Montagne, Archives du Cantal)


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Vue sur la nouvelle gare de départ type B. (La Montagne, Archives du Cantal)


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Le nouveau téléski à perches débrayables Poma, installé au début des années 1960. (DR, Archives du Cantal)


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Vue d'ensemble sur la ligne et ses pylônes en fut métallique. (DR, collection Laurent Berne)



Le développement de Massebœuf

Extension du secteur avec le téléski de Font d'Alagnon

Avec le développement de la station par le Conseil général du Cantal (qui voit en 1967, l'ouverture du téléphérique du Plomb du Cantal), le secteur intègre en 1969 le domaine alpin nouvellement créé, relié à la Prairie des Sagnes, nouveau centre de vie du Lioran, par le téléski de la Prairie et la piste verte du même nom (désormais renommée piste du Retour). Après des discussions entamées en 1968, le téléski de Massebœuf est racheté aux frères Bouniol par le Département au début de l'année 1970.

Le secteur de Massebœuf est même développé en direction l'ouest par la création du téléski débrayable de Font d'Alagnon (aujourd'hui démonté), au départ du lotissement et du parking nouvellement réalisés. Cet appareil fourni par Montaz-Mautino dessert la piste bleue de Font du Roy (dont le tracé est aujourd'hui en partie repris par la piste du Piquet) et la piste noire de Font d'Alagnon (qui s'est ensuite appelée la Noire avec la création du télésiège de Rombière, avant d'être abandonnée en 2005).

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Plan des pistes 1969-1970 avec les appareils du secteur de Massebœuf. (DR, collection Laurent Berne)


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Détail du secteur de Massebœuf en 1972.


Pour répondre à la fréquentation grandissante, le téléski de Massebœuf est quant à lui doublé en 1976 par un second téléski à perches débrayables implanté au niveau de la même trouée (élargie pour l'occasion), côté gauche en montant (*).
* Les deux appareils sont visibles sur une vue aérienne IGN de 1979.


Des résidences et un télésiège pour Massebœuf

Dans les années 1980, le programme de développement de l'offre d'hébergements de Font d'Alagnon se décale plus à l'est du hameau initial construit au milieu des années 1960. Un projet immobilier "Les Portes du Sud" prévoie la construction d'appartements et de commerces, avec la création d'un vaste parking le long de la route qui fait directement face au départ des deux téléskis de Massebœuf.

Mais les attentes de la clientèle évoluent et l'époque est désormais aux télésièges sur les axes structurants. En outre, la pente prononcée de la ligne qui approche les 50 %, rend les appareils dangereux et peu accessibles aux skieurs de faible niveau. Ainsi, pour accompagner le projet immobilier et sécuriser cette liaison, la station remplace en 1984 les deux remonte-pentes par un télésiège triplace fixe livré par Poma. C'est cet appareil, qui, 30 ans plus tard, officie encore pour remonter les skieurs au sommet du Puy de Massebœuf.

L'axe de Massebœuf devient plus que jamais la porte d'entrée principale du domaine du Lioran depuis la vallée d'Alagnon, au détriment du téléski de Font d'Alagnon, qui payait déjà son implantation excentrée et cesse d'être exploité également cette année 1984 avec la construction du télésiège de Rombière. Le projet immobilier des Portes du Sud sortira quant à lui de terre en 1987.

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Le télésiège de Massebœuf et les constructions des Portes du Sud, nouveau front de neige de Font d'Alagnon depuis 1987.


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Vue d'ensemble du télésiège triplace de Massebœuf.


Caractéristiques du télésiège

  • Nom de l'installation : Massebœuf
  • Type : TSF - télésiège fixe
  • Constructeur : Poma
  • Année de construction : 1984
  • Exploitant : SAEM Lioran Développement
  • Exploitation : hiver - été (depuis 2011 pour le VTT)

  • Altitude aval : 1.190 mètres
  • Altitude amont : 1.387 mètres
  • Dénivelée : 197 mètres
  • Longueur suivant la pente : 510 mètres
  • Pente maximale : 56 %
  • Pente moyenne : 46 %
  • Nombre de pylônes : 6
  • Diamètre du câble : 33 mm
  • Sens de rotation : antihoraire

  • Modèle de station aval : Poma Delta HEA 1500
  • Type de station aval : motrice-tension
  • Motorisation principale : moteur électrique courant continu ABB de 145 kW
  • Motorisation de secours : moteur thermique VM Motori + réducteur avec inverseur et point mort
  • Tension du câble : dynamique, via 2 vérins hydrauliques à 19.800 DaN

  • Véhicules : siège Poma type Goutte d'Eau (1984) / siège Poma arceau en rénovation (2011)
  • Capacité : 3 places assises
  • Attache : pince fixe Poma Mono 2100
  • Nombre de véhicules : 62

  • Vitesse d'exploitation : 2,3 m/s
  • Débit effectif maximal : 1.500 personnes par heure
  • Temps de trajet : 3 min 25


Station aval

Situation

La gare aval du télésiège de Massebœuf est implantée à 1.190 mètres d'altitude au niveau du front de neige de Font d'Alagnon. Le départ est situé non loin de l'entrée du tunnel routier du Lioran, face aux constructions résidentielles des Portes du Sud, où l'on trouve également plusieurs magasins et restaurants.

Grâce à sa situation à proximité directe de la route nationale 122, et avec le développement immobilier de 1987, Font d'Alagnon s'impose comme la seconde porte d'entrée la plus importante au domaine skiable du Lioran, après la Prairie des Sagnes.

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La gare de départ du télésiège, face aux appartements et commerces de Font d'Alagnon.


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Arrivée sur le télésiège et le front de neige de Font d'Alagnon, au niveau du tunnel routier du Lioran.


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La station de départ vue depuis l'est.


De par la position centrale qu'il occupe au point bas du secteur de Massebœuf, le départ télésiège est accessible skis aux pieds depuis la quasi totalité des pistes environnantes, et tout particulièrement la piste de Font de Cère, qui ramène au pied du télésiège le flux des skieurs venus du col de Font de Cère (une porte d'entrée secondaire du domaine) et du télésiège de Rombière.

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Arrivée sur le télésiège depuis l'ouest via la piste verte de Font de Cère.



La station Delta - généralités

La station de départ est un modèle Poma Delta HEA 1500. La gamme Delta se distingue par sa structure en poutrelles d'acier à ailes larges de type HEA. La gare s’articule autour de deux séries de poteaux inclinés jointés formant un triangle supportant deux traverses sur lesquelles reposent un châssis central qui abrite le treuil. Quatre poutrelles de renfort viennent soutenir ces traverses aux extrémités.

Le châssis du treuil s'habille d'un demi-tube implanté dans le sens de la ligne. Il reçoit sur les deux faces incurvées un alignement de sept panneaux en thermoplastique transparent qui assurent un éclairement optimal du local.

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La station de départ Poma Delta, vue depuis l'est.


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Vue arrière sur la sur la station Poma Delta.


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La station de départ Poma Delta, vue depuis l'ouest.


La station assure à la fois l'entraînement et la tension dynamique du câble. A cet effet le châssis central qui abrite le treuil joue le rôle de lorry. Il est équipé de quatre galets de guidage et peut coulisser sur les deux traverses latérales au gré des variations de la flèche du câble en ligne.

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Vue rapprochée sur la station Poma Delta HEA 1500.



Tension

La tension du câble est réalisée par deux vérins hydrauliques. Ceux-ci sont situés de part et d’autre du châssis central de la machinerie. Le corps des vérins est amarré au lorry et leur piston au chemin de roulement. La pression du circuit hydraulique est gérée par une centrale située dans l’espace technique de la gare.

Pour rattraper l’allongement du câble, lorsque le vérin arrive en bout de course, quatre positions permettent de reculer la machinerie.

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Un des deux vérins de tension latéraux.


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La centrale hydraulique de tension, dans le local technique.



Entraînement principal

Lors de la construction du télésiège en 1984, le modèle de station Delta cohabitait au catalogue Poma avec la nouvelle station Alpha. Ainsi, cette génération 1500 de Delta est techniquement homogénéisée avec la production d'Alpha de l'époque : elle en reprend les équipements et la configuration du treuil (à quelques différences minimes près) et les armoires électriques avec la logique BBC.

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Vue d'ensemble de l'entraînement.


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Vue d'ensemble opposée de l'entraînement.


Le télésiège est animé par un moteur électrique à courant continu ABB développant 145 kW. La variation de vitesse est obtenue au moyen d'un pont à thyristors de type réversible statique.

Le treuil est équipé d'un réducteur planétaire Poma-Kissling avec un renvoi d'angle et deux trains de réduction épicycloïdaux, implanté à l'aplomb de la poulie motrice. La liaison moteur - réducteur est assurée par des courroies trapézoïdales.

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Détail du moteur électrique de marche principale BBC et de l'accouplement par courroies trapézoïdales. On remarque la dynamo-tachymètre montée à l'arrière du moteur.


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L'accouplement par courroies trapézoïdales et le réducteur Poma-Kissling, à l'aplomb de la poulie motrice.



Freins

Le freinage de service est réalisé par un frein ATV électromagnétique avec deux plaquettes agissant sur un volant d'inertie situé sur l'arbre rapide en entrée de réducteur. Un frein de sécurité hydraulique agit pour sa part sur une piste en périphérie de la poulie motrice.

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Le frein de service ATV électromagnétique sur le volant d'inertie .


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La centrale hydraulique pour les freins de sécurité (poulie).



Entraînement de secours

En cas de défaillance du moteur principal, un moteur thermique de secours VM Motori permet d'évacuer la ligne à faible vitesse. Il est relié par un couple hydraulique à un réducteur auxiliaire pourvu d'un inverseur de marche et d'un point mort (embrayage manuel). L'ensemble s'accouple sur l'axe d'entrée de réducteur principal avec une transmission par courroies trapézoïdales.

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Le moteur thermique de secours VM Motori.


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Le couple hydraulique en sortie de thermique et au premier plan le réducteur auxiliaire.


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Le réducteur auxiliaire et les courroies de transmission sur l'arbre rapide en entrée de réducteur principal.



Puissance et commandes

Toutes les fonctions de logique sont assurées par un automate BBC Procontic B2, doublé par un relayage électromagnétique pour toutes les fonctions de sécurité. L'armoire est intégrée dans la machinerie.

Dans le local du conducteur, un pupitre regroupe toutes les commandes, les voyants et les cadrans de contrôle, ainsi que le coffret de ligne de sécurité EGVA DRVA Dual.

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L'armoire électrique, intégrée au sein de la machinerie, renfermant toute la logique BBC Procontic B2.


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Le pupitre de commandes dans le local du conducteur.


Sur le galet en entrée de poulie, une dynamo-tachymètre mesure la vitesse du câble. La logique BBC compare en permanence cette information avec celle donnée par la dynamo-tachymètre présente en arrière du moteur et signale toute différence supérieure à 5 %. Cette dynamo sert également à réguler la vitesse du moteur pour réaliser son asservissement.

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Détail du galet tachymètre du câble.



Sièges

A l'origine, l'appareil était équipé de sièges triplaces de type goutte d'eau. Suite aux problèmes de fragilisation apparus avec le temps au niveau de la soudure des deux montants, certains sièges ont été remplacés en 2011 par des modèles de rénovation Poma qui reprennent une structure à arceau classique.

Les sièges sont au nombre de 62, reliés au câble par une pince Poma Mono 2100.

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Nouveaux et anciens sièges en ligne.


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Les sièges goutte d'eau d'origine.


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Les sièges en arceau installés en 2011.


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La pince Poma Mono 2100.



La ligne

Le télésiège dispose d'une ligne courte (510 mètres), mais qui se démarque par son inclinaison soutenue et régulière sur l'ensemble du tracé : 46 % de pente moyenne et 56 de pente maximale.

La ligne reçoit 6 pylônes, dont un ouvrage de compression (le pylône 1) et un support-compression (le pylône 3), ainsi qu'un balancier de compression intégré en sortie de station aval.

Voici les caractéristiques des balanciers des pylônes :
(P = pylône, xS = balancier de type support, xC = balancier de type compression, xS/xC = balancier de type support-compression)
(montée - descente)
G1 : 16C - 16C
P1 : 8C - 8C
P2 : 6S - 4S
P3 : 4S/2x2C - 4S/2x2C
P4 : 6S - 4S
P5 : 8S - 6S
P6 : 8S - 8S

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Vue sur la ligne du télésiège depuis le départ.


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Enchaînement de deux balanciers de compression (P0 : 16C et P1 : 8C).


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Le pylône 2 (6S - 4S).


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Vue arrière depuis la portée entre les pylônes 2 et 3.


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La portée entre les pylônes 2 et 3.


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Le pylône 3 (4S/2x2C - 4S/2x2C).


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Vue arrière sur le front de neige de Massebœuf - Les Portes du Sud et la vallée d'Alagon.


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Le pylône 4 (6S - 4S).


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Le pylône 5 (8S - 6S).


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Le pylône 6 (8S - 6S).



Station amont

La station amont est une simple poulie de retour, soutenue par une poutrelle IPN avec une jambe de force caissonnée. Elle est implantée à 1.387 mètres d'altitude, quelques mètres en contrebas du sommet du Puy de Massebœuf culminant à 1.395 mètres. A côté, le cabanon en bois du conducteur abrite un coffret avec les commandes d'arrêt et un commutateur de vitesse.

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La station amont vue depuis la ligne.


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Débarquement de skieurs sur la piste de la station d'amont.


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Vue de la station amont.


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Vue plus large de la station amont.



L'arrivée est située au même niveau que celle du télésiège quadriplace de la Prairie (assurant la desserte du secteur depuis la Prairie des Sagnes). Les deux stations sont implantées de part et d'autre du chalet des pisteurs secouristes de Massebœuf.

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Situation générale : les arrivées des télésièges de Massebœuf (à gauche) et de la Prairie (à droite), de part et d'autre du chalet des pisteurs-secouristes.



Offre ski

Le télésiège donne accès à un vaste réseau de pistes tracées sur les pentes du Puy de Massebœuf. Ces descentes sont relativement courtes, mais variées et bénéficient d'un cadre en forêt agréable, avec un enneigement garanti par des enneigeurs. L'appareil dessert au total deux pistes vertes (Le Tunnel et Font de Cère), deux bleues (Le Téton et Le Stade), deux rouges (Massebœuf et La Nouvelle) et la mythique piste noire Parallèle.

Le téléporté donne également accès au télésiège de Rombière, implanté à l'écart du domaine et desservant deux splendides pistes qui échappent à l'affluence des pistes du Plomb du Cantal. Il assure également l'accès ou le retour à la Prairie des Sagnes, front de neige principal du Lioran, via la piste verte de la Liaison.

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Vue 3D de l'organisation du secteur de Massebœuf. (Kalkin)


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Départ de la piste verte de Font de Cère.


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Le col et le buron de Font de Cère depuis la piste du même nom.


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Accès au télésiège de Rombière depuis la piste bleue du Piquet.


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La piste noire Parallèle et la vue sur la vallée de l'Alagnon.


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Départ de la piste bleue du Téton, sous le télésiège.



Le remplacement

Depuis les temps pionniers d'Auguste Basile et des frères Bouniol, le Puy de Massebœuf constitue un site privilégié pour la pratique du ski alpin au Lioran. De par le vaste nombre de pistes de tous niveaux qu'il dessert directement, mais également comme passage obligé pour gagner le front de neige principal depuis le front de neige de Font d'Alagnon, le télésiège de Massebœuf occupe une position stratégique sur le domaine du Lioran.

Son débit de 1.500 personnes par heure se révèle cependant juste durant les périodes de grande affluence ; ainsi, malgré sa fiabilité éprouvée et son récent remplacement de véhicules, la SAEM Lioran Développement a souhaité procéder à son remplacement par un nouveau télésiège fixe quadriplace GMM proposant un débit supérieur en 2015 dont le reportage est à découvrir par ici.

Laurent Berne

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Remerciements

Mes remerciements aux conducteurs du télésiège pour la visite de la gare Delta.



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