Localisation(s)
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 TKD Bassia

Saint-Lary-Soulan

Poma

T2 HS
Description rapide :
Téléski difficile comprenant un virage prononcé à droite

Année de construction : 1963
Année de fin de service en : 2015

Remplacé par l'appareil suivant :



 
Auteur de ce reportage : arbisman
Section écrite le 09/10/2012 et mise à jour le 13/10/2012
(Mise en cache le 24/08/2013)

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Saint Lary Soulan, première station des Pyrénées françaises

Saint Lary Soulan est une commune des Hautes-Pyrénées dont le territoire s'étend sur plus de 90 km², notamment sur la vallée du Rieumajou et une partie de la vallée d'Aure qui abritent deux usines hydrauliques à l'origine de la prospérité du village, bien avant l'essor du tourisme. Le territoire communal s'étage de 830 mètres au village jusqu'à plus de 3000 mètres au Pic de Batoua (3034 m) et sous le Pic de Néouvielle (3091 m).

Les activités de la commune reposent essentiellement sur le tourisme. Le domaine skiable alpin s'étage entre 1600 et 2400 mètres sur 3 secteurs principaux. L'offre hivernale est complétée par un petit domaine de fond et une piste de luge. Depuis les années 1980, elle s'est développée en station d'été : elle attire les randonneurs grâce à la proximité du Parc National des Pyrénées et de la Réserve Naturelle de Néouvielle, ainsi que quelques milliers de curistes chaque année. Signe de la diversification de ses activités, Saint Lary Soulan a construit la Maison du Parc des Pyrénées, la Maison de l'Ours et un centre thermo-ludique.

Sa capacité d'hébergement et son chiffre d'affaires la classent au premier rang des stations de sport d'hiver des Pyrénées françaises, tandis que la fréquentation de ses bains en fait la quatrième station thermale.

La station d'un maire bâtisseur

La construction du barrage de Cap-de-Long et les débuts du tourisme (1945-1957)

Malgré quelques aménagements hydrauliques de faible puissance au début du XXème siècle, Saint Lary était resté un village de 200 habitants environ menacé par l'exode rural. Il fallut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour voir la tendance s'inverser : le fond de la vallée d'Aure fut choisir pour recevoir un aménagement hydro-électrique d'importance, dans le cadre du plan Marshall. A partir de 1947, la construction du barrage de Cap-de-Long transforma radicalement la vie du paisible village de Saint Lary, dont la population passa de 200 à 2000 habitants pour quelques années. Une fois le barrage achevé, la vallée hérita d'un accès routier amélioré mais aussi de centaines d'hébergements devenus inutiles après le départ du personnel.

Le maire de la commune, dont l'entreprise de travaux publics avait participé au chantier du barrage, sentait la nécessité de pérenniser l'activité économique après l'effervescence de la construction. Vincent Mir, qui présida aux destinées de la commune de la fin de la Seconde Guerre jusqu'en 1991, lança ainsi son village dans l'aventure du tourisme et des sports d'hiver avec l'équipement des champs de neige du Pla d'Adet. Pièce maîtresse de cet aménagement, le téléphérique du Pic Lumière relia le village au plateau dès 1957. Applevage livra cette réalisation spectaculaire, avalant les 840 mètres de dénivelée à la vitesse de 9,3 m/s ce qui en faisait une des installations les plus rapides du monde à l'époque. Au sommet de l'installation, les skieurs profitaient d'un plateau pour débutants et d'une télécabine débrayable 2 places vers Soum de Matte, livrée par Breco (British Ropeways) et Stime, utilisant sous licence le système de pinces gravitaires développé par Giovanola.

L'extension du domaine aux communes voisines (1957-1988)

Le développement du domaine skiable se heurtait alors aux étroites limites communales. Déjà en 1957, l'équipement du Pla d'Adet n'avait pu se réaliser qu'au prix d'un accord avec la commune de Cadeilhan-Trachère sur laquelle le plateau est implanté. Six ans après, la commune de Soulan, qui disposait de champs de neige bien plus vastes encore et facilement équipables sur le secteur d'Espiaube, acceptait la proposition de fusion que lui fit Vincent Mir. La nouvelle commune de "Saint Lary Soulan" disposait ainsi en 1963 d'un immense domaine foncier, point de départ de la seconde grande vague d'équipements touristiques et immobiliers dans le massif. Une véritable route d'accès de 11 kilomètres vit ainsi le jour entre la vallée et le Pla d'Adet, permettant la construction d'hôtels et de résidences qui transformèrent ce plateau en une véritable une station d'altitude à part entière. Cette route d'accès desservit en outre un secteur nouveau depuis le hameau d'Espiaube, qui devient en 1964 le point de départ de la télécabine débrayable 2 places vers la Tourette, construite par Mancini, équipée des pinces à ressort Carlevaro & Savio.

Saint Lary Soulan devint rapidement la première station du massif. L'amélioration du débit permit alors de répondre à la hausse de la fréquentation : le TSD2 de Soum de Matte vient doubler puis remplacer la télécabine en 1972 sur un tracé plus court, ce fut l'un des tous premiers télésièges débrayables Poma à pinces S. De même, la TCD6 Portet vient seconder la télécabine Mancini en 1977. Par ailleurs, la liaison entre le Pla d'Adet et Espiaube fut améliorée dès 1974 avec la construction du TSF3 des Bouleaux par Montaz Mautino. Pendant ce temps, le village se mua en une petite station montagnarde : les infrastructures immobilières se développèrent, tandis que les performances de la skieuse Isabelle Mir, fille du maire de Saint Lary Soulan, apportèrent une publicité inespérée à la commune. Grâce à son titre de vice-championne de descente aux Jeux Olympiques de Grenoble, celle que l'on surnomme "Mirabelle" contribua fortement à hisser la notoriété et la reconnaissance de Saint Lary Soulan au même niveau que les grandes stations alpines.

Son père dota par ailleurs la vallée d'un éclairage médiatique exceptionnel avec l'accueil dès 1974 d'une arrivée d'étape du Tour de France au Pla d'Adet, tandis que l'inauguration du tunnel routier de Bielsa en 1976 ouvrit la vallée à la clientèle espagnole.

Nouvelles équipes et extensions (1988-2011)

Dans les années 1990, plusieurs pages se tournèrent. La station s'ouvrit au thermalisme en 1988, marquant la fin du "tout ski" et les prémices d'un tourisme 4 saisons. Le maire bâtisseur Vincent Mir céda les rênes de la commune en 1991 à son neveu Jean-Henri Mir. L'hiver 1990 sans neige força aussi la commune à rechercher un gestionnaire pour le domaine skiable qu'elle confia à Altiservice, avant de lui renouveler la délégation de service public fin 1999 pour 18 ans sur le territoire historique de Saint Lary Soulan mais aussi sur les secteurs nouveaux de Vignec et Aulon.

Le domaine skiable s'étoffa d'abord au niveau des ascenseurs et des liaisons avec la construction du TSD6 Mouscadès en 2001 qui permit d'améliorer le débit depuis le front de neige d'Espiaube, tout comme le TSF4 de Tourette et le TSD6 Sabourès permettant d'améliorer le retour des skieurs depuis l'autre versant du col du Portet. Le domaine skiable s'étendit ensuite sur près de 30 hectares supplémentaires, d'abord dans le secteur d'Aulon desservi par le TSF4 du même nom construit en 2002 dans un secteur vierge, puis dans le secteur de Pichaleye avec le TKE1 du Glacier qui dota en 2003 la station d'un nouveau point culminant. Enfin en décembre 2009, l'accès depuis la vallée fut amélioré avec la construction de la télécabine de Vignec qui permit d'éliminer les files d'attente au téléphérique.

Après Isabelle Mir, la station à trouvé de nouveaux ambassadeurs sportifs en la personne des frères De Le Rue : Xavier, champion du monde de snowboard en 2003 et 2007 et Paul-Henri, médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Turin en 2006, sont désormais les nouveaux fers de lance de la communication de la station.

Le domaine skiable aujourd'hui

Le domaine se décompose en trois secteurs principaux, reliés skis aux pieds.

Le Pla d'Adet à 1700 mètres est le cœur historique de la station. Le sommet du téléphérique le reliant au village est devenu aujourd'hui une station à part entière avec un important front de neige dédié aux débutants, sur lequel se trouve le seul TSF6 des Pyrénées françaises. Des pistes plus techniques sont accessibles depuis Soum de Matte, le sommet du secteur à 2263 m, notamment par un intéressant TKD1 à pinces J et à virage.

Le domaine d'Espiaube, relié au Pla par d'Adet par les télésièges des Bouleaux et de Lita, offre une jusqu'à 700 mètres de dénivellation entre la Soumaye à 2370 mètres et le pied de la télécabine de Portet, reliés par une piste de plus de trois kilomètres baptisée Mirabelle en l'honneur de la vice-championne olympique Isabelle Mir.

Sur l'autre versant du col s'étend le vallon du Portet depuis le lac de l'Oule à 1820 mètres jusqu'au point culminant du domaine sous le sommet de Pichaleye, proposant à la clientèle des stades de bosses et de slalom ainsi que le snow-park.

Le domaine en chiffres
Remontées : 32 remontées mécaniques : 1 téléphérique, 2 télécabines, 11 télésièges, 13 téléskis débrayables, 1 téléski à enrouleur, 1 téléski à câble bas et 3 tapis roulants dont deux couverts.
Pistes : 56 pistes, 700 ha, 270 enneigeurs.
Fréquentation 2010 / 2011 : 13,2 M€ de chiffre d'affaires, 580 000 journées ski.
Résidents permanents : env. 1 050 habitants, env. 560 résidences principales.
Hébergements : 26 000 lits dont env. 3 750 résidences secondaires.

Le TKD1 Bassia

Cet appareil est situé sur le secteur du Pla d'Adet à proximité de la gare amont du TSF3 Bouleaux. Il permet de remonter directement sur la partie haute de ce secteur et ainsi de desservir deux pistes : une bleue "Soum de Matte" et une noire "Bassia".

Le départ de ce téléski est particulièrement difficile en raison de sa vitesse d'exploitation élevée (3,5 m/s). La ligne, quant à elle, est loin d'être facile puisqu'elle longe la piste noire et comporte des pentes très prononcées entre P4 et P7, ce pylône marquant un virage serré à droite. La ligne poursuit alors jusqu'au P11 sur un terrain peu pentu. L'usage de cette installation est donc préconisé pour les bons skieurs qui trouvent ici une zone peu fréquentée, intéressante techniquement et dotée de beaux panoramas.

L'ouverture de la remontée ne s'effectue généralement que l'après midi après les relèves du personnel pour le déjeuner, cela en raison de l'orientation de cette zone où la neige est fréquemment verglacée en matinée.

Sa situation sur le plan des pistes

Plan général du domaine skiable
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Zoom sur le téléski
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Les caractéristiques techniques de l'installation

Caractéristiques administratives :

TKD – Téléski à attache débrayable : BASSIA
Constructeur : :Poma:
Année de construction : 1963

Caractéristiques d'exploitation :

Saison d'exploitation : hiver
Capacité : 1 personne
Débit : 650 personnes/heure
Vitesse d'exploitation : 3,5 m/s
Temps de trajet : 5'14''

Caractéristiques géométriques :

Longueur développée : 1100 m
Dénivelée : 367 m
Pente moyenne : 33,98 %
Pente maximum : 50 %

Caractéristiques techniques :

Sens de montée : gauche
Motrice : aval
Tension : amont
Type de gare amont : poulie flottante
Nombre de pylônes : 11

Les photos de l'installation

Elles ont été prises le 31 Mars 2012.

La gare aval

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La ligne

Dans l'ordre de la montée, les poulies de chaque pylône :
P1 : C
P2 : S / SC
P3 : S / SC
P4 : SC
P5 : SC / SC
P6 : S / S
P7 : SV (à l'endroit) / V (à l'envers)
P8 : SC / SC
P9 : SC / SC
P10 : S / S
P11 : SC / SC

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P1
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La cassure dans la montée marque un croisement avec la piste bleue "Corniche"
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La gare amont

Ici en face, implantée à proximité de celle du TKD1 Soum de Matte qui se trouve à sa gauche
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Pour conclure ce reportage, voici quelques vues supplémentaires de la ligne

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Lien vers le site Internet de la station

http://www.saintlary.com/





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