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Saint-Véran (Beauregard - Queyras)

Saint-Véran (Beauregard - Queyras)


Saint-Véran
OT Saint-Véran
Description rapide :
Saint-Véran est un village situé au cœur du parc naturel régional du Queyras, dans le département des Hautes-Alpes. Il s'agit de la commune la plus haute d’Europe, classé parmis les plus beaux villages de France. L'hiver, on y pratique le ski alpin ou de fond, et, en toutes saisons, la randonnée.

On y ski sur le domaine de Beauregard, situé sur le massif du même nom. Les pistes culminent à 2829 mètres d'altitude en contrebas du pic du Château-Renard. Le domaine propose 38 kilomètres de pistes sur plus de 1000 mètres de dénivelée, sillonnant tantôt la forêt, tantôt empruntant de grands espaces vierges. L'ensemble est desservi par 13 remontées mécaniques, dont deux télésièges.
Relié à Molines-en-Queyras, Beauregard est le plus grand domaine skiable alpin du Queyras.

Le forfait donne en outre accès à l'ensemble des domaines des stations gérées par la Régie Syndicale des Domaines Alpins du Queyras, à savoir : Molines-en-Queyras et Saint-Véran (domaine de Beauregard), Ceillac (domaine du Cristillan), Abriès (domaine du Haut-Gui) et Arvieux (domaine de l'izoard).




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    Liste des reportages de cette station :


    Auteur de la description de la station : collonges74
    Section écrite le 09/11/2021 et mise à jour le 04/12/2021
    (Mise en cache le 04/12/2021)

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    Bienvenue dans le Queyras !


    Emplacement du Queyras en France (Fond IGN - Géoportail) :
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    Le massif du Queyras se trouve en France, dans le département des Hautes-Alpes (05), en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Le Queyras est composé de plusieurs petits massifs montagneux, organisés autour d'une longue vallée d'une quarantaine de kilomètres : la vallée du Guil, qui suit grossièrement un axe est-ouest. De cette vallée partent une multitude d'autres vallées vers le nord ou vers le sud. Les montagnes y sont plutôt élevées : le plus haut sommet est le Pic de la Font Sancte (3385 mètres), mais on peut aussi noter le Pic de Rochebrune (3320 mètres), le Pain de Sucre (3208 mètres), le Grand Queyras (3114 mètres), le Bric Froid (3302 mètres)... Le massif est par ailleurs traversé par plusieurs sentiers de randonnée bien connus, parmi lesquels le GR5 (qui traverse les Alpes de Thonon à Menton), le GR58 (Tour du Queyras), etc.

    C'est un massif encore très préservé du tourisme hivernal de masse que l'on peut trouver dans de nombreux autres massifs alpins. En effet : on y trouve pas moins de sept stations, mais toutes sont de taille modeste et dépendent de petits villages traditionnels dans lesquels il est très agréable de séjourner. Ici, point de barres d'immeubles défigurant le paysage, place au bois et à la pierre !
    Ces stations sont les suivantes :

    • Arvieux (domaine skiable étalé entre 1690 et 2105 mètres d'altitude, composé de cinq remontées mécaniques)
    • Ceillac (domaine skiable étalé entre 1690 et 2450 mètres d'altitude, composé de cinq remontées mécaniques)
    • Aiguilles (domaine skiable étalé entre 1450 et 1480 mètres d'altitude, composé d'une remontée mécanique)
    • Abriès (domaine skiable étalé entre 1550 et 2400 mètres d'altitude, composé de cinq remontées mécaniques)
    • Ristolas (domaine skiable étalé entre 1600 et 1630 mètres d'altitude, composé d'une remontée mécanique)
    • Molines et Saint-Véran, deux stations séparées partageant le même domaine skiable, étalé entre 1740 et 2800 mètres, composé de treize remontées mécaniques.

    L'ensemble des station du Queyras est exploité par la Régie des Stations du Queyras. On compte au total une trentaine de remontées mécaniques, réparties entre 1450 et 2800 mètres.
    On notera par ailleurs que l'on skie dans le Queyras depuis les années 1930, puisqu'un téléski débrayable (toujours debout aujourd'hui mais plus exploité) fut implanté au-dessus d'Aiguilles dès 1938. Son reportage peut être consulté ici : https://www.remontees-mecaniques.net/bdd/reportage-tkd-du-chabataron-alta-dandelot-4833.html.

    Les six stations du Queyras (Fond IGN - Géoportail) :
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    Saint-Véran : la commune la plus haute d'Europe !


    Le village de Saint-Véran se trouve dans les Hautes-Alpes, au cœur du massif du Queyras. Peuplé d'environ 200 âmes, il est le chef-lieu de la commune éponyme, qui a la particularité bien connue d'être la plus haute d'Europe, avec une mairie à près de 2050 mètres d'altitude. Comme les autres stations du Queyras, Saint-Véran fait partie de ces stations qui ont préservé une architecture et un cadre tout à fait préservé. Le tourisme y est assez développé sans être massif, aussi bien en été (pour profiter des nombreux itinéraires de randonnée autour de la commune, notamment le GR58 et le Tour du Queyras) qu'en hiver. On peut en effet y skier sur une quinzaine de pistes, desservies en 2020 par un télésiège et cinq téléskis. L'orientation au sud-ouest des pistes du domaine prodigue aux pistes de la station un ensoleillement très généreux et très apprécié, mais, revers de la médaille, dégradant assez rapidement l'enneigement.

    Saint-Véran est une destination touristique intéressante à plus d'un titre. Tout d'abord, la commune a la particularité d'être parmi les plus hautes d'Europe, avec un chef-lieu à près de 2050 mètres d'altitude. Ensuite, le village est remarquablement préservé : la circulation automobile y est réservée aux riverains, et l'architecture est restée très traditionnelle : on y déambule entre de vieux chalets de pierre et de mélèze (plus de photos du village peuvent être consultées en cliquant sur ce lien), vestiges d'une époque où la commune était beaucoup plus peuplée qu'aujourd'hui : au cours du XIXe siècle, la population a même dépassé les 800 habitants. Enfin, le cadre dans lequel se trouve le village vaut à lui seul le détour. De nombreux sentiers de randonnée partent d'ailleurs du village pour rallier les sommets ou cols des alentours, à commencer par le Pic de Château-Renard, culminant à 2989 mètres d'altitude et sous lequel se trouve un observatoire renommé.

    Vue en contre-plongée du village de Saint-Véran depuis les pistes, avec en arrière-plan à gauche la pointe des Marcelettes (2909 mètres) :
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    Histoire de l'aménagement du domaine de Saint-Véran


    On skie à Saint-Véran depuis la fin des années 1930, puisque le tout premier téléski de la commune (baptisé Pré du Géant) fut construit en 1937 et inauguré en décembre de cette même année. Situé à l'écart du village, sur la route menant aux mines de cuivre qui se trouvaient en amont du village, il s'agissait d'un appareil semblable à celui du Chabataron à Aiguilles, à la gare et aux pylônes en treillis. Plus d'images de ce téléski peuvent être consultées en cliquant sur ce lien.

    Cependant, l'arrivée de la guerre en 1939 mit rapidement fin au développement du ski sur la commune, à tel point que le téléski ne redémarra pas une fois celle-ci terminée. Il faudra en effet attendre 1952 pour que reprenne l'équipement de la commune pour la pratique du ski alpin. Cette année-là, le câble du téléski du Pré du Géant, à l'abandon, est récupéré par des jeunes du village pour reconstruire un nouveau téléski, moins éloigné du bourg cette fois-ci. Celui-ci sera baptisé "Bouticari", du nom des terrains sur lesquels il fut installé.

    Le premier téléski du Bouticari (D.R.) :
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    La station frôle la fermeture à la fin des années 1950, puisqu'en 1959, Jean Pomagalski, fondateur de la célèbre société du même nom et alors propriétaire du téléski, souhaita le vendre. Plusieurs habitants du village s'unirent alors pour le racheter et pour en assurer le fonctionnement et l'exploitation. En parallèle, la commune de Saint-Véran entreprit en 1964 la construction du téléski de Sainte-Marie-Madeleine, plus moderne et nettement plus long au nord du village, à proximité de la chapelle du même nom. Enfin, dans la foulée, pour que les deux appareils soient exploités par la même entité, la commune racheta le téléski du Bouticari.

    Le départ du téléski de Sainte-Marie-Madeleine :
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    Forte du succès rencontrés par ces deux premiers appareils, la station de Saint-Véran ne s'arrêta pas là. Les pentes de la montagne de Beauregard, situées au-dessus du village et alliant altitude élevée, pentes modérées et ensoleillement radieux, semblaient en effet se prêter à merveille à la pratique du ski. C'est pour atteindre ces espaces encore vierges que fut construit par Poma en 1968 le téléski des Cassettes. Plus long que les deux premiers téléskis du domaine, celui-ci permettait de hisser les skieurs jusqu'à plus de 2550 mètres d'altitude.

    Le domaine skiable de Saint-Véran à la toute fin des années 1960. Les remontées en jaune sont celles encore en service aujourd'hui, les remontées en orange ont été démontées depuis :
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    Le téléski des Cassettes (photo de Juli_1 sur le sujet de construction du télésiège des Cassettes) :
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    En ligne sur le téléski des Cassettes :
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    Par la suite, c'est vers le bas du domaine que se porta l'attention de la station. A cette époque, les constructeurs de remontées mécaniques modernisaient leur catalogue au pas de course. Dès lors, le téléski du Bouticari, malgré sa vingtaine d'années d'ancienneté, apparaissait déjà comme obsolète. De plus, l'affluence grandissante que l'on rencontrait dans la station occasionnait de fréquentes files d'attente, parfois très longues. Pour améliorer cette situation, la station entreprit en 1971 le remplacement du téléski du Bouticari par deux téléskis parallèles, sur le même tracé. Rapidement, toutefois, on s'aperçut que ces deux téléskis n'étaient pas suffisants pour servir à la fois d'ascenseurs vers le domaine skiable et d'appareil pour débutants. Ce constat déboucha sur la construction d'un troisième téléski parallèle aux deux premiers, logiquement baptisé Bouticari 3, en 1976, par Montaz-Mautino cette fois-ci.

    Peu de temps après, c'est de nouveau sur le haut du domaine qu'il fut choisi d'intervenir. En effet, le domaine voisin de Molines, auquel celui de Saint-Véran était relié dès la construction du téléski de Sainte-Marie-Madeleine en 1964, se développait aussi, et nécessitait une liaison plus efficace que celle qui prévalait jusqu'alors (à savoir un long chemin très peu pentu). Par ailleurs, il restait encore de belles pentes non desservies par des remontées au nord de la montagne de Beauregard, que la station souhaitait déjà aménager par le passé. C'est pour assurer ce double rôle que fut construit en 1979 le long téléski de Combe Crosse (appelé aussi Combe Crose ou Combe Grosse, c'est selon).

    Le domaine skiable de Saint-Véran à l'aube des années 1980 :
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    Les téléskis du Bouticari 1, 2 et 3, sur le front de neige de la station :
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    Le téléski de Combe Crosse (photo de Juli_1 sur le sujet de construction du télésiège des Cassettes) :
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    Les quelques années qui suivirent virent très peu d'évolutions sur le domaine de Saint-Véran. Mais en 1988, c'est une petite révolution qui s'opéra sur le domaine voisin de Molines, puisque celui-ci s'équipa de son premier téléporté : le télésiège de la Burge, en remplacement du téléski de l'Orée du Bois, un assez long appareil. Puisque ce dernier n'était pas très vieux, il fut choisi de le récupérer pour étendre le domaine de Saint-Véran vers l'amont, en le réimplantant sur les contreforts du Pic de Château-Renard et en le rebaptisant "Grand Serre". Avec une arrivée à plus de 2800 mètres d'altitude, ce téléski permit d'agrandir considérablement le domaine de Saint-Véran et de proposer un dénivelé de près de 1000 mètres entre le sommet du Grand Serre et le front de neige de Molines.

    Le domaine skiable de Saint-Véran au début des années 1990 :
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    Le téléski du Grand Serre :
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    Le domaine entra ensuite dans une période de douce léthargie. Il fallait en effet amortir les investissement réalisés, et surtout encaisser une érosion de la fréquentation et des dépenses d'entretien toujours plus importantes. La situation financière des stations du Queyras, déjà plutôt fragile, se dégrada, à tel point que plusieurs stations fermèrent des pans entiers de leurs domaines. Citons par exemple Ristolas, Aiguilles et Arvieux. Du fait de la taille relativement importante du domaine, Molines et Saint-Véran échappèrent fort heureusement à ces fermetures. Durant les années 2000, pour redynamiser le Queyras, il fut pendant plusieurs années question d'une transformation du télésiège de la Burge en débrayable. Finalement, celui-ci fut modernisé, et c'est Saint-Véran qui se vit doté d'un nouveau télésiège : celui des Cassettes, en remplacement des téléskis des Cassettes et de Combe Crosse, pour améliorer la desserte du haut du domaine.


    Le télésiège des Cassettes :
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    Le domaine de Saint-Véran aujourd'hui


    Le plan des pistes 2019/2020 de Molines - Saint-Véran :
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    Aujourd’hui, le domaine skiable de Saint-Véran ne forme plus qu’un avec celui, voisin, de Molines. On y skie sur une petite trentaine de pistes, exposées majoritairement à l’ouest et au sud-ouest, grâce à une petite quinzaine de remontées mécaniques, dont deux télésièges (à date de 2020).
    En 2021, le domaine de Saint-Véran compte donc six remontées : cinq téléskis et un télésiège quatre places fixe.

    Le domaine de Saint-Véran peut dès lors être divisé en deux parties principales :
    • La partie inférieure, desservie par les téléskis de Sainte-Marie-Madeleine et du Bouticari 1, 2 et 3, composée principalement de pistes vertes et bleues, destinées aux skieurs débutants. La quasi-totalité d'entre elles sont par ailleurs enneigées artificiellement, en raison de l'orientation sud-ouest du domaine de Saint-Véran.
    • Le haut du domaine, desservi par le télésiège des Cassettes et le téléski du Grand Serre. Cette partie du domaine propose des pistes plus engagées, bleues et rouges, à haute altitude, puisqu'elles sont pour la majorité d'entre elles situées au-dessus de 2500 mètres d'altitude.

    En voici un petit aperçu en images :

    Le front de neige de la station est équipé des téléskis du Bouticari 1, 2 et 3, ainsi que d'un tapis roulant :
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    La piste Bouticari Bleu, juste au-dessus du front de neige et desservie par le téléski du Bouticari 3 :
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    Sur la piste de Pré Méan, non loin du départ de Sainte-Marie-Madeleine :
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    Sur la piste des Lampions, au-dessus de l'arrivée de ce même téléski :
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    En ligne sur le télésiège des Cassettes :
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    Sur la piste du Grand Serre, qui donne accès au téléski éponyme, avec le sommet du Pic de Château-Renard en haut à gauche :
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    Depuis le sommet de ce téléski, la vue est grandiose, avec les Pics de la Font Sancte (3385 mètres) et le Pic des Heuvières (3271 mètres) tout au fond à gauche :
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    De l'autre côté de la crête, la vue est tout aussi époustouflante, avec le Grand Queyras (3114 mètres) à gauche, le Pic de Foréant (3081 mètres) au centre, et enfin le Pain de Sucre (3208 mètres) puis le Mont Viso (3841 mètres) en arrière-plan à droite :
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    Vue vers le nord cette fois-ci, sur le Grand Queyras (3114 mètres) au centre et le Pic du Fond de Peynin à gauche (2912 mètres) :
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    Panorama depuis la piste de la Draye, également desservie par le téléski du Grand Serre. On aperçoit au loin les sommets des Ecrins, dont notamment la Barre des Ecrins (4102 mètres) :
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