Informations sur les balanciers et têtes de pylônes
#1
Posté 18 septembre 2013 - 15:16
Voici ma question : Comment se fait le calage latéral des balanciers sur les têtes de pylone ? Est-il fait après tension du câble ? Car j'imagine que l'alignement des trains de gallets ne peut être parfait qu'au passage du câble.
Dans l'attente de vous lire, merci d'avance.
#2
Posté 18 septembre 2013 - 17:03
Les balanciers sont mobiles par rapport au pylône, le centre du balancier a un axe qui rentre à l'intérieur du tube de la tête de pylône et est tenu par huit vis (pour pouvoir régler la largeur de voix et l'inclinaison), le réglage de l'alignement est fait avant l'installation du câble en suivant la cote de la largeur de la voie mais, si le câble ne passe pas au centre du bandage alors il faut incliner le balancier (à l'aide des huit boulons) selon où se trouve le câble pour qu'il puisse revenir au centre.
#3
Posté 18 septembre 2013 - 19:32
Il faut d'abord mettre le balancier "à la voie" selon les caractéristiques de l'appareil.
Ensuite, les balanciers doivent théoriquement être tous de NIVEAU dans le plan VERTICAL et avec l'appui du câble.
L'alignement du balancier est validé par le passage du câble au milieu des gorges de galets afin que les pinces ne touchent pas les joues intérieures ou extérieures des galets, et aussi pour limiter le vrillage du câble.
Ce réglage se fait appareil en marche.
Sur les appareils POMA il y a 2 tiges qui traversent l'axe principal du balancier:
1 tige sert à régler la VERTICALITE
1 tige sert à régler l'ALIGNEMENT
Voilà............................
#4
Posté 18 septembre 2013 - 21:48
Je note que les balanciers sont préalablement "mis à la voie", ce qui signifie que la précision du montage du pylône est énorme ! Moi qui travail dans le bâtiment (le béton plus précisément) j'imagine la difficulté d'avoir une précision au milimètre pour près pour le positionnement de la platine lors du coulage du massif !
#5
Posté 19 septembre 2013 - 15:36
#7
Posté 24 septembre 2013 - 12:20
Afin d'illustrer les propos de johnnyclegg je vous propose une illustration 3d crée pour l'occasion:
Il y a cependant un truc qui me chiffonne depuis longtemps: une fois le balancier en place au sommet du pylone, par quel moyen est t'il décalé latéralement pour obtenir la largeur de la voie?
JC
#8
Posté 24 septembre 2013 - 20:50
Très belle vue éclatée qui illustre bien le sujet!!!!!!
Pour répondre à ta question, il y a des trous dans les potences afin de pouvoir rentrer ou sortir le balancier LATERALEMENT.
Ces trous sont masqués par les grosses plaques rectangulaires avant l'écrou et le contre-écrou PAL.
Voilà..........
#9
Posté 24 septembre 2013 - 21:10
#10
Posté 24 septembre 2013 - 22:40
Citation
Ces trous sont masqués par les grosses plaques rectangulaires avant l'écrou et le contre-écrou PAL.
Merci johnnyclegg de ta réponse et du compliment au sujet de l'éclaté.
Je connais effectivement les orifices dont tu parles. Ils sont présents sur les 4 faces de la poutre de potence et permettent un débattement conséquent.
En revanche, je ne sais toujours pas par quel moyen l'on fait rentrer ou sortir l'axe pour obtenir la largeur de voie désirée.
Au vu du poids d'un balancier, je suppose que l'opération ne se fait pas à la main...
Dans les prochains jours, je vais tâcher de modifier mon dessin pour y faire figurer les découpes évoquées ci-dessus.
JC
#11
Posté 25 septembre 2013 - 07:12
Pour sortir le balancier, on peut mettre un petit vérin entre la potence et le balancier.
(ou avec un pied de biche + calage....)
Pour rentrer le balancier, on peut mettre un palan à chaine entre le balancier et un point d'amarrage trouvé sur la potence.
(ou alors avec une masse.......pas top).
Il faut bien sûr avoir désserrer au préalable les 2 tiges de réglages ainsi que la bride!!!!!
Bonne journée.......
#13
Posté 26 septembre 2013 - 22:11
Pour ce qui est des vérins, on par exemple utiliser ce genre d'outillage:
http://www.enerpac.c...ns-hydrauliques
Lorsque la place est serrée il y a des vérins galettes très plats ainsi que des écarteurs (p.ex. http://www.enerpac.c...wr_e412e_fr.pdf) mais les écarteurs en forme de pince ont des points d'appui qui se déplacent sur les pièces à écarter, ce qui peut poser des problèmes. Il existe même des crics bouteilles extra-plats mais ils sont chers et peu courants car moins pratiques que les vérins avec pompes séparées.
Comme je ne connais rien en génie civil je ne peux pas trop m'avancer sur la précision de positionnement des incorporés. Il y d'une part le positionnement absolu déterminé p.ex. avec des stations totales (http://fr.wikipedia....3%A9om%C3%A8tre) et des niveaux électroniques (précision possible très élevée du genre pente de 1 micron par mètre dans le montage de machines-outils) et d'autre part le retrait du béton. Dans le domaine industriel on peut atteindre une précision de l'ordre du millimètre (j'avais posé la question à un spécialiste), sauf pour le nivellement ou une précision supérieure à 1 mm/m n'est pas problématique (tolérance typique pour les incorporés de grues à tour)
.
Dans certains cas on ajuste des pièces par calage puis on scelle définitivement en coulant une sorte de résine ou un mortier à retrait très limité (je ne connais pas en détail, cela se fait p.ex. pour aligner certains éléments de machines).
En gros il est relativement facile de mesurer avec précision mais couler des incorporés avec précision est assez délicat. Pour les RM la précision n'est toutefois pas tellement critique comparé à certains autres domaines, surtout que le sommet d'un pyône se ballade un peu en cours de journée en raison de la dilatation thermique.
Les spécialistes du forum pourront sûrement indiquer quelle précision d'alignement est requise, je suppose qu'elle est nettement inférieure à la précision de mesure des instruments modernes.
#14
Posté 27 septembre 2013 - 08:04
#15
Posté 27 septembre 2013 - 20:00
La précision que l'on peut atteindre m'a toujours impressionné. D'ailleurs même déjà il y a 100 ans la précision était surprenante (voir par exemple le percement des grands tunnels ferroviaires comme le Simplon (20 km, 1906) ou le Gotthard (15 km, 1882) avec attaque depuis chaque portail et, contrairement aux deux nouveaux tunnels de base du Lötschberg (35 km , 2007) et du Gotthard (57 km, en construction) sans aucun point d'attaque intermédiaire depuis un puits ou une fenêtre d'accès.
Selon Wikipedia, pour le Simplon, le décalage au point de rencontre était de 202 mm mesuré horizontalement et de 87 mm mesuré verticalement, c'était en 1905, sans aucune électronique.
Un autre domaine intéresant mais moins connu du grand public est celui de la surveillances périodique des grands barrages et en particulier la grande campagne de mesure quinquennale.
Pour les personnes intéressées, voici encore un article sur la surveillance automatique lors de l'extension de la gare principale de Zürich actuellement en cours, avec 80 stations totales fixes avec transmission automatique des données et près de 3000 cibles. En regardant attentivement on peut apercevoir ces stations changer périodiquement la vieé sans aucune intervention humaine:
http://www.terra.ch/...ents_2011_E.pdf
http://www.terra.ch/...L_ZH_2009_D.pdf
(autres publications aussi ici: http://www.terra.ch/...blications.html).
Un peu hors sujet, juste pour rappeler que la précision en géomatique ne date pas d'hier.
Ce message a été modifié par Velro - 27 septembre 2013 - 20:08 .
#16
Posté 27 septembre 2013 - 20:54
Les systèmes automatiques de topo, je ne connais pas trop, mais il existe effectivement des systèmes de pointage et de suivi automatique de prisme ou de cible pour des théodolites motorisés, mais je ne connais pas trop.
#17
Posté 03 octobre 2013 - 07:22
#18
Posté 03 octobre 2013 - 19:41
#19
Posté 04 octobre 2013 - 20:11
Voici une vue sous un angle différent afin d'illustrer les propos de dudu dans le message précédent.
Pour être complet, lorsque le balancier est de type support, la bride est montée dans l'autre sens ce qui explique la présence de trous sur le dessus de la poutre.
Bien cordialement.
JC
#20
Posté 04 octobre 2013 - 20:32
jacky carlingue, le 04 octobre 2013 - 20:11 , dit :
Voici une vue sous un angle différent afin d'illustrer les propos de dudu dans le message précédent.
Pour être complet, lorsque le balancier est de type support, la bride est montée dans l'autre sens ce qui explique la présence de trous sur le dessus de la poutre.
Bien cordialement.
JC
Salut,
Petite rectif,
Pour le montage de la bride, c'est l'inverse:
En support le U est à l'envers.
En compression, le U est dans le sens "Normal"