st baldoph, le 4 07 2009, 00:22, dit :
le problème ne vient pas spécialement du flambement.
rien n'empêche d'avoir un pylône de TPH en tube monofût, si tous les critères de dimensionnement sont respectés.
-contrainte en compression, traction, cisaillement
-flambement global et local (cloquage)
-flèches transversale et longitudinale
-angle de rotation dû à la torsion
-fatigue du tube
-fatigue des boulons de collerette
-contrainte et fatigue des boulons d'ancrage
le diamètre de base doit être assez grand pour pouvoir disposer tous les boulons d'ancrage
le coût est bien sûr prépondérant.
standardisation des tubes, cônes, collerettes.
poids des éléments à transporter ou héliporter.
volume de béton
Bien entendu tout est possible, mais étant donné que les contraintes sont beaucoup plus élevé sur un TPH que sur un TSD6 (ou équivalent) le dimensionnement doit être bien plus important, donc la rentabilité n'y est pas, d'ailleurs la plupart des critères énoncés ci-dessus sont plus faciles à respecter en treillis qu'en tubulaire.
Pour le flambement, si à cotes extérieures égales le tubulaire l'emporte haut la main, on augmente plus facilement l'inertie d'un pylône treillis que d'un pylône tubulaire, surtout au niveau du prix:
-si l'on augmente le diamètre d'un fût, le socle en béton devra augmenter en conséquence (par suite ferraillage, coffrage, main d'œuvre...) , il faut beaucoup plus de métal pour le pylône lui même, élargissement limité par les caractéristique de l'appareil (à moins de faire des pylônes ovales
)
- si l'on augmente l'écartement des barres sur un pylône treillis, il suffit d'écarter les massifs les uns des autres, globalement peu de différence de prix (si, bien entendu, chaque base du pylône repose sur un massif différent), l'éloignement des barres implique juste d'avoir des tyrans plus longs (et plus costaud pour ceux travaillant en compression) ce qui est moins significatif que l'augmentation du diamètre d'un pylône, et puis on peu éloigner les barres seulement dans le sens de la ligne, ce qui n'influe pas sur la largeur de la voie de l'appareil
Quand à la flèche longitudinal et transversal (à moins que je ne comprenne mal), je ne voit pas comment un élément vertical en compression peut avoir de la flèche, il peut y avoir un moment fléchissant dans le pylône si les deux cotés sont inégalement chargés (ce qui est courant), moment repris par l'augmentation de l'inertie
Vous dites:
"-fatigue des boulons de collerette
-contrainte et fatigue des boulons d'ancrage"
Encore une fois, selon le type de montage du treillis, les boulons ne seront pas soumis à un effort de cisaillement contrairement à un pylône tubulaire ou les boulons travaillent en cisaillement si le pylône est soumis à une rotation.
Enfin si je me trompe n'hesitez surtout pas à me corriger, mais c'est ainsi que je voit la question