TSF2 Mont Joux 3 - Saint-Gervais-les-Bains (Evasion Mont Blanc) Weber - 1976
#1
Posté 27 février 2008 - 23:06
I/ Description et situation
Un autre télésiège permet l'accès aux pistes du Mont Joux: il s'agit d'un très vieux télésiège construit par Weber. Il est ouvert uniquement pendant les week-ends et les vacances scolaires, et parfois pendant d'autres zones, là où il seconde le TSD4. Même si les files d'attente y sont légèrement moins longues, et encore, la montée est un peu longue, surtout quand on regarde les sièges du TSD nous doubler sans arrêt... mais bon, le télésiège est tout de même confortable (faut l'avouer, on est pas si mal sur ce TS qui a 32 ans maintenant!), et doté d'un personnel très imaginatif pour écrire de beaux poèmes sur le TS sur un panneau d'information, et très sympathique tout comme sur le reste du domaine. Puis la montée est sympa surtout quand on peut admirer des beaux sauts au snowpark du Mont Joux.
A noter que le TSF a été légèrement modifié pour cette année: la gare amont a été décalé d'environ 30 mètres en arrière pour la positionner au même niveau que celle du TSD, le but étant certainement de pouvoir gagner un peu de place. Ainsi, quelques véhicules ont du être supprimés.
Bon, je vous le mets quand même sur un plan des pistes :
II/ Caractéristiques techniques
Constructeur: WEBER
Saison d'exploitation: Hiver
Pente moyenne: 27 %
Capacité: 2 personnes
Pente maxi: 61 %
Dénivelé: 341 m
Débit: 1200 p/h
Année de construction: 1976
Longueur développée: 1300 m
Vitesse d'exploitation: 2,5 m/s
Nombre de pylônes: 12
Nombre de véhicules: 178
Reportage photos
Toutes les photos datent du 10 février 2008. Les voici:
Et voilà pour ce reportage.
#2
Posté 06 août 2014 - 17:29
#4
Posté 30 janvier 2016 - 19:29
^^^^ Cliquez sur la bannière pour voir le reportage^^^^
N'hésitez pas à poster questions-commentaires-remarques !
Ce message a été modifié par j'ib - 31 août 2017 - 15:59 .
#5
Posté 06 février 2016 - 20:08
Je reviens sur l'histoire de l'équipement du Mont Joux, car elle est très intéressante, et il y a encore quelques incertitudes.
Le téléski Mont Joux I (1938 - 1984)
Après l'ouverture du téléphérique Bettex Mont d'Arbois en 1937, Charles Viard fit construire en 1938 le premier téléski à enrouleurs système Constam/Bleichert, probablement monté par ses propres ateliers de la SAMVA, un équipement identique à celui installé en 1937 au Col de Voza. C'était un appareil à archets biplaces, à portiques en bois, classique pour l'époque. La motrice était en amont. La gare aval était placée près de l'actuelle jonction entre la piste rouge des Valamonts et la piste verte de la Pierre. Le bâtiment est resté sur le bord droit de la piste verte jusque dans le milieu des années 1990, servant de remise à matériel de pistes, avant d'être rasé lors des travaux d'élargissement et d'enneigement artificiel.
Première saison sans le téléski (1937/38) :
Tracé partant de l'actuelle verte de la Pierre, qui passe aujourd'hui entre la G1 et le P2 :
Pas de damage à l'époque :
Les cabrettes en bois sont bien visibles en été :
Gare amont motrice :
Le téléski fut ensuite modernisé à une date incertaine comprise entre 1955 et 1960. Le nouvel appareil reprit le même tracé au pylône près. Il fut construit par les ateliers SAMVA de Charles Viard avec du matériel Müller caractéristique comme les portiques en treillis.
Les travaux de modernisation sont bien visibles en été, notamment les terrassements des massifs :
Haut de la ligne :
Le nouveau treuil plus puissant a été logé dans l'ancienne gare agrandie vers l'aval (on le remarque à la partie de toiture plus récente, à gauche) :
Le téléski du Mont Joux II (~1969 - 1984) :
La fréquentation du Mont Joux augmenta au fil des décennies : autrefois réservé aux très bons skieurs, il vit sa clientèle s'élargir avec l'amélioration du niveau des skieurs et les progrès du damage. Le téléski du Mont Joux fut doublé par un second appareil à enrouleurs, mais plutôt tardivement. La date de construction peut être située entre 1968 et 1970. Le choix d'un téléski à enrouleurs se comprend pour des questions de débit (environ 1200 p/h) mais il reste très surprenant car la famille Viard avait déjà amorcé le virage des téléskis découplables, avec le téléski des Bosses (Poma, vers 1961) et le téléski de l'Arbois "T41" (Weber, vers 1970). Compte tenu de sa date de construction tardive, le TKE2 du Mont Joux II n' a peut être été pas été réalisé par la SAMVA mais par Weber avec du matériel Müller.
La ligne empruntait le tracé de l'actuel TSF2 avec un décalage de quelques mètres sur la gauche et un départ à la hauteur du P3 de manière à ne pas empiéter hors concession sur le territoire de Megève.
Les 2 lignes au sommet :
Le télésiège du Mont Joux III
En complément de ce qui a déjà été détaillé dans le reportage, la construction du Mont Joux III marque un vrai tournant dans la philosophie d'équipement de la famille Viard, avec le tout premier télésiège de la STMMB (Rochebrune, Bettex et Bellevue). Le tracé fut choisi parallèle au téléski Mont Joux II mais le départ fut décalé en aval sur la commune de Megève, échange de bons procédés après la construction du téléski de l'Ideal arrivant sur St Gervais. Le nouvel emplacement de la gare aval permettait aux skieurs venant de Megève et descendant le long du Freddy d'accéder facilement au départ, après avoir toutefois pris de l'élan pour pouvoir remonter la rive gauche du torrent séparant le téléski du Freddy et le télésiège du Mont Joux III. Il faudra cependant attendre 1984 et la construction du TSD4 du Mont Joux pour que ce torrent soit canalisé et qu'une véritable plate-forme soit terrassée, permettant d'accéder par gravité au Mont Joux III depuis le Freddy, dont la ligne fut légèrement raccourcie et la gare aval déplacée pour laisser le champ libre à la plate-forme.
A noter aussi la construction de la gare amont sur une butte de débarquement assez escarpée, une erreur qui sera rectifiée lors de la construction des télésièges de l'Arbois et de l'Alpette aux débarcadères plus doux.
Héliportage de la ligne parallèle au Mont Joux II :
Le début de la ligne qui survole la file d'attente du TKE2 Mont Joux II un peu en aval du P3 :
Gare amont à son emplacement d'origine, ici à côté du TSD4 :
P12 d'origine , situé loin de la poulie retour avant les raccourcissements de la ligne en 2007 et en 2014 . Sur cette vue, le pylône possède encore ses passerelles d'origine :
Gare amont d'origine sur butte, arasée en 2007 :
Enfin, à noter que les banquettes ne sont pas rabattables (contrairement aux modèles suisses ou autrichiens dont Weber s'est inspiré). Ceci les rend très sensibles à la neige et au givre. Elles doivent être remplacées régulièrement. Les plus récentes sont jaune foncé sur cette photo, celles d'origine jaune pâle. Désormais les nouvelles sont vertes.
#6
Posté 13 février 2016 - 09:52
Citation
Le constructeur de cette première remontée était la SESSH (Société d'Equipement des Stations de Sports d'Hiver) créée par Charles Viard avec son associé Léon Curral. La SESSH avait acquis la licence Constam et installa une grande partie des premiers remonte-pentes des stations des environs. La SAMVA (Société des Ateliers de Mécanique de la Vallée de l'Arve), également fondée par Charles Viard, sera la société qui construira la génération ultérieure d'appareils (avec la licence Müller), reconstruisant ou rénovant en profondeur les premiers équipements SESSH comme celui du Mont Joux.
J'en profite, puisque l'historique est abordé, pour placer deux plans du massif des années 1950 :
(DR, coll. Laurent Berne)
www.remontees-mecaniques.net
#7
Posté 13 février 2016 - 16:03
Attention, il n'a fait la une d'A&M qu'à l'automne 1980 et non au printemps 1977, qui vit quant à lui sortir l'article à l'intérieur de la revue.
Gimar se paya cette une à l'occasion de la reprise de tout le département remontées mécaniques de Weber, allant jusqu'à estampiller cette réalisation pourtant bel et bien construite par Weber avec un logo quasi identique!
Ceci montre toute la continuité entre Weber et Gimar, une continuité largement documentée qui est encore perceptible de nos jours entre Weber et au travers des retours fixes voire des véhicules de télésièges, qui à n'en point douter sont très inspirés de celui utilisé sur ce TSF2.
Et à la fin du reportage, dans "Un avenir incertain pour le Mont-Joux III", l'année de construction indiquée est à modifier mais ce ne sont là que détails sans grande importance au vu du travail réalisé pour reconstituer l'historique de l'équipement de ce sommet, mythique en dépit de son altitude modeste!
#8
Posté 03 mars 2024 - 19:51
#9
Posté 03 mars 2024 - 20:05
Ce message a été modifié par Le parigo - 03 mars 2024 - 20:06 .