Forums Remontées Mécaniques: TPH de la Saulire (†) - Courchevel (Les 3 Vallées) - Forums Remontées Mécaniques

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TPH de la Saulire (†) - Courchevel (Les 3 Vallées) Neyret Beylier - 1952 > 1984

#1 L'utilisateur est hors-ligne   Bouctou 

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Posté 01 mai 2012 - 15:58

Reprenant une idée de Lolo42, je vous propose un reportage d'époque sur le premier téléférique de la Saulire à Courchevel.
Je vous souhaite une bonne lecture
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#2 L'utilisateur est hors-ligne   Bouctou 

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Posté 01 mai 2012 - 15:59

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C'est le 3 Mai 1946 que Francis Eugène Mugnier, maire de Saint Bon, signe, avec l’accord de son conseil municipal, la cession de terrains communaux au département de la Savoie qui projette la création d’une station de sports d’hiver au plateau des Tovets à 1750 mètres d’altitude. Courchevel est née. C'est un projet novateur, car il s'agit de la première station créée ex-nihilo sur un concept skis aux pieds. L’idée est de créer une station sociale, permettant l’accès au ski au plus grand nombre.
Six ans plus tard, le plateau inhabité à laissé la place à une véritable station de montagne qui ne cesse de se développer. Cette saison, ce ne sont pas moins d'une trentaine d'établissements (dont deux établissements 2 étoiles) qui accueilleront les skieurs prêts à parcourir l'un des plus grands domaines de ski des Alpes, desservi par une dizaine de remontées mécaniques.

Cette année, 2 appareils de remontées mécaniques sont venus étoffer une offre comptant déjà parmi les plus modernes : le télébenne Julliard du Praz à Courchevel construit par la société Sosatel basée à Chambéry, et le téléférique de La Saulire que j'ai eu la chance d'emprunter pour vous en avant première, construit par les ateliers Neyret-Beylier situés à Grenoble.



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La Saulire, avant le téléférique

Jusqu'à cet hiver, le sommet de La Saulire n'était pas directement desservi depuis la station départementale de Courchevel.

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Cependant, depuis décembre 1950 et la mise en exploitation du télébenne Julliard de Burgin sur le versant de Méribel, les skieurs logeant au plateau des Tovets pouvaient accéder aux magnifiques champs de neige de ce massif en empruntant le remonte-pente de la Loze...

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...puis en effectuant à peau de phoque la montée au Col de la Loze depuis l'arrivée du téléski...

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...afin de pouvoir rejoindre tranquillement la vallée des Allues et le télébenne donnant accès au sommet via le Couloir Tournier

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Mais afin de donner accès dans de bonnes conditions à ces champs de neige situés à plus de 2000 mètres d'altitude, le département a décidé la construction d'un appareil moderne et rapide qui devrait rapidement faire grandir la réputation de la station.
Ce projet était déjà annoncé sur la brochure de l'hiver dernier.


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La Saulire, un chantier dans des conditions extrêmes

Pour la réalisation de cet appareil, le constructeur, Neyret Beylier, avait, suite à appels d'offres du Département de la Savoie, deux partenaires: Sarrasola de Grèsy sur Isère pour le montage et l'entreprise Cattelin de Barberaz, prés de Chambéry, pour la construction des gares et assises des pylônes.

Le chantier s'est déroulé sur 2 saisons, dans des conditions particulièrement difficiles, comme nous le raconte Jean Cattelin (fils), délégué par son père sur le chantier de la gare des Verdons :

"Nous avons débuté les travaux de maçonnerie dés l’été 1951 ; mon frère Jacques représentait notre père sur le chantier de la station supérieure l’été 51, moi-même le représentait pour les terrassements et les bétons de la station des Verdons. Notre rôle était de servir d’intermédiaires entre le chantier et l’entreprise pour compte-rendus, avancement et suivi du chantier. Les compétences techniques étaient celles des chefs de chantier et chefs maçons.

Aux Verdons, nous avons débuté le chantier par la construction d’une piste partant du plus haut lacet de la route du lotissement du Jardin Alpin pour arriver sur le lieu de la station. Tracée à 12% de pente moyenne, celle-ci s’est avérée normalement praticable par les 4X4 provenant dans un premier temps du parc américain de l’après guerre. En 1952, un camion Labourier diesel, également 4X4, nous permettait le transport des matériaux sans rupture de charge, des fournisseurs au chantier. Durant les jours d’intempéries, lorsque la piste s’avérait impraticable, nous étions alors obligés de transporter à dos d’homme et sur les 100 ou 150 mètres de dénivellation qui séparaient le camion enlisé du chantier, les sacs de 50 kilos. Certains se chargeaient de 2 sacs !
Réalisées pour bonne part dans d’épaisses couches de glaise les fondations étaient creusées à la pelle et à la pioche. Ce qui ne fût pas une mince affaire pour descendre les fondations du puits appelé à recevoir le contrepoids des câbles porteurs.
Tirés d’un pierrier d’un couloir sous l’arête qui joint la Croix des Verdons au Rocher de la Loze, les agrégats concassés et broyés sur place étaient acheminés sur le lieu du chantier et à proximité de la bétonnière, par câble de service.
Une bâtisse en bois et planches de coffrage érigée sur place servait de réfectoire et dortoir. L’ensemble du personnel logeait sur place, son quotidien était simple et immuable : 11 heures de travail journalier, repas et nuits sur place. 6 heures le dimanche matin pour en cours d’après midi que chacun s’occupe de l’entretien de son linge et de sa personne. En soirée tous chantaient !

L’accès au chantier de la Saulire se faisait, lui, par Méribel où nous avions mis en place un câble de service et une benne pour transporter les matériaux du point d’arrivée de la route au départ du télébenne de Burgin. Etaient ainsi acheminés : l’alimentation du personnel en charge des travaux, les explosifs, le ciment, et bien souvent l’eau qui, à partir du milieu de l'été, ne pouvait plus être tirée de la fonte des neiges. Une première rupture de charges avait lieu en ce point où nous chargions les bennes 2 places. A la station d’arrivée du télébenne un wagonnet sur rails tracté par un câble et son treuil assuraient l’ultime étape du trajet. (Nota : ce même treuil combiné avec un mât haubané servait à monter le béton et autres charges à disposition des coffreurs et des maçons).
Deux appentis en bois de coffrage, couverts de toile goudronnée, adossés aux parois du refuge du CAF de Chambery , servaient, l’un de cantine, l’autre de dortoir.
Sur place ? Une bétonnière, un concasseur et un broyeur étaient également utilisés pour la fabrication des agrégats.

Chaque équipe affectée aux deux stations était d’environ 10 à 14 hommes dont maçons, coffreurs et ouvriers à tout faire.
Le tirage des câbles a été effectué par les équipes de Sarrasola , sous contrôle des monteurs de Neyret Beylier.

L’exploitation de l’appareil a débuté avant que n’aient été totalement terminés les bétons de la station supérieure. Des chutes de neige précoces et très importantes ont conduits les Services de l’Equipement à terminer l’ouvrage par une structure en charpente fixée sur les murs non encore arasés. Ce travail fût confié à l’entreprise de Charpente, Perrier, de la Madeleine, ami de Jean Cattelin (père).

En 1952, mon frère, détaché à la direction d’un chantier à Dortan (Ain), je lui succède à la Saulire pour la poursuite des bétons de la station supérieure. A mes cotés, son équipe avec qui je prends connaissance sur un chantier de maison individuelle, dommages de guerre à Argentine, en Maurienne. A la recherche d’emplois et des salaires qui s’y rattachent, ces personnels veillaient à faire les saisons les plus longues possibles aussi ne pouvaient-ils attendre l’ouverture des travaux à haute altitude pour gagner ce dont ils avaient besoin. Mon père trouvait pour eux des chantiers relais sans lesquels nous aurions eu peine à disposer d’eux pour les seuls travaux d’altitude. Nous en étions remerciés par leur attitude et leur conscience professionnelle lors du déroulement des chantiers d’en haut. Je conserve quant à moi une reconnaissance et une admiration sans limite pour ces équipes tant de Sarrasola que de Cattelin, capables et infatigables en même temps que dignes de respect.

Dès sa mise en service le téléphérique a vu sa conduite affectée à 2 employés des RM de la station, tous deux natifs de la vallée : Marcel Mugnier et Dédé Lazzaroni. Me concernant, en fin des travaux du téléphérique, Mr Cuelhes, chef de site, sachant que durant l'’hiver les chantiers de Savoie sont en semi-léthargie, après m’en avoir entretenu, demande à mon père de me détacher pour une saison d’hiver à la gestion du site de la Saulire. Ayant à sa demande appris à conduire le téléphérique je deviens troisième conducteur de cabine. L’histoire voudra que je m’occupe plus du domaine skiable que de la conduite de cet appareil."




La Saulire, nouveau sommet de Courchevel

C'est donc au cours de l'été dernier que la construction du nouveau téléférique à été finalisée. Au terme d'un chantier rendu difficile par les conditions régnant à ces altitudes, cet appareil fera à n'en pas douter le bonheur des skieurs débrouillés recherchant des descentes longues dans une neige de qualité.
Voici un aperçu du domaine offert par la vallée de Saint Bon pour cet hiver 1952-1953.


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Comme vous pouvez le constater, les abonnements sont valables sur le domaine de Courchevel et de la vallée des Allues, ce qui ouvre des possibilités de descentes sans limites.

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Le téléférique Verdons-La Saulire

C'est donc la société Neyret-Beylier, à qui l'on doit d'autres appareils remarquables (Chamrousse cette année, Pralognan en cours de construction...), qui a été choisie par les SPTV pour réaliser cet appareil qui marquera à n'en pas douter l'histoire de la jeune station.

D'un point de vue technique, cet appareil représente ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle. Contrairement à des appareils plus anciens dotés de vitesses théoriques élevées mais dont la vitesse réelle peine à dépasser les 6m/s, le téléférique de la Saulire présente lui une vitesse réelle de 8m/s.
On conçoit qu'une telle allure nécessite des dispositifs mécaniques extrêmement étudiés jusque dans les détails qui semblent, à priori, ne pas avoir une très grande importance.

Absolument tous les galets qui assurent le roulement du câble sont caoutchoutés. On connaît les déboires que les galets caoutchoutés ont causé dans le passé. Pour cette raison, des précautions infinies ont été prises pour réaliser une bonne tenue de ces garnitures dans le temps.

Un autre problème était les problèmes de freinage, dont l'importance croît comme le carré de la vitesse.
Pour manœuvrer les freins qui viendraient agripper directement la cabine sur le câble porteur en cas d'incident de marche, les Ateliers Neyret Beylier ont jugé qu'un ressort pré-bandé et ensuite lâché brutalement ne pouvait pas résoudre le problème de la sécurité. Ils ont utilisé un fluide sous pression emmagasiné dans un accumulateur prévu à cet effet. Ce dispositif permet de verrouiller le treuil au cas où l'huile ne serait pas en pression. Il permet également au conducteur de la cabine de manœuvrer avec douceur son frein s'il le veut, ou de le lâcher au contraire avec une vitesse préfixée à l'avance.
Les freins du treuil sont à commande pneumatique, ce qui, à l'heure actuelle, est devenu une chose classique. Mais ce qui est nouveau, c'est la nature des automatismes et des enclenchements que permettent les dispositifs adoptés. Toutes les installations de téléfériques voyageurs comportent 3 freins. Le troisième frein à manque de courant est en général un frein électromagnétique. On sait que ce frein, en cas de manque d'alimentation de la ligne, provoque en général des arrêts brusques. Sur cette installation, une série de combinaisons permet un arrêt en cas de manque de courant aussi doux que la commande à main du mécanicien.
Ces dispositifs de freinage sont brevetés "Système Goirand" tant en France qu'aux Etats-Unis d'Amérique.

Il est utile en outre d'insister sur la très grande stabilité aux intempéries de l'installation. Pour son exploitation en cas de mauvais temps, on est limité uniquement par la possibilité de laisser emprunter la piste de descente à des skieurs, et non par des considérations mécaniques.


Voici la situation générale de l'appareil

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Rapprochons nous afin de voir la ligne dans son ensemble


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Voici les caractéristiques techniques de l'installation :

  • Nom de l'installation : Téléférique La Saulire
  • Constructeur : Neyret-Beylier
  • Année de construction : 1952
  • Saison d'exploitation : Hiver/Eté
  • Capacité : 30+1 personne(s)
  • Altitude Aval : 2070 m
  • Altitude Amont : 2690 m
  • Dénivelée : 620 m
  • Longueur développée : 1710 m
  • Nombre de câble porteur : 1
  • Nombre de câbles tracteurs : 2
  • Nombre de pylônes : 2
  • Débit : 360 personnes/heure
  • Vitesse d'exploitation : 8 m/s


Arrivé à la gare aval, je suis prêt à embarquer

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Pendant que la cabine de la voie de gauche, une fois pleine, s'élance vers les cimes...

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...les quais d'embarquement se remplissent de skieurs...

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...qui attendent patiemment la cabine de la voie de droite qui ramène du sommet des promeneurs avides de panoramas époustouflants.

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Et après quelques minutes d'attente, c'est le départ sans effort vers le monde de la haute montagne...

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A l'approche du pylône n°1

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A l'approche du pylône n°2 nous croisons la cabine descendante

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Le pylône n°2 en détail

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Le trajet se poursuit par le survol de la Combe de la Saulire

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Vue sur le haut de la Combe depuis la cabine

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Nous approchons de notre destination

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Nous entrons en gare

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La gare amont située à proximité de l'arrivée du télébenne de Méribel, vue depuis le versant Courchevel...

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(Collection Persil - Droits Réservés)

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(Collection Persil - Droits Réservés)

...et depuis le versant Méribel, avec l'arrivée du TB de Burgin

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Une fois au sommet, c'est un panorama exceptionnel qui s'offre à mes yeux émerveillés

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Arrêtons-nous quelques instants sur les cabines de ce nouvel équipement qui ont fait l'objet d'un soin esthétique et de confort particulièrement étudiés

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En cas de panne ne permettant pas le rapatriement des cabines en gare, les skieurs sont évacués à l'aide de corde. Le personnel effectue régulièrement des exercices d'entraînement

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Mais avant de s'élancer à l'assaut des pentes enneigées, rien de tel qu'un petit verre au restaurant "Le Panoramic" qui du haut de son éperon rocheux offre une vue embrassant l'ensemble de la vallée

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Après un petit coup d'œil sur le tableau des pistes ouvertes, c'est par la piste K que je décide de redescendre.

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Plus qu'à chausser, et c'est parti !

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De retour au départ du téléférique, prêt à réembarquer pour une nouvelle descente !
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La ligne sous différents angles

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Pour terminer, je vous laisse découvrir quelques images animées de ce très bel appareil : Film couleur


Avec l'ouverture de ce téléférique, Courchevel vient de franchir, à n'en pas douter, une étape majeure dans l'histoire de son jeune développement. Et sans vouloir jouer les devins ou vous paraître présomptueux, amis lecteurs, quelque chose me dit que ce n'est là que le début d'une histoire qui s'annonce longue, riche et belle. Une histoire qui verra certainement Courchevel se hisser au rang des plus belles stations françaises voire mondiales.
Je ne peux que vous donner rendez-vous dans quelques décennies pour me donner tort...ou raison.

Ce message a été modifié par Bouctou - 06 septembre 2014 - 18:15 .
Raison de l'édition : edit lolo42 : pointage plans vers med_galerie : grande taille problèmatique dans BDD ; la grande taille reste dispo en cliquant.

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#3 L'utilisateur est hors-ligne   Bouctou 

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Posté 01 mai 2012 - 16:05

Voilà pour ce reportage bien moins complet que celui de Lolo sur le Tph des Glaciers. Mais j'espère, au fil de mes recherches, pouvoir le compléter petit à petit, en particulier sur le plan technique.
J'espère cependant que la lecture vous aura été agréable.
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#4 L'utilisateur est hors-ligne   moukignol 

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Posté 01 mai 2012 - 16:13

Voir le messageBouctou, le 01 mai 2012 - 16:05 , dit :

Voilà pour ce reportage bien moins complet que celui de Lolo sur le Tph des Glaciers.


Il est juste incroyable ton reportage!

Merci bien de nous faire voyager dans le passé :rolleyes:
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#5 L'utilisateur est hors-ligne   Geofrider 

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Posté 01 mai 2012 - 16:18

Superbe :P merci beaucoup !
Vive la neige et la montagne
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#6 L'utilisateur est hors-ligne   vincen 

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Posté 01 mai 2012 - 17:10

excellent, merci beaucoup, ça fait revivre l'histoire des stations :)
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#7 Invité_sacha 3245_*

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Posté 01 mai 2012 - 17:26

.bravo pour ce reportage avec beaucoup de textes . par rapport à d'autre ...
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#8 L'utilisateur est hors-ligne   antidote 

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Posté 01 mai 2012 - 17:40

Merci pour ce beau travail.

Il y de très nettes ressemblances avec le TPH de Chamrousse que tu évoques (même constructeur), il est intéressant de comparer les deux (lien : http://www.remontees...ortage-901.html).
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#9 L'utilisateur est hors-ligne   Mart 

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Posté 01 mai 2012 - 18:40

Très beau boulot! Vraiment un beau reportage!
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#10 L'utilisateur est hors-ligne   Cucumelle 

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Posté 01 mai 2012 - 20:25

Rhhoooo, merci Bouctou. Une bien belle collection de plans des pistes et de photos vintage. Je t'avoue que je n'ai pas encore eu le temps de lire le texte, mais je sens que je vais prendre du plaisir.
Merci pour ce travail.
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#11 L'utilisateur est hors-ligne   JPJP 

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Posté 01 mai 2012 - 21:20

Voir le messageantidote, le 01 mai 2012 - 17:40 , dit :

Merci pour ce beau travail.

Il y de très nettes ressemblances avec le TPH de Chamrousse que tu évoques (même constructeur), il est intéressant de comparer les deux (lien : http://www.remontees...ortage-901.html).


Normal, ces deux téléphériques ont longtemps été considérés comme des "jumeaux" ! ;)
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#12 L'utilisateur est hors-ligne   Bouctou 

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Posté 01 mai 2012 - 21:28

Effectivement JPJP. Ils ont été construits au même moment. A priori le Tph de la Saulire a été ouvert un peu plus tôt, autour du 15 août 1952, alors que celui de Chamrousse ne l'a été qu'en décembre de la même année. On peut donc penser que les machineries étaient relativement semblables. Mais je n'ai malheureusement trouvé aucun doc sur celle de La Saulire. Si quelqu'un a plus d'infos, je suis bien evidemment preneur.
De même, les cabines arrondies ont été remplacées à un moment par des cabines plus carrés et je pense un peu plus grandes. Si quelqu'un avait une idée de l'année de la modif, qu'il n'hésite surtout pas.

Ce message a été modifié par Bouctou - 01 mai 2012 - 21:30 .

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#13 L'utilisateur est hors-ligne   antidote 

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Posté 01 mai 2012 - 21:33

Oui, je sais cela, c'est pour ça que je suggère d'insérer un lien renvoyant vers le reportage de Fufu sur le TPH de Chamrousse :)

Ce message a été modifié par antidote - 01 mai 2012 - 21:33 .

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#14 Invité_001_*

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Posté 02 mai 2012 - 10:16

Pas mal de documents d'époque, merci Bouctou de publier tout ça !
Manque peut-être une vue en couleur de la cabine 30 places d'origine, que voici :
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... selon un ancien conducteur, remplacées par des cabines de 40 places en 1967 ou 1968 :
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...soutenues par différents types de suspente; ou peut-être un simple "habillage" des suspentes d'origine ?
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Juste un petit anachronisme sur cette vue : elle montre en fait l'arrivée de la télécabine deux places "Saulire" venant de Méribel à partir de 1959
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...et non la télébenne l'ayant précédée, dont la gare amont moins imposante car sans garage est située légèrement plus à droite
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Le soubassement de ce batiment a subsisté jusqu'au milieu des années 1980 avant d'être rasé. A noter que cette télébenne fut essentielle pour l'acheminement des matériaux de construction. Au passage, on peut souligner le rôle déterminant de Jean Cattelin assisté des ouvriers de son entreprise, qui s'occupa de construire les maçonneries des gares et pylônes du téléhérique , gachant et coulant du béton à la main dans des conditions parfois extrêmes sur la plateforme d'arrivée à la Saulire... avec le peu de moyens mécaniques disponibles en cet après-guerre : un treuil, quelques palans... il fut ensuite conducteur de l'installation puis exerça la responsabilité des pistes jusque dans les années 1980.

A ce moment, le nouvel appareil fut accueilli avec soulagement : même avec l'aide de la télécabine et du télésiège de la Vizelle, le débit du vieux téléphérique était devenu dangereusement ridicule, provoquant des queues mémorables de plusieurs heures... avec une cabine pleine, le passage des pylônes provoquait immanquablement quelques haut-le-coeur accompagnés de "haaa" "ho" :lol:
Suivant les conditions de vent, parfois seule la "benne" comme on l'appelait restait ouverte; il m'était arrivé d'y rester bloqué avec mon père et quelques skieurs suite à un violent choc contre la glissière, au passage d'un pylône. J'entends encore les craquements et chuintements mécaniques de la cabine se balançant dans les rafales, ça n'avait duré que quelques minutes qui m'avaient semblées des heures... sans trop inquiéter le "cabinier" rougeaud qui, tout en nous rassurant, rigolait doucement (ça picolait sec aux Rms à l'époque...).
Bref ! Souvenirs, souvenirs :)

Ce message a été modifié par Persil - 02 mai 2012 - 13:25 .

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#15 L'utilisateur est hors-ligne   dj_jean_jean 

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Posté 02 mai 2012 - 11:51

Voir le messageBouctou, le 01 mai 2012 - 15:59 , dit :

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Je ne suis pas sûr que tu puisses dire "droits réservés".

Serte l'image est de la collection privé de B.Détard, mais elle ne t'appartiens pas. Tu n'es pas le créateur. C'est de même pour toutes les images/photos dont tu n'es pas le créateur.
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#16 L'utilisateur est hors-ligne   Geofrider 

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Posté 02 mai 2012 - 12:13

La mention DR indique que les droits de l'image sont réservés à l'auteur de la photo si ce dernier se manifeste et non à Bouctou.
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#17 L'utilisateur est hors-ligne   Lolo42 

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Posté 02 mai 2012 - 12:16

Un grand merci pour ce beau reportage !

("Droits réservés" ne signifie pas que la photo appartient Bouctou, mais, au contraire, que Bouctou se tient à disposition de l'éventuel détenteur des droits.) Edit : grillé par Geof ^^

Ce message a été modifié par lolo42 - 02 mai 2012 - 12:16 .

- Laurent -

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#18 L'utilisateur est hors-ligne   Boy 

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Posté 02 mai 2012 - 13:04

Tout simplement époustouflant! Merci! B)
Guillaume

La Montagne, ça Nous gagne ! =)
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#19 L'utilisateur est hors-ligne   Bouctou 

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Posté 05 mai 2012 - 17:07

Tout d'abord, merci à tous pour ces retours positifs.

Persil > Merci beaucoup pour ces compléments d'info.

Concernant l'anachronisme, je plaide coupable : n'ayant pas de vue de la G2 à l'époque du TB, je me suis permis cette petite entorse à la réalité. Si tu m'autorises à utiliser ta vue pour l'intégrer en lieu et place dans le reportage, je corrigerais avec plaisir. Cela dit, ce n'était pas vraiment le seul anachronisme. Par exemple, dans la vue de la G1 (que je remets ci dessous en couleur), on peut voir sur la gauche l'arrivée du TB des Verdons qui ne fut construit que durant l'été 1953

Concernant le manque de couleur, c'était un choix "éditorial", afin de conserver le côté "d'époque". Pour ceux que ça intéresse, je remets ci-dessous les doc que j'avais en couleur.

La G1 (avec le TB sur la gauche)
Image IPB

Brochure hiver 1950/1951 ou 1951/1952 (jamais pu savoir précisément : après 1950 car l'arrivée du TB de Méribel y est spécifié, avant 1952/53 car le Tph Saulire n'y est qu'en projet)
Image IPB
Image IPB

Brochure hiver 1952/1953 (ou éventuellement 1953/1954)
Image IPB
Image IPB

Enfin, je n'avais pas abordé le chantier, et donc le rôle de J. Cattelin, car je manque cruellement d'infos à ce sujet (notamment savoir sur combien de temps s'est déroulée la construction). Mais je ne désespère pas un jour d'en avoir.

Pour finir, un lien vers un film produit par la commune de Saint Bon où l'on peut voir des images animées du vieux Tph :


IPWT (In Poma We Trust)
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#20 Invité_001_*

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Posté 06 mai 2012 - 06:00

Pas de probleme pour réutiliser la vue... merci pour les scans en couleur.

Il y a une photo de la G1 en fin de construction dans le livre des 50 ans : il y est mentionné "été 1951"; le chantier a du s'étaler sur une année entière...

Image IPB
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