Forums Remontées Mécaniques: TSF2 Col de Balme (†) - Chamrousse - Forums Remontées Mécaniques

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TSF2 Col de Balme (†) - Chamrousse Montaz-Mautino - 1964 > 2013

#1 L'utilisateur est hors-ligne   antidote 

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Posté 20 novembre 2010 - 19:52

Je vous présente un reportage sur le


Image IPB

… Bonne lecture !
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#2 L'utilisateur est hors-ligne   antidote 

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Posté 20 novembre 2010 - 19:53

Image IPB


Chamrousse est une commune située dans le massif de Belledonne en Isère. Elle accueille le 4e domaine skiable de l’Isère en kilomètres de pistes, et en nombre de journées-skieurs, derrière l’Alpe d’Huez (massif de l’Oisans), les 2 Alpes (idem) et les 7 Laux (massif de Belledonne). On trouve dans le massif de Belledonne 3 sites importants pour le ski alpin : Chamrousse au sud, les 7 Laux au centre, stations concurrentes mais aussi complémentaires par leur offre de ski, et le Collet d’Allevard au nord de la chaîne.

Le domaine s’étage de 1400 m (bas du couloir de Casserousse) à 2250 m d’altitude (Croix de Chamrousse). Il propose 90 kilomètres de pistes, desservies par 19 remontées mécaniques. Cette station est particulièrement appréciée des Grenoblois, car elle est accessible en une trentaine de minutes, si les routes sont dégagées. Le ski alpin se pratique à partir de 2 fronts de neige : « Roche Béranger » (ou « Chamrousse 1750 »), essentiellement destiné aux skieurs débutants, et « Recoin » (ou « Chamrousse 1650 »), qui attire les skieurs plus confirmés.


Au sommaire:

  • Chamrousse d’hier à aujourd’hui
  • Le secteur « Recoin » et le télésiège du Col de Balme
  • Les caractéristiques de l'appareil
  • La gare aval
  • La ligne
  • La gare amont
  • Les véhicules
  • Conclusion




Chamrousse d’hier à aujourd’hui

L’histoire de Chamrousse est trop complexe pour vouloir la résumer en quelques lignes. On peut toutefois distinguer deux périodes, avant et après les jeux olympiques de 1968.


Les débuts

L’histoire de Chamrousse est ancienne, bien qu’il s’agisse de la plus récente commune créée en France, puisque son existence administrative remonte à 1989 seulement. Elle a donc fêté ses 20 ans en 2009. Auparavant, le domaine skiable était situé sur les communes de Saint Martin d’Uriage et de Vaulnavey-le-haut. Il était géré par un Syndicat mixte. En 1989, ces deux communes ont accepté de se séparer d’une partie de leur territoire pour donner naissance à une nouvelle commune : Chamrousse.

Les débuts du ski à Chamrousse sont bien plus lointains. Le ski alpin pourrait même y être né, si on admet qu’Henri Duhamel a, en 1888, descendu les pentes du « Recoin » sur deux planches de bois destinées à devenir, ensuite, des… skis ! Le « ski club » de Chamrousse est créé en 1929. En 1947, deux stations sont créées par le Département, l’une à Recoin, l’autre à Roche Béranger, et les premières remontées apparaissent. Cette histoire riche, brièvement résumée (retracée dans ce topic : Chamrousse il y a longtemps), a connu un tournant important dans les années 1960.


Une station olympique

Chamrousse va accueillir, en 1968, 6 épreuves olympiques : la descente hommes et la descente femmes, le slalom géant hommes et le slalom géant femmes et le slalom spécial hommes et le slalom spécial femmes. Elles se sont déroulées sur le secteur Recoin. Les deux épreuves de descente ont eu lieu sur Recoin, et ont donné leur nom aux deux pistes Olympique homme et Olympique dames.

A cette occasion, plusieurs remontées importantes sont créées, dont certaines ont aujourd’hui disparu. Sont construits les télésièges 2 places des Gaboureaux et des Vallons, en 1965 et 1966. Ces deux remontées seront démontées en 1992, au moment de la construction des télésièges de la Croix, du Grand couloir, puis des télésièges 4 places débrayables des Gaboureaux et des Amoureux.

Sur le secteur Roche Béranger, des travaux sont aussi effectués. Le télésiège du Lac Achard est construit en 1966, en même temps que le TSF Bérangère, remplacé, en 1986, par le TSD4 du même nom. Cette même année, on notera aussi l'apparition du téléski « Totem », devenu « Totem 1 » lors de son doublement en 1970.

En 1989, une nouvelle commune fut créée sous l’impulsion du Département, afin de faciliter la gestion du domaine skiable. L’exploitation se fait d’abord par une société (la SAC, "Société d'Aménagement de Chamrousse"), agissant pour le compte d'un syndicat avant d’être confiée, dans les années 2000, à une filiale du groupe « Transmontagne » : « Chamrousse Développement ». A la suite de la liquidation de ce groupe, en 2007, la commune de Chamrousse décide d’exploiter le domaine en Régie, et ce mode d’exploitation semble désormais pérennisé.



Le secteur « Recoin » et le télésiège du Col de Balme

Le télésiège du col de la Balme est une des remontées du front de neige de Recoin. Ce secteur est le plus intéressant techniquement, car la pente est assez marquée allant jusqu’à 65%. De plus, il est possible de skier de 2250m à 1400m, et ainsi de cumuler 840m de dénivelée négative.
Au départ de Recoin, deux versants sont accessibles. Le premier est le plus technique. Il culmine à la Croix de Chamrousse, et il offre plusieurs pistes difficiles et très difficiles, dont les fameuses pistes olympiques hommes et dames. Pour desservir ces pistes, avait été construit aux origines le téléski du Littre. Puis, le célèbre Téléphérique de la Croix fut mis en place par l’entreprise Neyret-Beylier, en 1952, avant d’être remplacé par une TCD10 en 2009. A ce jour, ce versant est équipé par cette télécabine de la Croix, et les TSD4 Gaboureaux et Amoureux.

Le second versant, à la pente plus douce, s’étend sur les pentes de l'Aiguille de Balme. Aux origines, on pouvait y skier grâce au seul téléski de l’Aiguille, de 1954. Par la suite, dans les années 1960, est construit le téléski du Col de Balme, en référence au nom du Col à proximité duquel il se situe. Son tracé est visible sur le plan suivant :

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Puis, en 1964, est construit le télésiège du Col de Balme. L’annonce de l’attribution des jeux à Grenoble datant du 28 janvier 1964, on peut raisonnablement penser que l’investissement avait déjà été prévu pour appuyer la candidature de la ville de Grenoble. Le Syndicat mixte en charge, à l’époque, de l’exploitation de la station, décide de se tourner vers le constructeur Montaz Mautino.


Le front de neige de Recoin aux couleurs des jeux olympiques
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Cet appareil est important pour le secteur Recoin, précisément car il dessert des pistes de niveau débutant. De plus, il permet l’accès à la partie basse de la station : Casserousse. Concernant les pistes faciles, il s’agit de la piste verte Balmette et de la bleue col de Balme. Mais le télésiège rejoint aussi une piste rouge, stade col de la Balme. Enfin, pour rejoindre le téléski de Casserousse, il faut emprunter la très belle piste noire des Marmottes, qui n’est d’ailleurs accessible que par le télésiège du Col de Balme. Cette piste rejoint le bas de la piste olympique homme.




Les caractéristiques de l'appareil

Caractéristiques administratives
  • TSF-Télésiège à attache fixe : COL DE BALME
  • Exploitant : Régie des remontées mécaniques de Chamrousse
  • Constructeur : MONTAZ MAUTINO
  • Année de construction : 1964

Caractéristiques d’exploitation
  • Saison d’exploitation : hiver
  • Capacité des véhicules : 2
  • Débit : 655 pers./heure
  • Vitesse d’exploitation : 1,9m/s.
  • Durée du trajet : environ 6 min.
  • Tapis d’embarquement : non

Caractéristiques géométriques
  • Altitude gare aval : 1675m
  • Altitude gare amont : 1870m
  • Dénivellation : 194 m
  • Pente moyenne : 31%
  • Pente maxi : 40%
  • Longueur développée : 662 m

Caractéristiques techniques
  • Nombre de pylônes : 6
  • Nombre de véhicules : environ 80
  • Sens de la montée : droit
  • Embarquement : dans l’axe de la ligne
  • Gare motrice : aval
  • Gare tension : aval




La gare aval


En 1964, ce télésiège était équipe d’une gare classique pour l’époque. A la suite d’une rénovation en 1992, les gares aval et amont seront modifiées, et les sièges seront changés. La gare aval, de type "Bi-Alp", est désormais chargée de la mise en mouvement et de la tension du câble. De plus, un pylône supplémentaire sera ajouté avant le P1, car la gare aval sera légèrement déplacée pour être avancée contre la colline. Enfin, des potences de décablage seront également ajoutées sur le pylônes. Voici le télésiège dans sa configuration d’origine. La gare aval est située sur le front de neige de Recoin, à côté du téléski de l’Aiguille, à l’extrémité droite sur les photos suivantes.

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Vue générale de la ligne dans les années 1970 depuis le centre de Recoin
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La gare aval actuelle dans son environnement
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De profil, on voit clairement la structure en « W », caractéristique de ce type de gares "Bi-Alp"
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Vue sur la poulie motrice et le dispositif d’encagement
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La ligne

La ligne est assez régulière. Elle relie le front de neige de Recoin au sommet de l'Aiguille de Balme. L’emplacement de la gare amont est donc stratégique, car il permet non seulement de skier sur les pentes douces où la ligne est implantée, afin de rejoindre Recoin, mais aussi de basculer dans le bas du couloir de Casserousse, plus technique. Avant la construction, en 2009, de la télécabine de la Croix, il était également possible de rejoindre, depuis le sommet du télésiège du Col de Balme, télésiège fixe 3 places de la Croix, et ainsi de rejoindre le point culminant du domaine. On le voit nettement en consultant cette ancienne version du Plan des pistes, où le TSF3 de la Croix est signalé en rouge.

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En avant sur la ligne
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Le premier pylône, qui n’est pas peint en blanc, a été ajouté lors de la rénovation de l’appareil en 1992. Il faut dire que la portée est importante entre la sortie de gare et le P2, et que de plus, la pente est marquée (40%) car le premier pylône est situé sur une bute. Il n’est pas impossible que ce pylône ait été récupéré sur le TSF2 des Gaboureaux, démonté cette même année à l’occasion de la construction du TSD4 des Gaboureaux.

P1 et P2
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C’est ce que confirme le cliché suivant, datant des années 1980, où il n’apparaît qu’un seul pylône sur la butte en non deux comme aujourd’hui.
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P1
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P2
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P3
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La partie supérieure de la ligne
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P4
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P5
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P6
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Sécurité de détection des déraillements
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La gare amont

En 1964, la gare amont était très certainement en charge de la tension du câble par contrepoids. Lors de la rénovation des années 1990, elle a été reprise. Un terrassement a été effectué, afin de supprimer la plate-forme en bois sur laquelle s’effectuait alors le débarquement.

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Les véhicules

Les véhicules ont également été remplacés dans lors de la rénovation de l’appareil. Les voici dans leur version d’origine (1964)

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Les sièges actuels, de type « Goutte d’eau » et donc de manufacture Poma
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Conclusion

En conclusion, un télésiège qui remplit fort bien son rôle sur le secteur Recoin, et qui permet de satisfaire la clientèle débutante. Lors de la construction de la télécabine de la Croix, il n’a pas été question de le démonter. Cet appareil a donc de beaux jours devant lui, d’autant qu’en raison de la longueur limitée de la ligne, le temps de parcours reste raisonnable, et qu’aucune saturation du télésiège n’est constatée.


Vue générale du sommet de la ligne, en arrière-plan
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Lien vers le site de l’exploitant : Office du tourisme de Chamrousse
Site consacré à la station de Chamrousse et son histoire : Chamrousseweb

Ce message a été modifié par monchu - 13 avril 2016 - 14:42 .

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#3 L'utilisateur est hors-ligne   antidote 

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Posté 20 novembre 2010 - 19:54

Toutes les remarques et suggestions sur ce reportage sont les bienvenues dans ce fil de discussion.

Prochaine étape : le téléski de l’Aiguille, sur le même secteur.

Ce message a été modifié par antidote - 22 novembre 2010 - 21:04 .

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#4 L'utilisateur est hors-ligne   benj 

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Posté 21 novembre 2010 - 11:31

Merci bien antidote.
Voilà un appareil qui a des caractéristiques peu courantes : une gare Tri-Alp sur un télésiège de 1964, des sièges Poma, des pylônes d'origine et des potences différentes d'un pylône à un autre.
A moins qu'il ne soit pas maintenu, il mériterait un bon coup de peinture.

La motrice actuelle est une gare Tri-Alp de Montaz-Mautino.

Ce message a été modifié par benj - 21 novembre 2010 - 12:11 .

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#5 L'utilisateur est hors-ligne   antidote 

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Posté 21 novembre 2010 - 11:55

Merci Benj de ton retour.


Voir le messagebenj, le 21 11 2010, 10:31, dit :

Voilà un appareil qui a des caractéristiques peu courantes : une gare Tri-Alp sur un télésiège de 1964, des sièges Poma, des pylônes d'origine et des potences différentes d'un pylône à un autre.


Je pense que certaines potences ont été récupérées sur le TSF2 des Gaboureaux, démonté en 1992, mais je n'ai pas réussi à m'en assurer.
Quant à l'origine des sièges, elle est incertaine. Le TSF2 des Gaboureaux n'était pas équipé de "gouttes d'eau".

Voir le messagebenj, le 21 11 2010, 10:31, dit :

Quelques précisions à signaler :

Citation

Chamrousse est [...] le 3e domaine skiable de l’Isère [...] derrière l’Alpe d’Huez (massif de l’Oisans), les 2 Alpes (idem) et les 7 Laux (massif de Belledonne).
Derrière le 1er, le 2ème et le 3ème se trouve le 4ème il me semble... :(
Ou alors les Sept Laux sont de trop. D'ailleurs peut-on vraiment établir un classement entre ces deux stations qui sont très proches en terme de CA ?



Sans aucun doute, Chamrousse est en 4e position, je corrige. Le classement Chamrousse/Sept Laux est difficile en terme de CA (encore que les 7 Laux sont devant depuis plusieurs saisons), mais en surface skiable, les Sept Laux sont clairement devant.


Voir le messagebenj, le 21 11 2010, 10:31, dit :

Pour le temps de trajet j'arrive à environ 6 minutes par le calcul. Comment l'as-tu mesuré ?


Avec ma montre :P. En effet, le temps théorique de parcours (que j'aurais dû mentionner dans les caractéristiques) est proche de 6 minutes.
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#6 L'utilisateur est hors-ligne   benj 

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Posté 21 novembre 2010 - 12:22

Voir le messageantidote, le 21 11 2010, 10:55, dit :

Voir le messagebenj, le 21 11 2010, 10:31, dit :

Voilà un appareil qui a des caractéristiques peu courantes : une gare Tri-Alp sur un télésiège de 1964, des sièges Poma, des pylônes d'origine et des potences différentes d'un pylône à un autre.

Je pense que certaines potences ont été récupérées sur le TSF2 des Gaboureaux, démonté en 1992, mais je n'ai pas réussi à m'en assurer.
Quant à l'origine des sièges, elle est incertaine. Le TSF2 des Gaboureaux n'était pas équipé de "gouttes d'eau".

Les TSF2 Poma et Montaz-Mautino équipés de sièges droits ont quasiment tous fait l'objet d'un remplacement systématique de leurs sièges : classiquement des Goutte d'Eau pour les appareils Poma et des sièges "ronds" (je ne me souviens plus de leur nom) pour Montaz-Mautino, chaque règle ayant bien sûr ses exceptions.
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#7 L'utilisateur est hors-ligne   antidote 

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Posté 22 novembre 2010 - 21:04

Bannière modifiée et reportage légèrement augmenté sur l'aspect historique.
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#8 L'utilisateur est hors-ligne   jfd_ 

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Posté 22 novembre 2010 - 21:26

Un détail : TSF2 = Gare Bi-Alp, TSF3 = Gare Tri-Alp :( En 1992, il s'agissait de gares de récupération probablement.

Ce message a été modifié par jfd_ - 22 novembre 2010 - 21:27 .

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#9 L'utilisateur est hors-ligne   dombar 

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Posté 23 novembre 2010 - 19:50

Merci pour ce chouette reportage.

Je dois avouer que je ne l'ai jamais pris ce bon vieux Col de Balme.

Il mériterait un bon coup de peinture ... :(
Les reportages sur les TKD Grand Sommard et La Pale au Sappey en Chartreuse sont dans la BDD.
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#10 L'utilisateur est hors-ligne   Guigui74 

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Posté 24 novembre 2010 - 00:14

Merci,antidote,pour ce reportage.
Pas banale,en effet,cette installation re-bricolée dans les années 1990 avec des gares :P des années 1970 récupérées je ne sais où mais pas à Chamrousse et ce P1 qui ne fait pas très SACMI mais très :) génération I alors que SACMI était me semble t-il le constructeur du TSF2 des Gab's!
Et que dire d'autre de ces improbables sièges Goutte de :( eux aussi récupérés, si ce n'est que la régie devait franchement être fauchée à l'époque!

Voir le messagejfd_, le 22 11 2010, 20:26, dit :

Un détail : TSF2 = Gare Bi-Alp, TSF3 = Gare Tri-Alp ;) En 1992, il s'agissait de gares de récupération probablement.

Rien de moins sûr: j'ai vu de mes yeux sur la plaque d'un ancien TSF2 :P de 1976 la mention TriAlp, et cette plaque était d'origine...c'est là l'un des mystères de la "gamme" TriAlp!

Ce message a été modifié par chin@ill - 24 novembre 2010 - 00:23 .

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#11 L'utilisateur est hors-ligne   dj_jean_jean 

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Posté 24 novembre 2010 - 00:32

ben avec une gare Tri-Alp on peut monter des sièges 2 places donc où est le problème ? L'inverse serait plus embêtant.


C'est même la base de la standardisation : développer qu'une seul gare pour le maximum de possibilité.

Ce message a été modifié par dj_jean_jean - 24 novembre 2010 - 00:33 .

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#12 L'utilisateur est hors-ligne   benj 

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Posté 24 novembre 2010 - 01:07

Voir le messagechin@ill, le 23 11 2010, 23:14, dit :

Pas banale,en effet,cette installation re-bricolée dans les années 1990 avec des gares :( des années 1970 récupérées je ne sais où mais pas à Chamrousse [...]

Je suis entrain de penser qu'une gare motrice-tension identique s'est libérée en 1988 pas si loin que ça de Chamrousse, à Auris. De là à dire qu'elle vient effectivement d'Auris, rien n'est absolument certain.
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#13 L'utilisateur est hors-ligne   antidote 

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Posté 24 novembre 2010 - 08:34

Merci de vos retours.

Deux choses sont sûres:

1/ Le démontage du TSF2 des Gab' a eu lieu la même année (ou à une année près) que la rénovation du TSF2 Col de Balme. Nous étions à la veille de la révision trentenaire du TSF2 Col de Balme (1964-1994), si cette visite existait déjà à l'époque.
2/ Aucune gare Bi-Alp (ou Tri-Alp) n'était disponible à Chamrousse, car les Gab' n'en étaient pas équipés. De même, les sièges "goutte d'eau" viennent forcément d'ailleurs.


Des questions :

1/ La gare est-elle vraiment d'occasion ? N'était-elle plus au catalogue, même pour des rénovations, en 1990-1992 ?
2/ La rénovation a-t-elle faite par Poma ou Montaz, en sachant que toutes le téléportés de Chamrousse depuis 1966 sont de manufacture Poma.
2/ D'où viennent les pièces d'occasion, qu'il s'agisse des sièges ou de la gare le cas échéant ?


A ma connaissance, la station n'avait aucun problème d'argent à l'époque. Ceci dit, elle venait de s'engager pour un financement des TSD4 Gab' et Amoureux, elle a certainement voulu limiter les frais, surtout sur un appareil de 1964.


Je sais que JPJP rassemble des éléments avant de poster sur ce sujet, il nous aidera peut-être :(
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#14 L'utilisateur est hors-ligne   JPJP 

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Posté 24 novembre 2010 - 20:17

Pas de soucis, juste un petit manque de temps ! :P

Voici les remarques que je peux faire à la lecture de cet excellent reportage.
(Mes remarques en gras dans le texte, les passages à supprimer sont soulignés...).

Antidote nous dit :

Une station olympique

Chamrousse va accueillir, en 1968, 6 épreuves olympiques : la les Descentes hommes et femmes, les slalom géant hommes et femmes et les slaloms spécialux toujours hommes et femmes. Elles se sont toutes déroulées sur les deux secteurs de Chamrousse, à Recoin et Roche-Béranger. Les deux épreuves de descente ont eu lieu sur Recoin, et ont donné leur nom aux deux pistes Olympique hommes et Olympique dames.

A cette occasion, plusieurs remontées importantes sont créées sur le secteur Recoin, dont certaines ont aujourd’hui disparu. Sont construits les télésièges 2 places des Gaboureaux et des Vallons, en 1965 et 1966. Ces deux remontées seront démontées en 1992 dans les années 1981 à 1992, au moment de la construction des télésièges de la Croix, du Grand couloir, puis des télésièges 4 places débrayables des Gaboureaux et des Amoureux.

Sur le secteur Roche Béranger, des travaux sont aussi effectués. Le télésiège 2 places de la Bérangère du Lac Achard est construit en 1966, celui des Lacs Achard en 1967. Cette même année, on notera aussi l’apparition du « téléski Schuss des dames », devenu « Schuss des dames 1 » lors de son doublement en 1975, et du téléski « Totem », devenu « Totem 1 » lors de son doublement en 1970. Les principaux téléskis : Bérangère + Schuss des Dames + Bachat Bouloud datant de 1961 sont modifiés (raccourcissement de la Bérangère, allongement du Schuss des Dames, doublement de Bachat Bouloud). La Perche (1950) reste identique à elle même (on notera que ce vénérable TK vient de disparaitre en cet été 2010).

En 1989, une nouvelle commune fut créée sous l’impulsion du Département, afin de faciliter la gestion du domaine skiable. L’exploitation se fait d’abord par depuis 1950 au travers d'une société pour le compte du Syndicat mixte regroupant toutes les collectivités concernées (département, communes) un syndicat (le la SAC, "Syndicat Société d'Aménagement de Chamrousse"), avant d’être confiée, dans les années 2000, à une filiale du groupe « Transmontagne » : « Chamrousse Développement ». A la suite de la liquidation de ce groupe, en 2007, la commune de Chamrousse décide d’exploiter de nouveau le domaine en Régie, et ce mode d’exploitation semble désormais pérennisé.

Le secteur « Recoin » et le télésiège du Col de Balme

Le télésiège du col de la Balme est une des remontées du front de neige de Recoin. Ce secteur est le plus intéressant techniquement, car la pente est assez marquée allant jusqu’à 65%. De plus, il est possible de skier de 2250m à 1400m, et ainsi de cumuler 840m de dénivelée négative.
Au départ de Recoin, deux versants sont accessibles. Le premier est le plus technique. Il culmine à la Croix de Chamrousse, et il offre plusieurs pistes difficiles et très difficiles, dont les fameuses pistes olympiques hommes et dames. Pour desservir ces pistes, avait été construit aux origines le téléski du Littre Litre. Puis, le célèbre Téléphérique de la Croix fut mis en place par l’entreprise Neyrpic Neyret-Beylier, en 1952, avant d’être remplacé par une TCD10 en 2009. A ce jour, ce versant est équipé par cette télécabine de la Croix, et les TSD4 Gaboureaux et Amoureux.

Le second versant, à la pente plus douce, s’étend sur les pentes du Col de la Balme de l'Aiguille de Balme. Aux origines, on pouvait y skier grâce au seul téléski de l’Aiguille, de 1954. Par la suite, dans les années 1955 en 1961, est construit le téléski du Col de Balme, en référence au nom du Col à proximité duquel il se situe arrive. Son tracé est visible en rouge sur le plan suivant :
(...)

caractéristiques géométriques :
altitude gare aval : 1650 m1675 m
altitude gare amont : 1844 m 1870 m
(...)
La ligne : elle relie le front de neige de Recoin au sommet de l'Aiguille de Balme (...)

(fin de citation)

Pour ce qui est des travaux de 1992, on peut quasiment dire qu'il s'est agit d'une reconstruction! En effet :
- la gare aval a été remplacée et déplacée vers l'amont d'une 20aine de mètres ;
- un pylône a été ajouté (le n° 1bis, blanc) et le P1 déplacé vers l'aval en raison du passage de la bosse, plus délicat du fait de l'avancement de la G1 ;
- la G2 (tension par contre-poids) a été remplacée par une simple poulie retour, la tension se faisant désormais en G1 ;
- les sièges ont été remplacés ;
- le câble a bien dû être remplacé, des sécurités et les potences de pylône ajoutées...
Pour un télésiège de 600 m, avec 5 pylônes, remplacer ses deux gares, ajouter un pylône, au moment où il arrivait à 30 ans : vous me direz s'il reste beaucoup d'éléments d'origine... :)

Par contre, pour la provenance des G1 / G2 / P1bis, qui sont tous trois blancs, je ne saurais dire s'ils étaient neufs ou d'occasion (Peut-être Dom38 s'en souvient-il ? ) :P
En tous cas, le pylône ne peut pas provenir des anciens Gaboureaux : c'étaient des treillis, ni de l'ancien Vallons : ils étaient gris alu.

Voilà, rapidement, ce que je peux apporter comme précisions.
:(

Ce message a été modifié par JPJP - 24 novembre 2010 - 20:18 .

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#15 L'utilisateur est hors-ligne   Guigui74 

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Posté 24 novembre 2010 - 20:50

Voir le messagedj_jean_jean, le 23 11 2010, 23:32, dit :

ben avec une gare Tri-Alp on peut monter des sièges 2 places donc où est le problème ? L'inverse serait plus embêtant.
C'est même la base de la standardisation : développer qu'une seul gare pour le maximum de possibilité.

Personne n'a dit le contraire...c'est même exactement mon hypothèse: une seule et même gare développée dès 1972 pour les besoins du nouveau TSF3 de :( par la suite déclinée en 3 versions (S,L,XL) et également utilisée pour les nouveaux TSF2.
Une seule chose à faire les enfants: aller relever les côtes d'une de ces Trialp sur un TSF2 puis sur un TSF3 et les comparer...et on sera enfin fixés!

Ce message a été modifié par chin@ill - 24 novembre 2010 - 20:52 .

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#16 L'utilisateur est hors-ligne   benj 

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Posté 24 novembre 2010 - 22:35

Merci pour la mise au point JPJP.

C'était pas plutôt celle-ci là Bi-Alp : http://www.remontees-mecaniques.net/galeri...uvets_aval2.jpg ?

Ce message a été modifié par benj - 24 novembre 2010 - 22:37 .

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#17 L'utilisateur est hors-ligne   antidote 

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Posté 25 novembre 2010 - 08:33

Merci JPJP pour ces précieuses précisions.

Tu es sûr que le TSF2 Vallons a été maintenu à la suite de la construction du TSF3 Grand Couloir ? Je n'ai aucun cliché montrant les deux appareils.

Voir le messageJPJP, le 24 11 2010, 19:17, dit :

Pour desservir ces pistes, avait été construit aux origines le téléski du Littre Litre. Puis, le célèbre Téléphérique de la Croix fut mis en place par l’entreprise Neyrpic Neyret-Beylier, en 1952, avant d’être remplacé par une TCD10 en 2009. A ce jour, ce versant est équipé par cette télécabine de la Croix, et les TSD4 Gaboureaux et Amoureux.



Fufu nous a indiqué que Neyrpic était le contructeur de ce TPH... où est le bugg ?
Lien : http://www.remontees...ortage-901.html

Ce message a été modifié par antidote - 25 novembre 2010 - 20:02 .

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#18 L'utilisateur est hors-ligne   JPJP 

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Posté 26 novembre 2010 - 08:38

Voir le messageantidote, le 25 11 2010, 07:33, dit :

Merci JPJP pour ces précieuses précisions.

Tu es sûr que le TSF2 Vallons a été maintenu à la suite de la construction du TSF3 Grand Couloir ? Je n'ai aucun cliché montrant les deux appareils.


Antidote,
sur la photo que tu légendes par :
C’est ce que confirme le cliché suivant, datant des années 1980, où il n’apparaît qu’un seul pylône sur la butte en non deux comme aujourd’hui.

on peut voir en haut à droite le sommet des anciens Gaboureaux et celui des Vallons, ainsi que les TSF3 du Grand Couloir et de La Croix : les 4 ont donc bien cohabité ! (jusqu'n 1992) :(

Citation

Fufu nous a indiqué que Neyrpic était le contructeur de ce TPH... où est le bugg ?
Lien : http://www.remontees...ortage-901.html

Il n'y a pas de lézard : Neyret-Beylier était une filiale de Neyrpic qui a été absorbée après les difficultés du début des années 60, donc elle a fini sous le nom de Neypic. Par contre en 1952 lors de la construction du TPH, elle portait son nom initial... CQFD ! :P :)
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#19 L'utilisateur est hors-ligne   Lolo42 

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Posté 26 novembre 2010 - 16:32

Effectivement. Plus précisément, la création de l'entreprise Neyrpic provient de la fusion des ateliers Neyret-Beylier et Piccard-Pictet en 1962. Le téléphérique datant de 1952, c'est donc bien Neyret-Beylier le constructeur. :(

Ce message a été modifié par lolo42 - 26 novembre 2010 - 16:32 .

- Laurent -

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#20 L'utilisateur est hors-ligne   antidote 

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Posté 26 novembre 2010 - 19:38

Merci à vous deux, je vais intégrer ces corrections.

Concernant les appareils, le front de neige devait être sacrément chargé entre 1981 et 1992, avec pas moins de 6 appareils (Tkd Aiguille, TSF2 Col de Balme, TSF3 Grand Couloir, TPH Croix, TSF2 Gaboureaux et TSF2 Vallons), le tout sur environ 500 mètres.
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