Forums Remontées Mécaniques: TKD Lac Blanc - L'Alpe d'Huez / Alpe d'Huez Grand Domaine Ski - Forums Remontées Mécaniques

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TKD Lac Blanc - L'Alpe d'Huez / Alpe d'Huez Grand Domaine Ski Montaz Mautino - 1975

#1 L'utilisateur est hors-ligne   benj 

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Posté 18 octobre 2010 - 19:10

Bonjour à tous !

Ce soir je vous propose de découvrir un reportage sur le téléski du Lac Blanc à l'Alpe d'Huez.

Un téléski à l'Histoire insoupçonnée et dont le tracé n'a pas changé depuis 1937.
Un téléski mal connu qui, dans ses premières versions, est pourtant à l'origine d'évolutions majeures de la technologie des téléskis à perche découplables.
Je vous invite donc à suivre un voyage dans le temps, en traversant 73 ans de l'histoire du ski, des téléskis et de la station, mais aussi un voyage dans l'espace, le long du snowpark de l'Alpe d'Huez et face aux Grandes Rousses.

Bonne lecture.


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^^ Cliquez sur l'image pour lire le reportage directement dans la BDD ^^

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#2 L'utilisateur est hors-ligne   benj 

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Posté 18 octobre 2010 - 19:11

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Sommaire :
  • L'Alpe d'Huez : présentation et historique
  • Le téléski du Lac Blanc à l'époque des pionniers
  • Le téléski du Lac Blanc à l'aube d'une innovation technique majeure
  • Le téléski du Lac Blanc : présentation et situation
  • Les caractéristiques de l'appareil en 2010
  • La gare aval
  • La ligne
  • La gare amont
  • La perche et le système d'accroche au câble
  • Le téléski du Lac Blanc vu depuis les pistes
  • Conclusion



L'Alpe d'Huez : présentation et historique

L'Alpe d'Huez est une station de sports d'hiver et d'été répertoriée station climatique, située en Isère, au coeur de l'Oisans. Elle est la station centrale du domaine skiable du massif des Grandes Rousses qui réunit autour d'elle les stations d'Auris-en-Oisans (les Orgières), de Villard-Reculas, d'Oz-en-Oisans (l'Olmet) et de Vaujany sous l'appellation commerciale Alpe d'Huez Grand Domaine depuis 2010.
L'espace de ski de l'Alpe d'Huez s'étend entre le village d'Huez, situé à 1500m d'altitude et le sommet du Pic du Lac Blanc à 3330m d'altitude, soit 1830m de dénivelé qu'il est possible de dévaler d'une traite.

L'Alpe d'Huez s'est installée sur les alpages du village d'Huez-en-Oisans à 1860m d'altitude. Si les premiers skieurs fréquentaient le village dès 1911, l'Alpe d'Huez a commencé véritablement à se développer à partir de 1935, grâce à la modernisation de la route d'accès à Huez et à la construction de la route entre Huez et son Alpe. L'année suivante, c'est l'électricité qui fit son arrivée à l'Alpe, jusqu'au chalet du Touring Club de France, au lieu-dit "les Jeux", jonction entre les pentes du Signal d'Huez et des Grandes Rousses à 1860m d'altitude. Ces deux événements combinés vont initier le développement de la station en permettant aux pionniers d'acheminer facilement les matériaux nécessaires à l'équipement en hôtels et remonte-pentes. Ainsi, lorsque l'Alpe d'Huez est devenue une station de ski en 1936, elle comptait 3 hôtels et déjà 2 téléskis sur la douzaine existant en France cette même année. Le mythe était déjà en marche.

Face au succès rencontré, les investisseurs privés poursuivirent l'extension du domaine skiable avec la création de nouveaux téléskis dans les années 40. Développement privé qui trouva son apogée au début des années 50 avec la construction des deux premiers tronçons des téléphériques des Grandes Rousses, chargés de symbole et première étape d'une chaîne de téléphériques qui devait mener à terme au sommet du Pic du Lac Blanc, à 3330m d'altitude.
Mais rapidement l'investissement privé va montrer ses limites : une faible capacité d'investissement et d'endettement empêchant la modernisation ou l'extension de l'existant, une rentabilité hasardeuse, parfois même la surfréquentation sur certains appareils. Les premiers signes de faiblesse de ce mode de gestion apparaissent, et persistent de reprise en reprise. C'est alors qu'en 1958, après 4 saisons d'exploitation non rentables, après plusieurs incidents légers et des pannes sérieuses, le propriétaire des téléphériques abandonna leur exploitation.

Ce dernier événement historique a conduit à la création de la SATA (Société pour l'Aménagement Touristique de l'Alpe d'Huez) dont la première mission était d'assurer la remise en route et l'exploitation des téléphériques des Grandes Rousses déjà devenus indispensables pour le bon fonctionnement de la station.
Réunis autour de la SATA, devenue l'interlocutrice privilégiée du développement du domaine skiable, des commerçants, des hôteliers et des habitants de la station vont alors pouvoir montrer très vite leur force et leur capacité d'investissement. Ainsi depuis sa création le 20 octobre 1958, il ne s'est pas passé une année sans que la SATA n'investisse sur le domaine skiable. Investissements qui ont consisté, dans un premier temps, à racheter les installations existantes et à en construire de nouvelles, étendant ainsi le domaine skiable sur le territoire d'Huez d'abord puis à ses voisins ensuite. Avec l'augmentation de la fréquentation, l'agrandissement de la station et la nécessité de garantir un enneigement durable, les investissements ont porté dans un second temps sur l'équipement en neige de culture et l'amélioration des liaisons dans la station et à l'intérieur du domaine skiable. Depuis quelques années les investissements portent essentiellement sur la modernisation des équipements et l'amélioration de la sécurité des pistes.

Plus de cinquante ans d'évolution résumés par ces faits marquants de l'histoire de la SATA et du domaine skiable Alpe d'Huez Grand Domaine :
  • la construction du troisième tronçon du téléphérique des Grandes Rousses par Neyrpic entre 1960 et 1962, un appareil ultra moderne, le plus grand du monde à l'époque ;
  • la liaison vers le domaine skiable d'Auris en 1971 puis son exploitation à partir de 1973 ;
  • la transformation des deux premiers tronçons du téléphérique des Grandes Rousses en télécabine débrayable moderne en 1975 ;
  • la profonde mutation de la station et l'amélioration de la desserte du domaine en 1986 : DMC des Grandes Rousses, TCD Marmottes 1, TSF Eclose, Bergers et Romains ;
  • l'ouverture du domaine skiable aux nouvelles stations d'Oz-en-Oisans et de Vaujany entre 1987 et 1989 ;
  • la finalisation du deuxième accès au domaine d'altitude avec la construction de Marmottes 2 en 2000 et de Marmottes 3 en 2003-2004 superbement conclu par le remplacement de Marmottes 1 en 2009.
Pour les années à venir les défis sont multiples : il faudra continuer à moderniser les équipements en réduisant le nombre de remontées mécaniques sur le domaine skiable et en rationalisant les déplacements dans la station ; développer la capacité d'accueil en construisant de nouveaux lits ; continuer à garantir l'enneigement des pistes les plus fréquentées et les plus réputées du domaine skiable ; le tout en réduisant l'impact environnemental des activités liées au tourisme en station de ski.



Le téléski du Lac Blanc à l'époque des pionniers

L'Histoire de ce téléski mythique remonte aux origines de la station et fait partie intégrante de l'épopée des téléskis à perche découplable.

Nous sommes en 1937, deux téléskis équipent déjà avantageusement la station naissante de l'Alpe d'Huez.
Originaire du Bourg d'Oisans, Armand Moura va s'inspirer de son expérience dans le domaine des câbles forestiers et des téléskis déjà installés sur les pentes de l'Alpe d'Huez pour imaginer un remonte-pente perfectionné. Il s'agit en fait d'un véritable téléski à perche découplable puisqu'il est équipé d'agrès capables de s'embrayer et de se débrayer au câble au gré des utilisations.

Pour installer son appareil, il achète à la mairie d'Huez une concession allant du col de Poutran jusqu'aux Bergers, un secteur propice à l'apprentissage du ski.
Partant des sagnes du secteur des Jeux, il oriente son remonte-pente en direction de la cascade du Lac Blanc et lui donne son nom. D'une longueur de 1800m pour un dénivelé de 245m, son téléski évolue bel et bien en pente douce et apparaît comme le tout premier engin à skieurs s'attaquant aux pentes des Grandes Rousses.
Fait rare, le tracé retenu, évitant soigneusement les obstacles naturels, n'a jamais été modifié depuis 1937, et ce malgré les rénovations successives.

La construction se fait avec les moyens du bord : un camion Berliet sur cales va servir de station motrice, il n'y a qu'à s'installer dans la cabine pour conduire le téléski ; le mouvement est transmis à une poulie à double gorge servant à la mise en mouvement du câble du téléski. La poulie aval était immense, 4m de diamètre, et était inclinée de 45° suivant un axe vertical permettant ainsi un démarrage progressif des skieurs. Les pylônes en bois, au nombre de 5, sont taillés sur place en forme de triangle sous lesquels sont accrochés des galets supports du câble et sont alignés à la jumelle. La ligne passant entre deux monticules rocheux, l'un des pylônes sera suspendu à un câble tendu entre les deux sommets.
Armand Moura avait constaté sur le téléski de l'Eclose que le démarrage progressif ne l'était pas vraiment. Pour améliorer le confort au départ de son téléski, il conçoit donc des cannes télescopiques équipées de ressorts. Il abandonne rapidement ce système rendu inefficace par le gel de l'eau d'infiltration.

L'exploitation de ce remonte-pente est plutôt aléatoire compte tenu de l'alignement hasardeux de la ligne et de l'instabilité des ancrages des pylônes. Il ne fonctionnera dans cette configuration que pendant deux saisons : 1937-1938 et 1938-1939. La déclaration de guerre viendra interrompre son exploitation pendant une saison.
Mais dès 1940, à la faveur d'une ligne électrique installée jusqu'à son téléski, Armand Moura va moderniser sa station motrice en remplaçant le camion disgracieux et bruyant par un moteur électrique et en substituant la structure en bois de la gare à une nouvelle structure métallique beaucoup plus fiable.

Comparativement à ses deux aînés, le téléski du Lac Blanc n'a été photographié que très rarement avant 1940. De la rénovation de 1940 on trouve cependant quelques clichés.

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La ligne et ses pylônes en bois, on devine le pylône suspendu en fin de ligne.

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On notera que la ligne est équipée de très peu d'agrès, le débit devait donc être faible sur ce téléski.

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Cette photo met en évidence les câbles transmettant le mouvement à la poulie et assurant la tension de la ligne en station aval.




Le téléski du Lac Blanc à l'aube d'une innovation technique majeure

Armand Moura ne cessera pas d'améliorer son système. Il est d'ailleurs convaincu que son téléski est le plus fiable de tout ceux qu'il a déjà pu voir et considère qu'il a de l'avenir dans cette nouvelle activité et va donc créer une société pour se développer.
Malheureusement, l'aventure des téléskis Moura va rapidement tomber à l'eau. En 1943, quelques mois seulement après la création de sa société, il oublie de renouveler son brevet de 1937 sur le principe de l'attache découplable. Désormais tombée dans le domaine public, ses innovations peuvent être reprises en toute légalité par n'importe qui. Il estime donc inutile de poursuivre le développement de son activité téléski et sa société se contentera désormais d'exploiter le téléski du Lac Blanc.

Aussitôt son projet de devenir constructeur de téléski abandonné, Armand Moura va commander une rénovation complète de son téléski du Lac Blanc à un autre pionnier du transport par câble de l'Alpe d'Huez : Jean Pomagalski. Lors de cette rénovation, Jean Pomagalski remplacera les pylônes en bois par des pylônes métalliques en treillis beaucoup plus stable, il y installera des poulies de grand diamètre garnies de caoutchouc à la place des trains de galets. Il remplacera également la station motrice mais on ne sait pas quel principe de débrayage fût utilisé pour cette gare : système Poma d'attache tenaille de l'époque ou système Moura de l'ancien téléski.

L'année suivante, en 1944, peut-être inspiré par ce qu'il a pu voir sur le téléski de Moura, Jean Pomagalski va imaginer le principe de l'attache à douille encore utilisé aujourd'hui. Il embauche alors Pierre Montaz pour l'aider à le mettre en oeuvre sur le téléski du Lac Blanc. Les conditions sont difficiles pendant la guerre et une série d'événements terribles vont retarder le chantier mais le téléski pourra rouvrir dès l'hiver suivant. L'avancée est majeure et pas tout à fait au point mais l'expérience est concluante. A partir de cette date, Jean Pomagalski puis la société Poma installeront des remonte-pentes équipés de cette technologie.
Malgré le fait qu'il n'en soit pas le propriétaire, Jean Pomagalski reviendra très souvent améliorer ce téléski pour corriger les problèmes rencontrés ici ou ailleurs ou pour tester de nouvelles innovations.

Les photos de l'appareil de 1943 sont plus nombreuses que son prédécesseur, et pour cause, il a fonctionné pendant 32 ans. Voici donc quelques vues sur lesquelles on remarquera les différentes améliorations réalisées sur ce téléski par Jean Pomagalski. Commençons par la gare aval :

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Photo prise probablement avant la transformation en attache à douille Poma - le P1 est placé à gauche du brin montant


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Photo prise probablement après la mise en place des attaches à douille Poma - le P1 est placé à droite du brin montant


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Photo colorisée prise depuis la G1 du téléphérique après 1955


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Photo prise probablement en 1958 : la configuration de la G1 et du P1 a été légèrement modifiée


Les photos de la ligne permettent de se rendre compte que le tracé est strictement identique au tracé actuel :

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La ligne dans son intégralité prise depuis la G2 au tout début des années 1950


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Saison 1954-1955 : le téléphérique est en construction et la station se développe


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Début des années 1960 : le téléski du Lac Blanc dessert la piste de bobsleigh


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Milieu des années 1960 : la ligne dans son intégralité prise juste après la G1


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A partir de 1969, Armand Moura diversifie son activité en construisant un hôtel juste derrière son téléski


En 1969, Armand Moura est devenu seul propriétaire du téléski du Lac Blanc. Observant la politique de rachat des appareils privés par la SATA et sentant qu'il ne pourrait pas résister très longtemps, il anticipe en diversifiant son activité dans l'hôtellerie d'une part, puis en modernisant son téléski pour lui donner plus d'attrait et de valeur d'autre part.
En 1975, après 32 ans de service, le téléski du Lac Blanc version 2 a pris beaucoup d'âge. Des années se sont passées depuis sa construction et bien des innovations imaginées par les constructeurs de téléskis débrayables n'ont pas été installées sur le téléski du Lac Blanc. Alors pour redonner de l'attrait à son téléski vieillissant, Armand Moura va commander la rénovation complète de son appareil à la société de Pierre Montaz, celui-là même qui avait participé à la construction du téléski de 1943.



Le téléski du Lac Blanc : présentation et situation

Construit par Montaz-Mautino pour Armand Moura en 1975, le téléski du Lac Blanc version 3 reprend exactement le tracé de son prédécesseur. La gare aval sera toutefois reculée de quelques mètres pour ne pas rester collée à l'hôtel. Il fût la dernière remontée mécanique privée rachetée par la SATA probablement en 1986. Le téléski de l'Eclose ayant été repris et déplacé en 1980 et le télésiège de la Grande Sûre en 1977.

Tout comme son prédécesseur, il est principalement destiné aux skieurs débutants. A partir de la transformation du téléphérique des Grandes Rousses en télécabine la même année, il a perdu son rôle de délestage des téléskis des Jeux. Depuis 1986 il permet également un retour direct par les pistes au quartier des Bergers ainsi qu'aux clubs de vacances ou chalets situés en amont du front de neige des Bergers.

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Le téléski du Lac Blanc et la télécabine des Grandes Rousses - photo prise dans leurs premières années d'exploitation


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Idem, photo prise quelques saisons avant le déplacement de la G1


Depuis son implantation en 1975, le téléski du Lac Blanc a subi plusieurs modifications avec en premier lieu un raccourcissement de plusieurs mètres par l'aval en 1986 lors du rachat par la SATA. Ce raccourcissement était devenu indispensable pour sécuriser les aller-retours des skieurs et piétons entre les Jeux et le Rif Nel en leur évitant ainsi la traversée de la piste du téléski.
En 1994, le pylône 11 du téléski s'est vu remplacé par un pylône commun avec le nouveau télésiège de Fontbelle qui coupait sa ligne à cet endroit.
En 2008, le téléski du Lac Blanc a de nouveau été raccourci de quelques mètres par l'aval et de plusieurs mètres par l'amont, juste avant le dernier raidillon, pour mieux desservir le snowpark du premier tronçon. Pour l'occasion, la G2 sera équipée d'un LSP retour-tension qui a nécessité d'importants terrassements pour son implantation. Il semblerait également que la motrice ait été remplacée cette même année passant la vitesse maximale d'exploitation de 4 à 3,5 m/s.

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Situation du téléski du Lac Blanc sur le front de neige des Jeux en 2010 : dans le prolongement de la ligne, le bâtiment de l'ancien hôtel du Lac Blanc


Côté pistes, ce téléski dessert une ribambelle de pistes faciles et des champs de neige fabuleux :
- des pistes très fréquentées comme retour bergers, le bas des vachettes et agneaux côté Bergers et lac blanc, premier tronçon et le snowpark côté Jeux ;
- et des pistes très peu fréquentées et non moins agréables côté Bergers uniquement comme fontbelle (non damée), taburle, bergers (ancienne ligne des téléskis du même nom), altiport et loup blanc.
A noter que la ligne du téléski du Lac Blanc est traversée par deux pistes : la piste bleue de fontbelle quasi déserte et la piste verte retour bergers étroite et très fréquentée. Cette dernière constitue une zone accidentogène importante pour les usagers du téléski.


La situation du téléski du Lac Blanc sur le plan des pistes saison 2009/2010 :

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Les caractéristiques de l'appareil en 2010

Caractéristiques administratives :
  • TKD - Téléski à perche débrayable : LAC BLANC
  • Exploitant : SATA
  • Constructeur : Montaz-Mautino
  • Année de construction : 1975
Caractéristiques d'exploitation :
  • Saison d'exploitation : hiver
  • Capacité : 1 personne
  • Débit : 900 personnes/heure
  • Vitesse d'exploitation : 3,5 m/s
  • Temps de montée : 5 min
Caractéristiques géométriques :
  • Altitude gare aval : 1867m
  • Altitude gare amont : 2060m
  • Dénivellation : 193m
  • Longueur développée : 1060m
  • Pente moyenne : 17%
  • Pente maxi : 25%
Caractéristiques techniques :
  • Station motrice : aval
  • Type de gare motrice : T150
  • Station de tension : amont
  • Type de gare tension : Lâcher Sous Poulie à tension hydraulique
  • Sens de montée : droite
  • Nombre de pylônes : 11
  • Type d'agrès : perche télescopique
  • Type d'attache au câble : douille auto-coinçante


La gare aval


La gare aval du téléski du Lac Blanc se situe sur le front de neige des Jeux entre la G1 du DMC et la G2 du téléski du Rif Nel.
Il s'agit d'une gare de type T150 de Montaz-Mautino. C'est dans cette gare que se trouve la motrice du téléski capable de tracter les skieurs à la vitesse de 3,5 m/s.

A l'approche de la G1 depuis la piste lac blanc :
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Vue de profil :
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La gare dans son intégralité :
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Détail de la poulie motrice :
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Détail de la zone de stockage des perches :
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Vue de derrière juste après l'embarquement :
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La ligne

Le téléski du Lac Blanc suit une pente douce et régulière.
La ligne actuelle est d'une longueur moyenne et compte 11 pylônes au total dont 2 en compression. La configuration des pylônes est la suivante (brin montant/brin descendant) :

G1 : C/-
P1 : SC
P2 : SC/-
P3 : S/SC
P4 : SC/-
P5 : S
P6 : C/-
P7 : S
P8 : C/-
P9 : S
P10 : S/SC
P11 : SC
G2 : S/-

A gauche le snowpark et à droite la piste du lac blanc dans la première partie de la montée :
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A l'approche du P2 :
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Un coup d'oeil sur l'animation du front de neige Signal/Jeux :
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La montée se poursuit tout doucement :
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A gauche nous longeons désormais la piste de boardercross de la coupe du monde 2010 :
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La pente augmente légèrement :
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Vue sur le Signal de l'Homme et une partie du domaine skiable d'Auris :
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Croisement avec la piste fontbelle :
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Le P6, premier pylône compression de la ligne, prévient une pente plus forte :
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Détails de la poulie et du capteur de déraillement :
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La pente se radoucit franchement à l'approche du P7 :
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Le P8 renforce la montée :
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Croisement avec la piste retour bergers, très passante :
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De nouveau la ligne s'aplatit :
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Le P11, dernier pylône du téléski, était commun avec le télésiège de Fontbelle démonté en 2009 :
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Bientôt l'arrivée :
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La gare amont

La gare amont du téléski du Lac Blanc est chargée de la tension de la ligne. Elle est équipée d'un lâcher sous poulie depuis 2008.

Juste avant de lâcher la perche :
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De profil :
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La zone d'arrivée dans son ensemble :
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La perche et le système d'accroche au câble

Passage d'une poulie support :
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Passage d'une poulie support-compression :
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Passage d'une poulie compression :
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Le téléski du Lac Blanc vu depuis les pistes

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Conclusion

Chargé d'histoire, ce téléski mythique de la station a toujours su trouver une place dans le domaine skiable malgré son rôle devenu secondaire depuis l'implantation des téléskis des Jeux.
Aujourd'hui, en desservant encore mieux le snowpark, la SATA l'a transformé en appareil incontournable du domaine skiable. Il attire même de plus en plus de skieurs adeptes des nouvelles glisses et toujours plus nombreux à s'essayer au boardercross, au big air ou au kicker.

Aucun projet de suppression ou de remplacement n'est envisagé pour les années à venir. A moins que sa fréquentation n'explose...



Texte et photos (février 2010) : Benjamin Cereghetti

Ce message a été modifié par benj - 19 juin 2011 - 22:32 .

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#3 L'utilisateur est hors-ligne   benj 

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Posté 18 octobre 2010 - 19:15

Merci à tous ceux qui ont lu jusqu'au bout.

Vos remarques ou suggestions sur le reportage ou sur l'appareil sont souhaiteés pour peu qu'elles soient constructives.
Malgré mes nombreuses relectures, il peut subsister des coquilles, fautes ou erreurs, n'hésitez pas à m'en faire part comme je le fais régulièrement aux autres reporters.

Ce reportage clôt ma série de reportage 2010 mais une nouvelle série reprendra en 2011.

PS : désolé pour le bug des messages multiples, c'est désormais corrigé

Ce message a été modifié par benj - 18 octobre 2010 - 19:21 .

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#4 L'utilisateur est hors-ligne   Lolo42 

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Posté 18 octobre 2010 - 19:54

Bravo Benj ! Ce reportage, avec son bel historique, est passionnant (comme à ton habitude avec tes écrits) :)

Citation

Alors pour redonner de l'attrait à son téléski vieillissant, Armand Moura va commander la rénovation complète de son appareil à la société de Pierre Montaz


En fait la rénovation n'était pas si complète que ça, dans le sens ou elle s'est cantonnée à la G1.
Les pylônes en treillis de la ligne ont en effet subsisté plusieurs années après... Ils ont même vu naitre... le DMC des Grandes Rousses. Si si !

Si mes souvenirs sont bons, c'est avec la construction de Fontbelle en 1994 que la ligne en treillis a laissé place à une ligne tubulaire (de mémoire hein).

Edit : en fait pas du tout, comme le prouve Benj, ils datent bien de 1975. Je dois confondre avec la G2 treillis du Rif Nel voisin.

Ce message a été modifié par lolo42 - 19 octobre 2010 - 16:54 .

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#5 L'utilisateur est hors-ligne   Yann83 

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Posté 18 octobre 2010 - 20:04

Beau reportage
Bel historique merçi
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#6 L'utilisateur est hors-ligne   jerome21-06 

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Posté 18 octobre 2010 - 20:12

Magnifique reportage comme d'habitude ! Vivement cet hiver pour les prochains !
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#7 L'utilisateur est hors-ligne   benj 

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Posté 18 octobre 2010 - 20:30

Voir le messagelolo42, le 18 10 2010, 19:54, dit :

En fait la rénovation n'était pas si complète que ça, dans le sens ou elle s'est cantonnée à la G1.
Les pylônes en treillis de la ligne ont en effet subsisté plusieurs années après... Ils ont même vu naitre... le DMC des Grandes Rousses. Si si !

Si mes souvenirs sont bons, c'est avec la construction de Fontbelle en 1994 que la ligne en treillis a laissé place à une ligne tubulaire (de mémoire hein).

Désolé Laurent mais je suis obligé de te contredire :

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On reconnait bien les pylônes tubulaires actuels. Maintenant ils ne datent peut-être pas de 1975 mais au maximum de 1982.
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#8 L'utilisateur est hors-ligne   Juli_1 

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Posté 18 octobre 2010 - 20:33

...

Ce message a été modifié par Juli_1 - 18 octobre 2010 - 20:58 .

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#9 L'utilisateur est hors-ligne   Lolo42 

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Posté 18 octobre 2010 - 20:38

Damned tu as raison, je suis allez un peu vite en besogne. Dans ce cas, 1975 est très cohérent et il n'y a aucune raison qu'ils ne datent pas de la reconstruction MM. Au temps pour moi.
Je suis pourtant certain quasi d'avoir vu du treillis avec le DMC jusque dans les années 90. Pour tout dire, j'en suis même sûr. Allez je mise tout sur un pylône en bas de ligne conservé en treillis jusqu'en 1994. :)

Ce message a été modifié par lolo42 - 18 octobre 2010 - 20:50 .

- Laurent -

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#10 L'utilisateur est hors-ligne   benj 

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Posté 18 octobre 2010 - 21:00

Et pourtant, si tu fais bien attention, tu constateras que le premier pylône que l'on voit sur la photo de mon poste ci-dessus est en fait le même que le P1 des photos de mon reportage.
Si tu as vu un pylône treillis dans le coin il s'agit à mon avis du pylône qui a supporté la poulie retour-tension contrepoids du téléski du Rif Nel voisin. Ce pylône a été remplacé en 2006 par un LSP.

Image IPB
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#11 L'utilisateur est hors-ligne   Lolo42 

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Posté 18 octobre 2010 - 21:03

Oh pinaise ! Tu as raison Benj ! Dans mes souvenirs d'enfance j'ai certainement confondu avec la G2 du Rifnel ! Allez, un suppo et au lit ...

Ce message a été modifié par lolo42 - 18 octobre 2010 - 21:07 .

- Laurent -

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#12 L'utilisateur est hors-ligne   Geofrider 

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Posté 18 octobre 2010 - 21:33

Merci pour ce très chouette reportage richement commenté et illustré :)
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#13 L'utilisateur est hors-ligne   kilano18 

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Posté 18 octobre 2010 - 21:40

Merci bien pour ce riche reportage accompagné par des photos de qualité! :)

Ce reportage démonte en plus qu'il est possible de rédiger des reportages intéressants...même sur des téléskis! ;)
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#14 L'utilisateur est hors-ligne   Kaoz 

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Posté 19 octobre 2010 - 08:02

Et comment que les reportages sur les téléskis sont intéressants !
Pour moi, ce sont même les plus passionnants :)
Merci beaucoup pour ce reportage sur une remontée chargée d'histoire.

Petite coquille --> P11 SC/SC

Je remarque encore que les pylônes sans poulie sur le brin descendant sont situés à l'extérieur de la voie...
Ya-t-il eu un projet de doublement lors de la rénovation ? Une autre raison à ce positionnement ?
En attente des futurs reportages sur de nombreux téléskis Montagner !
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#15 L'utilisateur est hors-ligne   Lolo42 

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Posté 19 octobre 2010 - 08:22

Voir le messageKaoz, le 19 10 2010, 08:02, dit :

Je remarque encore que les pylônes sans poulie sur le brin descendant sont situés à l'extérieur de la voie...
Ya-t-il eu un projet de doublement lors de la rénovation ? Une autre raison à ce positionnement ?

C'est généralement pour éviter le risque que les perches du brin retour puissent se prendre dans la ligne de sécurité quand cette dernière s'abaisse au niveau des pylônes (moins hauts) destinés uniquement au brin montant. :)

Ce message a été modifié par lolo42 - 19 octobre 2010 - 08:23 .

- Laurent -

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#16 L'utilisateur est hors-ligne   Mathieu01 

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Posté 19 octobre 2010 - 09:03

En effet, superbe reportage sur un téléski à l'histoire passionnante !
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#17 L'utilisateur est hors-ligne   Allosisola2009 

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Posté 19 octobre 2010 - 10:18

Merci pour ce superbe reportage avec de très belles photos et un historique captivant :)
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#18 L'utilisateur est hors-ligne   Pierwak 

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Posté 19 octobre 2010 - 17:41

Excellent reportage !!! Photos & contenu de qualité, ca fait plaisir d'en voir des comme ça !!! Surtout en ce moment :)
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#19 L'utilisateur est hors-ligne   benj 

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Posté 19 octobre 2010 - 18:43

Merci pour vos retours, ça fait plaisir.
Merci également à Toto qui a travaillé dans l'ombre en me signalant par MP les fautes qu'il avait trouvé dans mon reportage, et il y en avait ! :)
Pour info d'ailleurs, le pluriel de remonte-pente est remonte-pentes, ça peut toujours servir.

@Kaoz : dans le cas des P1, P5, P7, P9 et P11, la configuration des poulies des brins montant et descendant étant la même, j'ai préféré inscrire une configuration globale pour ne pas alourdir la présentation. Si cela n'est pas suffisamment clair et que ça gène la compréhension, je pourrai corriger cette dénomination.

Lorsque la version 2 a été remplacée par la version 3 en 1975, il n'y a pas eu de projet de doublement, et ce pour plusieurs raisons.
La première est qu'il s'agissait d'un téléski "privé" détenu par un particulier et que le contexte n'allait clairement pas dans le sens du développement des téléskis de particuliers : sur les 9 appareils privés construits en tout et pour tout à l'Alpe d'Huez, 3 irréductibles n'avaient encore pas été repris par la SATA en 1975 (TSF Grande Sûre et TKD Eclose). Le positionnement d'origine a également été conservé car la concession accordée en 1937 était toujours en vigueur. Aucun autre emplacement n'aurait donc été autorisé par la mairie qui n'acceptait plus que les constructions de la SATA.
La deuxième (s'il fallait encore en trouver une après la première) est que cette même année 1975 voyait l'installation d'une TCD6 en remplacement des téléphériques aux débits très faibles. L'itinéraire de délestage des téléphériques que constituaient les téléskis des Jeux pour le premier tronçon et le TSF des Plates pour le deuxième a vu sa fréquentation sensiblement diminuer. Le téléski du Lac Blanc permettait quant à lui de délester les téléskis des Jeux. Sa fréquentation a logiquement dû diminuer progressivement elle aussi à partir de 1975 pour se concentrer presque exclusivement sur les skieurs débutants.
Ce n'est qu'assez récemment, avec l'implantation du snowpark le long de sa ligne à partir de 1999, que la fréquentation de ce téléski a augmenté de manière importante.
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#20 L'utilisateur est hors-ligne   Kaoz 

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Posté 19 octobre 2010 - 19:30

Oups désolé benj, je me suis focalisé sur le P11 (ancien commun avec TSF4) qui m'intriguait...
Et la prochaine fois, je ferai comme Toto, je passerai par MP :)
En attente des futurs reportages sur de nombreux téléskis Montagner !
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