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La diffusion de ce reportage aura lieu en Avril 2009.
Cette rencontre est la conséquence d'un MP envoyé par un membre : Marc france3 le mardi 17 février. Ce message est intitulé Tournage France3, le voilà :
Citation
Bonjour,
Je travaille pour l'émission, "Chroniques d'en Haut", le magazine de la montagne sur France 3
J'aimerai discuter avec vous de votre intérêt pour les téléskis, en vue d'un éventuel tournage de sujet sur ce thème...
Vous pouvez me répondre par mail : [supprimé] ou m'appeler au [supprimé]
Cordialement
Je travaille pour l'émission, "Chroniques d'en Haut", le magazine de la montagne sur France 3
J'aimerai discuter avec vous de votre intérêt pour les téléskis, en vue d'un éventuel tournage de sujet sur ce thème...
Vous pouvez me répondre par mail : [supprimé] ou m'appeler au [supprimé]
Cordialement
Après une petite recherche sur internet je déniche la véritable identité : il s'agit de Marc de Lagenhagen, journaliste à France 3 et qui à fait plusieurs reportages pour le magazine chroniques d'en haut.
Je lui réponds donc par e-mail et lui explique ma situation, mes motivations vis-à-vis des remontées mécaniques et vis-à-vis des téléskis. Je luis précise également que je serais en vacance à Tignes du Dimanche 22 février 2009 au dimanche 1er Mars 2009 (je ne vous met pas l'e-mail car il est très long et contient des informations privées que je ne souhaite pas voir divulguées.
Voilà sa réponse quelques heures après :
Citation
Bonsoir,
merci de votre réponse ( que j'ai effectivement reçue en quadruple ;-)
Il n'est pas encore sûr que nous tournions le sujet, mais dans l'hypothèse où cela pourrait se faire :
- seriez vous d'accord pour témoigner de cette passion, sur les pistes de Tignes, autour de l'un des TK ?
- ce tournage pourrait-il avoir lieu le lundi 02 mars après-midi à Tignes ( si j'ai bien compris vous n'y êtes que jusqu'au dimanche, mais avez vous moyen de prolonger d'une journée ? )
Cordialement
Marc de Langenhagen / Réalisateur
merci de votre réponse ( que j'ai effectivement reçue en quadruple ;-)
Il n'est pas encore sûr que nous tournions le sujet, mais dans l'hypothèse où cela pourrait se faire :
- seriez vous d'accord pour témoigner de cette passion, sur les pistes de Tignes, autour de l'un des TK ?
- ce tournage pourrait-il avoir lieu le lundi 02 mars après-midi à Tignes ( si j'ai bien compris vous n'y êtes que jusqu'au dimanche, mais avez vous moyen de prolonger d'une journée ? )
Cordialement
Marc de Langenhagen / Réalisateur
Puis la mienne, le lendemain :
Citation
Bonjour,
Je suis parfaitement d'accord pour tourner un sujet à Tignes autour d'un téléski,
Il m'est également possible de prolonger mon séjour et de ramener mon départ au mardi 3 (donc je serais présent sur Tignes le lundi 2).
Je voudrais seulement vous faire remarquer que je suis toujours mineur (et cela jusqu'à septembre) et que ce sont mes parents qui doivent signer l'autorisation de l'utilisation de mon droit à l'image, mes parents qui j'ai d'ailleurs mis au courant.
Cordialement
Jérémy Freyri
[adresse personnelle et téléphone supprimés]
Je suis parfaitement d'accord pour tourner un sujet à Tignes autour d'un téléski,
Il m'est également possible de prolonger mon séjour et de ramener mon départ au mardi 3 (donc je serais présent sur Tignes le lundi 2).
Je voudrais seulement vous faire remarquer que je suis toujours mineur (et cela jusqu'à septembre) et que ce sont mes parents qui doivent signer l'autorisation de l'utilisation de mon droit à l'image, mes parents qui j'ai d'ailleurs mis au courant.
Cordialement
Jérémy Freyri
[adresse personnelle et téléphone supprimés]
Puis la sienne, deux heures plus tard :
Citation
Bonjour,
Ravi de votre réponse, tout cela a l'air de bien se présenter ;-)
Vous avez effectivement raison, si vous êtes mineur, nous aurons besoin d'une autorisation de vos parents
Il serait bon que nous discutions du projet par téléphone, j'essaierai de vous appeler en soirée.
Marc de Langenhagen
Ravi de votre réponse, tout cela a l'air de bien se présenter ;-)
Vous avez effectivement raison, si vous êtes mineur, nous aurons besoin d'une autorisation de vos parents
Il serait bon que nous discutions du projet par téléphone, j'essaierai de vous appeler en soirée.
Marc de Langenhagen
Il s'en suit qu'il m'appelle dans la soirée et après 40 minutes de communication, « l'affaire » est conclue pour le lundi 2 Mars après midi.
Le lendemain soir (donc le jeudi 19) il me rappelle et me dit :
« J'ai contacté Pierre Montaz et il est d'accord pour tourner avec nous le lundi après midi. »
Après quelques secondes de silence pesant je réponds :
« J'en suis très honoré.»
Il me demande donc si je peux prolonger jusqu'au mardi midi car il n'y aura pas assez de temps pour tout faire en un après-midi.
Il me confirme également que e tournage aura lieu.
Après avoir raccroché j'ai le cerveau embrumé : « Je vais rencontrer Pierre Montaz, passez une après midi avec lui et passer à la télévision … Chose impensable exactement 3 jours avant. »
Et je me rajoute : « Non, mais ça va être annulé, c'est pas vrai, ou sinon il va faite un temps tout pourris… ».
Je dois donc prolonger mes vacances et retarder mon retour (heureusement, je fais parti de la dernière zone et mes vacances ne se terminent que le lundi 9 Mars), et je dois également encore faire changer mon biller de train pour le retour.
Petite ellipse temporaire, après une semaine de vacances à Tignes.
Marc m'appelle le dimanche soir pour me signifier que le tournage avec Pierre Montaz commencera le lendemain à 13h30 et qu'il me donne rendez-vous à 15h00 au front de neige ; il veut filmer notre première rencontre.
Il me rappelle sur les coups de 14h pour de dire que le rendez-vous est reporté à 15h30 à l'entrée de la Maison de Tignes.
Je dois vous dire mon stress ce jour là : depuis une semaine Météo France annonçait pour Lundi et Mardi un temps couvert et de la neige alors que durant toute la semaine il avait fait un temps magnifique. Le dimanche au soir, en écoutant R'Tignes (la radio station) le bulletin météo pour le lendemain annonce un temps couvert, avec quelques faibles chûtes de neige mais également des éclaircies en Maurienne qui pourraient nous toucher au vue de la proximité de la vallée.
I) Le Lundi :
Donc le lundi matin, temps couvert, plutôt chaud (1° à 2°C au soleil à 2100m) et avec pas mal d'éclaircies. Je me dit que finalement ce n'est pas si mal … Mais la météo en montagne est capricieuse et dès midi, c'est un jour blanc qui se lève : luminosité assez moyenne et moins de 70 mètres de visibilité : on est dans les nuages.
Je sombre dans le désespoir.
Il est 15 heures et 30 minutes, Je suis dans le hall de la maison de Tignes, je sorts dehors et j'arrive à apercevoir le départ des téléskis du Millionex, lieu du tournage : je ne vois personne. D'un coup j'entends : « Jérémy ? »
Je me retourne : « Oui ? »
En discutant on se dirige vers le départ des téléskis situé sur une bute du front de neige. Je ne suis plus qu'à 10 mètres du départ et Marc me dit d'attendre ici. J'aperçois de loin un petit groupe et au milieu de celui-ci Pierre Montaz, 84 ans, venu à Tignes spécialement pour moi.
L'équipe de France 3 est composé de Marc, le réalisateur, d'un cadreur (celui qui filme), d'un ingénieur du son, et d'un éclairagiste ; soit 4 personnes (dont j'ai malheureusement oublié leurs noms, qu'ils ne m'en veulent pas, je n'ai pas du tout la mémoire des noms).
L'ingénieur du son s'approche de moi et m'installe un micro sans fil qu'il dissimule dans une de mes poches, un micro similaire est sur monsieur Montaz (que je n'ai toujours pas rencontré).
Marc me dit qu'ils vont filmer notre première rencontre. Je me dirige vers Pierre Montaz. Je suis suivi par la caméra. Il est un peu au dessus des gares de départ des téléskis et les regardent d'un œil un peu dans les nuages mais d'un regard fort, droit ; plein de prestance. Arrivé à sa hauteur il me dit bonjour, je lui renvoie son salut et nous engageons la discussion sur les débuts des téléskis, mes études, le transport par câble qui pour lui à un avenir certain : il est écologique, permet d'avoir de bon débits pour un prix correct, l'avenir du transport par câble c'est les villes, les chantiers où il est bien plus écologique qu'un camion ou qu'un bulldozer sur un chemin et plus rapide, il y a également un avenir sur le déchargement des bateaux en mer sans qu'ils aient à accoster. J'avais préparé quelques questions (14 au total dont une proposé par un ami) mais j'ai réussi à perdre la fiche après le tournage, et je ne la retrouve plus, ce qui m'agace car je n'ai pas une mémoire équivalente à celle d'une caméra. Donc, pour lui le téléski a encore un avenir dans les petites stations forcément, là où on ne peu pas mettre un télésiège et surtout dans les pays en voie de développement où il y a un fort potentiel. Pour lui, la suppression des téléskis et leur remplacement dans les grands domaines par des TSD est une conséquence logique de leur développement et on ne peut rien n'y faire.
Suite à cette longue discussion qui me paru quelque peu courte, je lui remets une copie de mon dossier des TPE sur les TKD relié. Je lui précise les quelques imperfections qui s'y trouvent et il me dit qu'il à quelque chose pour moi, je me doute bien qu'il doit s'agir de son livre, Les Pionniers du Téléski.
Nous quittons les téléskis du Millionex pour sa voiture garée a proximité du front de neige : il était venu seul dans sa voiture depuis Grenoble. Nous nous dirigeons vers son coffre où se trouve plusieurs cartons, une paire de chaussure de ski (les skis se trouvant dans l'habitacle si ma mémoire ne me joue pas des tours. Là, sur un carton de chaussures de ski qui servira plus tard, il me dédicace son livre :
A Jérémy Freyri qui à la lecture de ce document appréciera le courage et l'ingéniosité de ces pionniers qui aidèrent leur prochain à remonter la pente.
Cordialement
P. Montaz
Après ça il est décidé d'aller au chaud (il a froid à ces mains, des mains dont on peut voir qu'elles ont servies, des belles mains d'un homme qui a su s'en servir) dans la maison de Tignes pour prendre en photos les 2 croquis d'attache débrayable de téléski qu'il a sur lui (croquis que l'on peu apercevoir sur son site internet ou dans son livre). Là, à l'intérieur se prolonge durant un bon moment notre discussion sur les téléskis et le transport par câble. Là j'ai le temps de lui poser toutes les questions que j'avais préparé, nous ne sommes plus sous l'œil de la caméra. (foutue fiche que je ne retrouve pas … !!!!!).
Ensuite, il n'est pas loin de cinq heures, nous retournons à sa voiture pour déposer les croquis, là il peste d'avoir emmené ses chaussures de ski puisqu'il n'a pas fait de ski ! Dans le coffre il ouvre le carton à chaussure de ski sur lequel il m'avait dédicacé son livre, il contient la première attache débrayable fonctionnelle et l'attache actuelle. Il aura fallu 20 ans pour obtenir l'attache actuelle (je vous renvoie à son livre extrêmement bien écrit et détaillé sur les premiers téléskis, les différentes tentatives, sa vie et son entreprise). Après quelques secondes d'observation il referme tout (je n'ai pu que les apercevoir une dizaine de secondes…) et on nous propose d'aller prendre un chocolat chaud dans le bar voisin.
Je part vite chercher mes skis que j'avais laissé au départ du Millionex et je parvienà le retrouver tant bien que mal dans l'Arbina, une des premières auberges du nouveau Tignes. Là nous retrouvons un ancien Tignard, Henri Extrassiaz, qui a vécu dans l'ancien Tignes et à connu le Téléski de la Ronne construit en 1935 dans le village aujourd'hui englouti. Il se souvient que petit, il était chargé de redescendre à dos de mulet les ceintures qui permettaient la montée du téléski et qu'en échange il avait droit à une montée gratuite bien appréciée. Après cela ils se lacent dans une longue discussion sur comment vont leurs amis (« j'ai vu … il y a quelques jours, il fait encore jeune ; j'ai vu …, il fait plutôt vieux ; la dernière fois que j'ai vu …, tu t'en souviens de …, etc … »). Puis, avant de nous séparer, il nous rappelle que Henri en construit lui même cette auberge, l'Arbina, de ces propres mains ayant refusé de partir de là où il avait vécu, il la baptisa l'Arbina, du nom d'un oiseau blanc (une perdrix blanche je crois). Sur cette remarque Marc me demande si c'est une coïncidence que je sois d'Arles, que je vienne à Tignes depuis ma plus tendre enfance, et que EDF à proposé à de nombreux Tignards des terres sur la commune d'Arles (plus grande commune de France au passage) lors de l'expropriation des terres pour la mise en eau du barrage. Oui, ce n'est qu'une pure coïncidence. Avant de nous séparer nous sortons prendre une photo avec mon APN de Pierre Montaz et de moi, puis de Henri Extrassiaz, Pierre Montaz et moi.
Nous nous quittons et nous nous donnons rendez-vous au lendemain, 9h00 au téléski des Almes ; pendant ce temps, Pierre Montaz rentre chez lui (2h00 de route) et nos journalistes vont, accompagner d'Henri Extrassiaz prendre quelques photos des photos qu'il a pris de l'ancien téléski de la Ronne.
De Gauche à Droite : Pierre Montaz ; Jérémy Freyri ; Henri Extrassiaz
Nous nous quittons et nous nous donnons rendez-vous au lendemain, 9h00 au téléski des Almes ; pendant ce temps, Pierre Montaz rentre chez lui (2h00 de route) et nos journalistes vont, accompagner d'Henri Extrassiaz prendre quelques photos des photos qu'il a pris de l'ancien téléski de la Ronne.
Une petite anecdote :
Lorsque Les quatre journalistes et Pierre Montaz se présentent aux téléskis du Millionex pour tourner, un des deux tombe en panne. Pierre Montaz ne peut s'empêcher de monter sur la passerelle donner quelques coups de marteaux avec la conductrice sur la glissière et les déclencheurs.
II) Le lendemain, Mardi 3 Mars 2009 :
Il fait un temps magnifique, 3 degrés à 8h30 au soleil et les nuages qui se retrouvent bloqué par la chaine formée part la grande motte et la grande casse. C'est une magnifique journée qui se profile en opposition avec la veille.
A 9 heures je suis au téléski des Almes, je le vois même démarrer sous mes yeux. Après un peu moins d'une dizaine de minutes d'attente les voilà qui arrivent après une bonne nuit de sommeil.
Il est décidé de filmer mon départ. Donc après deux ou trois prises ratées, deux ou trois vues de départ différentes c'est bon. Ils prennent le téléski et Marc me dit d'attendre sont coup de téléphone au départ pour me donner le signal du départ.
Au bout de 5 minutes, le signal est donné. Au bout de 3 minutes de monté je lâche la perche et comme prévu je comment à descendre les 100 premiers mètres de la piste des Almes. Je suis rapidement rejoins par le cadreur qui me dit qu'il va me filmer entrain de skier. Il me précise également de ne pas allez trop vite car à 60 ans il n'a plus autant de force dans les jambes.
Commence alors ce qui je pourrais appeler un calvaire : je ne sais as pour vous, mais lorsque vous avez fait beaucoup de compétition de ski et que vous avez atteins un niveau suffisant pour descendre la piste suffisamment vite pour effrayer de nombreux skieurs … skier à vitesse plutôt modérée n'est pas une habitude et en particulier face à une caméra (rajoutez à cela que vous avez un père moniteur de ski qui ne gênera pas de vous faire une remarque sur votre descente si elle n'a pas été parfaite) vous vous demandez si vous skiez correctement.
En plus de ça il y a un second problème : nous sommes sur un versant Est et c'est le matin nous sommes dont face au soleil. A cause de cela, le cadreur ne peu me filmer de face car il y a son ombre sur l'image : je serais donc filmé de dos avec en fond la grande motte (symbole de la station). On remonte est on me refilme lors de ma descente en ski.
Nous somme de retour au départ, Marc leur demande de filmer le téléski (et en particulier la station de départ qui est une station à départ progressif Montagner) comme si c'était un être vivant. Le cadreur monte donc avec l'ingénieur du son sur les passerelles et filment les déclencheurs, le moteur, etc…
Pendant de ce temps, Marc me demande si je n'ai pas un peu de crème solaire car il ne leur en reste plus que pour quelques minutes. Je retourne donc chercher ma crème solaire à l'appartement, cela me prend 10 minutes. De retour, je prends quelques photos du tournage du téléski :
De gauche à droite : le conducteur du TKD, le cadreur, l'ingénieur du son.
De gauche à droite : le conducteur du TKD, le cadreur
Suite à ça, Marc filme mon arrivée avec « un dérapage devant la caméra » suivie de mon interview ayant pour sujet ce téléski (pourquoi était-il un de mes préférés ? car j'ai passé près de 10 ans à le prendre en continue car il desservait le stade de slalom où je m'entraînais ; Qu'a-t-il de particulier ? c'est un téléski à départ progressif (je lui explique pourquoi, cela à été déjà fait dans le reportage sur ce téléski) etc…)
Après ça Marc me repropose ce qu'il m'avait demandé la veille, c'est-à-dire que je filme en commentant ma montée sur un téléski. Je choisis le téléski du Chardonnet. Me voilà donc parti.
De retour, Marc me demande si je suis intéressé pour voir l'interview du chef d'exploitation qui quand on lui parle téléski, il vous répond TSD :
« Les téléskis ne sont pas une image de marque pour une station comme celle-ci ? »
« Pas tellement mais nous ne les négligeons pas pour autant, il y a de cela une dizaine d'années nous les avons intégralement repeins et refait toute la sécurité (il oublie de mentionner qu'il y seulement 3-4 ans de nombreux pylônes d'un téléski ont été changés et que 2 gares d'arrivées ont été grandement modernisées), et puis à la même période un téléski (à enrouleurs) à été construit (voir reportage sur le TKE Lavachet), donc Tignes n'oublie pas ses téléskis. Ces 10 dernières années la STGM à investie dans 10 TSD, un 8 places et neuf 6 places dont deux qui peuvent attendre le débit maximal sur un 6 places : 3600 p/h. De plus Tignes à un Funiculaire unique au monde et a le record du monde de débit sur une remontée mécanique : 4500 p/h sur le TSD 8 places. »
Un journaliste me dit après qu'il faudrait mettre ses propos sur fond de réalité, c'est-à-dire diffusé des photos des pylônes où la peinture s'écaille avec ses paroles en fond.
Cette interview a été réalisée sur le toit de la maison de Tignes avec le TKD Almes en Fond.
Il est midi 10, ils m'invitent à manger avec eux.
Nous nous rendons donc au restaurant le plus proche, et il ne s'agit ni plus ni moins du restaurant qui se trouve au pied du téléski des Almes : Le Montana !
Sans doute ne le savaient-ils pas mais c'est le restaurant appartenant au complexe le Montana, complexe 3 étoiles et 4 étoiles où loge l'équipe de France lors de ses stages … !
Ayant fréquenté quelques jours au par-avant les restaurants d'altitudes, les prix restaient sensiblement les mêmes (c'est-à-dire cher) mais la qualité … et bien les desserts ne sont pas congelé puis décongelés, ils sont faits à la demande et d'ailleurs c'est ce qui posait problème car il a fallu attendre 20 minutes pour une crème brulée (ce n'es pas moi qui l'ai prise ;-) qui servie finissait de se consumer cous vos yeux (je ne vous fait pas le récit de ce que j'ai mangé car c'était un peu trop bon et je n'en fait pas la pub, je fait juste une comparaison entre deux types de restaurants).
Durant le repas Marc observe attentivement la vidéo que j'ai faite le matin lors de ma montée sur les TKD Chardonnet et me dit que c'est plutôt bien, surtout quelques passages. J'en profite pour embrayée sur a durée du reportage final, elle ne sera que de … 8 minutes (ce qui correspond à une journée et demi de tournage !), je fais remarquer que heureusement que l'on ne tourne pas un film…
Après une petite discussion avec Marc, il est décidé de passer la suite de l'après midi au téléski du Chardonnet plutôt qu'au téléski du col de Palet. Il était décidé de me filmer en train de prendre des photos et pendant que je discuterais avec le ou la conductrice du téléski comme si je faisais un reportage. Deux raisons m'on poussé à proposer ce téléski plutôt que l'autre :
- Première raison : je connaissais l'agent d'exploitation qui ce trouvait au téléski ce jour là car elle m'avait grandement aidé l'année précédente lors de l'élaboration de mes TPE : il s'agissait de Lou(ise) Julien (Nom de famille que j'ai découvert seulement cette année). Etant donné que je la connaissais, il me serait plus facile de lui parler devant une caméra.
- Deuxième raison : le téléski du col du Palet est un téléski surchargé qui atteint facilement 2900 personnes débité par journée (pour un débit max de 650 p/h) ce qui représente près de 4h30 de débit maximal sur une journée qui n'en compte que 7h30 dont 3h où personne ne le prend (entre 9h et 10h le snowparc n'est pas encore ouvert et entre 12h et 14h c'est la pause déjeuner et personne ne le prend, ce qui ramène à 4h30 d'exploitation surchargée), ce téléski est donc plus que surchargé en particulier l'après-midi et l'agent d'exploitation n'a quasiment pas un instant à lui. Ces conditions rendent la prise de photos difficile et le tournage d'un reportage très difficile.
- A cela se rajoute une troisième raison : les conducteurs/conductrices de téléskis ont souvent une attitude peu conviviale et e particulier celui qui se trouvait ce jour là sur le téléski du col du Palet (chose que je n'appris qu'un peu plus tard et qui renforça ma décision).
Donc, à 14h on prend le TSD6 Palafour pour se rendre à ce fameux téléski quasiment déserté : le téléski à perches découplables du Chardonnet, une des premières remontées mécaniques de Tignes (construit en 1953, la station de Tignes n'a été commencé qu'en 1954 !). Le temps se couvre, le vent s'est levé et c'est désormais un vent du Nord (pas très fort, mais qui se fait sentir) qui ramène les nuages chassé le matin par une faible brise venant du Sud, cependant, à l'abris de vent et au soleil, la température reste largement proche des 5°C. Arrivé au téléski Marc se fait faire le reproche par Lou d'avoir oublié de l'appeler comme c'était prévu. On commence donc me filmer prenant des photos du téléski sous tout ses angles comme je le ferais lors d'un véritable reportage (je m'occupe peu de la caméra et commence à chercher à prendre ce téléski (la station de départ) sous ses meilleurs angles :
Puis, Marc filme ma discussion avec Lou, discussion qui doit être comme celle de notre première rencontre. Ensuite Marc l'interview puis c'est à mon tour.
Puis voici 4 films de cette après-midi que je vous laisse découvrir ;
Les 4 films (forma .MOV = format Quick Time) :
Film 1
Film 2
Film 3
Film 4
(si le téléchargement dure trop longtemps, annulez et faites : clic droit, enregistrer la cible sous ; vous pourrez ainsi télécharger le film. Si vous n'arrivez toujours pas à le visionner ou que vous n'avez pas quick time, téléchargez VLC média player, lecteur multiformats gratuit)
Ensuite, il est décidé que je refasse ma montée du téléski avec une caméra embarquée que je tiens dans ma main et que on me filme ainsi avant la dernière montée (pense supérieure à 50 % !). Je dois tenir la caméra vers mon visage jusqu'au premier virage.
Une fois cela fait, on recommence mais cette fois je tiens la caméra pour décorer et on filme mon arrivée et mon lâché de perche. Là haut Marc m'interview de nouveau. Mais avant cette scène il devait se passer un petit problème… :
Je devais attendre qu'ils soient positionnés à l'arrivée et pour cela Marc devait m'appeler sur mon portable et laisser sonner 3 coups (pour économiser le coup d'une conversation téléphonique) et je devais partir. Mais je n'ai jamais entendu ce coup de téléphone … Pour bien comprendre le comique de la situation, il faut retenir que je suis équipé d'un micro sans fil et que l'équipe du reportage entend tout ce que je dis. Alors voilà, que pour tuer le temps, je commence à discuter avec Lou. Marc m'appelle, je n'entends pas mon portable sonner (pourtant il a bel et bien sonné), ou non plus, mais eux, via le micro situé près de mon cou, si !
Et voilà Lou qui me dit, que lors de notre première rencontre, de voir un jeune intéressé par ce qu'elle faisait, par quelque chose de plus en plus désintéressé (les TKD), ça lui a redonné en quelque sorte la « joie de vivre » ! Maintenant expliquons un peu le contexte qui fait que cette remarque a été en quelque sorte sortie de son contexte par l'équipe qui nous écoutait attentivement : Le cadreur, qui a participé entre-autre au tournage des jeux olympiques d'Albertville en 1992 et plus particulièrement aux épreuves de saut acrobatique à Tignes qui nous disais lors du repas qu'il se mettait sous la bosse et qu'il filmait le skieur en l'air et qu'en inclinant la caméra cela donnait l'impression qu'il atterrissait sur Tignes et qu'ils étaient les premier à faire ça, se plaignant que maintenant tout est privé, trouve que la qualité de certains servies dans le filiale de production de France 3 commence a se dégrader vraiment, et à l'approche de la retraite, commence à perdre un peu la joie de vivre son métier… Je devine qu'ils ont bien dut rire dans leurs barbes quand Lou a prononcé ces 3 mots.
Finalement ils m'ont envoyé l'éclairagiste (qui n'avait pas grand-chose à faire, c'était bien éclairé naturellement) pour me chercher. De là j'ai appris qu'ils entendaient tout et il m'a demandé de leur demander au micro que Marc m'appelle pour que l'on sache qui partait en premier sur le TKD. Alors me voilà qui parle comme un con dans le micro attaché à ma veste : « Est-ce que Marc pourrait m'appeler sur mon portable s'il vous plait ? C'est le monsieur dont j'ai déjà oublié le nom (j'ai une horrible mémoire des noms et j'ai beaucoup de mal à les retenir, donc il ne fallait pas me demander des exploits alors que ça faisait que un jour que je les connaissais) … celui que vous m'avez envoyé qui vous le demande ! » Alors à ce moment là où vous avez l'air d'un con qui parle tout seul dans un micro, vous espérez grandement qu'ils vous répondent …
Finalement Marc m'a bien téléphoné et la journée ne s'est pas trop mal terminée après quelques remontées et redescentes sur ce téléski.
A 5h je dis mes adieux à Lou, puis je les accompagne jusqu'à leur voiture France 3 garée au pied de l'immeuble où je logeais (pure coïncidence une fois de plus) et je leur souhaite une bonne nuit, un bon retour et un au revoir. Le lendemain ils prendront encore quelques vidéos des téléskis de la station (entre 11h et 12h, après 2 heures de ski !) pendant que moi je serais en train (au sens propre !) de retourner dans le sud.
Une dernière photo du temps dans la soirée du Mardi 3 Mars 2009 :
Le jeudi soir et le vendredi matin ils tournent la nuit dans un refuge, et le vendredi ils ont rendez-vous chez un de nos modérateurs préférés, Géofrider.
III) Après, ...
Mais que s'est-il passé après ?
Et bien, ça ne s'est pas arrêté là. Vendredi Matin j'ai revu par la poste une grosse enveloppe de Pierre Montaz !
A l'intérieur, une copie d'une lettre (je n'en dirais pas plus, il y a écrit confidentiel dessus ...), mon dossier écrit de mes TPE réexpédié avec quelques rapides corrections au crayon (que je vais devoir lui renvoyer), un document du SNTF sur les remontées mécaniques françaises en 2004-2005 (beaucoup de chiffres intéressants), un document de
sur le vocabulaire employé vis à vis des téléskis, un facicule de Neyrpic sur un blondin automoteur en Hollande ainsi que 2 documents avec des photos couleurs des instalations de ce constructeur (dont une photo d'un magnifique "Angle à l'endroit et à l'envers TC de Bettaram" (citation de monsieur Montaz).Comme j'en ai pris des photos de grande taille, elle ne s'afficherons pas dans ce sujet, mais sur une page spécialement dédiée sur mon site :
Documentation de Pierre Montaz
Voilà, c'est ici que ce termine ce "reportage", en espérant que ça continura ...
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Dernière édition le lundi 9 mars 2009 à 17h00.
Ce message a été modifié par jclf - 09 mars 2009 - 19:34 .
