Station de Jungbong, créée de toutes pièces (schéma CIO)
La Coupe du Monde de ski alpin s'est ouverte le 25 octobre dernier à Sölden. Le grand cirque blanc fera étape traditionnellement à Val d'Isère en décembre, Wengen et Kitzbühel en janvier avant de s'achever à St. Moritz en mars. Pourtant cette année, une incertitude pèse sur une nouvelle étape du circuit : Jungbong, en Corée du sud. Cette station doit accueillir le 6 et 7 février une descente et un super-G qui doivent permettre de rôder l'organisation avant la tenue sur ce site des épreuves de vitesse des Jeux Olympiques de Peyongchang en 2018.
A l'heure où démarre la Coupe du Monde, la station de Jungbong, créée de toutes pièces, est encore loin d'être achevée. La livraison de la télécabine 10 places de Doppelmayr, prévue initialement fin octobre, a été repoussée à fin décembre puis au 10 janvier, 4 semaines à peine avant la première épreuve. Les bétons de la station intermédiaire sont à peine en train d'être coulés, et le montage du reste de l'appareil débute seulement. Les pistes ont été tracées mais l'enneigement artificiel n'est pas encore pleinement opérationnel.
La construction du stade de descente accuse d'importants retards en raison des mauvaises conditions météorologiques, des recours d'écologistes et de nombreuses modifications du projet, comme l'abandon du terrassement d'une seconde piste pour les épreuves féminines ou la suppression de l'éclairage des pistes pour des raisons financières.
Pour rattraper le retard, les travaux se déroulent 24 heures sur 24, et Doppelmayr a dépêché une équipe supplémentaire de montage. La Fédération internationale de ski se veut rassurante et se donne jusqu'au 30 novembre avant d'envisager un repli sur un autre site. La station autrichienne de Saalbach s'est déjà déclarée prête à reprendre l'organisation de l'épreuve.
Pour aller plus loin :
- les autres stations coréennes dans la base de données,
- les appareils de Saalbach-Hinterglemm, site de repli en cas d'annulation des épreuves à Jungbong.