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Reportages : "Au Cœur des remontées mécaniques"
Liste des remontées mécaniques Girak
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Girak
Nationalité : autrichienne
Informations :
Franz et Leopold Girak fondèrent en 1920 une entreprise de construction mécanique dans la banlieue de Vienne, à Korneuburg. Les deux frères participèrent à la construction de téléphériques industriels et de câbles de service, juste après la fin de la seconde guerre mondiale.
Téléphérique desservant l'observatoire de Sonnblick, près de Rauris (Salzburg), probablement construit en 1949. (DR)
Dans les années 1930, les frères Girak se lancèrent dans la construction de téléphériques débrayables de matériaux avec l'emploi de pinces à vis avec serrage par levier à contrepoids (principe de l'étau). La société développa en outre plusieurs installations de ce type en version démontable.
Girak développa également une version de téléphérique débrayable à deux câbles pour voyageurs.Le système était basé sur un chariot en forme de U, muni de 2 balanciers à 2 galets chacun (visuellement analogue au système Wallmannsberger), et de 2 pinces à vis. Le brevet déposé en 1948 par Leopold Girak prévoyait un contrôle de la bonne fermeture de la pince par un passage du contrepoids au travers de gabaries en sortie de gare*.
Girak a utilisé ce système pour la première fois pour le transport de passagers sur le téléphérique destiné au chantier de construction du barrage de Margaritzen, près de Heiligenblut*. Cette installation équipées de bennes de transport du ciment mais également de cabines à 4 places assises fut en outre le premier téléphérique débrayable homologué en Autriche par l'administration pour le transport de personnes. D'autres installations suivirent : notamment à Hallein (la Salzbergbahn en 1952), au Muttereralm (avec des sièges), au Kitzbüheler Horn, puis en 1957 au Zwölferhorn à St. Gilgen. Ce système, communément nommé "système Girak", fut également utilisé par l'entreprise Kienast voisine de Korneuburg.
A partir des années 70, Girak renonça aux pinces à vis qui ne fournissaient pas une force de serrage suffisante, pour équiper les 2S de Stubai, de St. Anton, en tant que sous-traitant de Waagner-Biró.
Chariot de 2S construit par Girak avec double pince Pohlig (monchu)
2S du Kitzbüheler Horn (Tyrol), construit en 1955. (DR collection monchu)
Equipé de sièges biplaces lors de sa construction en 1953, le 2S de Mutterer Alm, à Mutters (Tyrol) fut transformé en appareil hydride en 1960 avec l'adjonction de cabines quadriplaces sur la même ligne. (DR collection monchu)
Détail d'un siège du 2S de Mutterer Alm. (DR collection monchu)
2S du Zwölferhorn, à St. Gilgen (Salzburg), dernier modèle en fonctionnement. (DR collection monchu)
A partir des années 50, Girak construisit aussi des dizaines de télésièges à pinces fixes. Les premiers modèles étaient caractérisés par des voies larges, des pylônes treillis et des galets de grand diamètre.
Construit en 1953, le TSF2 Schindlerbahn, à St. Anton (Tyrol) est l'un des tous premiers télésièges biplaces produits par Girak. (DR collection monchu)
A la fin des années 50, les frères Girak industrialisèrent leur gamme de télésièges à pinces fixes, en recourant aux motrices fixes intégrées à l'étage d'un bâtiment, aux stations retour tension aériennes à contrepoids, et aux pylônes caissonnés reliés à la tête par une pièce de liaison caractéristique, de section trapézoïdale.
TSF1 de Grubigstein, à Lermoos (Tyrol), à pylônes caissonnés (DR collection monchu)
TSF2 de Hüttererboden, à Hinterstoder (Haute-Autriche) (DR collection monchu)
TSF2 Hössbahn, à Hinterstoder (Haute-Autriche) (monchu)
Le constructeur se distingua aussi par la réalisation d'appareils à pinces fixes spéciaux : remontées temporaires pour des expositions, lignes triangulaires ou parallèles, télécabine pulsée...
TSF1 à gare intermédiaire en virage, à Kitzbühel (Tyrol) (DR collection monchu)
Double TSF2 à Krvavec, en Slovénie (Rodo_Af)
Télécabine pulsée de Hochwurzen, à Schladming (Styrie) (Rodo_Af)
Ne disposant pas de pince débrayable compatible avec les appareils monocâbles, Girak acquit au début des années 70 une licence pour les pinces à serrage par crémaillère, développées en Suisse par Gerhard Müller. En 1972, la télécabine du Pardatschgrat, à Ischgl, fut ainsi le premier appareil monocâble débrayable livré par Girak, avant que l'entreprise n'équipe le Planai de Schadming la même année, puis fournisse 11 autres appareils de 1973 à 1980.
Coupe d'une pince Müller employée par Girak. (monchu)
Gare intermédiaire de la télécabine du Pardatschgrat, à Ischgl (Tyrol) (DR)
Télécabine de l'Ehrwalder Alm (Tyrol), à pinces Müller (DR collection monchu)
Gerhard Müller ne proposant aucune perspective d'évolution pour sa pince à crémaillère, les frères Girak se lancèrent à la fin des années 70 dans le développement de leur propre pince, pour répondre à la croissance du marché des appareils débrayables, et à l'augmentation des vitesses et des débits. Ils aboutirent en 1981 avec leur première pince, à came, bistable. La force de serrage est obtenue par un empilement de rondelles Belleville, mis en charge ou en décharge par un levier actionnant une came dont la forme offre à la pince 2 positions stables : lorsque le levier est vers le bas, les rondelles élastiques sont comprimées et la pince est fermée, tandis qu'elle est ouverte quand le levier est en position haute.
Certaines télécabines équipées de pinces Müller furent modifiées pour fonctionner avec la nouvelle pince à came, avec un débit supérieur, comme à Ehrwald, Fügen, Hintertux, Bad Kleinkirchheim ou Gleiming.
Second tronçon de la télécabine des glaciers de Hintertux (Tyrol), à l'origine équipée de pinces Müller (DR collection monchu)
Télécabine après modernisation avec des pinces à came (monchu)
La pince à came fut développée à l'origine pour des télésièges et des télécabines quadriplaces. Ces pinces de "type A" sont reconnaissables au fourreau étroit qui renferme les rondelles élastiques.
Pince à came de type A. (Geofrider)
Télécabine 4 places des glaciers de Hintertux (Tyrol), avec des pinces de type A (monchu)
Télésiège 4 places du Schlegelkopf, à Lech (Vorarlberg), avec des pinces de type A (Geofrider)
Une seconde version de la pince fut conçue pour les appareils à 6 places et plus, qui nécessitaient une force de serrage plus importante. Ces pinces de "type B" sont caractérisées par le fourreau plus large, qui abrite des rondelles élastiques d'un diamètre supérieur. Elles furent mises en œuvre par Girak sur des télécabines à 6 places, et plus tard par Girak-Garaventa et Waagner-Biro sur des appareils transportant jusqu'à 15 personnes.
Pince à genou de type B. (monchu)
Télécabine 6 places de la Kaiserburg, à Bad Kleinkirchheim (Carinthie), avec des pinces à genou type B (Rodo_Af)
En 1996, la famille qui détenait la majorité du capital de l'entreprise vendit ses parts à son associé minoritaire, et au constructeur suisse Garaventa. La nouvelle entité, renommée Girak-Garaventa, bénéficia d'un catalogue élargi aux téléphériques et aux téléskis, jusque là absents de la gamme de Girak.
Franz et Leopold Girak fondèrent en 1920 une entreprise de construction mécanique dans la banlieue de Vienne, à Korneuburg. Les deux frères participèrent à la construction de téléphériques industriels et de câbles de service, juste après la fin de la seconde guerre mondiale.
Téléphérique desservant l'observatoire de Sonnblick, près de Rauris (Salzburg), probablement construit en 1949. (DR)
Dans les années 1930, les frères Girak se lancèrent dans la construction de téléphériques débrayables de matériaux avec l'emploi de pinces à vis avec serrage par levier à contrepoids (principe de l'étau). La société développa en outre plusieurs installations de ce type en version démontable.
Girak développa également une version de téléphérique débrayable à deux câbles pour voyageurs.Le système était basé sur un chariot en forme de U, muni de 2 balanciers à 2 galets chacun (visuellement analogue au système Wallmannsberger), et de 2 pinces à vis. Le brevet déposé en 1948 par Leopold Girak prévoyait un contrôle de la bonne fermeture de la pince par un passage du contrepoids au travers de gabaries en sortie de gare*.
Girak a utilisé ce système pour la première fois pour le transport de passagers sur le téléphérique destiné au chantier de construction du barrage de Margaritzen, près de Heiligenblut*. Cette installation équipées de bennes de transport du ciment mais également de cabines à 4 places assises fut en outre le premier téléphérique débrayable homologué en Autriche par l'administration pour le transport de personnes. D'autres installations suivirent : notamment à Hallein (la Salzbergbahn en 1952), au Muttereralm (avec des sièges), au Kitzbüheler Horn, puis en 1957 au Zwölferhorn à St. Gilgen. Ce système, communément nommé "système Girak", fut également utilisé par l'entreprise Kienast voisine de Korneuburg.
A partir des années 70, Girak renonça aux pinces à vis qui ne fournissaient pas une force de serrage suffisante, pour équiper les 2S de Stubai, de St. Anton, en tant que sous-traitant de Waagner-Biró.
Chariot de 2S construit par Girak avec double pince Pohlig (monchu)
2S du Kitzbüheler Horn (Tyrol), construit en 1955. (DR collection monchu)
Equipé de sièges biplaces lors de sa construction en 1953, le 2S de Mutterer Alm, à Mutters (Tyrol) fut transformé en appareil hydride en 1960 avec l'adjonction de cabines quadriplaces sur la même ligne. (DR collection monchu)
Détail d'un siège du 2S de Mutterer Alm. (DR collection monchu)
2S du Zwölferhorn, à St. Gilgen (Salzburg), dernier modèle en fonctionnement. (DR collection monchu)
A partir des années 50, Girak construisit aussi des dizaines de télésièges à pinces fixes. Les premiers modèles étaient caractérisés par des voies larges, des pylônes treillis et des galets de grand diamètre.
Construit en 1953, le TSF2 Schindlerbahn, à St. Anton (Tyrol) est l'un des tous premiers télésièges biplaces produits par Girak. (DR collection monchu)
A la fin des années 50, les frères Girak industrialisèrent leur gamme de télésièges à pinces fixes, en recourant aux motrices fixes intégrées à l'étage d'un bâtiment, aux stations retour tension aériennes à contrepoids, et aux pylônes caissonnés reliés à la tête par une pièce de liaison caractéristique, de section trapézoïdale.
TSF1 de Grubigstein, à Lermoos (Tyrol), à pylônes caissonnés (DR collection monchu)
TSF2 de Hüttererboden, à Hinterstoder (Haute-Autriche) (DR collection monchu)
TSF2 Hössbahn, à Hinterstoder (Haute-Autriche) (monchu)
Le constructeur se distingua aussi par la réalisation d'appareils à pinces fixes spéciaux : remontées temporaires pour des expositions, lignes triangulaires ou parallèles, télécabine pulsée...
TSF1 à gare intermédiaire en virage, à Kitzbühel (Tyrol) (DR collection monchu)
Double TSF2 à Krvavec, en Slovénie (Rodo_Af)
Télécabine pulsée de Hochwurzen, à Schladming (Styrie) (Rodo_Af)
Ne disposant pas de pince débrayable compatible avec les appareils monocâbles, Girak acquit au début des années 70 une licence pour les pinces à serrage par crémaillère, développées en Suisse par Gerhard Müller. En 1972, la télécabine du Pardatschgrat, à Ischgl, fut ainsi le premier appareil monocâble débrayable livré par Girak, avant que l'entreprise n'équipe le Planai de Schadming la même année, puis fournisse 11 autres appareils de 1973 à 1980.
Coupe d'une pince Müller employée par Girak. (monchu)
Gare intermédiaire de la télécabine du Pardatschgrat, à Ischgl (Tyrol) (DR)
Télécabine de l'Ehrwalder Alm (Tyrol), à pinces Müller (DR collection monchu)
Gerhard Müller ne proposant aucune perspective d'évolution pour sa pince à crémaillère, les frères Girak se lancèrent à la fin des années 70 dans le développement de leur propre pince, pour répondre à la croissance du marché des appareils débrayables, et à l'augmentation des vitesses et des débits. Ils aboutirent en 1981 avec leur première pince, à came, bistable. La force de serrage est obtenue par un empilement de rondelles Belleville, mis en charge ou en décharge par un levier actionnant une came dont la forme offre à la pince 2 positions stables : lorsque le levier est vers le bas, les rondelles élastiques sont comprimées et la pince est fermée, tandis qu'elle est ouverte quand le levier est en position haute.
Certaines télécabines équipées de pinces Müller furent modifiées pour fonctionner avec la nouvelle pince à came, avec un débit supérieur, comme à Ehrwald, Fügen, Hintertux, Bad Kleinkirchheim ou Gleiming.
Second tronçon de la télécabine des glaciers de Hintertux (Tyrol), à l'origine équipée de pinces Müller (DR collection monchu)
Télécabine après modernisation avec des pinces à came (monchu)
La pince à came fut développée à l'origine pour des télésièges et des télécabines quadriplaces. Ces pinces de "type A" sont reconnaissables au fourreau étroit qui renferme les rondelles élastiques.
Pince à came de type A. (Geofrider)
Télécabine 4 places des glaciers de Hintertux (Tyrol), avec des pinces de type A (monchu)
Télésiège 4 places du Schlegelkopf, à Lech (Vorarlberg), avec des pinces de type A (Geofrider)
Une seconde version de la pince fut conçue pour les appareils à 6 places et plus, qui nécessitaient une force de serrage plus importante. Ces pinces de "type B" sont caractérisées par le fourreau plus large, qui abrite des rondelles élastiques d'un diamètre supérieur. Elles furent mises en œuvre par Girak sur des télécabines à 6 places, et plus tard par Girak-Garaventa et Waagner-Biro sur des appareils transportant jusqu'à 15 personnes.
Pince à genou de type B. (monchu)
Télécabine 6 places de la Kaiserburg, à Bad Kleinkirchheim (Carinthie), avec des pinces à genou type B (Rodo_Af)
En 1996, la famille qui détenait la majorité du capital de l'entreprise vendit ses parts à son associé minoritaire, et au constructeur suisse Garaventa. La nouvelle entité, renommée Girak-Garaventa, bénéficia d'un catalogue élargi aux téléphériques et aux téléskis, jusque là absents de la gamme de Girak.
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