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Giovanola

Nationalité : Suisse
Informations :
Originaire du Piémont, Joseph Giovanola s'établit en Suisse à Monthey où il créa en 1888 un atelier de taillanderie et serrurerie. A sa mort en 1904, l'activité fut poursuivie par sa femme Isaline et un de ses fils, qui se prénommait également Joseph, âgé de seulement 17 ans, qui prit la tête de l'entreprise. Deux autres de ses enfants, Louis et Théodule, s'investirent également dans l'affaire en 1913. Ensemble, ils constituèrent l'année suivante la société Giovanola Frères.
Sous la direction de Joseph (fils) Giovanola, l'atelier de serrurerie évolua rapidement en chaudronnerie et construisit dès lors des conduites forcées, des ponts, des charpentes, et différents éléments de mécanique, dont plusieurs étaient destinés à l'exportation. A la tête du bureau d'études, l'ingénieur Auguste Chevalley supervisait la conception d'ouvrages innovants tels que le premier pont-route soudé de Suisse, construit sur le Rhône en 1929. En 1931, la société déménagea dans les nouveaux ateliers du Clos Donroux qui occupaient 5760 m² et comptaient plus de 130 employés.

Les ateliers Giovanola du Clos Donroux en 1950 (DR, coll Jubiproduction)

Conduite forcée de la chute de Salanfe en 1950 (DR, Bulletin technique de la Suisse romande)
Giovanola pénétra le marché des remontées mécaniques en 1949 avec une première tentative non concluante de construction d'un télésiège débrayable prototype à Thollon, en France, sur les hauteurs d'Evian. Le constructeur y mit en oeuvre une pince dite à auto-serrage, avec une base de chariot à quatre galets type Breco Shields. La fermeture était réalisée par une came latérale qui, par le frottement du câble, venaient faire pression ce dernier. Une came assurait la fermeture à la montée, et une autre, à disposition inversée, à la descente.
Mais malgré plusieurs tentatives d'amélioration en 1950, la pince s’avéra impossible à fiabiliser.
Cependant, Marc Dumur, ingénieur chez Giovanola, développa quelques mois plus tard, toujours sur une base de chariot Shields, la célèbre pince à gravité Dumur Giovanola (voir sujet sur le forum) dont la force de serrage était donnée par la masse du véhicule : ainsi elle restait forcement constante dans le temps. Il suffisait de calculer la masse de la cabine garantissant la force de serrage suffisante pour la pente donnée. Un petit galet, fixé sur la tige de suspension, commandait l'ouverture et la fermeture des pinces. Un verrouillage empêchait les pinces de s'ouvrir en dehors des stations.
Avec ce système, Giovanola livra en décembre 1950 à Verbier, la télécabine à cabines ouvertes de Médran, première télécabine monocâble débrayable de Suisse. En outre, grâce au savoir-faire de l'entreprise en matière de conduites forcées, cet équipement inaugura l'emploi de pylônes tubulaires modernes sur les téléportés, plusieurs décennies avant leur généralisation par la plupart des constructeurs de remontées mécaniques.

Télécabine de Médran à Verbier
(Commune de Bagnes - DR Gyger & Klopfenstein Adelboden)
Dès 1951, Giovanola et Breco-Stime mirent en place avec succès les pinces Dumur sur le "télésiège" prototype de Thollon de 1949 dont la pente atteignait 110 %. Cet appareil mis en service en 1952 fut équipé de cabines ouvertes similaires à l'installation de Verbier (voir partie historique du reportage sur la TCD10 des Mémises).

Télécabine de Thollon (Coll L. Berne)
Les appareils Giovanola remportèrent un vif succès en Suisse grâce à la construction d’un nombre important de télécabines sous l'égide de Marc et Raymond Giovanola, qui succédèrent à leur père, Joseph, en 1956. Dès 1959, la télécabine du Roc d'Orsay à Villars inaugurait l'emploi de cabines quadriplaces grace à l'utilisation d'un chariot à double pince Dumur.

Détail d'un chariot à double pince Dumur Giovanola (Fael)
Pour garantir des dimensionnements en charge et hauteur plus importants et assurer des portées plus conséquentes, Giovanola adopta finalement sur ses télécabines quadriplaces des pylônes en treillis, exception faite de la télécabine d'Isenau aux Diablerets livrée en 1974 avec des pylônes tubulaires - dont certains furent récupérés de l'ancienne télécabine biplace.

TCD4 Attelas 2 à Verbier en 1964 (coll. L Berne)

TCD4 Aminona - Petit Mont Bonvin à Crans Montana (Snowloup)

Pylônes tubulaires sur la TCD4 d'Isenau aux Diablerets (10sami52)
Les pinces Dumur Giovanola firent en outre l'objet d'une licence à de nombreux constructeurs : l'anglais Breco comme vu précédemment, mais également en Suisse même à Habegger, Von Roll et Städeli et à l'étranger aux italiens Ceretti & Tanfani, Sacif et à l'allemand Pohlig transformé après fusions en PHB puis PWH et qui réalisa sous ces différents noms une quinzaine d'appareils à pince Dumur Giovanola en Europe. PHB construisit aussi plusieurs exemplaires pour les Etats-Unis grâce à un accord de coopération avec le constructeur américain Hall.

Publicité Breco dans les années 1950 (archives G. Attard)
Ces pinces ont aussi fait une carrière en France, où Breco-Stime, puis Transtélé (représentant PHB en France) et enfin Skirail installèrent une dizaine d'appareils de 1951 à 1983.
Tignes fut d'ailleurs longtemps un haut lieu des pinces Dumur Giovanola en France. Elles y furent mises en oeuvre par Transtélé (sous licence PHB) sur les premières télécabines de Tovière et de la Grande Motte, ainsi que par Skirail sur la télécabine de la Sache, dernier appareil français qui fut équipé de pinces à gravité.

TCD6 de la Sache à Tignes (Ph. remontees)
Giovanola est également connu pour avoir construit des téléskis à perches débrayables. Marc Dumur rencontra Jean Pomagalski en 1951 à l'occasion de l'aménagement du domaine skiable de Thollon. Giovanola maîtrisant déjà l'emploi des pylônes en fût, Poma recupera la technique pour l'employer sur ses téléskis. De son côté le constructeur helvétique pris une licence pour l'emploi du système Poma avec laquelle il installa cette même année le téléski type B de Soussillon (Val d'Anniviers) avec une gare légère Poma Baby haubanée et des ouvrages de ligne à trépieds installés sans fondation. Le même type d'appareil fut livré sur les hauteurs des Ruinettes à Verbier.

Téléski Giovanola système Poma type B à Verbier (DR Téléverbier SA)
Dans la foulée, Giovanola conçut, toujours sous licence, sa propre gare de téléski débrayable qui se différenciait principalement des gares Poma par l'utilisation d'une poulie motrice à largeur de voie. Elle développa également ses propres pylônes tubulaires qui se distinguaient par leurs potences caissonnées. Dans les années 1950, la station du Col des Mosses s'équipa de plusieurs de ces téléskis Giovanola.

Gare de départ Giovanola du téléski de l'Hôtel du Parc (1954-2010) à Villars (Snowloup)

Pylônes Giovanola à potences caissonées du téléski du Crettex au Col des Mosses (Snowloup)
Giovanola a également livré quelques télésièges fixes, majoritairement pour la station de Verbier. Le premier appareil, équipé de sièges monoplaces fut installé en 1955 mais rapidement remplacé par un modèle biplace pour des questions de débit. De la même façon que pour les télécabines, Giovanola employa initialement pour ses télésièges des pylônes en fût puis abandonna la technique au profit des pylônes en treillis.

Télésiège Verbier - Savoleyres (DR Téléverbier SA)

Télésiège du Lac des Vaux à Verbier (DR blasdale.com)
En 1967, à la mort de Joseph, la société familiale Giovanola Frères SA dirigée par Raymond et Marc disposait de 18.000 m² d'ateliers et employait 764 personnes !
Après le décès de Raymond en 1980, Marc poursuivit seul les activités à la tête de Giovanola jusque dans les années 1990 en concentrant sa production sur les conduites forcées et en pénétrant avec succès le marché des attractions et tout particulièrement des montagnes russes. A cette époque, le bureau d'études employait deux jeunes ingénieurs, Walter Bolliger et Claude Mabillard, qui s'illustreront ensuite au travers de leur propre société de construction de montagnes russes : B&M, devenue une référence en la matière.
Travaillant initialement pour le compte d'Intamin, Giovanola développa à compter de 1998 sa propre gamme de montagnes russes et livra en 2000 l'emblématique hypercoaster Goliath à Six Flags Magic Mountain en Californie (USA).

Goliath à Six Flags Magic Mountain (CC By Sa Alton)
La société Giovanola fit cependant faillite en 2004, impactée par sa mise en cause dans l'accident mortel de l'éclatement du puits blindé de Cleuson-Dixence en 2000 et une conjoncture difficile.
- sujet consacré à Giovanola sur le forum
Originaire du Piémont, Joseph Giovanola s'établit en Suisse à Monthey où il créa en 1888 un atelier de taillanderie et serrurerie. A sa mort en 1904, l'activité fut poursuivie par sa femme Isaline et un de ses fils, qui se prénommait également Joseph, âgé de seulement 17 ans, qui prit la tête de l'entreprise. Deux autres de ses enfants, Louis et Théodule, s'investirent également dans l'affaire en 1913. Ensemble, ils constituèrent l'année suivante la société Giovanola Frères.
Sous la direction de Joseph (fils) Giovanola, l'atelier de serrurerie évolua rapidement en chaudronnerie et construisit dès lors des conduites forcées, des ponts, des charpentes, et différents éléments de mécanique, dont plusieurs étaient destinés à l'exportation. A la tête du bureau d'études, l'ingénieur Auguste Chevalley supervisait la conception d'ouvrages innovants tels que le premier pont-route soudé de Suisse, construit sur le Rhône en 1929. En 1931, la société déménagea dans les nouveaux ateliers du Clos Donroux qui occupaient 5760 m² et comptaient plus de 130 employés.

Les ateliers Giovanola du Clos Donroux en 1950 (DR, coll Jubiproduction)

Conduite forcée de la chute de Salanfe en 1950 (DR, Bulletin technique de la Suisse romande)
Giovanola pénétra le marché des remontées mécaniques en 1949 avec une première tentative non concluante de construction d'un télésiège débrayable prototype à Thollon, en France, sur les hauteurs d'Evian. Le constructeur y mit en oeuvre une pince dite à auto-serrage, avec une base de chariot à quatre galets type Breco Shields. La fermeture était réalisée par une came latérale qui, par le frottement du câble, venaient faire pression ce dernier. Une came assurait la fermeture à la montée, et une autre, à disposition inversée, à la descente.
Mais malgré plusieurs tentatives d'amélioration en 1950, la pince s’avéra impossible à fiabiliser.
Cependant, Marc Dumur, ingénieur chez Giovanola, développa quelques mois plus tard, toujours sur une base de chariot Shields, la célèbre pince à gravité Dumur Giovanola (voir sujet sur le forum) dont la force de serrage était donnée par la masse du véhicule : ainsi elle restait forcement constante dans le temps. Il suffisait de calculer la masse de la cabine garantissant la force de serrage suffisante pour la pente donnée. Un petit galet, fixé sur la tige de suspension, commandait l'ouverture et la fermeture des pinces. Un verrouillage empêchait les pinces de s'ouvrir en dehors des stations.
Avec ce système, Giovanola livra en décembre 1950 à Verbier, la télécabine à cabines ouvertes de Médran, première télécabine monocâble débrayable de Suisse. En outre, grâce au savoir-faire de l'entreprise en matière de conduites forcées, cet équipement inaugura l'emploi de pylônes tubulaires modernes sur les téléportés, plusieurs décennies avant leur généralisation par la plupart des constructeurs de remontées mécaniques.

Télécabine de Médran à Verbier
(Commune de Bagnes - DR Gyger & Klopfenstein Adelboden)
Dès 1951, Giovanola et Breco-Stime mirent en place avec succès les pinces Dumur sur le "télésiège" prototype de Thollon de 1949 dont la pente atteignait 110 %. Cet appareil mis en service en 1952 fut équipé de cabines ouvertes similaires à l'installation de Verbier (voir partie historique du reportage sur la TCD10 des Mémises).

Télécabine de Thollon (Coll L. Berne)
Les appareils Giovanola remportèrent un vif succès en Suisse grâce à la construction d’un nombre important de télécabines sous l'égide de Marc et Raymond Giovanola, qui succédèrent à leur père, Joseph, en 1956. Dès 1959, la télécabine du Roc d'Orsay à Villars inaugurait l'emploi de cabines quadriplaces grace à l'utilisation d'un chariot à double pince Dumur.

Détail d'un chariot à double pince Dumur Giovanola (Fael)
Pour garantir des dimensionnements en charge et hauteur plus importants et assurer des portées plus conséquentes, Giovanola adopta finalement sur ses télécabines quadriplaces des pylônes en treillis, exception faite de la télécabine d'Isenau aux Diablerets livrée en 1974 avec des pylônes tubulaires - dont certains furent récupérés de l'ancienne télécabine biplace.

TCD4 Attelas 2 à Verbier en 1964 (coll. L Berne)

TCD4 Aminona - Petit Mont Bonvin à Crans Montana (Snowloup)

Pylônes tubulaires sur la TCD4 d'Isenau aux Diablerets (10sami52)
Les pinces Dumur Giovanola firent en outre l'objet d'une licence à de nombreux constructeurs : l'anglais Breco comme vu précédemment, mais également en Suisse même à Habegger, Von Roll et Städeli et à l'étranger aux italiens Ceretti & Tanfani, Sacif et à l'allemand Pohlig transformé après fusions en PHB puis PWH et qui réalisa sous ces différents noms une quinzaine d'appareils à pince Dumur Giovanola en Europe. PHB construisit aussi plusieurs exemplaires pour les Etats-Unis grâce à un accord de coopération avec le constructeur américain Hall.

Publicité Breco dans les années 1950 (archives G. Attard)
Ces pinces ont aussi fait une carrière en France, où Breco-Stime, puis Transtélé (représentant PHB en France) et enfin Skirail installèrent une dizaine d'appareils de 1951 à 1983.
Tignes fut d'ailleurs longtemps un haut lieu des pinces Dumur Giovanola en France. Elles y furent mises en oeuvre par Transtélé (sous licence PHB) sur les premières télécabines de Tovière et de la Grande Motte, ainsi que par Skirail sur la télécabine de la Sache, dernier appareil français qui fut équipé de pinces à gravité.

TCD6 de la Sache à Tignes (Ph. remontees)
Giovanola est également connu pour avoir construit des téléskis à perches débrayables. Marc Dumur rencontra Jean Pomagalski en 1951 à l'occasion de l'aménagement du domaine skiable de Thollon. Giovanola maîtrisant déjà l'emploi des pylônes en fût, Poma recupera la technique pour l'employer sur ses téléskis. De son côté le constructeur helvétique pris une licence pour l'emploi du système Poma avec laquelle il installa cette même année le téléski type B de Soussillon (Val d'Anniviers) avec une gare légère Poma Baby haubanée et des ouvrages de ligne à trépieds installés sans fondation. Le même type d'appareil fut livré sur les hauteurs des Ruinettes à Verbier.

Téléski Giovanola système Poma type B à Verbier (DR Téléverbier SA)
Dans la foulée, Giovanola conçut, toujours sous licence, sa propre gare de téléski débrayable qui se différenciait principalement des gares Poma par l'utilisation d'une poulie motrice à largeur de voie. Elle développa également ses propres pylônes tubulaires qui se distinguaient par leurs potences caissonnées. Dans les années 1950, la station du Col des Mosses s'équipa de plusieurs de ces téléskis Giovanola.

Gare de départ Giovanola du téléski de l'Hôtel du Parc (1954-2010) à Villars (Snowloup)

Pylônes Giovanola à potences caissonées du téléski du Crettex au Col des Mosses (Snowloup)
Giovanola a également livré quelques télésièges fixes, majoritairement pour la station de Verbier. Le premier appareil, équipé de sièges monoplaces fut installé en 1955 mais rapidement remplacé par un modèle biplace pour des questions de débit. De la même façon que pour les télécabines, Giovanola employa initialement pour ses télésièges des pylônes en fût puis abandonna la technique au profit des pylônes en treillis.

Télésiège Verbier - Savoleyres (DR Téléverbier SA)

Télésiège du Lac des Vaux à Verbier (DR blasdale.com)
En 1967, à la mort de Joseph, la société familiale Giovanola Frères SA dirigée par Raymond et Marc disposait de 18.000 m² d'ateliers et employait 764 personnes !
Après le décès de Raymond en 1980, Marc poursuivit seul les activités à la tête de Giovanola jusque dans les années 1990 en concentrant sa production sur les conduites forcées et en pénétrant avec succès le marché des attractions et tout particulièrement des montagnes russes. A cette époque, le bureau d'études employait deux jeunes ingénieurs, Walter Bolliger et Claude Mabillard, qui s'illustreront ensuite au travers de leur propre société de construction de montagnes russes : B&M, devenue une référence en la matière.
Travaillant initialement pour le compte d'Intamin, Giovanola développa à compter de 1998 sa propre gamme de montagnes russes et livra en 2000 l'emblématique hypercoaster Goliath à Six Flags Magic Mountain en Californie (USA).

Goliath à Six Flags Magic Mountain (CC By Sa Alton)
La société Giovanola fit cependant faillite en 2004, impactée par sa mise en cause dans l'accident mortel de l'éclatement du puits blindé de Cleuson-Dixence en 2000 et une conjoncture difficile.
- sujet consacré à Giovanola sur le forum
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