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2S de la Grande Rochette
La Plagne (Paradiski)
Bell



Année de construction : 1965
Année de fin de service en : 2000
Remplacé par l'appareil suivant :
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Année de fin de service en : 2000
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Auteur de cette partie : Tony le savoyard
Section écrite le 27/07/2021 et mise à jour le 30/08/2021
(Mise en cache le 30/08/2021)

La Plagne : toute la montagne en onze stations
Sise entre la commune nouvelle de La Plagne Tarentaise et celle de Champagny-en-Vanoise en vallée de Bozel, La Plagne est l'une des plus grandes stations de la Savoie.
Son urbanisation nébuleuse se répartit en 11 sites offrant tous types d’ambiances, de l’authentique village station de Champagny en passant par la station village de 4ème génération jusqu’aux grands ensembles typiques de stations intégrées de 3ème génération auxquels la rationalité confère une inégalable fonctionnalité.
La station étant reliée depuis fin 2003 aux Arcs/Peisey-Vallandry via le téléphérique Vanoise-Express, le regroupement propose sous le nom de « Paradiski » un très grand domaine skiable comprenant pas moins de 130 pistes et 115 remontées mécaniques, qui s’étagent entre 1230 mètres et bientôt 3055 mètres d'altitude en haut de la future télécabine des Glaciers 2 qui se situera sous le sommet de Bellecôte.

^^ Découvrez une présentation plus détaillée de la station en cliquant sur le logo ^^
1965-1972 : l’ère des pionniers
La construction
Ce fût officiellement le 22 décembre 1961 que la station de la Plagne prit son envol : elle ne comportait alors que deux téléskis de manufacture Montaz-Mautino autour de la zone qui se trouve actuellement être le front de neige de Plagne Centre.
Celui de la Lovatière desservait le front de neige et la zone débutante tandis que celui du Biolley permettait de skier sur des pentes plus importantes qui de nos jours sont desservies par le télésiège débrayable du Bécoin.
L’année suivante Montaz-Mautino livra deux nouveaux téléskis: le Télé-École et le Z, celui de la Lovatière étant déjà supprimé !
Le téléski du Z montait alors un peu au-dessus de l'actuel départ télésiège des Verdons Nord en offrant une large aire de ski propre facile et ensoleillé et ce fut à l’occasion de sa mise en service que la piste de la Marie-Chantal fut créée.
En 1964, le téléski du Cabri vint doubler sur sa partie basse le téléski du Z afin de créer une zone débutante accessible depuis La Plagne Centre.
Dès cette époque la petite station de la Plagne, qui tenait alors presque du stade de neige, voulut se démarquer par la création d'un grand axe à fort débit reliant directement La Plagne Centre au sommet de la Grande Rochette.
La SAP décida donc de mettre de gros moyens en investissant la rondelette somme de 8 millions d'anciens francs correspondant à rien de moins que ses quatre premières années de chiffre d'affaires, ce qui obligeait la station à avoir des résultats sous peine de faillite.
Le chantier se déroula sur les années 1964 et 1965, le marché fut signé en février 1964 mais des études géologiques poussées furent finalement nécessaires, notamment au sommet pour mieux appréhender toutes les contraintes de ce terrain gypseux soumis à des aléas très particuliers comme le retrait/gonflement : il fallut ainsi aller cherche la roche mère plus cohérente jusqu'à 25 mètres de profondeur, et assurer une parfaite étanchéité.
En 1964, les engins de chantiers furent acheminés au sommet de la Grande Rochette ou des baraquements de bois furent montés pour tenir lieu de camp de vie.
Ce furent descendus par une benne suspendue à une petite grue que les ouvriers allaient travailler sous terre dans des conditions de travail très précaires, empirées par les conditions météorologiques de haute-montagne de l’époque.
Poulie de support du câble tracteur surmontée d’un sistre (en Y) guidant ce dernier sur le téléphérique de chantier (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Une cabrette encore toute neuve du téléphérique de chantier en 1964 (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Divers engins de chantiers préparant les terrassements de la gare amont en 1964 (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Baraquements de chantier en bois en haut de la Grande Rochette à l’été 1964 (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Le sommet de la Grande Rochette en travaux en 1964 (cliché http://www.perso-laplagne.fr) laissant voir la gare amont en devenir:

Le montage à proprement parler ne fut réalisé qu’en 1965 concernant tant les gares que de la ligne.
Une route fut percée en janvier 1965 entre le col de la Grande Forcle et le sommet de la Grande Rochette, au terme de quatre semaines d’efforts en plein cœur de l’hiver.
Dès 1970, elle serait exploitée sous le nom de piste de la Geisha, renommée en 2005 "Petite Rochette".
Le montage de la machinerie en gare amont ne put être réalisé qu'en novembre et décembre dans des conditions météorologiques redevenues hivernales, puis le 2S de la Grande Rochette put ouvrir le 23 décembre 1965 au départ de la saison de ski.
Construction de la structure de couverture métallique de la gare amont (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Mise en place des voies de garage sur ladite structure (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Un 2S bourré d'innovations
Équipé d'un câble porteur et d'un câble tracteur afin de porter des cabines pouvant accueillir jusqu'à 6 personnes, le 2S de la Grande Rochette fut le premier téléphérique débrayable pour voyageurs de France.
Cette technologie avait été choisie car elle permettait de longues portées et de grandes hauteurs de survol, ce qui était alors impossible avec les télécabines débrayables de l’époque par ailleurs quadriplaces.
Ceci permit de n’implanter que quatre ouvrages de ligne sur ce téléphérique qui faisait tout de même 515 mètres de dénivelé pour 1700 mètres de long.
En a résulté de spectaculaires portées dont celle située entre les pylônes n°3 et n°4 permettant, combinée à une importante hauteur de survol, le franchissement des reliefs de la Grande Rochette : seule la technologie 2S permettait à l'époque l’implantation d’une remontée mécanique débrayable à « haut » débit sur un tel tracé.
Déjà l'électricité avait été amenée en gare amont pour que celle-ci soit la station motrice, la tension se faisant en gare aval, car le rendement de cette configuration est meilleur notamment dans le cas d’une faible tension de la boucle tractrice.
Les voies de garage étaient présentes dans les deux stations du fait du fonctionnement manuel du contour, le départ s'effectuant à la demande sans cadencement : selon la fréquentation, les préposés pouvaient ainsi stocker ou mettre en ligne les cabines, celles-ci étant par ailleurs décyclées tous les soirs.
Caractéristiques administratives
Type :téléphérique débrayable 2S (un câble porteur et un câble tracteur)
Nom de l'installation: GRANDE ROCHETTE
Maître d'ouvrage : SAP (Société d'Aménagement de la Plagne)
Exploitant : SAP (Société d'Aménagement de la Plagne)
Constructeur : BELL
Année de construction : 1965
Année de démontage : 2000
Montant de l'investissement : 8 000 000 F (à titre informatif, 11 000 000 € en 2014)
Caractéristiques d’exploitation
Saison d'exploitation : hiver et été
Capacité : 6 personnes
Débit : 1200 personnes/heure
Vitesse d'exploitation maximale : 4 m/s
Caractéristiques géométriques
Altitude aval : 1990 m
Altitude amont : 2505 m
Dénivelée : 515 m
Longueur développée : 1700 m
Pente maximale : 65 %
Pente moyenne : environ 32 %
Temps de trajet : 7 minutes 5 secondes
Caractéristiques techniques
Emplacement motrice : amont
Emplacement tension : aval
Nombre de pylônes : 4
Les premières saisons d'exploitation :
Le 2S de la Grande Rochette devait à l'origine desservir de grandes descentes directement au-dessus de Plagne Centre, dépassant de très loin les téléskis des Aollets ou du Z.
De part l'amplitude, le dénivelé et la longueur des pistes ouvertes, le 2S de la Grande Rochette trouva immédiatement son public en devenant comme prévu le principal appareil structurant de La Plagne Centre, bien que les pistes desservies étaient d'un niveau assez relevé: il n'était pas rare d'y faire en bas une heure de queue avant de l’emprunter !
Depuis le sommet, il était possible de faire la belle descente de la piste rouge de la Carina, empruntant d’abord le col de la petite Forcle avant de suivre la ligne du 2S.
On pouvait aussi prendre une variante sur le bas de la piste, devenue dès 1969 la piste bleue de la Capella.
Ou encore suivre la piste rouge de la Mira, ralliant le sommet du téléski des Aollets, d'où l'on pouvait ensuite gagner la vallée de l'Ours (actuelle Plagne Bellecôte) ou redescendre au front de neige de La Plagne Centre.
Pour finir, les meilleurs skieurs pouvaient défier la redoutable piste noire du Véga voire sa variante, aujourd'hui devenue la piste noire de la Rochette.
Les pistes de la Plagne en 1966 (source http://www.perso-laplagne.fr):

Le plan des pistes de la Plagne de 1969/70 (source http://www.perso-laplagne.fr):

La gare aval 2S de la Grande Rochette était incluse dans la galerie commerciale de Plagne Centre donc non loin de nombreux bars et restaurants, ce qui fait que depuis les pistes il fallait entrer dans le bâtiment pour rallier la file d'attente après plusieurs escaliers.
Dans le contour, des préposés contrôlaient l'embarquement et fermaient manuellement les portes à l'aide d'un simple système de verrou à la forme carrée.
L'embrayage ne se faisait pas en gravitaire mais à l'horizontale, par le biais d’un chariot lanceur faisant accélérer progressivement la cabine avant de la libérer à la bonne vitesse, c’est-à-dire celle de la boucle tractrice.
Les photos sont présentées par ordre chronologique afin de suivre en parallèle l’urbanisation de La Plagne Centre.
Soutenue par ses quatre imposants pylônes en treillis de grande hauteur, la ligne était très impressionnante pour les personnes sujettes au vertige : les deux premiers permettaient de survoler les innombrables dolines creusées par l’érosion dans les flancs de gypse de la Grande Rochette, le troisième permettant une portée suffisante pour pouvoir passer au-dessus des accidents de relief de la Grande Rochette.
Le quatrième et dernier pylône, implanté au beau milieu de la piste noire du Véga, venait clore cette spectaculaire ascension par une contre-pente évitant aussi la descente d'une cabine en cas de défaut d’embrayage.
Une cabine entre la gare aval et le pylône n°1 en 1966 (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

La ligne durant les premières années d'exploitation avec sur la droite le petit téléski du Télé-École (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Faisant face au « paquebot des neiges », une cabine est suspendue à grande hauteur, les bâtons étaient transportés dehors accrochés aux skis au cours des premières années d'exploitation du 2S:

Le premier ouvrage de ligne où, sous la cabine, on aperçoit les « bananes » dotées de 5 poulies recueillant la boucle tractrice entre leurs passages vers 1965/66 (cliché collection monchu):

L’amont du pylône n°2 repeint en rouge et blanc de façon à le rendre mois cryptique sur fond de neige, prise durant la même saison (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

On voit encore, à droite, une cabrette du téléphérique de chantier !
La portée entre les pylônes n°1 et n°2, dans laquelle on aura noté le faible niveau de tension du câble tracteur, et une gare aval encore assez indépendante d’un point de vue architectural (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Toujours vers 1965/66, la longueur de la portée P3/P4 ici très perceptible est telle que la ligne de vie fut équipée de sphères destinées à la rendre visible et (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Retour sur le pylône n°1 non peint en rouge et blanc, vu depuis l’amont mais cette fois en 1968, avec sur la gauche encore le Télé-École (cliché http://www.perso-laplagne.fr)

Depuis la piste de la Carina, la portée P2/P3 ici vue en 1968 (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Cette photo couleur de la même époque laisse bien voir la peinture de signalement visuel de l’ouvrage de ligne n°4, dont vous pouvez juger de l'impressionnante taille grâce à la cabine franchissant un des sabots (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Le franchissement du P4 la même année précédant l’arrivée en gare amont, laissant voir les systèmes de guidage évitant le déraillement des cabines au niveau du sabot de roulement du pylône (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Vue de la portée entre le pylône n°4 et la gare amont un peu plus tard en 1969/1970 (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

En bas, la gare aval vue latéralement montre que le TSF2 du Colorado vient d’apparaître (D.R.):

La gare aval, incluse par sa gauche au premier étage de la galerie marchande (D.R.):

Au début des années 1970, la gare cette fois flanquée de part et d’autre de bâtiments à mesure que se construit la station (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Autre vue, prise un peu postérieurement, depuis la piste bleue de la Capella (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Le long des falaises de la Grande Rochette à la même époque, la portée P3/P4, (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

En fin de portée les cabines semblent friser les falaises de la Grande Rochette sur cette contre-plongée (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Située à 2505 mètres d'altitude sur l’emplacement actuel de celle de l'actuel funitel, la gare amont du 2S de la Grande Rochette était à l'origine fermée par du plexiglass ondulé rendant l’intérieur du bâtiment, alors recouvert d'un toit en tôle, plus lumineux.
Garage jouxtant la gare amont vu du départ de la piste rouge de la Mira (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

C'était des cabines parallélépipédiques largement vitrées qui équipaient le 2S de la Grande Rochette, avec un liseré métallique horizontal barrant la cabine en son milieu et les parois métalliques encadrant latéralement les vitres.
Des chariots système Wallmannsberger, équipés de deux pinces éponymes qui s'embrayaient sur le câble tracteur et de deux balanciers de deux galets roulant sur le porteur, soutenaient ces cabines via une suspente.
Les racks, installés à côté des portes battantes, servaient au stockage des skis.
Une cabine 6 places (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Les pylônes n°2, n°3 et n°4 ici en 1971 (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Le 19 mars 1972, incendie de la gare amont de la Grande Rochette
Autour de 23h15, dans la nuit du 18 au 19 mars 1972, un gros incendie ravagea la structure de la gare amont ainsi que le restaurant de la Grande Rochette contigu en à peine plus d'un quart d'heure.
Aidés de pisteurs secouristes et d'autres volontaires arrivés une demi-heure plus tard sur zone, des sapeurs-pompiers vinrent éteindre le feu qui se poursuivait.
Les câbles porteurs prirent feu, se désolidarisant de leurs ancrages avec pour conséquences des câbles à terre, un garage réduit à presque rien donc des cabines détruites…
En revanche les moteurs, protégés par leurs fondations en béton, purent être réutilisés.
La gare amont après l'incendie (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

La structure de la gare amont très fortement abimée, ici au lendemain de l'incendie (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Les câbles ayant chu à la suite de l'incendie (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Le garage, rendu inutilisable par l'incendie (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Un téléski provisoire dut être construit en seulement dix jours, afin de garder la liaison avec Champagny histoire de terminer la saison d’hiver 1971/72!
La gare amont fut entièrement reconstruite à l'été 1972, arborant moins de vitrage et plus de tôle ondulée peinte : grâce aux assurances, le 2S de la Grande Rochette put repartir pour la saison 1972/73!
De 1972 à 2000 : La Grande Rochette, l’axe majeur de La Plagne Centre
Bien loin d'affecter le 2S de la Grande Rochette, l'incendie de 1972 lui conféra encore plus d’importance: il resta l’engin phare tant pour la relier La Plagne Centre et Champagny-en-Vanoise que pour desservir le ski propre de Plagne Centre le plus intéressant, donnant en prime l'accès à l'un des plus beaux panoramas de la station.
Grâce aux progrès du damage, le sommet devint plus accessible à une large clientèle au début des années 1970: la redoutée piste noire du Véga devint ainsi rouge et la piste rouge de la Mira se mua en une bleue.
Bien que télésiège du Colorado soit venu à partir de 1969 desservir les pistes Arnica, Carina et Capella donc en bonne partie décharger le 2S de la Grande Rochette celui-ci, plus rapide, celui-ci resta très fréquenté afin de pouvoir basculer vers Champagny-en-Vanoise ou profiter des grands dénivelés depuis le sommet jusqu'à la station de La Plagne Centre.
Il eut, à partir de l’hiver 1974/75, comme nouveau rôle l’accès à La Plagne Bellecôte.
Mais au cours de ces années 1970 La Plagne Centre s'était largement étendue, notamment suite au démontage du Télé-École ainsi que l'ouverture successive des télésièges du Colorado puis du Véga, la galerie commerciale de Plagne Centre suivant le mouvement pour finir par complétement inclure la gare aval du 2S de la Grande Rochette.
On aperçoit depuis les cabines à quel point les bâtiments de La Plagne Centre se sont développés entre 1965 et 1992, au point de prendre en tenaille la gare aval du 2S (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Les bananes portant le câble tracteur en l'absence de cabines sont situées bien en-dessous des sabots du câble porteur et quand l'appareil ne fonctionne pas avec toutes les cabines en ligne, le tracteur repose sur elles entre deux cabines, étant ensuite soulevé très largement au passage de l'une d’elles.
Comme montré en début de reportage, ce sont de larges sistres (barres en forme de Y) qui assurent le bon positionnement du câble sur les balanciers notamment en cas de vent (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

L’ouvrage de ligne n°3 vu de la piste bleue de la Capella, les bananes soutenant le câble tracteur étant comme sur tous déportées loin sous le niveau des véhicules (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Portée vue depuis la piste rouge du Véga, dont l’importance nécessita l’implantation au sol de pylônes reposes-câbles avec leurs sistres, guidant utilement la boucle sur les poulies de support lorsque la ligne était vide (D.R.):

Contre-plongée vers la montée finale vue depuis la piste rouge de la Carina (cliché collection monchu):

Le 2S de la Grande Rochette sur le plan des pistes de 1979 (source http://www.perso-laplagne.fr):

Avec l’avènement prochain du projet Belle Plagne, le télésiège du Véga fut monté en 1980, desservant en prime les bas des pistes bleue du Ramy et le bas de la piste rouge du Véga alors transformée en bleue pour des raisons d’accessibilité à un plus grand nombre : ainsi seconda-t-il le 2S pour rallier Belle Plagne dès 1981.
Survol du front de neige juste au-dessus de la gare aval, avec les lignes des télésièges fixes du Colorado et du Véga (cliché collection monchu):

Aperçu du panorama offert depuis le début de la piste rouge du Véga en 1985 avec le pylône n°4 (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

L’arrivée du télésiège des Verdons Nord en 1986 offrit un second axe vers Champagny-en-Vanoise tout en offrant de nouvelles pistes, mais cela ne délesta que peu la Grande Rochette car cet itinéraire secondaire était bien plus long…
Entre P2 et P3, on aperçoit à gauche le télésiège biplace du Colorado et à droite celui du Véga en 1992 (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

La ligne après le pylône n°2 aperçue du télésiège fixe du Colorado (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Aperçu estival de l'implantation de P3 en 1992 (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Portée P3/P4 avec à gauche le télésiège fixe du Colorado (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

L’arrivée en 1995 du nouveau TSD6 du Colorado en remplacement du TSF2 eut un rôle plus conséquent sur la baisse de fréquentation du 2S en ce sens que son champ de desserte recouvrant largement le sien, il fut d’autant mieux adopté par la fraction la plus familiale de la clientèle à des fins de ski propre que son accessibilité skis aux pieds était sans commune mesure pour un débit considérable et une vitesse comparable :

La situation du 2S de la Grande Rochette sur le plan des pistes de 1997/1998 (source http://www.perso-laplagne.fr):

L'arrivée en gare amont montrant le P4, avec au premier-plan le télésiège débrayable des Colosses, puis le télésiège du Véga et la piste éponyme (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Suite à l’incendie de 1972, le plus modifié fut le bâtiment de la gare amont entièrement refait, troquant une partie de la surface transparente et accessoirement inflammable pour une couverture en tôle ondulée de couleur gris/blanc.
Le restaurant fut quant à lui déplacé dans un chalet annexe, afin de limiter la survenue d’un nouvel incendie.
La Grande Rochette en vue aérienne en 1998, avec la piste bleue de la petite Rochette de type chemin avant qu'elle ne soit élargie (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Une autre vue aérienne du nouveau bâtiment intégrant la gare amont du 2S de la Grande Rochette (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Le large contour en gare amont montrant le traînage des véhicules (cliché http://www.perso-laplagne.fr):

Après 2000 : vers un appareil plus performant
Après avoir été des décennies durant l'emblème de la station au bonnet rouge, dont il assura un développement rapide ainsi qu’une grande renommée du fait d’une grande avance sur son époque, le 2S de la Grande Rochette finit par devenir un handicap pour La Plagne Centre justement du fait de l’accroissement drastique de la capacité d’accueil globale du site de La Plagne avoisinant les 50 000 lits !
Permettant tant la liaison avec Champagny-en-Vanoise, Belle Plagne, Plagne Bellecôte, Plagne Villages et Plagne Soleil que du ski propre de qualité et grand public au départ du cœur de la station, il resta l’axe principal de la station en dépit des appareils venus au fil du temps le seconder…
Dès les années 1990, ce 2S commença à montrer ses limites avec des files d'attente dépassant régulièrement les trois-quarts d'heure, avec l'accessibilité scabreuse de sa gare aval incluse dans la galerie marchande, avec l’inconfort de cabines et sa machinerie vieillissante qui devinrent à des degrés divers de plus en plus gênants en terme d’image…
La modernisation de cet appareil vitrine devint donc une priorité dans le plan d'investissement de la SAP ainsi, après 35 années de bons et loyaux service et 20 millions de skieurs transportés, le 2S de la Grande Rochette tira sa révérence en l’an 2000 au profit d'un funitel ultra-moderne signé Doppelmayr à la fois digne du troisième millénaire…et de son illustre prédécesseur !
Je tiens à remercier tout particulièrement le webmestre du site http://www.perso-laplagne.fr et monchu pour la mise à disposition des photos historiques.
Bannière : Bovinant
Photos : http://www.perso-laplagne.fr, monchu & Guigui74.
Texte et mise en page : Guigui74 & Tony le savoyard
