TCD10 de la Côte du Bois
La Toussuire (Les Sybelles)
Doppelmayr
- Sommaire des parties
La Toussuire (Les Sybelles)
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La télécabine de la Côte du Bois :
La télécabine de la Côte du Bois est installée sur la partie basse du vaste front de neige de La Toussuire. Construit par Doppelmayr France lors de l'été 2022, cet appareil parachève la restructuration du front de neige de La Toussuire. Ce projet d'importance marque la première étape de la liaison directe avec le cœur du domaine skiable des Sybelles : l'Ouillon, véritable nœud de liaisons entre les différentes stations. Ainsi, une seconde télécabine, dans le prolongement de l'actuelle, est programmée pour 2025 afin de concrétiser cette liaison stratégique. Dans les faits, la télécabine de la Côte du Bois de La Toussuire offre à l'ensemble des Sybelles le premier téléporté de la jeune histoire du quatrième domaine skiable français, créé en 2003 en reliant La Toussuire, Les Bottières, Le Corbier, Saint-Jean, Saint-Sorlin-d’Arves, et Saint-Colomban-des-Villards.
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Rappel historique :
Historiquement, la télécabine de la Côte du Bois est la troisième génération de remontée mécanique présente sur cet axe. Dans les années 1950, à l'époque où la SOREMET, qui exploite aujourd'hui le domaine skiable, n'existait pas, ce sont des investisseurs privés, à travers de petites sociétés ou individuellement, qui ont commencé l'aménagement de La Toussuire. Ainsi, le téléski de la Petite Verdette, également appelé Côte du Bois, a été créé et exploité par deux Rambertiens (nom donné aux habitants de Villarembert) en 1958. Il s'agissait d'un appareil Montaz Mautino partant du front de neige de La Toussuire et atteignant son sommet à 68 mètres plus haut, en contrebas d'une petite zone boisée nommée la Côte du Bois.
Carte postale des années 1970 montrant le départ du TK Petite Verdette :
Malgré des caractéristiques honorables pour son époque, ce téléski commençait à se faire vieux et ne débitait plus assez. Afin de répondre au développement de La Toussuire et à la croissance du nombre de clients, la SOREMET décida de remplacer cet appareil pionné en 1990 par un télésiège fixe quadriplace également du fabricant Montaz Mautino.
Le télésiège de la Côte du Bois partait du front de neige de la Toussuire sur sa partie gauche. L’axe du tracé a été légèrement décalé sur la droite par rapport à l’ancien téléski et était beaucoup plus long. En effet ce télésiège permettait d’atteindre les crêtes de la Toussuire alors que l’ancien appareil s’arrêtait bien avant. Le téléporté trouve son sommet en fait au niveau de l’ancienne arrivé du téléski de la Moyenne Verdette II.
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Rôle et infrastructure de la télécabine de la Côte du Bois :
La télécabine de la Côte du Bois, appareil Doppelmayr de la gamme D-Line, permet d'accroître le débit offert depuis le front de neige de La Toussuire. Ce nouvel appareil capte les clients arrivant de la partie basse de la station, leur évitant de monter jusqu'aux départs des autres installations, devenant ainsi l'un des points de départ les plus fréquentés. Concrètement, la télécabine de la Côte du Bois est un véritable ascenseur pour rejoindre les principales remontées mécaniques de La Toussuire, notamment celles partant du front de neige par gravité, et favorise l'ascension vers l'Ouillon ainsi que la liaison directe vers Le Corbier. La construction de cette télécabine a permis de simplifier l'offre du front de neige de La Toussuire. Ainsi, en plus du remplacement du télésiège de la Côte du Bois, le téléski de La Bruyères a été supprimé, devenant inutile.
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Outre sa fonction d’ascenseur sur le domaine skiable, la télécabine de la Côte du Bois a vocation à être très utilisée par la clientèle débutante. En effet, cet appareil dessert des pistes relativement faciles et bien équipées d'enneigeurs. De plus, le départ est situé juste à côté du rassemblement de l’ESF. Cette télécabine est donc souvent la première remontée utilisée par les moniteurs pour amener leurs élèves sur le domaine skiable. D’ailleurs, c’est sur l’une des pistes desservies par cet appareil que l’ESF organise les épreuves de la Flèche et du Chamois à La Toussuire. Le choix d’installer une première télécabine à cet emplacement est judicieux, car cela permet, avec un temps de montée plus que raisonnable, de faire monter beaucoup de clients sur le domaine skiable et offrira dans le futur une liaison rapide et confortable vers l’Ouillon.
La télécabine de la Côte du Bois est équipée de deux gares noires aux vitres transparentes. Vous remarquerez l’absence de garage spécifique car l’ensemble des cabines peuvent être stationnées dans les deux gares automatiquement. L’avantage de cet appareil de nouvelle génération est d’être conçu de plain-pied aussi bien au départ qu’à l’arrivée, rendant le ski facile aux utilisateurs.
Depuis le sommet de cet appareil, deux pistes, dont une bleue et une rouge, sont accessibles :
- La piste rouge Côte du Bois qui rejoint la partie basse de la piste rouge Grande Verdette. La piste est équipée sur sa partie haute d'enneigeurs.
- La piste bleue du Coq, également équipée d'enneigeurs, qui descend sur le côté gauche de la télécabine.
Il est également possible de se diriger directement vers la station du Corbier via la piste rouge du Renard.
Localisation de l’appareil sur le plan des pistes :
Les caractéristiques de l’installation :
* Caractéristiques administratives :
TCD - Télécabine à pinces débrayables : Côte du Bois
Exploitant : SOREMET
Maître d’ouvrage : SOREMET
Maître d’œuvre : DCSA
Montage / génie civil : Vernier Frères
Constructeur : Doppelmayr
Année de construction : 2022
Budget de l’investissement : 8 500 000 €
* Caractéristiques d’exploitation :
Saison d’exploitation : Hiver
Vitesse maximale : 5,5 m/s
Durée du parcours : 2 min 40 sec
Débit : 2700 p/h
* Caractéristiques géométriques :
Altitude aval : 1710 m
Altitude amont : 1943 m
Dénivelé : 233 m
Longueur développée : 862,6 m
Pente maximale : 55,4 %
Pente moyenne : 28,2 %
* Caractéristiques techniques :
Type de gares : D-Line / R-1
Gare motrice : Amont
Gare tension : Aval
Type de motorisation : Asynchrone
Puissance développée : 530 kW
Type de tension : Hydraulique
Nombre de pylônes : 8
Sens de la ligne : Par la droite
* Caractéristiques des véhicules :
Constructeur : CWA
Type de véhicules : Omega V
Capacité : 10 Personnes
Nombre de véhicules : 38
Option des véhicules : Absence de racks-à-skis
Type de pinces : D-5000
Garage : Non
* Caractéristiques du câble :
Constructeur : Arcelor Mittal
Diamètre du câble : 48 mm
Type d’âme : Compacte
Composition : 6*36 fils
Année de pose : 2022
Revêtement : Zingué
La gare aval :
La gare aval, qui est remontée de quelques mètres par rapport à l’ancien télésiège, est la station tension de l’appareil.
Vue générale de la gare aval :
Vues autour de la gare aval...
… présente sur le front de neige de La Toussuire :
Le tympan arrière de la gare aval :
Le rail permettant d'isoler un véhicule :
Le quai de débarquement :
Le contour :
L'accès à l'installation :
Les bornes de contrôle des forfaits :
Bienvenue à la télécabine de la Côte du Bois :
Situation de l'installation sur le plan des pistes du secteur :
Le quai de débarquement :
Une cabine dans le contour :
La plaque Doppelmayr présentant quelques caractéristiques de l'installation :
Le poste de commande aval :
La came de fermeture des cabines :
Le quai d'embarquement :
L'accès sécurisé à l'étage de la structure :
Une cabine dans le lanceur :
Les pylônes P1 et P2 en sortie de gare :
Vue arrière vers la gare aval :
La ligne :
La ligne, longue de 863 mètres soit légèrement plus longue que l’ancien appareil sur un axe légèrement décalé, est composée de huit pylônes.
* Caractéristiques de la ligne :
P1 : 14C / 14C
P2 : 14C / 14C
P3 : 12S / 12S
P4 : 10S / 10S
P5 : 8S/C - 8S/C
P6 : 12S / 12S
P7 : 12S / 12S
P8 : 4S / 4S
Le début de la ligne :
Pylône P3 :
Pylône P4 :
Pylône P5 :
Balancier 8S-C/8S-C :
Pylône P6 :
Pylône P7 :
Pylône P8 :
La gare amont :
La gare amont, station motrice équipée d’une motorisation de type asynchrone, est positionnée à 1959 mètres d’altitude sur l’arrête partant de la Grande Verdette.
Entrée en gare amont :
Arrivée d’une cabine...
... en gare amont :
La canne d'ouverture des portes des cabines :
L'échelle d'accès à l'étage typique de la gamme D-Line :
Le quai de débarquement :
Le contour :
Le pupitre de commande de quai :
L’accès à la piste s’effectue directement grâce au quai de plain-pied :
Le bâtiment du poste de commande amont :
Le quai d'embarquement pour la descente :
Le tympan arrière de la gare amont :
Différentes vues autour de la gare amont :
Nombreuses vues...
… autour de la gare amont :
Les véhicules :
L’appareil est équipé de 38 cabines Omega V fournies part l’entreprise Suisse CWA disposant de deux banquettes de cinq places individuelles se faisant faces. Pour faciliter l’embarquement et le débarquement les cabines sont dépourvues de racks-à-skis extérieurs et sont équipées de barres d’appuis à l’intérieur.
Des cabines Omega V en ligne :
Une cabine dans le contour :
Une cabine vue de face :
Une cabine avec les portes ouvertes :
Le système d'ouverture des portes coulissantes typique des cabines Omega V :
Le logo du constructeur CWA gravé sur une porte :
En façade, les logos du domaine des Sybelles et de la station de La Toussuire :
Les banquettes de cinq places assises qui se font face :
Détail d’une banquette de cinq places :
En absence de racks-à-skis les cabines disposent de barres de maintiens pour les skis et les planches :
L’aération sur les portes :
L’aération de la façade :
Les pictogrammes de sécurité sur les portes :
La plaque des constructeurs CWA et Doppelmayr :
Autres photos :
Nombreuses vues de la ligne...
… depuis les pistes :
Textes et mises en pages : Tony le savoyard et Rodo_Af
Photos : Clement05 (© Tous droits réservés) et Rodo_Af
Pour plus d’informations : La Toussuire – Les Sybelles.
Au cœur de la télécabine de la Côte du Bois
Mise en mouvement du câble
La mise en mouvement du câble se fait en gare amont par une chaîne cinématique classique : un moteur TT-Electric met en mouvement un arbre rapide qui s’engrène sur un réducteur avec renvoi d’angle. Le moteur a une puissance de 530 kW et possède un refroidissement par une circulation forcée d’air. Sur l’arbre rapide se trouve un volant d’inertie sur lequel agit le frein de service. Il s’agit d’un frein mécanique à relevage hydraulique. Deux freins de secours sont présents sur la poulie motrice. L’effort pour réduire la vitesse de rotation de la poulie est exercé par des rondelles ressort qui viennent plaquer la garniture de frein contre la piste de freinage sur la poulie. Dans le cas où la chaîne cinématique principale ne peut assurer la bonne marche de l’installation, un moteur thermique est présent dans la gare. Il met en mouvement une pompe hydraulique qui elle-même permet de faire fonctionner deux motoréducteurs. Ces derniers engrènent la poulie motrice grâce à une couronne dentée solidaire.
Commençons par deux vues générales de la gare motrice. Sur cette photo, on peut voir les palans au plafond pour manipuler les pièces lourdes.
Vue générale sur la chaîne cinématique.
Le moteur électrique principal.
Le système de refroidissement (circulation d’air).
L’arbre rapide et le volant d’inertie.
Le frein de service.
Le réducteur fourni par Lohmann.
La pompe à huile (lubrification des engrenages du réducteur).
Vue plus générale avec l’arbre rapide à droite.
Les deux freins de sécurité.
Le moteur thermique (à droite) et la centrale des freins (à gauche).
Tension du câble
Le câble est tendu en gare aval au moyen de deux vérins hydrauliques. Les tiges sont fixés à la poutrelle du second pied de la gare tandis que les corps sont solidaires du lorry qui, de fait, est mobile. Une centrale permet de gérer la tension de façon autonome ou manuelle : un moteur entraîne une pompe qui amène l’huile dans la chambre annulaire du vérin pour tendre le câble. En gare amont, des tirants ont été installés afin de retenir le lorry moteur. Cependant, ils sont prévus pour rattraper l’allongement naturel du câble, ce qui permet d’éviter de faire une opération de raccourcissement du câble.
Ll’escalier d’accès à la gare.
Comme en gare amont, on commence par quelques vues générales de l’intérieur.
Le lorry.
Les corps des vérins avec la poulie retour peinte en rouge.
Les tiges.
Les fixations dans la poutrelle support de la gare.
La centrale de tension.
De l’autre côté, on repère les tuyaux vers les vérins ainsi que la réserve d’huile, sous les commandes et le moteur.
Zoom sur le haut de la centrale. En bas se trouve la réserve d’huile avec la jauge de niveau. Au-dessus, de gauche à droite, on peut distinguer : la commande, le moteur de mise en mouvement de la pompe, l’accumulateur ainsi que l’embout pour insérer une tige afin de régler manuellement la tension et enfin les capteurs (pression notamment).
En gare amont, les tirants qui retiennent le lorry moteur.
Voies de cheminement et garage des cabines
Comme sur toutes les remontées modernes, les cabines sont entraînées par des pneus qui écrasent le peigne de la pince. Après le débrayage, le ralentissement des cabines se fait par une série de pneus reliés par des courroies. Ces dernières sont disposées en réducteur de façon à réduire la vitesse des véhicules proportionnellement à celle du câble. La liaison entre les poutres à pneus et le câble se fait par des prises de mouvement. Dans le but de dimensionner plus faiblement ces prises, des moteurs d’entraînement ont été placés dans le contour. Ils sont au nombre de 2 par gare. La télécabine est dotée de deux cadenceurs (un par gare) afin de corriger automatiquement l’espacement entre les cabines. Il s’agit d’un moteur relié aux poutres à pneus par une courroie et piloté par l’automate. Enfin, en gare de départ se trouve une petite voie qui permet de mettre les véhicules en ligne, d’en isoler un qui aurait un défaut ou bien d’entretenir les pinces. Une plateforme a été aménagée derrière le contour à cet effet.
En gare aval, le came d’embrayage.
Une prise de mouvement. Il y a 3 courroies.
Le lanceur.
Les pneus du contour.
En cas de problème sur le moteur d’assistance, cet accouplement permet de relier les deux sections de pneus. Il suffit de tourner les quatre petits bouchons noirs en poussant pour accoupler.
Le cadenceur esclave.
La voie d’entretien avec la plateforme à gauche.
En gare amont, vue globale sur le ralentisseur.
Un ventail motorisé est présent de chaque côté pour isoler la gare des intempéries ainsi qu’hors exploitation.
La came de débrayage.
Une des prises de mouvement.
Le moteur d’entraînement de la première section du contour.
Le cadenceur maître.
Dans le cas où une panne survient, le même accouplement qu’en gare aval est présent pour isoler le cadenceur. Dans ce cas, celui en station de départ prend le relais.
Des pneus reliés par les courroies.
Vue rapprochée, côté ralentisseur.
Le lanceur.
Les poutres à pneus avec leurs grilles de protection.
Le système de garage se compose de vérins électriques pour relever les poutres à pneus (stockage des cabines en gare).
Sur cette image, on peut voir le moteur qui entraîne la chaîne assurant le stockage des véhicules.
Commandes
La partie commande a été installée par Doppelmayr. Un pupitre Doppelmayr-Connect avec les boutons essentiels à l’exploitation est disposé devant la fenêtre de la cabane pour permettre une surveillance adéquate. Ce pupitre est complété par un ordinateur avec écran tactile qui permet d’assurer l’interface homme-machine. On accède à toutes les données issues des capteurs, aux défauts et il est possible de régler aisément les paramètres de la télécabine. Les armoires de puissance sont disposées en gare amont dans une pièce séparée de la cabane de commandes et aérée en conséquence. La SOREMET a fait installer une récupération de la chaleur issue des armoires pour chauffer la cabane. L’armoire de commandes en gare amont comporte en plus les commandes de la motorisation thermique ainsi que la marche incendie.
L’entrée de la cabane de commandes en gare amont.
Le pupitre de commandes avec le téléphone à gauche.
Vue rapprochée sur le pupitre.
L’écran tactile qui fait l’interface homme-machine.
L’armoire de commandes.
Les armoires de puissance.
La récupération de chaleur.
Dans la gare, on trouve l’ancrage du câble porteur du multipaire.
L’intérieur de la cabane de la gare aval.
Le bureau de commandes.
L’écran de contrôle et celui qui permet de consulter les caméras de surveillance.
Le pupitre.
L’armoire.
La télécommande de maintenance est dans la gare.
Je remercie la SOREMET pour la visite de l'installation et en particulier le chef d'exploitation.
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