TCD10 des Glaciers
La Plagne (Paradiski)
Poma - Ingélo
La télécabine des Glaciers permet de refondre l'organisation du secteur sommital de La Plagne. Le point culminant du domaine est déplacé de l'arrivée du télésiège du Glacier au pied du Rocher de Bellecôte. Il s'agit du premier appareil ouvert de la gamme LIFE de Poma.
Options techniques :
- Gare intermédiaire 2 brins
- Entraînement direct ou semi-direct
Remplace les appareils suivants : Suivre la discussion sur le forum
Bonjour, je vous présente un reportage sur la…
Au sommaire :
La création d’un point d’attractivité pour le sommet du domaine
Caractéristiques
La ligne du 1er tronçon
La gare intermédiaire
La ligne du 2nd tronçon
La gare amont
Véhicules et pinces
Autres vues
La Plagne
La Plagne est une station de Tarentaise située sur les communes d’Aime-La-Plagne et de La Plagne-Tarentaise. Il s’agit en réalité de l’association d’une multitude de stations de plus petite taille pour former en ensemble immense installé en balcon de la vallée entre le Mont Jovet et Bellecôte. L’accès se fait par la N90, dont l’aménagement à 2x2 voies se termine à Moutiers. Cette route est connectée à l’A430 à Albertville et, plus loin, à l’A43 (Chambéry, Grenoble, Lyon, Annecy, Genève et Maurienne). La gare ferroviaire d’Aime-La Plagne permet l’accueil des vacanciers qui optent pour le rail. Des TER en provenance d’Aix-les-Bains (toute l’année) et de Lyon (en vacances) ainsi que des TGV et des Eurostar s’y arrêtent (en vacances pour ces derniers). Pour rejoindre Champagny, depuis Moutiers, il est nécessaire de suivre la vallée de Bozel (D915 jusqu’à Bozel puis D91B) ou de descendre du train à Moutiers. Les derniers kilomètres du trajet s’effectuent en autobus sur des routes en lacets mais très confortables.
Sur place, on retrouve en tout 10 ensembles (de l’ouest vers l’est) : Champagny-en-Vanoise, Plagne-Montalbert, Plagne-Aime 2000, Plagne 1800, Plagne-Centre, Plagne-Soleil, Plagne-Villages, Plagne-Bellecôte, Belle-Plagne, Les Coches et Montchavin. Chaque site comporte ses particularités : d’une ambiance village intégré du côté de Montalbert, de Champagny, Montchavin ou Les Coches, on passe à une atmosphère industrielle typique des années 70 à Plagne-Aime 2000, Bellecôte ou Plagne-Centre. On y trouve de grandes barres d’immeubles dont la plus célèbre est l’immense « Paquebot des Neiges » à Aime 2000. Enfin, des stations plus récentes adoptent un style plus discret et haut de gamme avec la prépondérance de chalets, par exemple à Plagne-Villages ou Plagne-Soleil. Un grand domaine skiable est accessible et relié skis aux pieds depuis l’ensemble des sites : il s’étale sur l’ensemble des stations, du point bas à Montchavin (1250 m) à l’arrivée de la télécabine des Glaciers à 3000 m d’altitude. On trouve aussi bien des pistes en forêt que des traverses peu pentues au-dessus de Bellecôte ou encore des sites de haute altitude vers le sommet de Bellecôte. La grande majorité des tracés sont de couleur bleue afin de convenir à une clientèle peu disposée à une pratique sportive du ski. Depuis 2003, le téléphérique de Vanoise Express relie Montchavin à Peisey-Vallandry ce qui a permis de relier les domaines de La Plagne à ceux des Arcs et de former Paradiski. Il faut noter que le site de La Roche a été retenu pour organiser l’épreuve de bobsleigh lors des Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville 1992. Depuis, l’infrastructure est entretenue et ouverte au public afin de continuer de faire vivre la piste.
En dehors de la période hivernale, les stations d’altitude sont assez vides. La destination mise sur ses villages et sa proximité avec le Parc National de la Vanoise et propose des activités telles que le VTT, les sports d’eaux vives, la découverte du patrimoine, …
Plagne-Bellecôte.
La télécabine des Glaciers
Le réaménagement du secteur de Bellecôte
Construite entre 2022 et 2023, la télécabine des Glaciers reconfigure le secteur de haute altitude de La Plagne.
Avant son installation, le secteur était composé de quatre installations : la télécabine de Bellecôte et les télésièges du Glacier, de la Traversée et du Chalet de Bellecôte.
La première, construite en 1978, a permis à la station savoyarde d’étancher sa soif d’altitude. L’époque était alors à la conquête des sommets ainsi que l’offre d’un ski 365 jours par an. Dans la lancée de Val d’Isère et de Tignes, la SAP voulait disposer également de son domaine de ski d’été. C’est chose faite avec l’ouverture de la télécabine de Bellecôte, des télésièges du Chalet de Bellecôte et de la Traversée et de plusieurs téléskis. Un tout nouveau secteur s’offrait aux skieurs toute l’année, entre les glaciers de Bellecôte et de la Chiaupe. En hiver, une descente directe jusqu’au télésiège du Chalet de Bellecôte était possible, soit un dénivelé de 818 mètres. En fin de printemps et début d’été, lorsque les conditions s’y prêtaient, il pouvait être possible de descendre jusqu’au col de la Chiaupe. Dans le détail, deux téléskis se trouvaient sur le glacier de la Chiaupe et le dernier prenait place sur celui de Bellecôte. Le télésiège de la Traversée assurait la liaison entre les deux glaciers tandis que celui du Chalet de Bellecôte permettait de remonter à la gare intermédiaire de la télécabine. Cette dernière était l’unique accès et retour depuis et vers la Roche de Mio et La Plagne.
La télécabine de Bellecôte a été construite entre la Roche de Mio, le col de la Chiaupe et le pied du glacier. Sur un profil accidenté, il a fallu construire des pylônes à des emplacements difficiles d’accès et sur des sols de mauvaise qualité. Des ouvrages tubulaires et treillis se succédaient, au nombre de 38, d’abord en descente vers la gare intermédiaire puis dans une succession de montées raides vers le glacier. La station du col de la Chiaupe permettait à la ligne d’effectuer un angle. Au cours de la vie de l’appareil, plusieurs pylônes ont été rénovés ou remplacés. Evènement marquant, un incendie en gare amont lors du mois d’août 2005 a obligé sa reconstruction complète. Le câble était mis en mouvement à la Roche de Mio et il était tendu à Bellecôte. Après la reconstruction de la gare, la tension se faisait au moyen de deux vérins hydrauliques.
Découvrez la télécabine de Bellecôte et son histoire de façon plus détaillée en cliquant sur ce lien : https://www.remontees-mecaniques.net/bdd/reportage-tcd6-de-bellecote-poma-5516.html
Dans la perspective de la fin du ski d’été, la SAP a progressivement démonté ses téléskis sur glacier et a installé le télésiège fixe du Glacier en 2003. Cet appareil permet de faire le trait d’union avec la période postérieure à la glisse estivale, les glaciers de Bellecôte de la Chiaupe ayant beaucoup fondu en raison du réchauffement climatique. La pratique fut abandonnée en 2005, la réalité du retrait glaciaire sautait alors aux yeux d’année en année. En 2012, la restructuration du secteur du Bécoin, à Plagne-Centre, a entraîné le démontage du télésiège du Biolley, construit en 2001. La SAP l’a réutilisé pour remplacer le télésiège de la Traversée et offrir un meilleur confort aux skieurs. Depuis le démontage du téléski sur le glacier, seules deux pistes noires et une rouge sont accessibles depuis le haut de cet appareil. Après des travaux dantesques, le télésiège fixe quadriplaces de la Traversée fut ouvert pour la saison 2012-2013. La nouvelle installation réutilisait pour la plupart des éléments du télésiège du Biolley. Dotée de 5 pylônes, elle reprenait le tracé de son prédécesseur, soit un lien entre les deux glaciers. La gare Alpha motrice et tension placée en aval assurait la mise en mouvement et la tension du câble.
Pour en savoir plus sur le télésiège de la Traversée, cliquez sur le lien : https://www.remontees-mecaniques.net/bdd/reportage-tsf4-de-la-traversee-poma-ingelo-5543.html
Néanmoins, la configuration du secteur n’était pas satisfaisante pour trois raisons principales : la télécabine de Bellecôte était vieille, lente et peu capacitaire, la desserte des pistes du Rochu, du Déversoir et de la Combe n’était pas optimale (obligation d’emprunter le télésiège de la Traversée) et le recul de plus en plus rapide du glacier de la Chiaupe a rendu l’exploitation du télésiège du Glacier très difficile. En effet, il fallait une quantité importante de neige pour débarquer et les effondrements réguliers à proximité de la gare amont détruisaient régulièrement le chemin d’accès aux pistes. La piste de la Combe était la plus populaire du secteur car elle offre un profil vallonné, large et la partie non damée pouvait être contournée pour les skieurs de niveau moyen et faible. Il a été décidé de restructurer le secteur autour de cette piste et d’abandonner les restes des glaciers de la Chiaupe et de Bellecôte, recouverts d’éboulis et condamnés à une fonte totale rapide.
La création d’un point d’attractivité pour le sommet du domaine
La restructuration consiste essentiellement à remplacer la télécabine de Bellecôte. La SAP souhaite cependant déplacer le point culminant du domaine afin de proposer un point de vue accessible aux piétons en particulier. En ce sens, l’actuel sommet (arrivée du télésiège du Glacier à 3160 m) ne pouvait être retenu pour les raisons évoquées précédemment. Dans cette optique, un replat en aval du glacier de Bellecôte est choisi pour installer le futur belvédère. Une télécabine est également retenue pour assurer la montée de tous les publics. On décide d’emplacements presque identiques que ceux de la télécabine de Bellecôte pour les deux autres gares et le tracé de la nouvelle installation est défini. Ainsi, le télésiège de la Traversée, inutile, est démonté et celui du Glacier est abandonné. Le premier est reconditionné et réinstallé en partie pour remplacer le télésiège du Chalet de Bellecôte. La gare Alpha de cette nouvelle remontée aura ainsi connu trois emplacements différents.
Voici une vue aérienne pour synthétiser l’ensemble de la restructuration (© Géoportail), les flèches vont toutes vers l’amont (en orange les remontées démontées ou abandonnées et en jaune les actuelles) :
Légende :
1 : télécabine de Bellecôte
2 : télésiège du Glacier
3 : télésiège de la Traversée
4 : télécabine des Glaciers
5 : télésiège du Chalet de Bellecôte (ancien et nouveau)
A : piste du Rochu
B : piste de Bellecôte
C : piste du Dérochoir
E : piste de la Combe (partie non damée hachurée)
F : piste de la Lanche Ronde
G : piste de la Frête.
La télécabine des Glaciers est en fait le second appareil d’une chaîne de deux télécabines au départ de Plagne – Bellecôte. Elle permet d’accéder au sommet du domaine depuis la Roche de Mio, point de convergence de plusieurs remontées mécaniques. Le télésiège de la Carella monte les skieurs depuis Champagny-en-Vanoise et le télésiège des Blanchets. On trouve également l’arrivée des Inversens, remontée six places débrayables en provenance de Montchavin – Les Coches et plus loin, des Arcs. Enfin, la télécabine de Roche de Mio offre un accès direct au sommet depuis Plagne – Bellecôte.
Depuis ce sommet, la télécabine des Glaciers descend au col de la Chiaupe, d’où l’on peut sortir de la cabine et descendre vers le Chalet de Bellecôte ou Montchavin – Les Coches dans le cas d’une ouverture des pistes du Dérochoir et de la Route des Bauches (presque 1300 m de dénivelé). Le second tronçon remonte vers le pied du Rocher de Bellecôte où une plateforme panoramique a été construite. Dotée d’un spot photo, de tables d’orientation et de pique-nique, elle offre un panorama presque à 360 ° entre Mont-Blanc, Alpes savoyardes, dauphinoises et Ecrins. Trois pistes sont accessibles de l’arrivée : la rouge de la Combe, principal tracé desservi, alternes descentes agréables à la pente modérée et replats. Les pistes du Rochu et de Bellecôte, sauvages, contournent le Rochu et descendent dans un vallon vers le Chalet de Bellecôte.
En raison de la haute altitude, de la hauteur de survol et des grandes portées, des particularités de conception sont à noter sur cette télécabine. En premier lieu, deux dispositifs de sauvetage ont été installés sur le premier tronçon. Ensuite, des outils de signalisation pour les aéronefs sont présents sur les multipaires et certains pylônes aux endroits les plus susceptibles d’engendrer une collision. Enfin, les cabines sont rangées dans deux garages (Roche de Mio et col de la Chiaupe) afin de les protéger des intempéries et d’assurer leur entretien. Également, il s’agit de la première installation de la gamme LIFE (Low Impact For Environment) développée par Poma pour améliorer le bilan carbone de ses remontées mécaniques. Sur cette télécabine, seule la couverture est issue de cette gamme. On trouve des innovations à tous les points de vue pour optimiser l’ensemble du cycle de vie de l’appareil, de la conception au recyclage des éléments en passant par la phase d’exploitation et de maintenance. Pour plus d’informations sur la gamme, nous vous invitons à consulter la rubrique dédiée sur le site de Poma :
- Produits issu de la démarche LIFE : https://www.poma.net/expertise/innovation-recherche-et-developpement/produits-eco-responsables/
- Présentation de la gare LIFE : https://www.poma.net/wp-content/uploads/2022/04/GARE-LIFE-TEAMS.pdf
Situation sur le plan des pistes :
Vue globale sur La Plagne.
Zoom sur le sommet du domaine, les pastilles permettent de situer les gares.
Caractéristiques
Voici les caractéristiques de l’appareil :
- Caractéristiques Administratives
TCD - Télésiège à pinces débrayables : GLACIERS 1 / GLACIERS 2
Maître d’ouvrage : SAP
Maître d’œuvre : DCSA
Montage / génie civil : SAP
Exploitant : SAP
Constructeur : Poma
Année de construction : 2023
Montant de l’investissement : 34 M€
- Caractéristiques d’Exploitation
Saison d'exploitation : Hiver et été
Capacité : 10 personnes
Débit à la montée : 2700 personnes/heure (2025 personnes/heure*)
Débit à la descente : 2700 personnes/heure (2025 personnes/heure*) / 670 personnes/heure
Vitesse d'exploitation : 6 m/s
- Caractéristiques Géométriques
Altitude aval (Roche de Mio) : 2714 m
Altitude gare intermédiaire (col de la Chiaupe) : 2512 m
Altitude amont (Bellecôte) : 3058 m
Dénivelé : - 202 m / 546 m
Dénivelé cumulé : 344 m
Longueur développée : 1032 m / 2055 m
Longueur développée totale : 3087 m
Pente maximale : 69,5 % / 56,67 %
Pente moyenne : 19,57 % / 26,93 %
Temps de trajet : 2 min 52 s / 5 min 43 s
Temps de trajet cumulé : 9 min 15 s (40 s de passage en gare intermédiaire considérées)
- Caractéristiques Techniques
Type de gare : Multix avec couverture LIFE
Emplacement tension : Intermédiaire (col de la Chiaupe) / Intermédiaire (col de la Chiaupe)
Type de tension : Hydraulique
Emplacement motrice : Aval (Roche de Mio) / Intermédiaire (col de la Chiaupe)
Type de motorisation : Synchrone
Puissance développée : 529 kW / ?
Sens de montée : Gauche
Embarquement : De plain-pied
Nombre de pylônes : 9 / 16
Largeur de la voie : 6,6 m
Dispositif d’accouplement : Pinces LPA-XL
Nombre de véhicules : 36 + 2 (35 + 2 véhicules AeroLive Sensantion*) / 61 (46*)
Espacement : 80 m (106,7 m*)
- Caractéristiques du Câble
Constructeur : Fatzer
Diamètre du câble : 53,27 mm / 52 mm
Type d’âme : Compacte
Composition : 6*36 fils
Année de pose : 2023
Revêtement : Zingué
* : caractéristiques à débit provisoire
Ligne et infrastructures
Note : la gare intermédiaire est la plus basse des trois. Cependant, afin de faciliter la compréhension, les mentions « gare aval », « gare intermédiaire » et « gare amont » respectent le parcours naturel du visiteur. Néanmoins, pour éviter toute confusion, la mention du lieu d’implantation de la station est ajoutée dans les titres.
La gare aval (Roche de Mio)
La gare de Roche de Mio assure la mise en mouvement du câble du premier tronçon. Cette opération est réalisée grâce à un moteur DirectDrive solidaire de la poulie motrice. La station est au sommet de la Roche de Mio, point de convergence de quatre appareils : les télécabines des Glaciers et de la Roche de Mio ainsi que les télésièges de la Carella et des Inversens. La station se trouve contre la gare amont de la télécabine de la Roche Mio, le temps que celle-ci soit remplacée (chantier en cours). Un restaurant est aussi présent à proximité. La gare adopte une couverture LIFE rouge et noire. Une partie des cabines est stockée dans un garage automatique situé juste à côté de la station. Il s’organise en une boucle fermée reliée à un rail de transfert motorisé à double sens.
La gare aval depuis le plateau sommital de la Roche de Mio.
De trois quarts.
L’avant de la gare avec le poste de secours du secteur.
La gare depuis le P1.
Le tympan arrière.
L’entrée et la sortie depuis la rampe de sortie de la télécabine de la Roche de Mio.
Le quai.
Le garage depuis la ligne. L’extérieur du bâtiment n’est pas encore terminé.
Le transfert vers le garage.
L’intérieur avec le rail de stockage en boucle.
Le portique d’entrée.
Le quai d’embarquement.
Le lanceur.
La gare depuis la ligne.
La ligne du 1er tronçon
La première section se compose de 9 pylônes tubulaires. Les portées du P5 au P9 sont équipées de boules de signalisation orange et noires sur le multipaire pour les aéronefs. Cette signalisation est complétée par un éclairage clignotant blanc sur les pylônes 5 et 8. Le premier tronçon s’emprunte dans les deux sens, hormis si la piste du Dérochoir est ouverte pour les bons skieurs.
Après avoir atteint le bord de la Roche de Mio, la ligne entame une descente abrupte vers le col de la Chiaupe. La section comprise entre les pylônes 4 et 6 est équipée de deux dispositifs de sauvetage. Les ouvrages 6 et 7 remettent la ligne à plat vers la gare intermédiaire, atteinte au moyen de deux pylônes supplémentaires.
Caractéristiques de la ligne :
P1 : 16C/16C
P2 : 10S/10S
P3 : 12S/12S
P4 : 12S/12S
P5 : 12S/12S
P6 : 16C/16C
P7 : 12C/12C
P8 : 12S/12S
P9 : 4SC/4SC
S : balancier support
C : balancier compression
SC : balancier support-compression
Le lanceur et le P1.
La portée vers les trois pylônes de crête depuis le sol.
Les pylônes 2, 3 et 4.
Le début de la descente. Au fond, on peut voir le second tronçon et le télésiège du Chalet de Bellecôte.
Le P5.
La tête du pylône.
La pente est forte.
Les pylônes 6 et 7 remettent la ligne à plat.
La portée vers le P8, à plat. Derrière, un chemin de service est tracé pour accéder aux pylônes 6 et 7.
Le P8.
La portée vers le P9 avec le Rocher de Bellecôte en haut à gauche.
Le P9.
Voici une série d’images du tronçon dans l’autre sens, vers la Roche de Mio.
La ligne depuis la gare intermédiaire.
La portée vers le P7.
On monte vers le P5.
La tête du P5 avec le chariot de sauvetage.
Le P4 est équipé du même dispositif. Il est suivi des pylônes 3 et 2.
La gare intermédiaire (col de la Chiaupe)
La station du col de la Chiaupe assure la mise en mouvement et la tension du câble du second tronçon ainsi que la tension pour celui du premier tronçon. Cette opération se fait au moyen d’un vérin hydraulique piloté par une centrale. Il règle la position du lorry support de la poulie retour. Comme pour la première section, un moteur DirectDrive met en mouvement la poulie motrice et tension, cette fonction étant assurée de la même manière que la section précédente. La gare se trouve au col de la Chiaupe, point de passage entre le Rocher de Bellecôte et la Roche de Mio. A proximité se trouve l’arrivée du télésiège du Chalet de Bellecôte. La gare se trouve au point de convergence des pistes de la Combe et de la Frête. Le cheminement pour emprunter le second tronçon se fait du côté nord tandis que le retour vers la Roche de Mio est accessible en passant au-dessus du garage. La station adopte une couverture LIFE rouge et noire similaire à la gare aval. Un garage automatisé se trouve sous la gare pour stocker les véhicules du second tronçon. Il forme une boucle fermée relié aux voies de cheminement par un ascenseur et un transfert à double sens. Les deux tronçons de la télécabine s’accouplent grâce à deux transferts mais ils peuvent également fonctionner séparément.
La gare intermédiaire depuis la ligne.
Le bout du ralentisseur.
Le quai de débarquement, de très petite surface.
Vue plus large.
L’approche de la gare par la piste de la Combe.
Elle se trouve au beau milieu des alpages du col de la Chiaupe.
On se dirige vers l’embarquement du second tronçon.
Vues globales sur la gare.
En arrivant du télésiège du Chalet de Bellecôte.
La gare du second tronçon.
Celle du premier.
Vue globale de trois quarts.
Cadrage sur le premier tronçon.
De l’autre côté de la ligne.
Le bâtiment du garage avec des locaux de stockage.
La gare intermédiaire lorsque l’on se dirige vers l’embarquement pour la Roche de Mio.
On peut voir l’ascenseur avec les panneaux solaires qui recouvrent une partie du mur.
Le cheminement au-dessus du bâtiment.
L’accès à l’embarquement.
Le lanceur du premier tronçon.
La fin du quai d’embarquement.
Les cabines en provenance du second tronçon avec le transfert. Le débarquement n’est pas possible en gare intermédiaire à la descente.
Le local de commandes.
L’accès au second tronçon.
Le lanceur.
Le transfert ainsi que les contours des deux sections.
Le quai d’embarquement, de petite taille.
Le bout du quai fermé, le capteur de bonne fermeture des portes et la sécurité pour détecter le passage d’une personne dans la zone portes fermées.
La ligne du 2nd tronçon
La deuxième partie de la ligne se compose de 16 pylônes tubulaires. Sur le haut du tracé, quatre pylônes sont équipés d’une signalisation lumineuse clignotante à destination des aéronefs, il s’agit des 15, 16, 19 et 20. Les portées entre les P15 et P16 et entre les P19 et P20 ont leur multipaire équipé de boules de signalisation orange et noires.
Après une première montée à la pente assez modérée et un survol de la piste de la Combe, le tracé atteint une crête au moyen des ouvrages 14 et 15. Il s’en suit de longues portées jusqu’aux pylônes 17, 18 et 19 construits sur un fort dévers. Les pylônes 20 et 21, positionnés proches l’un de l’autre donnent la dernière pente vers la gare amont. Dans les dernières portées, la ligne retrouve la piste de la Combe. Il faut noter que les ouvrages 22, 23, 24 et 25 sont regroupés par deux.
Caractéristiques de la ligne :
P10 : 12C/12C
P11 : 12C/12C
P12 : 6S/6S
P13 : 10S/10S
P14 : 12S/12S
P15 : 8S/8S
P16 : 10S/10S
P17 : 6S/6S
P18 : 10S/10S
P19 : 8SC/8SC
P20 : 8SC/8SC
P21 : 12C/12C
P22 : 12S/12S
P23 : 10S/10S
P24 : 8S/8S
P25 : 10S/10S
S : balancier support
C : balancier compression
SC : balancier support-compression
Le début de la ligne depuis la gare intermédiaire.
Les pylônes 10 et 11.
Le P12.
La portée vers le P13 survole la piste de la Combe.
Le P13, très haut.
On se dirige vers le P14.
Le voici, au sommet d’une barre rocheuse.
Le P15.
La portée vers le P16 avec les boules de signalisation.
Le P16, de grande hauteur également.
On se dirige vers le P17.
On aborde le dévers à partir de ce pylône.
Le P18.
Le P19 avec la piste de la Combe à droite.
La portée vers le P20 avec le Rocher de Bellecôte à droite.
Les pylônes 20 et 21.
Depuis la piste.
La dernière montée franche.
Les P22 et 23 redressent le câble.
La gare amont est en vue.
Les pylônes 24 et 25 depuis la piste.
Zoom sur une tête de pylône avec la signalisation clignotante ici éclairée.
La gare amont (Bellecôte)
La station d’arrivée se trouve en surplomb du lac de fonte du glacier de Bellecôte, ce dernier est recouvert de roches. La gare assure n’est que retour fixe (lorry boulonné au châssis de la gare). Elle se trouve au sein d’un bâtiment maçonné et fermé contre les intempéries. La structure Multix est ainsi dépourvue de couverture, seule une sous-face cache la mécanique. Le bâtiment comporte un petit snack, le local de commandes ainsi qu’un espace de stockage pour l’exploitant. Il reprend des tons sombres avec un habillage en pierre, un toit recouvert de lauzes et le reste en béton brut. Des panneaux solaires sont présents sur la face ouest. La gare se trouve au sommet du domaine skiable de La Plagne et les pistes du Rochu, de Bellecôte et de la Combe sont accessibles. Une large aire panoramique et de pique-nique est aménagée avec un espace de description du paysage. Depuis l’arrivée, une grande partie des Alpes françaises est visible : Mont-Blanc, Beaufortain, Aravis, Vanoise, Belledonne, Arvan, Grandes Rousses et Ecrins s’offrent aux visiteurs. La plateforme sommitale est imagée dans le paragraphe de conclusion accompagnée du panorama.
La gare amont et les deux derniers pylônes depuis la ligne.
L’entrée en gare avec les portes pour l’isoler de l’extérieur.
La zone de débarquement.
Le contour et l’embarquement pour la descente.
Le contour de la gare.
Le lanceur.
Vue globale sur la gare Multix, sans couverture. Le cadenceur est visible en entrée du contour.
L’accès à la sortie.
Une fresque murale décore le mur.
Le snack.
Le hall avec les portes coulissantes d’accès à l’extérieur.
La sortie depuis l’extérieur.
La gare amont.
De côté.
Le local de stockage.
De trois quarts.
La façade avant avec les quelques panneaux solaires.
La gare amont et le Rocher de Bellecôte.
Zoom.
Depuis le début de la piste de la Combe.
La façade aval reste discrète avec ses tons sombres.
Véhicules et pinces
Sigma a fourni les 97 cabines EVO10 XLine pour une exploitation au débit définitif. Pour la première saison hivernale, 16 cabines (1 sur le premier tronçon et 15 sur le second) sont restées dans les garages pour les besoins de rodage de l’installation. Les véhicules arborent une couleur noire avec les logos de La Plagne et de « Live 3000 » respectivement sur les faces avant et arrière. L’intérieur se compose de deux banquettes très confortables et d’un vitrage panoramique sur toute la hauteur du véhicule. Des porte-skis, y compris à double spatules, sont présents sur les portes (les planches sont embarquées). Les cabines sont reliées au câble par des suspentes longues et des pinces LPA-XL. Pour l’exploitation estivale, deux cabines « AeroLive » ont été commandées par la SAP : il s’agit de véhicules sans vitres où les passagers sont retenus par un harnais.
Vues globales d’une cabine en ligne.
Tout proche de la gare aval.
Le croisement de deux cabines, on voit les deux sérigraphies.
En gare.
Avec les portes ouvertes.
Un premier aperçu de l’intérieur.
Une banquette de cinq places.
Un porte-skis.
En ligne, les vitrages sont panoramiques.
Une pince LPA-XL.
Autres vues
Voici à présent une série d’images prises depuis les abords des deux tronçons.
2ème tronçon
La fin de la ligne.
Depuis la piste de la Combe.
Les quatre derniers pylônes.
La partie intermédiaire du second tronçon.
De plus bas.
Vue artistique des portées entre les pylônes 14 et 19.
On continue la descente.
La longue portée entre les pylônes 19 et 20.
Vers l’amont.
Les pylônes 17, 18 et 19, en dévers.
Vue large jusqu’à la gare intermédiaire.
Zoom avec le premier tronçon au fond.
Les pylônes 13 et 14 au sommet de la crête.
De plus bas.
Le bas du deuxième tronçon.
On arrive sur la gare.
Vers l’amont depuis les abords de la gare.
Vue générale sur le second tronçon depuis le télésiège des Inversens.
1er tronçon
Le premier tronçon depuis la gare intermédiaire.
Depuis les abords du garage.
L’avant dernière portée.
Zoom sur la descente vertigineuse.
Du P4 au P7.
En vue latérale.
Zoom sur le P5 avec son dispositif de sauvetage.
Le premier tronçon depuis le télésiège du Chalet de Bellecôte.
Depuis la gare amont de ce même appareil.
Conclusion et remerciements
La télécabine des Glaciers restructure complètement le secteur de Bellecôte. Avec le changement d’emplacement gare amont, c’est le sommet du domaine skiable qui change de lieu ainsi que la nature de son exploitation. D’un espace utilisé uniquement pour le ski, on est aujourd’hui sur une utilisation plus polyvalente avec un accueil de qualité pour les piétons. La configuration en termes de ski a changé avec l’abandon des restes du glacier de la Chiaupe et de 3 pistes (2 noires et 1 rouge) ainsi que d’un télésiège. On peut ainsi saluer l’effort réalisé sur ce projet pour intégrer une autre dimension que le ski, aussi limitée soit elle. Le télésiège de la Traversée, âgé de seulement 22 ans n’a pas été ferraillé et a été en partie réutilisé sur la ligne du Chalet de Bellecôte. Aussi, la nouvelle télécabine a permis de supprimer 13 pylônes et d’apporter un élan de modernité à cette partie de la station. Les visiteurs disposent maintenant d’un appareil moderne, confortable, rapide et capacitaire. Bien que la gare intermédiaire ne soit pas particulièrement intégrée, on peut souligner le soin architectural apporté à la gare d’arrivée. Cependant, il faut rappeler que les anciennes installations du glacier de la Chiaupe sont actuellement à l’abandon : la gare amont de la télécabine de Bellecôte et le télésiège du Glacier sont encore en place. Sur la télécabine des Glaciers en elle-même, la petite taille du quai côté montée en gare intermédiaire a de quoi interroger. Il semble difficile de faire rentrer 10 personnes avec le matériel à déposer dans les racks sur cette courte zone. Il en est de même côté débarquement.
Comme évoqué dans la présentation de la télécabine, le panorama offert au sommet est très appréciable. En guise de fin pour ce reportage, je vous propose un tour de celui-ci accompagné d’une rapide présentation de l’aire sommitale :
L’aire panoramique équipée.
De l’autre côté avec le Rocher de Bellecôte.
Vue sur l’Aliet et le Dôme de la Sache au fond.
On élargit le cadre avec la vallée de Peisey-Nancroix au pied et les sommets frontaliers avec l’Italie au fond.
Au premier plan, la vallée de Peisey-Nancroix avec Peisey-Vallandry et ses langues de neige artificielle. Le Mont-Blanc complète le tout.
La crête limitrophe avec le Beaufortain et les plus hauts sommets des Aravis derrière.
Vue sur les sommets entre Tarentaise et Beaufortain et, au fond, la Lauzière.
La vue la plus large. Du premier plan vers l’arrière, on trouve Courchevel et la Vanoise à gauche, le massif de Belledonne côté Maurienne (à droite) et, tout au fond, les Grandes Rousses et les Ecrins.
Zoom sur les Ecrins avec la Meije et du Râteau, sommets mythiques des Alpes.
Je remercie le personnel de la télécabine pour son accueil (notamment en gare aval).
Texte & bannière : Clément05
Photos : Clément05 (le 13 avril 2024)
A bientôt.
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