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TCD12 des 3 Vallées Express
Orelle (Les 3 Vallées)
Poma



Description rapide :
Plus longue télécabine du monde à sa mise en service
Année de construction : 1995
Année de fin de service en : 2021
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Plus longue télécabine du monde à sa mise en service
Année de construction : 1995
Année de fin de service en : 2021

Co-auteurs de cette partie : Tony le savoyard - j'ib
Section écrite le 24/09/2022 et mise à jour le 03/10/2022
(Mise en cache le 03/10/2022)
Télécabine des 3 Vallées Express
Orelle - Les 3 Vallées (73)
Orelle - Les 3 Vallées (73)

Bienvenue à Orelle
La station de ski d'Orelle est située à 800 mètres d'altitude dans la vallée de la Maurienne, sur la commune éponyme, à environ deux heures de route de Lyon et vingt minutes de la sortie du tunnel du Fréjus. Ceci fait donc d'elle une station de ski possédant un très bon accès autant pour les skieurs à la journée, que ceux à la semaine.
Le domaine skiable est relié avec celui de Val Thorens, faisant partie intégrante des 3 Vallées (Courchevel, Méribel, Les Menuires, Val Thorens). Exploité par la STOR, filiale de la SETAM, la station de ski d'Orelle a débutée en 1988 avec la construction d'un télésiège sur le versant ouest de la Cime Caron, ce dernier n'étant accessible que depuis Val Thorens. Le domaine s'est ensuite développé grâce à une liaison avec le village effectué par une télécabine et a commencé à attirer différentes clientèles.
Aujourd'hui, Orelle est devenu un secteur à part entière composé de 5 remontées mécaniques (1 télécabine, 3 télésièges dont 2 débrayables, et 1 télécorde) qui desservent 7 pistes de tous niveaux. Orelle se démarque également comme étant le point culminant des 3 Vallées, le sommet du télésiège du Bouchet étant à 3230 mètres d'altitude, il détrône la Cime Caron (3195 mètres d'altitude).
Ce petit centre de ski offre également un panorama à couper le souffle sur la quasi intégralité de la vallée de la Maurienne, quelques sommets délimitant la frontière avec la Tarentaise, mais aussi d'autres montagnes du massif des Écrins avec notamment la Meije, ou encore le Dôme de la Lauze (sommet du glacier des 2 Alpes), placées en plein dans l'axe de la station.
Il est aussi à noter que depuis 2011, une tyrolienne a été créée entre le sommet du télésiège du Bouchet à 3230 mètres d'altitude et le col éponyme à l'arrivée du funitel de Thorens à 3001 mètres d'altitude. Avec plus de 200 mètres de dénivelé négatif, cette dernière franchit une vallée de manière impressionnante.
- Le front de neige principal d'Orelle avec au fond l'arrivée de la télécabine 3 Vallées Express, provenant du village. A gauche le télécorde desservant un espace débutants, au premier plan le télésiège du Peyron menant au point culminant des 3 Vallées et au fond le télésiège de Rosaël reliant Val Thorens.

L'idée d'une liaison mauriennaise avec les 3 Vallées
C'est à Orelle, petit village authentique de Maurienne, que jaillit l'idée d'une liaison skis aux pieds entre la vallée de la Maurienne et le domaine skiable des 3 Vallées, alors situé en Tarentaise. Dans le but de développer le tourisme sur son village, Orelle décide d'entrée au capital dans la société de développement touristiques de la vallée des Belleville en 1965 puis dans la SETAM (exploitant de Val Thorens) en 1972. Son objectif est donc, petit à petit, de passer d'un village vivant de l'agriculture à un village qui souhaite vivre du tourisme avec à terme la construction de complexe résidentiels et pourquoi pas même de remontées mécaniques.
La liaison entre la Maurienne et les 3 Vallées aurait du se faire quelques kilomètres plus bas dans la vallée, au dessus de Saint Michel de Maurienne. Il y avait un gros projet de création d’une station appelée Beaune le Thyl avec 6000 lits, destinée à capter la clientèle italienne à la sortie du tunnel du Frejus, désengorger la N90 en Tarentaise et prévoir une liaison future avec la Croix du Sud. Elle aurait du être équipée de 2 funiculaires entre le parking obligatoire en aval de la station, la station proprement dite (les Avanières 1600) et le front de neige de Prazignan à 1900 mètres d'altitude.
Le domaine aurait prévu du ski propre avec 19 remontées jusqu’au Mont Brequin à 3100 mètres d'altitude et notamment des télésièges qui auraient été construits de chaque côté du col de la Vallée Étroite (2735 m), point de bascule entre Tarentaise et Maurienne. De l’autre côté du col, une piste aurait ramené aux Menuires par le vallon du Lou et une autre remontée mécanique vers Val Thorens par la Cime Caron. Il y aurait même eu une tranche d'équipement supplémentaire avec le col des Encombres vers Saint Martin.
- Localisation de la station de ski de Beaune le Thyl

Le plan d'équipement prévu versant mauriennais

Croquis montrant la station et l'arrivée d'un funiculaire

Le projet avait été lancé en 1983 et aurait dû être livré à Noël 1988. La commune a créé la route d’accès mais n’a jamais trouvé de promoteur en raison de la crise de l’immobilier et des premiers hivers sans neige (la station aurait été plein Sud). C'est donc à Orelle que s'est retourné à nouveau cet objectif de liaison entre la Maurienne et les 3 Vallées. Bien que séparé avec Val Thorens par une crête de la Pointe de Thorens (3266 mètres d'altitude) à la Cime Caron (3195 mètres d'altitude), ce secteur intéressait beaucoup la SETAM afin d'y implanter un nouveau secteur de ski permettant d'agrandir les surfaces skiables. Il fallut donc terrasser sur les crêtes un passage vers cet espace et créer des accès depuis la station. C'est chose faite avec la construction d'une piste noire desservie par le téléphérique de la Cime Caron, ou encore par deux autres pistes accessibles via le télésiège du Fond 2. Le télésiège de Rosaël, versant mauriennais, pris également place afin de pouvoir revenir sur Val Thorens. Avec un départ au Plan du Bouchet à 2300 mètres d'altitude, Montaz-Mautino se chargea de l'élaboration de cet appareil débrayable quatre places. Par ailleurs, cet espace étant assez éloigné "de la civilisation", il fut décidé d'y construire un refuge gardé toute l'année susceptible d'accueillir des skieurs le jour comme la nuit en cas de panne du seul appareil de ce secteur.
Sous l'impulsion de la mairie d'Orelle, est entrepris en 1995 la construction de la télécabine 3 Vallées Express, un nouvel appareil qui a pour but de relier le village d'Orelle au Plan du Bouchet. Ainsi, le télésiège de Rosaël n'est plus seulement accessible depuis Val Thorens, mais aussi depuis la vallée de la Maurienne. A noter également que ce téléporté a permis d'ouvrir une nouvelle porte d'entrée sur le domaine skiable des 3 Vallées, et notamment d'une vallée assez éloignée des autres stations de ski. Grâce à cette installation, le village d'Orelle et les hameaux environnants ont pu se développer via la mise de place de plus de 1000 lits. Cet investissement de plus de 50 millions de francs, a été porté pour 25 % par la SETAM et pour le restant par la commune d'Orelle qui disposait d'importantes ressources provenant des taxes EDF relatives au barrage de Bissorte, situé sur son territoire.
- Le futur parking de la télécabine d'Orelle encore vierge (Image provenant du site orelle.net)

La gare aval en construction (Image provenant du site orelle.net)

La construction de la gare amont au Plan Bouchet (Image provenant du site orelle.net)

Inauguration de la télécabine début janvier 1996 (Image provenant du site orelle.net)

Deux ans plus tard est installé un petit télécorde au Plan du Bouchet desservant un espace débutants. 2001 est marqué par la mise en service de deux nouveaux appareils sur le secteur : les télésièges du Peyron et du Bouchet, formant une chaîne sur un nouvel espace de ski, et donnant accès à une vaste zone de ski et permettant de rejoindre le nouveau sommet des 3 Vallées, à 3240 mètres d'altitude. La même année est également remplacé le télésiège du Fond 2, donnant accès à Orelle depuis Val Thorens, par un funitel Poma pouvant transporter tous types de skieurs durant des journées où les vents atteignent parfois les 100 kilomètres par heure. Puis, en 2009 est remplacé le télésiège de Rosaël par un nouveau téléporté six places débrayable pour un souci de confort, mais aussi de fiabilité. Enfin, 2013 est le dernier aménagement en date de l'exploitant, c'est-à-dire un appareil quasiment identique au Rosaël, mais à la place du premier télésiège du Peyron, après seulement douze années d'exploitation.
Trois Vallées Express, la plus longue télécabine du Monde de l'époque
La télécabine des 3 Vallées Express était une remontée permettant de rejoindre le domaine skiable des 3 Vallées depuis le village d'Orelle. Construite entre 1995 et 1996 par Poma, cette télécabine était la plus longue télécabine du monde et la plus dénivelante.
Les Trois Vallées Express prenait son départ en bordure de la route départementale D1006 et du village d'Orelle, au lieu-dit du Francoz. L'accès était très simple depuis la D1006 (qui monte de Chambéry) et à 6 kilomètres de la première sortie d'autouroute de l'A43. Des infrastructures de stationnements ont été crées d'un côté de la télécabine. Un parking non couvert et gratuit est présent pour permettre le stationnement des véhicules. Il est à noter qu'une gare routière, qui accueille les cars, est située en bordure de la route D1006. La télécabine permettait ainsi aux clients de gagner en confort et rapidité la station de Val Thorens et donc aux 3 Vallées. Cette installation ne desservait pas de piste et est principalement utilisée pour le ski à la journée, en effet il n'y a que très peu de logements sur Orelle. Il s'agit juste d'un ascenseur, mais classé comme hors-normes. Au sommet, il était possible de rejoindre directement les télésièges de Rosaël et du Peyron ainsi que le télécorde du Plan Bouchet.
Voici sa situation sur le plan des pistes d'Orelle et des 3 Vallées :


Caractéristiques
Caractéristiques Administratives
TCD-Télécabine à pince débrayable : 3 VALLÉES EXPRESS
Maître d’Œuvre : DCSA
Maître d'Ouvrage : Commune d'Orelle
Installation Électrique : SEMER
Génie civil : Mancuso-Vernier-Martoia (G1 + Ligne) / SOMERM (G2)
Montage : Comag (gares) / Vernier Frères (ligne)
Exploitant : STOR (filiale de la SETAM)
Constructeur : Poma
Années de construction : 1995-1996
Année de démontage : 2021
Caractéristiques d’Exploitation
Saison d'exploitation : Hiver
Capacité : 12 personnes
Débit à la montée : 1500 personnes/heure (1000*)
Débit à la descente : 1500 personnes/heure (1000*)
Vitesse d'exploitation : 6 m/s
Temps de trajet : 13 min 43 sec
Caractéristiques Géométriques
Altitude aval : 889 mètres
Altitude amont : 2361 mètres
Dénivelée : 1472 mètres
Longueur développée : 4942 mètres
Pente maximale : 66 %
Pente moyenne : 29 %
Caractéristiques Techniques
Gare motrice : Amont
Gare tension : Aval
Nombre de pylônes : 35
Nombre de sièges : 42 (62*)
Sens de montée : Gauche
Type de motorisation : Courant Continu
Puissance électrique : 2 x 537 kW
Type de tension : Hydraulique
Type de pinces : Double Pince TBS50
Type de cabines : 86SP12
Espacement des véhicules : 28,8 secondes ou 172,8 mètres (43,2 s ou 259,2 m *)
Tension nominale : 30 140 daN
Diamètre de la poulie motrice : 4400 mm
Diamètre de la poulie retour : 4500 mm
Largeur de la voie : 5,20 mètres
Caractéristiques du Câble
Fabriquant du câble : TREFILEUROPE
Date de pose : 1995
Type de câblage : Lang
Sens de câblage : Droite
Diamètre du câble : 54,5 mm
Composition du câble : 6×31 Fils
Âme : Textile compactée
Résistance à la rupture : 225 000 daN
Pas de câblage : 385 mm
Pas de toronage : 152 mm
Section du câble : 1230 mm²
Section du toron : 205 mm²
* Chiffres au débit d'origine
Ligne et infrastructures de la télécabine des 3 Vallées Express
Gare aval :
La gare aval était la station tension de l'installation. Elle était située à 890 mètres d'altitude en bordure de la route D1006 rejoignant Modane. Elle était située dans le village d'Orelle, plus précisément au lieu-dit "La Francoz". Pour rejoindre la gare aval, il fallait se garer dans un vaste parking aménagé, puis traverser la route via une passerelle. La tension était effectuée par deux vérins hydrauliques. Concernant la technologie utilisée, elle s'apparentait à celle des gares de type "Performant" utilisées pour les TSD et quelques télécabines.
En gare, la vitesse des véhicules était de l'ordre de 0,2 m/s. Les véhicules étaient traînés par une chaîne. Les lanceurs et ralentisseurs étaient des convoyeurs à pneus. Les cames d'embrayage et de débrayage étaient très longue afin de minimiser les usures des pièces mécaniques des pinces en leur évitant de leur imposer des chocs violents en entrée et sortie de gare.
- Vue générale de l'imposante gare aval depuis le parking

Même vue plus zoomée

La passerelle piétonne d'accès

Vue de dessus de la gare aval

Gros plan sur la gare aval élevée

L'escalier utilisé pour les clients descendant avec la télécabine

L'accès aux quais d'embarquement

Une cabine arrivant au quai de débarquement

La came d'ouverture des portes

Le contour et la zone d'embarquement

C'est parti pour 13 minutes de montée !

La ligne :
La ligne faisait une longueur de 4942 mètres et se composait de 35 pylônes. Dès la sortie de la gare, la télcabine quittait le village d'Orelle. Lorsqu'on franchissait le troisième ouvrage, le câble se remettait à l'horizontale. Le profil était assez grimpant et régulier jusqu'à l'enchaînement des pylônes 25, 26 et 27 remettant le câble un peu à l'horizontale. De là, la ligne était beaucoup moins raide jusqu'en gare amont.
A noter que tous les pylônes 12S de la ligne étaient équipés d'une triple potence de décâblage et de passerelles mobiles qui permettaient de faciliter les conditions de décâblage en fonction de la position du véhicule.
Caractéristiques de la ligne :
- P1 : 16C/16C
- P2 : 8C/8C
- P3 : 16S/16S
- P4 : 12C/12C
- P5 : 6S/6S
- P6 : 6S/6S
- P7 : 6S/6S
- P8 : 12C/12C
- P9 : 6S/6S
- P10 : 8S/8S
- P11 : 4S/4S
- P12 : 6S/6S
- P13 : 8S/8S
- P14 : 8S/8S
- P15 : 6S/6S
- P16 : 8S/8S
- P17 : 12S/12S
- P18 : 6S/6S
- P19 : 8S/8S
- P20 : 8S/8S
- P21 : 16C/16C
- P22 : 6S/6S
- P23 : 8S/8S
- P24 : 6S/6S
- P25 : 16S/16S
- P26 : 16S/16S
- P27 : 6S/6S
- P28 : 6S/6S
- P29 : 16S/16S
- P30 : 6S/6S
- P31 : 6S/6S
- P32 : 8S/8S
- P33 : 8S/8S
- P34 : 6S/6S
- P35 : 6S/6S
- La première partie de la ligne

Les deux premiers pylônes de la ligne

P1 et P2 vus de dessous

P3

Portée P3 - P4

P4

P5

Portée P5 - P6

P6

Les pylônes P7 & P8

P9

P12 tripode

P13

P18

Les pylônes 25, 26 & 27

Portée en dévers P27 - P28

P29

La longue portée P32 - P33 où on devine le front de neige d'altitude du Plan Bouchet

P33

P34

P33, P34 et P35

Gare amont :
La gare amont était la station motrice de l'installation. Elle était située à 2360 mètres d'altitude sur le front de neige d'altitude du Plan Bouche à proximité des télésièges du Peyron et de Rosaël.
Coté architecture, la gare amont était en partie intégrée dans un bâtiment en bois et les lanceurs/ralentisseurs étaient eux placés à l'extérieur de celui-ci.
Le cadencement était effectué en amont via une chaîne. Une portion de pneus était pilotable manuellement juste avant la chaîne en cas de gros décadencement afin de permettre au véhicule d'accrocher les cliquets. A noter la présence d'un petit garage mais qui ne permettait pas de garer la totalité des véhicules.
- Vue sur le contour avec la poulie motrice à l'arrière plan


Zoom sur la poulie motrice avec l'arbre lent reliant au reste de la machinerie

L'aiguillage d'accès au garage

Le garage où étaient stockés les véhicules

La chaîne

Une cabine prête au départ avec la zone d'embarquement à gauche

Le lanceur

La sortie du bâtiment côté débarquement

L'entrée du bâtiment et les panneaux d'informations concernant l'installation

Vue arrière du bâtiment

La gare amont vue de trois quarts arrière depuis la piste bleue des Gentianes

La gare amont vue depuis la gare aval du télésiège du Peyron

Vues de profil


La gare amont vue en plongée depuis la piste bleue Peyron

Cabines et pinces
La télécabines des 3 Vallées Express était équipée à l'origine de 42 cabines pouvant accueillir douze personnes dont quatre debout. Elles provenaient de chez Sigma, filiale de Poma. Quatre ans plus tard, la station a dû ajouter 20 cabines de plus afin d'obtenir le début maximal, c'est-à-dire 1500 personnes / heure. L'assise était en plastique et faisait le contour de la cabine. Les modèles étaient des 86SP12.
- Croisement de deux cabines sur fond d'Aiguilles d'Arves (3514 m)

Gros plan sur une cabine de douze places

Une cabine en ligne

La plaque du constructeur

Le système d'ouverture et de fermeture des portes des cabines

Les cabines étaient reliées au câble par des doubles pinces débrayables TBS50 dont le débrayage et l'embrayage sur le câble s'effectuaient par deux ressorts imbriqués par pince s'actionnant en entrée et en sortie de gare au passage d'une came. À noter aussi que ces pinces peuvent être considérées comme auto-dégivrantes puisque le simple fait de comprimer les ressorts suffisait à casser le givre.
- Zoom sur la pince TBS50 en gare amont


Au cœur de la télécabine des 3 Vallées Express
Le groupe moteur de la télécabine d'Orelle est souterrain et composé de deux moteurs électriques en courant continu et un moteur diesel de secours. Tous les arbres rentrent dans un réducteur épicycloïdal Poma-Kissling. Cette configuration fut utilisée jusqu'en 2001 qui a nécessité une intervention sur le treuil de la télécabine. En effet, si un problème survenait sur le réducteur, l'installation était bloquée et il était nécessaire d'évacuer par câble les passagers, une opération impensable au vu de la longueur de la ligne. Le treuil à donc été doublé afin de pouvoir avoir deux chaînes cinématiques distinctes. La télécabine possède une seconde motorisation identique à la première qui était placée juste au-dessus de celle-ci, et son fonctionnement pouvait se faire avec l'une ou l'autre des motorisations. La machinerie était donc très imposante, avec 4 moteurs électriques de 500 kW chacun (2 treuils de 2 moteurs), un groupe électrogène pour alimenter en cas de besoin les lanceurs ainsi qu'en cas de coupure de courant et un moteur thermique de secours.
- Moteur n°1 du treuil du dessus (treuil rajouté)

Moteur n°2 du treuil du dessus (treuil rajouté)

Moteur n°1 du treuil de dessous (treuil d'origine)

Le réducteur sur sa partie basse (relié au treuil d'origine)

La marche de secours se fait à l'aide d'un imposant moteur diesel relié au réducteur du second treuil par des courroies. Il est accouplable au premier treuil par l'intermédiaire de cardans.
- Le moteur thermique V12 de secours

L'accouplement sur la partie sommitale du réducteur (treuil rajouté)

Système de tension des courroies

Le groupe électrogène de la gare amont

La télécabine des 3 Vallées Express dans le sens descendant
- P35

P34

P33

Longue portée P33 - P32

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Détail sur la triple potence

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Portée P25 - P24

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Début de la descente dans la brume

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Les 3 Vallées Express, une télécabine à bout de souffle
La télécabine des 3 Vallées Express était donc la plus longue télécabine du monde jamais réalisée à sa mise en service en 1996. Cette dernière permettait d'accéder sur le domaine d'altitude de la station d'Orelle, directement relié à Val Thorens. Elle permettait d'éviter à certains skieurs arrivant d'Italie ou de Maurienne de redescendre cette vallée, puis remonter celle de la Tarentaise pour accéder au domaine des 3 Vallées.
Mais en raison de son débit très insuffisant , la STOR et la SETAM ont décidé de la remplacer dès 2019 par une télécabine dix places assises, avec un débit de 2500 personnes par heure et avec une vitesse d'exploitation allant jusqu'à 7 mètres par seconde. En plus de ce remplacement, une nouvelle liaison avec Val Thorens a été construite puisqu'une deuxième télécabine a été installée entre le Plan Bouchet et la Cime Caron. C'est Doppelmayr qui a mis en service ces deux nouvelles installations hors-normes et qui a permis à la TCD12 3 Vallées Express Poma de 1996 de faire ses derniers tours de poulie en avril 2020. Elle a été démontée en 2021 et non exploitée durant la saison 2020/2021 à cause de la fermeture des stations de ski due à la pandémie du Covid-19.
Tony le savoyard, Thomas & J'ib, Septembre 2022
Photos : Bovinant, Thomas & J'ib
Texte, bannière et mise en page : Thomas, Tony le savoyard & J'ib
