Localisation(s)
Photo
TCD4 du Prarion
Les Houches (Les Houches - Saint-Gervais)
Poma



Description rapide :
Ancienne télécabine 4 places aux caractéristiques exceptionnelles pour l'époque.
Année de construction : 1971
Fin de service en : 2006
Remplacé par l'appareil suivant :
Suivre la discussion sur le forum
Ancienne télécabine 4 places aux caractéristiques exceptionnelles pour l'époque.
Année de construction : 1971
Fin de service en : 2006
Remplacé par l'appareil suivant :

Auteur de ce reportage : remontees
Section écrite le 18/01/2015 et mise à jour le 06/08/2015
(Mise en cache le 03/05/2020)

Au sommaire du reportage :
- Les Houches
- L'aménagement du massif du Prarion
- Prarion : l'ascenseur de la station des Houches
- Ligne et infrastructures de la télécabine du Prarion
- Prarion, un appareil arrivé en fin de course
Les Houches
La station des Houches est située en aval de la vallée de Chamonix Mont-Blanc et est mondialement connue pour sa piste noire de descente de coupe du monde FIS : la Verte des Houches (Kandahar).
Le domaine s'étend sur les communes des Houches et de Saint-Gervais, de 950 à 1900 mètres d'altitude jusqu'au plateau du Prarion. On y accède via trois départs : depuis le centre des Houches via le téléphérique de Bellevue, depuis le hameau des Chavants via la télécabine du Prarion, et depuis le Fayet et Saint-Gervais via le Tramway du Mont-Blanc.

^^ Découvrez une introduction plus détaillée de la station en cliquant sur le logo ^^
L'aménagement du massif du Prarion
Bien avant 1936, le Tramway du Mont-Blanc permettait d'accéder au plateau du col de Voza depuis le village de Saint-Gervais-les-Bains. Une deuxième vague d'aménagement fut menée par Charles Viard sur Bellevue et le col de Voza avec le téléphérique de Bellevue en décembre 1936, le TKE2 Voza-Prarion en janvier 1937 et enfin le téléski de Bellevue (actuellement Grands Bois). Ces appareils étaient exploités par la STMMB (Société des Téléphériques du Massif du Mont-Blanc) jusqu'en 1987. Une troisième vague fut menée longtemps après guerre avec l'aménagement du secteur du Prarion par Max Hottegindre (SEPP et hôtel du Prarion) qui commença avec les Chamois en 1957, et le Goulet, aujourd'hui Table d'orientation, en 1968.
A la fin des années 60, le téléphérique de Bellevue était donc le seul accès au domaine skiable depuis les Houches, et il desservait mal le secteur Prarion. C'est ainsi que l'idée d'un second téléporté pour accéder au domaine vit le jour, pour créer un nouveau lien direct entre les Houches et un secteur du domaine skiable de plus en plus prisé.
Par ailleurs, à la fin des années 60, le TKE2/TSF1 Voza-Prarion cessa d'être exploité en mode télésiège l'été. L'hôtel du Prarion n'était désormais plus accessible en remontée l'été. Le projet proposait donc un nouveau tracé entre le hameau des Chavants avec une arrivée sur le plateau du Prarion. Le nouvel emplacement de la gare amont permettrait d'accéder au sommet du domaine skiable, et donc à un grand nombre de pistes, tout en assurant la liaison avec le secteur de Bellevue via le col de Voza. En plus de ces arguments là, le hameau des Chavants posséderait son propre accès au domaine.
Néanmoins, l'exploitant de l'hôtel et des téléskis du Prarion n'avait pas les moyens de financer le projet d'une onéreuse télécabine. Soutenus par Max Hottegindre, deux houchards, Roland Châtelard et Gilbert Simond, élaborèrent alors le projet de liaison directe des Houches au Prarion. Leurs moyens étant insuffisants, ils s'associèrent à un décolleteur de Cluses, Jacques Balmat, qui devint le principal actionnaire et dirigeant de la Télécabine des Houches-Prarion, ou THP.
En 1970, après validation des travaux, le téléporté fut construit. L'opérateur THP commande une télécabine 4 places au constructeur Poma, équipée des célèbres cabines SP4 automatiques aussi appelées aussi "les oeufs". Elle fut montée sur deux années (étés 1970-1971) par les équipes de la STM Pugnat, basée à Cordon à une trentaine de kilomètres des Houches, ainsi que par Mollier.
Deux articles illustrés sur la construction de la télécabine du Prarion :

Article publié au cours de la construction de la gare aval, après montage de la ligne. On voit bien qu'à l'époque, la télécabine du Prarion est vendue comme un appareil à la pointe de l'innovation. (DR).

Deux photos de la fin des travaux, après montage de la ligne (DR).

L'ouverture de la télécabine (DR).

Publicité présentant les atouts de la télécabine du Prarion. THP a déjà réfléchi à son investissement dans une logique de diversification : une stratégie avant-gardiste ?

Forfait d'époque du domaine skiable des Houches (hors téléphérique de Bellevue et téléskis de Bellevue/Col de Voza).
L'ouverture de la télécabine déplaça le centre de gravité du domaine vers le Prarion. Grâce à la meilleure accessibilité du plateau, la SEPP étendit son domaine dans les saisons qui suivirent, avec la construction du téléski École en 1971, la prolongation du téléski des Chamois en 1972, et l'ouverture du téléski des Plancerts et de l'itinéraire de retour à Saint-Gervais-les-Bains en 1975.
Prarion : l'ascenseur de la station des Houches
La télécabine du Prarion était le second axe majeur de la station des Houches. Au départ du hameau des Chavants, elle permettait un accès direct et rapide au plateau du Prarion, d'où il était possible de se diriger vers tous les secteurs de la station, dont l'espace débutant d'altitude. De plus, elle était également assez empruntée en journée puisqu'elle desservait une réelle offre de ski propre avec la longue piste bleue des Aillouds, mais aussi la mythique Verte des Houches. Lorsque le retour skis aux pieds n'était plus possible faute de neige, la télécabine du Prarion avait aussi pour rôle de jouer l'ascenseur retour en fin de journée.
Au sommet de la télécabine du Prarion, de très nombreuses pistes étaient donc disponibles, tant sur le versant de Saint-Gervais, que le versant des Houches ou vers le col de Voza. En voici une synthèse :
- La piste verte de l'École, espace débutant desservi par le téléski fixe éponyme.
- La piste bleue des Aillouds, longue piste passant par le col de Voza avant d'atteindre le hameau de Maison Neuve puis la gare aval de la télécabine du Prarion. Il était possible depuis la piste des Aillouds de se diriger également vers la verte des Houches ou le mur des Épines côté Bellevue.
- La piste bleue des Chamois, permettant d'accéder au téléski éponyme, puis au téléski de la Cha. Elle donne également accès aux pistes descendant au téléski des Plancerts.
- La piste bleue de la Cha, permettant d'accéder au téléski éponyme, et donne accès aux pistes rouges descendant au téléski des Plancerts.
- La piste rouge de la Table d'Orientation, descendant au niveau du téléski éponyme avant de rejoindre la piste bleue des Aillouds.

Situation de la télécabine du Prarion sur un plan des pistes des années 2000.
La télécabine du Prarion était l'une des dernières télécabines SP4 de France à l'aube de son démontage, un appareil quasiment unique à la ligne et à la configuration technique très impressionnantes.
Voici donc les caractéristiques de cette télécabine :
Caractéristiques administratives
TCD-Télécabine à pinces débrayable : PRARION
Maître d'œuvre : Denis Creissels
Maître d'ouvrage : THP (Jacques Balmat, directeur de la société à partir de 1970)
Exploitant : THP (Télécabine des Houches-Prarion)
Montage : STM Pugnat et Mollier pour la gare aval
Constructeur : POMAGALSKI
Installation électrique : SEMER (après rénovation)
Année de construction : 1971
Année de démontage : 2006
Caractéristiques d’exploitation
Saison d'exploitation : Été et Hiver
Capacité : 4 personnes
Débit originel : Entre 600 et 800 personnes/heure
Débit après ajout de six cabines : 850 personnes/heure
Débit après 1986 : 900 personnes/heure
Débit final : 1100 personnes/heure (100 %)
Débit théorique : 1200 personnes/heure (jamais réalisé en pratique)
Vitesse d'exploitation maximale : 4 m/s
Vitesse en marche de secours : 1 m/s
Sens de montée : Gauche
Caractéristiques géométriques
Altitude aval : 1013 m
Altitude amont : 1850 m
Dénivelée : 840 m
Longueur développée : 2604 m
Longueur horizontale : 2437 m
Portée la plus longue : 182 m
Hauteur de survol maximale : 26 m
Pente maximale : 68 %
Pente moyenne : 34,47 %
Temps de trajet : 10 minutes 51 secondes
Caractéristiques techniques
Emplacement motrice : Aval
Type de motorisation : Asynchrone
Constructeur du moteur principal : CEM
Puissance du moteur principal : 257 kW
Modèle du moteur de secours : Moteur thermique Chrysler V8 HT 413
Puissance du moteur de secours : 350 cV
Emplacement tension : Amont
Type de tension : Contrepoids
Masse du contrepoids : 35 T
Nombre de pylônes : 26
Constructeur des véhicules : Sigma
Type de véhicules : SP4 (puis ajout en 1987 de 7 cabines SP76)
Nombre de véhicules : 80 cabines (1971), puis 86 cabines, puis 93 cabines (1986), et 110 (jamais réalisé car la motrice n'était pas dimensionnée pour et le garage était trop petit).
Type de pinces : Double pince S
Caractéristiques du câble
Constructeur du câble : TREFILEUROPE
Diamètre : 33 mm
Âme : Textile
Ligne et infrastructures de la télécabine du Prarion
La gare aval
Bâtiment extérieur
La gare aval de la télécabine du Prarion était située au hameau des Chavants à 1013 mètres d'altitude. C'était un grand bâtiment en béton abritant à l'étage la gare à proprement dite, et en-dessous de nombreux commerces. L'accès aux cabines n'était donc pas possible pour les personnes à mobilité réduite, escaliers obligent.

Vue d'ensemble de l'emplacement de la gare aval.

Vue d'ensemble de la gare aval depuis le parking.

Vue opposée.

Façade de la gare avec la rampe de sortie pour les passagers descendus par la télécabine.

L'avant de la gare aval avec une cabine prête à monter.

Arrivée à la télécabine depuis la piste bleue des Aillouds.

Les escaliers permettant d'entrer dans la gare.

L'avant de la gare aval. On repère un petit escalier permettant de descendre de la gare rapidement afin d'effectuer par exemple des opérations de maintenance.

Sortie de gare d'une cabine.

Entrée en gare d'une autre cabine.
Intérieur de la gare
On retrouvait à l'intérieur du bâtiment une station motrice légèrement modifiée lors d'une rénovation avec le remplacement du contour gravitaire par un contour à taquets. Sinon, on retrouvait des lanceurs gravitaires classiques pour les télécabines à pinces S. Le treuil est situé au milieu des voies à l'avant de la gare. Afin de limiter les nuisances sonores, ce treuil était caché par des plaques isolantes récupérées lors du démontage de la télécabine du Mont de la Chambre aux Menuires en 2001.

Début du lanceur avec le treuil au milieu de la gare.

Cabine SP4 prête à partir. On peut voir au premier plan la came de fermeture des portes.

Vue au même endroit, mais cette-fois ci avec les plaques enlevées, laissant voir la machinerie.
Approfondissement technique
Le treuil de la télécabine du Prarion était situé entre les voies, le contour et le poste de pilotage. La transmission entre le moteur principal et le réducteur se faisait par le biais de huit courroies trapézoïdales. "Les freins de service, positionnés sur le disque d'inertie placé à l'arrière du moteur et non à l'avant comme sur les appareils récents, ont été remplacés dans les années 1980 lors de la rénovation électrique par deux freins Poma Pommier positionnés sur le disque d'inertie à l'arrière du moteur et non à la sortie comme sur les appareils actuels.
La marche de secours était assurée par un moteur thermique Chrysler reliée au réducteur principal par des cardans.

Zoom sur la poulie motrice lorsque la télécabine était encore exploitée. Le treuil était alors camouflé.

La poulie motrice, le réducteur et les freins de poulie en rouge.

Vue d'ensemble du treuil avec le moteur principal en vert en bas, la transmission par courroies, le réducteur, les freins de poulie, et la transmission par cardan depuis le moteur thermique de secours.

Le moteur principal de la télécabine avec le frein de service.

Vue rapprochée du moteur avec le frein de service sur le disque d'inertie en bleu.
Le poste de commande se trouvait entre le lanceur et le ralentisseur, à l'avant du bloc moteur dans une cabine en bois. Il avait été livré par SEMER.
L'alimentation de la télécabine était réalisé grâce notamment à l’armoire électrique, située non loin du treuil.

L'armoire électrique grande ouverte à l'aube du démontage de la télécabine.
Dans la gare aval, on trouvait plusieurs voies de garage manuelles reliées au contour principal. Celles-ci permettaient de stocker les deux tiers des cabines.

Entrée dans le garage.

Voies de garage.

Les deux voies de garage.

Système mécanisé de montée de cabines.

Arrière des voies de garage.
→ Quelques autres photos de la gare aval pendant le démontage :

Zoom sur l'entrée de la télécabine.

Vue d'ensemble du treuil avec les armoires électriques à l'avant pendant le démontage.

Support du réducteur.

Ouvriers en train de travailler dans le garage.
La ligne
La ligne de la télécabine était particulièrement longue avec 2604 mètres reliant le hameau des Chavants au plateau du Prarion à 1850 mètres d'altitude. La montée commençait très doucement avant une première courte montée impulsée par les pylônes 7 et 8. S'en suivait un nouveau replat avant une longue montée à partir des pylônes jusqu'en gare amont.
Le groupe de sécurité de la ligne était un 4 DG 2000 jusqu'en 1983/1984, date à laquelle il a été remplacé par deux groupes de type DRVA. La ligne a été coupée en deux : du P0 au P12 pour le premier groupe, et du P12 à la gare amont pour le deuxième groupe.
Pomagalski a ainsi équipé la ligne de vingt-six pylônes dont cinq compression et vingt-et-un supports :
- P0 : 16C/16C
- P1 : 6S/6S
- P2 : 6S/6S
- P3 : 8S/8S
- P4 : 12S/12S
- P5 : 8S/8S avec système de compression par pneu ajouté en 1986/1987 pour éviter le décâblage à vide.
- P6 : 8S/8S
- P7 : 16C/16C
- P8 : 16C/16C
- P9 : 6S/6S
- P10 : 16S/16S
- P11 : 12S/12S
- P12 : 12S/12S
- P13 : 8S/8S
- P14 : 6S/6S
- P15 : 8S/8S
- P16 : 12S/12S
- P16 Bis : 12C/12C
- P17 : 12C/12C
- P18 : 6S/6S
- P19 : 8S/8S
- P20 : 8S/8S
- P21 : 16S/16S
- P22 : 12S/12S
- P23 : 12S/12S
- P24 : 16S/16S
- P24 Bis : 12S/12S

Vue sur le début de la ligne depuis le pylône 0.

Zoom sur la ligne.

Ligne avec les pylônes 0, 1 et 2.

Portée suivant le pylône 4.

P5.

Vue depuis le pylône 5 vers les pylônes 6, 7 et toute la montée qui suit.

Portion plane précédant la montée finale vers le plateau du Prarion.

Portée entre les pylônes 16 et 16 Bis.

P20.

P23.

Demi-tour sur le pylône 23.

Vue en plongée sur le double pylône 24/24 Bis.

Les pylônes 23 et 24/24 Bis.
La gare amont
Bâtiment extérieur
La gare amont de la télécabine du Prarion était située à 1850 mètres d'altitude sur le plateau du Prarion, non loin du sommet géographique. Le bâtiment se situait non loin de l'arrivée du téléski Ecole et du téléski de la Table d'Orientation.
C'était un grand bâtiment recouvert de bois qui s’intégrait tant bien que mal dans le paysage.

Vue aérienne de la gare amont avec l'arrivée des téléskis Table d'Orientation et École.

Vue de trois-quarts de la gare amont.

Vue d'ensemble de la gare amont.

Départ des pistes, ici vers le téléski de l'École.
Intérieur de la gare
On retrouvait à l'intérieur du bâtiment une station tension légèrement modifiée lors d'une rénovation avec le remplacement du contour gravitaire par un contour à taquets. Sinon, on retrouvait des lanceurs gravitaires classiques pour les télécabines à pinces S. Le contrepoids était situé au niveau du dernier pylône double. Il était relié à la poulie tension via une série de plusieurs câbles redirigés en gare à l'aide d'un imposant poussard installé au milieu des voies.

Entrée en gare amont. On voit les câbles de renvoi vers le contrepoids sur la droite.

Quai de débarquement. On voit également la poulie tension et le poussard.

Quai d'embarquement pour la descente.

L'embarquement à la descente. On voit également le poussard et la poulie tension.
Approfondissement technique
La tension du câble se faisait par contrepoids au niveau du double pylône 24 et 24 Bis. Les câbles passaient ensuite sous la gare avant d'être remontés vers le lorry de la poulie motrice via un poussard.

Vue des câbles reliant le lorry de la poulie tension au contrepoids.

Le poussard et le lorry de la poulie tension.

La poulie tension.
Les lanceurs de la télécabine du Prarion étaient gravitaires. Le câble était redirigé par des galets jusqu'au niveau de la zone d'embrayage où une came appuyait sur les leviers de la pince par le bas.

Vue d'ensemble des voies avec la poulie tension en jaune.

Le lanceur.

Le ralentisseur. On voit la chaîne de traînage des cabines, la redirection du câble tracteur et la dynamo-tachymétrique de contrôle de la vitesse.

Le ralentisseur.

Le lanceur.
Le poste de contrôle se situait au coin arrière de la gare, derrière l'embarquement pour la descente.

Le poste de contrôle.
En gare amont, on trouvait un garage en deux voies relié au contour. Il était possible d'y ranger un tiers des cabines.

Entrée du garage.

Les deux voies de garage.
Véhicules et pinces
La télécabine du Prarion était équipée à l'origine de cabines SP4 multicolores (rouge, vert, jaune, bleu) reliées au câble via des doubles pinces S. Elles sont caractérisées par la délimitation au milieu des vitres frontales.

Cabines rouges et vertes.
En 1987, une augmentation de débit a conduit à ajouter des cabines SP76. En 2002, les coques oranges de ces cabines ont été remplacées par celles du second tronçon de la télécabine du Mont de la Chambre (Les Menuires) démontée en 2001.

Une cabine SP76 au garage.
Jusqu'en 1990, les coques des cabines étaient colorées. Mais à cause de leur mauvais état, elles ont été progressivement remplacées par les coques blanches jusqu'en 1995, sur une période de six ans.

Une cabine SP4 avec le racks à skis sur les portes.

Zoom sur une cabine SP4 dans le garage. On peut notamment voir les barres à l'avant et à l'arrière des cabines pour prévenir les collisions entre les véhicules en gare.

Plateau de service.
Prarion, un appareil arrivé en fin de course
La télécabine du Prarion a été un appareil majeur du développement du domaine skiable des Houches et à la pointe de la technologie. Elle était un ascenseur très utilisé qui desservait aussi une réelle offre de ski propre. Néanmoins, ses performances étaient trop faibles tant en ce qui s'agit de vitesse que de confort ou de débit. Il arrivait en période scolaire qu'elle sature dès le matin.
Après très exactement 56 704 heures de fonctionnement, la télécabine du Prarion a donc rendu son tablier pour laisser place à une télécabine Multix Pomagalski ultra moderne.

Prarion version 1971, le charme vintage des défuntes cabines SP4.
Un merci tout particulier à Émilien Prud'Homme et sa famille pour toutes les informations et documents à propos de la télécabine. Cela a été un grand plaisir de travailler en collaboration. Je tiens aussi à remercier monchu pour sa relecture attentive et toutes ses informations précieuses.
Photos : Sébastien Girard et Emilien Prud'Homme
Texte : remontees et le Risoulien
Mise en page : remontees
Bannière : Bovinant
