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TCD6 de la Sache
Tignes (Espace Tignes-Val d'Isère)
Skirail
Description rapide :
Télécabine qui permettait d'accéder directement au plateau du Marais depuis le village de Tignes-les-Brévières.
Année de construction : 1983
Année de fin de service en : 2018
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Télécabine qui permettait d'accéder directement au plateau du Marais depuis le village de Tignes-les-Brévières.
Année de construction : 1983
Année de fin de service en : 2018
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Auteur de cette partie : j'ib
Section écrite le 09/12/2021 et mise à jour le 17/11/2022
(Mise en cache le 17/11/2022)
Télécabine de la Sache
Tignes (73)
Tignes (73)
Bienvenue à Tignes
Tignes est une station de ski savoyarde composée de quatre villages, tous situés en Haute Tarentaise : Tignes-les-Brevières (1550 mètres), Tignes-les-Boisses (1800 mètres), Tignes-le-Lac (2100 mètres) et Tignes-le-Val-Claret (2100 mètres).
- Tignes-le-Val-Claret, le lac de Tignes ainsi que Tignes-le-Lac
La station se compose de 37 remontées mécaniques (1 téléphérique, 1 funiculaire, 3 télécabines, 20 télésièges et 11 téléskis). Elles desservent au total 64 pistes dont 10 pistes noires, 18 pistes rouges, 35 pistes bleues et 1 piste verte.
Tignes fait partie du domaine skiable qui se nomme l'Espace Killy. Ce domaine regroupe les deux célèbres stations de ski, Tignes et Val-d'Isère. L'accès à Val-d'Isère depuis Tignes s'effectue soit par la télécabine de Tovière, soit par le télésiège des Tufs ou par les télésièges de Bollin et de Fresse. Quant à l'accès depuis Val-d'Isère, il s'effectue par le télésiège des Tommeuses ou par le télésiège Borsat Express.
A noter que Tignes est aussi réputé pour la pratique du ski d'été, effectué sur le glacier de la Grande-Motte, entre 2760 et 3460 mètres d'altitude, sur le sommet de l'Espace Killy. Depuis ce glacier, on jouit d'une vue imprenable sur les plus hauts sommets de Savoie : la Grande Casse, la Grande Sassière, le Mont Pourri, le Dôme de la Sache... Mais aussi sur toutes la chaîne du Mont-Blanc !
- Le glacier de la Grande-Motte vu depuis Tignes-le-Lac
L'aménagement de la station de Tignes-Les Brévières
Suite à la mise en eau du barrage de Tignes en 1952, la station de ski jusqu’alors au village fut engloutie avec lui donc se repositionna au niveau du lac de Tignes (Tignes Le Lac) où fut monté un premier téléski, rétrospectivement nommé « le Chardonnet.
- Tignes-le-Lac à ses débutsen 1954 et son premier téléski du Chardonnet
Le point bas du domaine fut aménagé dès 1955, par la construction de la télébenne « des Brévières » desservant une zone d'environ 250 m de dénivelé difficile à skier car la piste se trouvait sur la route se substituant l’été à celle du barrage de Tignes.
- La télébenne des Brévières
Tignes le Lac se développa la même année sur le versant de Tovière, en direction de Val d’Isère, où une « télévoiture » (télécabine) biplace débrayable de conception alors toute récente fut installée par le manufacturier grenoblois Neyret-Beylier.
- La première télécabine de Tovière
Ce furent la construction par Neyret-Beylier d’une télécabine identique « du Marais » et le téléski « de l'Aiguille Rouge » qui lancèrent véritablement en 1961 le secteur du bas, offrant la possibilité de partir du hameau de Tignes-Les Boisses puis de basculer sur Tignes-Le Lac et vers Tovière.
- La télécabine du Marais
En 1963 fut installé le téléski de l’Aiguille Percée, ouvrant aux skieurs la descente sur les Brévières via les vallons de La Sache au terme d’une superbe descente technique dans un cadre très préservé.
- Tout au fond, le téléski de l'Aiguille Percée depuis le début du Vallon de la Sache
La télébenne des Brévières fut en 1969 remplacée par un télésiège fixe pour faciliter le retour vers Tignes-Les Boisses depuis le fond des pistes évoluant désormais dans le vallon de la Sache, la télécabine du Marais cédant quant à elle la place en 1976, remplacée par un télésiège fixe biplace « des Boisses ».
Mais la station des Brévières ne devint vraiment attractive pour les résidents qu’à partir de 1981, avec l'aménagement d'un espace pour les débutants desservi par le téléski « des Pitots », et surtout la construction de la télécabine débrayable de la Sache qui créa une liaison rapide, directe et confortable entre les Brévières et le plateau de Marais permettant ensuite de basculer sur l'Aiguille Percée via le long télésiège de Marais ou sur Tignes-Le Lac par le téléski de l'Aiguille Rouge.
Tignes-Les Brévières reste depuis à la fois un départ ski indispensable sur le domaine de Tignes et un lieu de résidence, permettant d'accueillir tant la clientèle de la vallée que les vacanciers en quête de tranquillité et d’un cadre plus authentique que le cœur de la station.
L'arrivée de la longue piste sauvage de la Sache, particulièrement prisée des bons skieurs depuis les années 1960 et très vite devenue mythique, contribua largement à populariser ce secteur certes excentré mais au niveau duquel tout le monde passe pourtant en arrivant sur Tignes/Val d’Isère !
Sache : une installation prototypique
Elle fut en effet la toute première télécabine construite par le français Skirail : l'entreprise n'ayant pourtant jamais développé aucune technologie débrayable donc ne possédant aucun brevet, elle passa un accord pour exploiter sous licence la pince à gravité Giovanola développée à partir de 1953 puis largement répandues via la diffusion de la licence chez les constructeurs Habegger, Von Roll, PHB ou même Transtélé en France.
Cette pince utilise un système dans lequel la gravité ferme la « pince-poids » grâce à la masse propre de la cabine, pour débrayer la suspente coulisse dans le haut de la pince en provoquant son ouverture par déplacement du mors mobile et pour l'embrayage, c’est le déplacement vers le bas de la suspente grâce au poids de la cabine qui provoque la fermeture du mors : la force de serrage d'une telle pince dépend donc entre autres du poids de la cabine.
De par sa conception et sa forme, ce type de pinces Giovanola ne franchit pas les balanciers de type compression sans rails profilés servant de chemin de roulement aux pinces équipées de deux roulettes chacune, soit quatre par cabine : les galets de compression sont bien présents, mais ils ne sont jamais en contact direct avec la pince.
- Passage d'une pince sous un balancier compression
Sache : L'accès direct au plateau de Marais depuis les Brévières
En 1983, la STGM avait décidé de construire la télécabine de la Sache pour éviter aux skieurs d'avoir à emprunter la longue chaîne des télésièges Brévières/Boisses, de façon à rendre plus attractif le pôle urbanistique des Brévières amené à être développé en complément du haut de station manquant quelque peu de ce cachet montagnard si cher aux touristes .
Sur un tracé totalement inédit, en forêt et en ligne droite depuis le front de neige des Brévières jusqu'au sommet du plateau de Marais où arrivait également le télésiège fixe des Boisses, la télécabine de la Sache permettait ensuite un accès rapide aux fronts de neige d'altitude de Tignes, notamment via le téléski de l'Aiguille Rouge remplacé en 1988 par l’actuel télésiège.
En outre, La Sache desservait de nombreuses pistes en forêt dans les bois de Fiau et de Boissières ayant l'avantage d'être face à la vallée de la Haute-Tarentaise, avec une vue dégagée vers les sommets de haute Tarentaise et le Mont Blanc, donnant au secteur la réputation d'un ski panoramique fort prisé des vacanciers.
Depuis l'arrivée de la télécabine de la Sache, il était aussi possible d'accéder au sommet de l'Aiguille Percée via le long télésiège fixe du Marais en haut duquel les skieurs peuvent s'engager sur la fameuse piste noire du vallon de la Sache, préservé de toute remontée mécanique, au cœur de la réserve naturelle de Tignes-Champagny.
La télécabine formait donc le premier tronçon d'une desserte majeure de ski propre offert par le secteur « bas » des Brévières-Boisses.
Au sommet de la télécabine, l’offre de ski était la suivante :
- La piste rouge « des Chardons », pentue et souvent étroite en balcon au-dessus des bois arrivant au niveau de Tignes-Les Boisses.
- La piste bleue « Rhododendrons », permettant l'accès aux télésièges Aiguille Rouge et Marais au sommet duquel il est possible de descendre dans les vallons de la Sache par la piste noire dont le dernier mur pouvait être évité par la variante nommée « Arcosses ».
- La piste bleue « des Mélèzes », tranquille chemin évoluant en forêt face à la vallée de la Haute-Tarentaise et au Mont Blanc, dont la variante « Colchiques » permet de revenir vers les logements de Tignes-Les Boisses voire vers les Brévières via le chemin « des Myrtilles ».
Voici sa situation sur le plan des pistes de Tignes :
Caractéristiques
Caractéristiques administratives
TCD-Télécabine à pince débrayable : SACHE
Maître d'ouvrage : Commune de Tignes
Maître d'œuvre : Cetarm73
Exploitant : Société des Téléphériques de la Grande Motte (CDA)
Constructeur : Skirail
Installation électrique : CEM
Année de construction : 1983
Année de démontage : 2018
Caractéristiques d’exploitation
Saison d'exploitation : Hiver
Capacité : 6 personnes
Débit à la montée : 1500 p/h
Débit à la descente : 1500 p/h
Vitesse d'exploitation : 4 m/s
Temps de montée : 8 min 17 sec
Caractéristiques géométriques
Altitude aval : 1560 mètres
Altitude amont : 2180 mètres
Dénivelée : 620 mètres
Longueur développée : 1986 mètres
Longueur horizontale : 1860 mètres
Pente maximale : 94 %
Pente moyenne : 33 %
Caractéristiques techniques
Gare motrice : Amont
Gare tension : Aval
Nombre de pylônes : 17
Nombre de véhicules : 69
Puissance développée : 435 kW
Type de motorisation : Courant continu
Tension nominale : 40 000 daN
Masse du contrepoids : 20 200 kg
Type de tension : Contrepoids
Sens de montée : Droite
Type de pinces : Von Roll Habegger VH411
Constructeur des cabines : CWA
Espacement : 14,4 s
Caractéristiques du câble
Date de pose : 1983
Composition : 6x19 fils
Type de câblage : Lang à droite
Diamètre du câble : 41 mm
Âme : Textile
Section du câble : 620 mm²
Résistance à la rupture : 113 572 daN
Ligne et infrastructures de la télécabine de la Sache
Gare aval :
Située à 1560 mètres au centre du front de neige de Tignes-Les Brévières, c'était un grand bâtiment bardé de tôle grise qui abritait aussi les caisses de forfaits.
Un court escalier permettait l’accès au quai au niveau duquel l'embarquement se faisait dans le sens de la ligne.
La tension du câble de l'installation se faisait via un contrepoids situé dans une fosse en retrait du contour, une partie des cabines pouvant être décyclées dans le rail situé côté descente.
- Vue aérienne de la gare aval de la télécabine avec celui du télésiège des Brévières
La gare aval vue depuis l'arrivée de la piste bleue des Myrtilles
La gare aval et les deux premiers pylônes
La gare aval vues de trois quarts de l'autre côté
Vue rapprochée
La gare aval vue de profil
Le contour à gauche avec les poulies de renvoi du câble de tension du contrepoids
La zone d'embarquement
Une cabine prête au départ
C'est parti !
La ligne :
En sortie de gare, elle survolait suivant une pente peu importante l'espace débutant des Pitots avant que la première compression de ligne n’impose une forte déclivité au travers de la forêt.
La pente s’atténuait provisoirement au survol de la piste rouge « des Chardons » menant à Tignes-Les Boisses avant de s’accentuer encore avec la deuxième impressionnante compression, à la suite de laquelle la montée se déroulait en léger dévers avant que la pente ne faiblisse jusqu'à une descente vers la gare amont.
Notons que les fûts des pylônes n°1 et n°2 furent remplacés en 2008.
Caractéristiques de la ligne :
- P1 : 2S/2S (compression)
- P2 : 4S/4S
- P3 : 6S/8S
- P4 : 6S/8S
- P5 : 4S+S+4S/4S+S+4S (compression)
- P6 : 6S/8S
- P7 : 6S/4S
- P8 : 8S/8S
- P9 : 2S+S+4S/2S+S+4S (compression)
- P10 : 4S/4S
- P11 : 4S/4S
- P12 : 6S/8S
- P13 : 6S/8S
- P14 : 6S/8S
- P15 : 6S/8S
- P16 : 6S/8S
- P17 : 4S/4S
- La ligne vue depuis l'aval
P1 en sortie de gare avec les balanciers 2S (compression)
Retour en arrière sur le P1
P2
P3
Portée P3 - P4 avec le téléski des Pitots juste en dessous
P4
Portée P4 - P5
P5
Portée P5 - P6
P6
P7
P8
P9
Balancier 2S+S+4S/2S+S+4S (compression)
Portée P9 - P10 au dessus d'une barre rocheuses
P10
P11
Portée P11 - P12
P12
Portée P12 - P13
P13
Portée P13 - P14
P14
P15
P16
P17
Gare amont :
Elle se trouvait à 2180 mètres d'altitude au sommet du plateau de Marais, à proximité de l'arrivée de la télécabine des Boisses et en amont du départ des télésièges Marais et Aiguille Rouge.
Comme la gare aval elle était abritée dans un immense bâtiment en tôle gris foncé, s'intégrant de ce fait fort mal au paysage.
C’est à son niveau que se faisait la mise en mouvement du câble porteur-tracteur via un moteur situé directement sous la poulie motrice, une motorisation thermique de secours étant également prévue grâce à un moteur placé entre les voies.
À gauche du quai de débarquement, on trouvait aussi un grand garage permettant de ranger tous les véhicules en plus de la voie de stockage en aval.
Le déplacement des véhicules entre l’installation et ce garage se faisait au moyen d’une chaîne de traînage reliée au contour.
- Arrivée en gare
Dans le ralentisseur
Le quai de débarquement
Le contour
Le lanceur
Une cabine prête pour la descente
La gare amont vue de face avec la sortie et l'entrée du bâtiment
La gare amont vue de profil depuis la télécabine des Boisses
Vue de trois quarts depuis la même télécabine
De l'autre coté en été
Vue éloignée
Vue en plongée avec l'arrivée de la télécabine des Boisses et le départ du télésiège de l'Aiguille Rouge
Cabines et pinces
La télécabine de la Sache était équipée de deux générations de cabines CWA/Von Roll pouvant accueillir 6 places, avec 46 cabines d'origine de forme rectangulaire dotées de portes battantes et de fenêtres ouvrables du côté intérieur de la ligne, les autres cabines étant des véhicules CWA de 1990 proches de ceux que l'on peut trouver aujourd'hui suite à une avalanche qui endommagea la gare amont ainsi les cabines qui s’y trouvaient, mais toutes offraient un confort tout relatif.
Les véhicules étaient reliés au câble par des pinces débrayable gravitaires Giovanola de type 3, qui furent développées en collaboration avec Habegger et Von Roll.
- Croisement de deux cabines d'ancienne génération
Gros plan sur une cabine en ligne de première génération
Une cabine à quai de dernière génération (Oméga de chez CWA)
L'intérieur d'une cabine de première génération avec les portes ouvertes
Les portes - skis extérieur
La plaque du constructeur pour les cabines de première génération
Une banquette de trois places
Le véhicule de service en ligne
Les cabines sont reliées au câble grâce à des attaches de type VH411 conçues par Von Roll et Habegger. Avant d'embrayer, la pince verra son verrou de sécurité s'ouvrir par l'effet d'un rail sur son extrémité. Au même point, un rail d'ouverture soulève le galet supérieur de la suspente permettant ainsi l'ouverture de la mâchoire. Une fois le câble positionné, le rail d'ouverture se retire, serrant et solidarisant ainsi la mâchoire mobile contre le câble. Ces enchaînements réalisés, le verrou se repositionne sécurisant à nouveau l'ouverture.
Le rail supérieur aidé par les pneus fixes retient le châssis afin d'éviter que ce dernier suive le mouvement vertical engendré par le rail d'ouverture. Lors du retrait du câble des mâchoires, la coulisse, en l'absence d'obstacle, descend jusqu'à la butée.
- Plan vue de profil et de derrière de l'attache VH411
A: châssis de la pince , B: galets de circulation , C: mâchoire fixe , D: seconde mâchoire mobile en fonction de la variation de hauteur de la suspente , E: extension de la tige de la mâchoire mobile , F: tête creuse fixe pivotant autour d'un axe horizontal perpendiculaire à celui du câble, dans un palier, faisant corps avec le châssis (A) de la pince , G: coulisse se déplaçant verticalement dans la tête creuse et faisant varier horizontalement la position de la mâchoire mobile , H: verrou de sécurité empêchant le déplacement verticale involontaire de la suspente , I: galet fixé à la suspente et déplaçant verticalement cette dernière, ouvrant de ce fait la mâchoire , J: suspente liant la pince à la charge (cabine,...), L: extrémité du verrou de sécurité en L dont la longueur peut être ajustée pour qu'il vienne s'approche au mieux de l'axe du galet d'ouverture , M: chapeau protégeant la coulisse interne.
Deux mors sont disposés le long du châssis et permettent par leur dualité de doubler la force engendrée sur le câble, cela permettant de transporter de plus lourdes charges. En C (sur le plan ci-dessous) se trouve la mâchoire fixe utilisée comme butée par la mâchoire mobile D, serrant ainsi le câble.
- Plan vu de dessous de l'attache
Vue en contre-plongée d'une attache
Vue de derrière de l'attache avec la came d'ouverture des portes juste en dessous
Vue de face avec la partie de l'attache entrainée par des pneus
Attache démontée lors d'une visite triennale avec la partie métallique faisant office de liaison entre l'attache et la suspente
Vue de dessous de l'attache avec les deux mors
Au cœur de la télécabine de la Sache
Station motrice (2180 mètres d'altitude) :
Les commandes de l'appareil sont situées dans une cabine à l'entrée de la gare en arrivant depuis la ligne. On retrouve une armoire de commandes ainsi qu'une armoire de puissance qui avaient été produites par CEM (Compagnie Electro Mécanique). Trois groupes de sécurité composent la ligne : un premier du P1 au P5, un second du P6 au P12, et un troisième du P13 au P20.
- Vue d'ensemble de l'armoire de commandes
Détail sur les 3 groupes de sécurité
Schéma de la gare amont avec l'ensemble des défauts qui peuvent la constituer
L'armoire de puissance
Le treuil de l'installation est situé entre les deux voies en gare motrice au niveau des quais d'embarquement. Ils sont protégés par des tôles blanches et sont non visibles par les passagers de la télécabine. Classiquement, il est constitué d'un moteur électrique à courant continu développant une puissance électrique de 435 kW. Celui-ci met en mouvement l'installation en entraînant un arbre rapide, sur lequel est apposé le frein de services, directement relié au réducteur. La poulie motrice est placée juste au dessus de ce dernier. En cas d'avarie technique ou de coupure de courant, un moteur thermique est présent et qui entraîne des pompes hydrauliques directement reliées à l'entrée du réducteur.
- Le moteur électrique de marche normale
Le frein de service avec le volant d'inertie
Détail sur l'arbre rapide, la sortie du moteur et l'entrée dans le réducteur
Vue sur le réducteur en bleu et à droite l'arrivée des fluides hydrauliques dans le réducteur
En jaune la poulie motrice et à gauche les freins de poulie
Le moteur thermique de secours
Le boitier de commandes du moteur thermique
Dans les lanceurs comme les ralentisseurs de la télécabine de la Sache, des courroies présentes à l'entrée fonctionnaient à une vitesse équivalente à celle du contour : lorsqu'un véhicule était détecté à l'entrée, la vitesse des courroies augmentaient ou ralentissaient progressivement jusqu'à atteindre celle du câble soit en théorie 4 m/s, lançant au coup par coup chaque véhicule. Ces courroies étaient mises en mouvement par des moteurs électriques à courant continu provenant de chez BBC. C'était ensuite une chaîne de traînage qui s'occupait du déplacement à vitesse constante des cabines dans le contour.
- Le moteur mettant en mouvement les courroies du lanceur
Vues sur le lanceur
Les différentes courroies du lanceur
La déviation du câble au niveau du lanceur
Le moteur mettant en mouvement les courroies du ralentisseur
Vues générales du ralentisseur
Un vaste garage était également présent en gare amont. Les cabines étaient pour la majorité de celui-ci déplacées à l'aide d'humains mais des trains de pneus étaient présents en entrée et sortie de couloir.
- Vue sur les couloirs du garage avec les poutres à pneus
La télécabine de la Sache à la descente
- P15
P14
P13
P12
Dans la portée P10 - P9
Dans la portée P3 - P2
La Sache, trait d’union entre Tignes-les Brévières et le plateau de Marais
La télécabine de la Sache s'imposa très vite comme l'ascenseur principal non seulement de Tignes-Les Brévières mais aussi de Tignes-Les Boisses.
Mais ce pôle urbanisé des Boisses étant appelé à très vite se développer dans les années 2010 de par la construction d’un gros programme immobilier, le télésiège éponyme fut remplacé au début de la décennie par une télécabine en forme de retour aux sources, de ce fait les skieurs venus des Boisses ne descendirent plus jusqu'aux Brévières avec à la clé une meilleure répartition des flux.
Il apparut dès lors plus judicieux de prolonger par le bas la télécabine des Boisses, en remplaçant ainsi la Sache et le télésiège des Brévières par un seul appareil plus performant sur le tracé des Brévières afin de faciliter l'accès au plateau de Marais : ainsi, la télécabine de la Sache finit-elle par disparaître du paysage en 2018 après 35 ans de bons et loyaux services, les deux axes historiques des Boisses et des Brévières reprenant alors leurs lettres de noblesse…comme quoi les aménageurs des années 1950 étaient des visionnaires car si la disparition de ce trait d’union direct entre Tignes-Les Brévières et le plateau du Marais ne plut pas forcément à tous les résidents des Brévières, c’était là le choix le plus rationnel en terme d’exploitation. Le garage de cette télécabine devait néanmoins être réutilisé après le démantèlement de l'appareil pour abriter les cabines de la télécabine des Boisses. Après un incendie en 2018, le bâtiment n'a pu être réutilisé et il fut donc totalement détruit. En revanche, le bâtiment de la gare aval a quant à lui pu être récupéré en tant que garage de la télécabine des Brévières construite en 2018 par Poma et Ingélo.
- La gare amont de la télécabine de la Sache après son incendie de l'été 2018
Le treuil à l'intérieur de la gare
Tony le savoyard, Guigui74 & J'ib, Novembre 2022
Photos : François05, Jclf, Nrfb, Alain Duclos & J'ib
Texte, bannière et mise en page : Guigui74, Jubiproduction, Tony le savoyard & J'ib
Date des photos : 21 décembre 2009, 28 décembre 2011, 22 et 23 août 2012, 30 avril et 30 décembre 2014 & 21 juillet et 09 septembre 2018
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