TCD8 Belchenbahn
Belchen (Hochschwarzwald)
Leitner



La télécabine Belchenbahn est l'unique remontée du site de Belchen. Desservant en hiver quelques pistes de ski alpin, elle sert en particulier pour les touristes estivaux qui viennent profiter du panorama au sommet et finir la montée au Belchen (1414 m).
Année de construction : 2001
Appareil réimplanté
Réimplantation de :

Bonjour, monchu, arbisman et moi-même vous présentons un reportage sur la…
Au sommaire :
L’unique remontée mécanique du domaine
Caractéristiques
La ligne
La gare amont
Véhicules et pinces
Autres vues
Au cœur de la télécabine Belchenbahn
Belchen
Le site de Belchen est l’un des principaux de la Haute Forêt Noire. Cette région, s’étendant des environs de Todtnau jusqu’au Titisee en passant par le Schluchsee regroupe les sommets les plus hauts de la Forêt Noire (avec notamment le point culminant, le Feldberg à 1493 m). Le Belchen, du haut de ses 1414 m, domine le sud du massif montagneux avec un panorama au sommet à 360° : la vue s’étend de Bâle (avec les Alpes en toile de fond les jours de très beau temps sans pollution) à la plaine du Rhin en passant par l’agglomération de Mulhouse, les Vosges et la Forêt Noire en elle-même.
Le Belchen est un lieu où se pratiquent essentiellement la marche à pied au printemps, l’été et à l’automne ainsi que le ski (de piste et de fond) en hiver. Equipé d’une unique télécabine, le site attire de nombreux pratiquants en toutes saisons, venant essentiellement de la plaine du Rhin ou de Bâle. Facilement accessible par la route (route 317 jusqu’à Todtnau), Belchen est de ce fait très fréquenté. Notons également que des bus amènent les clients depuis la gare de Zell im Wiesental à la descente des trains en provenance de Bâle.
A Belchen se trouve un hôtel 4**** de très grande qualité et à l’architecture très soignée placé au pied de la télécabine. La bâtisse arbore les formes et les matériaux typiques de la Forêt Noire, ce qui lui permet de parfaitement se fondre dans le décor.
Le sommet géographique et la plaine du Rhin à droite.
La télécabine Belchenbahn
De l’Exposition Universelle d’Hannover à la Haute Forêt Noire
Le Belchen : un sommet emblématique de la Forêt Noire
Site de randonnée apprécié dès le XIXème siècle, le Belchen fut équipé d’un refuge à partir de 1867. Il fut ensuite remanié en hôtel et agrandi plusieurs fois. Une route fut ouverte entre le village de Schönau et le sommet en 1904. Elle engendra une explosion de la fréquentation. Troisième sommet de Forêt Noire, le Belchen offrait aux automobilistes un panorama circulaire très apprécié. Il devenait ainsi l’un des rares belvédères de Forêt-Noire accessibles en voiture avec le Schauinsland.
La route vers le Belchen.
L’hôtel au milieu du XXème siècle.
En complément de l’activité estivale, le ski alpin se développa sur le site à partir des années 50. Un premier téléski à enrouleurs desservait les pentes faciles sous l'hôtel. Il fut remplacé et prolongé en aval par un téléski à arbalètes Doppelmayr en 1962.
Le premier téléski monoplace Vogler.
Le téléski agrandi vers le bas jusqu'à la route d'accès au fond.
Le téléski à enrouleurs 2 places Doppelmayr.
L'arrivée contre l’hôtel.
Les pistes longent la route d'accès avec les voitures.
Le site souffrait de sa fréquentation automobile avec des pointes mesurées jusqu’à 2700 véhicules par jour en 1989. Les autorités locales de Fribourg mirent en œuvre le concept de Belchen sans voiture, tous les weekends de saison d’été à partir de 1990, avec un service de navettes en bus. Le système générait toutefois d’importants coûts d’exploitation pour la collectivité locale, et le site perdait en attractivité en raison du cadencement des bus à 30 minutes. Sous l’impulsion de l’exploitant du téléski, le projet de fermeture permanente de la route d’accès et de construction d’une télécabine permettant la desserte du sommet fut approuvé par la population locale au cours d’une consultation en 1996.
Pour réduire légèrement les coûts de construction, l’exploitant s’est tourné vers une télécabine d’occasion issue de l’exposition universelle de Hanovre en 2000.
Une image du passé : le Belchen engorgé de voitures.
L’exposition universelle d’Hannovre et sa télécabine
La ville de Hanovre, située à l'époque en Allemagne de l’Ouest, fut choisie le 14 juin 1990 pour organiser l’Exposition Universelle de l’an 2000. Les travaux d'aménagement d’un parc de 160 hectares commencèrent en 1996. Le site était divisé en deux parties séparées par une autoroute. Pour relier les différentes entrées entre elles et offrir une vue panoramique sur le site et les différents pavillons, une télécabine en 2 tronçons fut construite. Elle reliait les entrées nord-ouest et sud à une gare intermédiaire centrale sur l’Expo Plaza, cœur de l'exposition et principal accès aux transports en commun.
Le marché pour la construction et l'exploitation des télécabines fut attribué à Leitner, qui avait déjà construit les télécabines des précédentes expositions de Séville en 1992 et de Daejon en 1993. Le chantier de Hanovre débuta dès 1999, afin que les télécabines soient prêtes avant la construction des pavillons que les lignes devaient survoler.
Au début de l'an 2000, la ligne est déjà tirée, alors que les chantiers de construction des pavillons sont encore peu avancés.
La télécabine a été conçue sans couvertures pour les gares, toute la mécanique était visible du grand public. Etant donné le caractère éphémère de la présence de cette télécabine, les gares n’étaient couvertes que par des bâches en toile. Les stations nord-ouest et sud, de plein pied, étaient chargées de la tension des câbles et la gare intermédiaire était motrice. La chaîne cinématique était à l’étage inférieur pour minimiser les nuisances sonores. Perchées à 15 m de haut, les motrices n’étaient pas reliées et le client devaient repasser les bornes à forfaits pour emprunter le tronçon suivant. La gare intermédiaire, à l’Expo Plaza était au cœur névralgique de l’exposition et à proximité d’une station de tramway.
Voici quelques images de la télécabine :
- La gare sud
Gare abritée sous une toile tendue.
A l'arrière, l'espace vert du parc expo.
Poulie retour et vérin de tension.
- La ligne sud – Expo Plaza
La hauteur de survol avoisinait les 50 mètres, la ligne était soutenue par des pylônes tripodes.
Survol du pavillon de l'Irlande.
Les pavillons de la Belgique et de la Suède.
- La gare Expo Plaza
La gare vue du tronçon nord-ouest.
La mécanique apparente était protégée par une toile tendue.
L'arbre lent incliné.
Lanceur et ralentisseur de la section sud.
- La ligne Expo Plaza - nord-ouest
En sortie de gare, un pylône tripode à double-tête.
Toujours vers l'arrière, la ligne pénètre dans le secteur nord-ouest entre les bâtiments consacrés à l'homme à gauche et à la Planet of Visions à droite.
Long passage au-dessus des halls d'exposition thématiques.
- La gare nord-ouest
La gare était abritée sous une toile tendue.
Lanceur et ralentisseurs avec une couverture basse sommaire. A l'arrière le pavillon du Venezuela sous le dôme fermé.
Station retour tension.
Contrairement à d'autres expositions passées comme Séville ou futures comme Saragosse, l'avenir de cette de télécabine a été prévu avant la fin de l’Expo 2000. Dès la construction, il était prévu de réimplanter le tronçon le plus court en Forêt Noire, au Belchen, pour concrétiser le projet de 1996 de remplacer le téléski de fermer au trafic la route d'accès au sommet. Puis la station autrichienne de Fieberbrunn a annoncé mi-octobre 2000 qu'elle se portait acquéreur du tronçon le plus long, pour un montant de 6,7 millions de marks (3,4 millions d’euros). Elle pouvait ainsi à moindre coût remplacer le téléski à enrouleur de Doischberg, pour préparer la future liaison avec la station voisine de Saalbach-Hinterglemm.
Le chantier de la télécabine de Belchenbahn
Le chantier de construction de la télécabine du Belchen a débuté en juillet 2001. Le génie civil a été réalisé par une entreprise locale de Todtnau, et le montage assuré par Leitner. En aval, après le terrassement et le coulage des bétons, le montage de la gare a commencé à partir du 17 septembre, et celui du garage le 8 octobre.
Massif de la gare aval.
Montage de la gare aval en septembre, avant celui du garage qui sera construit à gauche.
En ligne, pour éviter le passage d’engins dans cet environnement sensible, l’exploitant a demandé l’utilisation de l’hélicoptère pour desservir les sites de construction des pylônes 3 à 7. Ainsi, les coffrages ont été héliportés le 8 septembre, avant les bétons et les pylônes.
Héliportage des coffrages.
Héliportage des pylônes.
En amont, suivant un calendrier similaire à l’aval, le montage de la gare a commencé à partir du 17 septembre.
L’hélicoptère est aussi intervenu en amont.
Montage de la gare amont.
Le montage s’est achevé en novembre. Les essais de freins ont duré une semaine mi-novembre, puis l’appareil a subi 10 jours d’essais à vide début décembre.
Les monteurs de Leitner sur l’épissure.
Pendant les essais.
La télécabine a été ouverte au public le 22 décembre 2001. Simultanément, la route d’accès a été définitivement fermée au public, et le parking au sommet déconstruit et revégétalisé. Les 300 000 touristes annuels empruntent depuis cette date exclusivement la télécabine pour visiter le sommet.
L’unique remontée mécanique du domaine
La télécabine Belchenbahn est la seule remontée mécanique à équiper le site de Belchen.
Elle permet de monter depuis un petit parking jusqu’à un petit replat sous le sommet géographique de Belchen à 1414 m.
En hiver, la télécabine est essentiellement utilisée par les skieurs fréquentant le domaine de Belchen. L’appareil dessert l’ensemble du domaine skiable (5 pistes) et permet d’enchaîner les rotations rapidement. Ces pistes sont pour 2 de couleur bleue tandis que les autres sont rouges. On y trouve notamment une piste de slalom parfois réservée par les clubs de ski de la vallée de la Wiese. Ces pistes commencent dans les champs de neige en pente douces sous le sommet de Belchen pour s’enfoncer dans la forêt avant de se terminer à la gare aval de la télécabine, près du parking de Belchen et de l’hôtel 4****.
De la fin du printemps (en général vers l’Ascension) à la Toussaint, la télécabine Belchenbahn est ouverte aux touristes et aux marcheurs les moins courageux pour rejoindre le sommet de Belchen sans effort. A l’arrivée se trouve une auberge comme on en trouve sur les crêtes de Forêt Noire (les mêmes qui jalonnent les crêtes vosgiennes en France) qui fait bar, restaurant et hôtel. De la terrasse s’ouvre un panorama sur le sud de la Forêt Noire (vers Bâle) ainsi que vers la vallée du Rhin. Par beau temps, les Alpes suisses ainsi que le Massif du Mont Blanc sont visibles à l’œil nu tandis que les crêtes vosgiennes se laissent admirer. La montée au sommet de Belchen, très facile, permet d’avoir un panorama à 360° avec notamment le nord et l’est de la Forêt Noire (avec le Feldberg et le Schauinsland, deux sommets emblématiques de la Haute Forêt Noire) qui sont visibles. Nombreuses sont les personnes à emprunter la télécabine pour aller admirer le paysage et passer un moment reposant en altitude.
Ainsi, la télécabine Belchenbahn sert clairement plus de la fin du printemps à la Toussaint, l’intérêt hivernal se limitant en effet à 5 pistes, ce qui est peu comparé aux domaines alentours (le Feldberg, Todtnauberg, Muggenbrunn…).
Situation sur les plans hivernaux puis estivaux :
Caractéristiques
Voici les caractéristiques de l’appareil :
- Caractéristiques Administratives
TCD – Télécabine à pinces débrayables : BELCHENBAHN
Exploitant : Belchen Seilbahn
Constructeur : Leitner
Année de construction : 2001
- Caractéristiques d’Exploitation
Saison d'exploitation : Annuelle (hors fermetures pour entretien)
Capacité : 8 personnes
Débit à la montée : 1200 personnes/heure
Débit à la descente : 1200 personnes/heure
Vitesse d'exploitation : 5 m/s (3 m/s hors hiver)
- Caractéristiques Géométriques
Altitude aval : 1100 m
Altitude amont : 1363 m
Dénivelé : 263 m
Longueur développée : 1150 m
Pente moyenne : 24,41 %
Temps de trajet : 3 min 49 s (6 min 22 s hors hiver)
- Caractéristiques Techniques
Emplacement tension : Amont
Type de tension : Hydraulique
Emplacement motrice : Aval
Type de motorisation : Courant continu
Puissance développée : 314 kW
Sens de montée : Gauche
Embarquement : De plein pied
Nombre de pylônes : 8
Largeur de la voie : 6,1 m
Dispositif d’accouplement : Pinces LA-106
Nombre de cabines : 23
Espacement : 96 m
Ligne et infrastructures
La gare aval
La gare aval est la station motrice de la télécabine. Le câble est mis en mouvement par la chaîne cinématique classique (moteur électrique, volant équipé du frein de service puis réducteur), laquelle vient s’accoupler à la poulie motrice. Nous reviendrons sur ce point plus en détail dans la partie technique. Le départ est situé sur le front de neige du domaine, où l’on retrouve tous les services utiles : billetterie, parking, toilettes et arrêt de bus (provenant essentiellement de Bärental, Zell im Wiesental et de Lörrach). La gare est une classique pour un appareil débrayable Leitner datant des années 2000. La gare, de couleur grise (couleur d’origine lorsqu’elle a été implantée à Hanovre), est intégrée dans un petit bâtiment bardé de bois entourant l’infrastructure. Sur la droite se trouve le garage où sont rangées les cabines hors exploitation et où se situent les ateliers d’entretien. Il faut noter que, comme souvent en Allemagne, le toit est muni de panneaux solaires.
La gare est entourée par un bâtiment en bois abritant notamment les caisses.
Le flanc sud-est du bâtiment.
L’avant de la gare et le P1, et quelques vaches…
Vue globale sur la gare aval avec le garage derrière.
En se décalant.
La gare, le P1 et le garage.
Au début du chemin forestier montant au Belchen.
Retour au parking. Ici l’accès à l’appareil avec deux bornes à forfaits fournies par Skidata.
Le contour avec le quai d’embarquement.
Vue plus large sur le quai d’embarquement et de débarquement.
Dans le lanceur.
Vue arrière sur le complexe de la gare aval.
La ligne
La ligne de la télécabine est longue d’un peu plus de 1100 m pour 8 pylônes tubulaires.
Le début se situe dans la clairière où se trouve le parking de Belchen. Après le survol d’une dépression, le tracé s’enfonce dans la forêt pour arriver au 4ème pylône qui permet une légère augmentation de la pente. Après le 5ème pylône, on rejoint la route utilisée l’été par les propriétaires de la Belchenhaus pour monter ne voiture au sommet (qui est une piste de ski en hiver). Les pylônes suivants redressent le câble pour arriver sous le sommet de Belchen et à la gare amont.
Caractéristiques de la ligne :
P1 : 12C/12C
P2 : 6S/6S
P3 : 8S/8S
P4 : 4SC/4SC
P5 : 8S/8S
P6 : 6S/6S
P7 : 6S/6S
P8 : 10S/10S
S : balancier support
C : balancier compression
SC : balancier support compression
La ligne depuis la gare aval.
La portée entre les 2 premiers pylônes.
Vue rapprochée sur cet ouvrage.
Une portée en dévers qui passe au-dessus de certains sapins.
Le P3.
Alors que nous nous dirigeons vers le P4, le dévers est moins prononcé.
Le P4, la pente augmente légèrement.
La seconde partie de la ligne se profile.
Le P5, on s’apprête à croiser la route montant au Belchen.
Le paysage se dégage progressivement de la végétation.
Le P6.
Vers le P7, on aborde les pentes sommitales du Belchen.
Le 7ème pylône, avec la Belchenhaus en vue.
La gare amont se profile également.
Le P8, le câble revient à l’horizontale.
La gare amont
La gare amont est la station tension de l’installation. Les détails des mécanismes de tension sont décrits dans la partie technique. La station d’arrivée est située sous le sommet géographique de Belchen, à une altitude de 1363 m. Arborant la même couverture ainsi que le même schéma de couleurs qu’en aval, la gare est entourée dans un petit bâtiment couvrant les quais des éléments météorologiques pouvant être violents en Forêt Noire. Ce bâtiment abrite également le chalet de commandes de l’appareil. A proximité du débarquement, on trouve la Belchenhaus, le départ des pistes de ski alpin, de sentiers de randonnées ainsi que le panorama s’ouvrant de la vallée du Rhin au Feldberg.
La gare amont depuis la ligne.
Le ralentisseur et l’entonnoir de stabilisation de la cabine.
Le quai de débarquement. On remarque les petits rouleaux sur le rail de stabilisation sur lesquels la cabine s’appuie afin d’assurer la meilleure stabilité pour l’embarquement et le débarquement des passagers.
La pièce de conduite, logiquement largement vitrée.
L’accès à la descente.
Le quai d’embarquement pour la descente.
La sortie de la gare.
La plateforme sommitale, avec la télécabine et la Belchenhaus.
Zoom sur l’arrière de la gare depuis le chemin montant au sommet géographique du Belchen.
De trois quarts avec le sud de la Forêt Noire derrière.
Vue de côté.
En continuant la montée.
Zoom sur la gare.
De l’autre côté, on devine d’ailleurs la poulie retour.
Zoom sur cet élément.
L’infrastructure de la gare en descendant.
La gare en contre-plongée avec le P8.
Vue rapprochée.
Véhicules et pinces
La télécabine Belchenbahn est équipée de 23 cabines Expo-Skyliner récupérées d’Hannover. De formes arrondies, elles peuvent accueillir en arc de cercle 8 personnes sur des assises en plastique dur. Leur couleur jaune, également d’origine, les font se démarquer dans le paysage vert de la Haute Forêt Noire. Les cabines sont reliées au câble par des pinces Leitner LA-612 dont l’ouverture se fait par une came actionnant le mors mobile. Le serrage est assuré par deux ressorts parallèles encadrant le levier du mors mobile.
Une cabine en ligne.
De léger trois quarts. On repère sous la cabine les bras d’ouverture des portes.
De l’autre côté, avec les vitres aux formes arrondies.
En gare, on peut voir les renforts en plastique pour limiter les chocs entre cabines.
Les assises, en arc de cercle.
Une pince LA-612 en ligne. La cinématique d’ouverture de la pince est évidente avec cette vue.
Autres vues
Avant de rentrer dans les entrailles de la télécabine, voici quelques vues supplémentaires depuis ses abords :
La télécabine et le massif de la Forêt Noire…
En descendant, vue sur les derniers mètres de la ligne.
Vue globale sur la fin de la montée.
Et le début.
Au cœur de la télécabine Belchenbahn
La mise en mouvement du câble et les voies de circulation des pinces
L’entraînement est constitué d’un moteur à courant continu Ansaldo développant une puissance nominale de 340 kW sous 400 V. L’arbre rapide est muni d’un volant d’inertie équipé d’un frein de service électromagnétique. Le réducteur est du type Leitner KSS 4, à engrenages, avec un étage conique, deux étages cylindriques et un renvoi d’angle. Il a été adapté lors du retour de la télécabine chez Leitner, pour modifier la sortie de l'arbre lent : elle était placée sur le dessus à l’Expo quand l'entraînement était souterrain, et elle se trouve désormais au-dessous, l’entrainement étant placé au-dessus des voies. La poulie motrice est restée inchangée, avec 2 freins d'urgence hydrauliques.
Les automates Leitner étaient restés les mêmes qu’à l’Expo, car ils étaient déjà aux normes allemandes, contrairement à ceux de l’autre tronçon qui ont été remplacés par du matériel aux normes autrichiennes.
Vue en enfilade de l'entraînement, avec le thermique, le moteur principal, le volant d'inertie et le réducteur.
Le thermique de secours à droite et la pompe hydraulique à gauche.
Le moteur à courant continu, avec les balais à droite et la ventilation forcée au dessus.
La centrale hydraulique pour les 2 freins de poulie.
L'arbre rapide et le volant d'inertie.
A l'arrière le frein de service.
Le réducteur Leitner KSS 4.
Le lanceur.
Le lanceur et la came d’embrayage.
Une pince en sortie de contour.
La pince rouge pour les essais journaliers.
Garage
Le garage de l’installation est relié au contour par un simple rail qui permet de cycler la ligne en marche avant et de la décycler en marche arrière. Il est constituée d’une boucle fermée permettant de réaliser l’entretien des pinces sans cycler la ligne. La révision des pinces s’effectue sur un rail en cul-de-sac.
Le garage en boucle.
Le rail de stockage et de maintenance.
Conclusion
La télécabine de Belchen est ainsi un appareil qui a de nombreux jours de fonctionnement encore à venir : grâce à son fonctionnement 4 saisons, la pérennité du site et son attractivité sont assurés même en cas de manque de neige. La réutilisation intelligente de la télécabine de l’exposition universelle de Hannover a permis le remplacement de l’ancien téléski à moindres frais qu’avec un appareil neuf, tout en permettant l’élimination des voitures. Ces dernières étouffaient le site et nuisaient à son attractivité. De nos jours, le Belchen a donc retrouvé son ambiance assez sauvage en proposant des activités 4 saisons avec un panorama à couper le souffle, en particulier les jours de beau temps.
Le succès du Belchen sans voitures a poussé la municipalité à étudier la construction d’une nouvelle télécabine entre le village et la gare aval de l’appareil actuel, ce qui permettrait de supprimer complètement le trafic routier depuis Schönau. La nouvelle télécabine de 10 places assises serait longue de 5,5 kilomètres et disposerait d’une gare intermédiaire au village de Schönenberg.
La population de Schönau a accepté le projet qui a recueilli 55% des suffrages lors d’une consultation officielle en avril 2017. Mais le projet est encore loin de sa concrétisation. Au moment de la rédaction de ce reportage, l’exploitant est encore en négociation avec les propriétaires fonciers concernés par l’implantation des 14 pylônes de ligne, et surtout il reste à boucler le financement de cet appareil de 22 millions d’euros pour lequel l’exploitant espère une subvention publique, au titre du rôle de transport en commun que jouerait la télécabine.
La fin de la ligne depuis la montée finale au Belchen, avec la Forêt Noire en toile de fond.
Le sommet du Belchen.
Au sud-est, la vue en direction de la Suisse et des Alpes.
Au nord, la vue vers la Forêt Noire centrale, avec le Feldberg.
Texte & bannière : monchu, arbisman et Clément05
Photos : monchu, arbisman et Clément05
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