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TCD8 du Prarion
Les Houches (Les Houches - Saint-Gervais)
Poma
Description rapide :
Partez à la découverte de la télécabine huit places du Prarion, permettant de rejoindre le domaine skiable depuis la station des Houches hiver comme été !
Année de construction : 2006
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Partez à la découverte de la télécabine huit places du Prarion, permettant de rejoindre le domaine skiable depuis la station des Houches hiver comme été !
Année de construction : 2006
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Co-auteurs de cette partie : Tony le savoyard - j'ib
Section écrite le 21/12/2021 et mise à jour le 24/12/2021
(Mise en cache le 23/09/2023)
Les Houches
La station se trouve à l’entrée de la vallée de Chamonix-Mont Blanc, et offre un domaine skiable de taille moyenne étagé entre 980 et 1885 mètres d'altitude, se composant de 19 remontées mécanique et de 55 kilomètres de pistes.
Un forfait spécifique permet aussi l'accès au domaine skiable de Fayet/Saint-Gervais via le Tramway du Mont-Blanc car la Compagnie du Mont Blanc étant devenue actionnaire majoritaire en 2011, elle gère désormais la station des Houches-Saint Gervais.
Pour découvrir une description plus détaillée de la station, cliquez sur l'image :
Le Prarion, historiquement la première ligne des Houches
La genèse d'un projet
Le Tramway du Mont-Blanc a donné accès au plateau du col de Voza depuis le village de Saint-Gervais-les-Bains bien avant qu’il ne soit prolongé.
Charles Viard lança sur Bellevue et le col de Voza une seconde vague d’investissement avec la construction en décembre 1936 d’un ascenseur partant de la vallée à proximité du village, le téléphérique de Bellevue, avant que ne suive en 1938 le TKE2 Voza-Prarion qui sera rendu transformable l’été en télésiège à partir de 1948, pour finir par le téléski de Bellevue (actuellement Grands Bois).
Ces installations furent exploitées par la STMMB (Société des Téléphériques du Massif du Mont-Blanc) de la famille Viard jusqu'en 1987.
Ce fut en revanche Max Hottegindre qui lança après-guerre l'aménagement du secteur du Prarion (SEPP et hôtel du Prarion) en commençant avec les téléskis des Chamois en 1957 puis du Goulet (aujourd'hui de la Table d'orientation) en 1968.
A la fin des années 1960, le téléphérique de Bellevue demeurait l’unique accès au domaine skiable depuis les Houches, en desservant par ailleurs assez mal le secteur Prarion.
Ce fut devant la nécessité d’offrir un nouveau lien direct entre les Houches et ce secteur du domaine de plus en plus prisé que l'idée d'un second téléporté valléen se fit jour.
A la fin des années 1960, le TKE2/TSF1 du col de Voza cessa d'être exploité en télésiège durant l'été, privant ainsi l'hôtel du Prarion de Hottegindre de son accès estival par téléporté.
Un nouveau tracé entre le hameau des Chavants et le plateau du Prarion fut dès lors envisagé, le nouvel emplacement de la gare amont permettant d'accéder au sommet du domaine skiable donc à un grand nombre de pistes, tout en assurant la liaison avec le secteur de Bellevue via le col de Voza et en donnant aux Chavants un accès direct au domaine.
Néanmoins Max Hottegindre, l'exploitant de l'hôtel et des téléskis du Prarion, n'avait pas les capacités de financer seul ce projet de télécabine et dut s’allier pour mener à bien le projet non seulement s’allier à deux houchards, Roland Charlet et Gilbert Simond, mais aussi à un décolleteur de Cluses du nom de Jacques Balmat qui devint d’ailleurs le principal actionnaire et dirigeant de la Télécabine des Houches-Prarion (THP).
Une fois les travaux validés par les autorités le chantier de la télécabine, un appareil 4 places du constructeur Poma équipé des célèbres cabines SP4 automatiques aussi appelées "œufs", démarra en 1970 sous la houlette des équipes de la STM Pugnat (basée à Cordon soit à une trentaine de kilomètres des Houches) ainsi que par Mollier : il ne s’acheva qu’à l’été 1971 après deux saisons de travaux !
- La gare aval et son bâtiment (cliquez sur l'image pour accéder au reportage) :
Le début de ligne (cliquez sur l'image pour accéder au reportage) :
La gare amont sur le plateau du Prarion (cliquez sur l'image pour accéder au reportage) :
Une des cabines SP4 (cliquez sur l'image pour accéder au reportage) :
Une télécabine devenue inadaptée
Alors qu’elle était à la pointe de la technologie en 1970, son débit, son confort et sa vitesse furent progressivement dépassés, la situation devenant critique dans les années 2000 du fait de problèmes de fiabilité et en raison de la concurrence d’autres domaines disposant d’appareils bien plus modernes.
Durant l'été 2006, elle fut ainsi démontée au profit de l'actuelle télécabine également construite par Poma.
- L’impressionnante file d'attente à la télécabine avait de quoi rebuter la clientèle (cliquez sur l'image pour accéder au reportage) :
La télécabine de 2006
Un investissement à la mesure de la vallée de Chamonix
Cette télécabine fut la toute première télécabine de la gamme Multix à être installée par le constructeur Poma en France : longue de 2353 mètres et roulant à une vitesse de 6 m/s, elle assurerait à terme un débit maximal de 2400 p/h grâce à ses 81 cabines.
L'appareil a été intégré aux paysages environnants de part l’aspect bois en plus de la mise en place d'un garage semi enterré en gare amont permettant de décycler toutes les cabines.
Les véhicules huit places de l'installation et son départ de plain-pied permettent à la télécabine de pouvoir accueillir tout type de clientèles, au point que l'arrivée de cette télécabine engendra une nette baisse de la fréquentation du téléphérique de Bellevue qui ne sature presque plus.
Un chantier très mouvementé
Le démontage de l'ancienne télécabine 4 places
- Évacuation des cabines par camion-grue :
Cabines abimées vouées à la destruction :
Cabines conservées pour la revente :
Décâblage :
Démontage des pylônes :
Évacuation héliportée des pylônes :
Démantèlement de la gare amont :
Construction de la nouvelle télécabine
Alors que les pylônes et les gares commençaient à être montées, septembre fut marqué par le conflit entre les trois entreprises d'exploitation du domaine en désaccord sur la répartition des revenus que générerait cette télécabine !
Les travaux stoppèrent durant près de quatre semaines alors que le gares n’étaient pas achevées, la saison d’hiver approchant.
Ils ne reprirent qu’aux alentours du 8 octobre et la télécabine fut terminée pour l'ouverture de la station au mois de décembre.
- Les fûts de la nouvelle ligne furent héliportés dès la fin juin :
La gare aval quasiment démontée au 9 juillet 2006 :
Ferraillages pour les massifs et la semelle de la gare aval fin juillet :
Quelques têtes de pylônes avec leurs balanciers déjà en place :
Fin du coffrage des massifs de la gare aval :
Montage de la mécanique de gare en station aval :
De gros travaux en amont :
Charpente métallique de la couverture de la gare aval, nous pouvons voir le câble :
Montage du toit en tôle :
Gare aval en cours de finitions :
Avancée des travaux en zone amont :
→ Revivez l'intégralité du chantier de la télécabine du Prarion sur le forum : Construction TCD8 du Prarion (2006).
Prarion, une télécabine à la pointe de l’innovation aux rôles divers
Une installation conçue pour être accessible
Afin de rendre la nouvelle télécabine plus accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR), les Houches et Poma ont sur cette nouvelle installation opté pour plusieurs solutions:
quais de plain-pied avec les cabines pour pouvoir embarquer les handiskieurs.
cabines spacieuses avec banquettes relevables pour embarquer les personnes à mobilité réduite.
Ces innovations valurent à la télécabine du Prarion de devenir la vitrine mondiale du savoir-faire de Poma sur ce type d’installations, les solutions techniques ici mises en œuvre pour faciliter l'accessibilité qui seraient ensuite reprises sur d'autres installations, que ce soit dans la vallée ou ailleurs.
- L'accès de plain-pied (photo de Robert LACAS - POMAGALSKI) :
L'un des deux ascenseurs des Houches
En hiver
En plus de permettre l’accès au domaine skiable, cette télécabine assure aux enfants une montée en sécurité vers les espaces débutants du Prarion (composé d'un télésiège et d'un tapis roulant), celui de Bellevue (composé d'un téléski et qui est accessible depuis le télésiège Schuss des Dames) et enfin celui du Col de Voza (composé d'un télécorde).
Elle dessert le secteur de Bellevue grâce à la piste de la Table d'Orientation ou encore au haut de la piste Aillouds et permet de rejoindre la stade homologué FIS via le télésiège du Kandahar.
L'installation permet d'accéder directement au versant du côté de Saint-Gervais-les-Bains (quatre téléskis et le télésiège du Crozat) offrant un ski de qualité en forêt, de descendre directement au téléski des Plancerts qui dessert les plus belles pistes rouges du domaine skiable.
Lorsque le téléphérique sature, les clients empruntent le télésiège de la Coupe du Monde leur permettant d'arriver au départ de la télécabine du Prarion via la piste des Aillouds - Retour Télécabine, évitant ainsi aux skieurs le long télésiège de Maison Neuve puis le télésiège du Kandahar ou le difficile téléski de la Table d'Orientation.
Prarion dessert les pistes Col de Voza, Mur des Épines ainsi que la quasi-totalité de Kandahar, piste emblème de la station des Houches partant du point culminant pour arriver au départ du téléphérique de Bellevue qui fut le théâtre de descentes de nombreuses manches de coupes du monde.
Au niveau du virage en angle droit de la cassure, le skieur se retrouve aligné avec la vallée avec en enfilade le massif des Aiguilles Rouges, l'Aiguille Verte, l’Aiguille du Midi…
La piste arrive au terme de virages à la Bosse à Perrot, zone à partir de laquelle la Kandahar est joignable depuis l'arrivée de la télécabine traversant une section en forêt puis les bosses de la Rupe et du Covagnet, la descente s’achevant par le majestueux schuss Battendier jusqu'au centre des Houches, au départ du téléphérique de Bellevue et du télésiège de la Coupe du Monde au terme de 870 m de dénivelé pour 3430 mètres de long !
- Sur le plan des pistes hivernal :
En été
Les amateurs de paysage et de sentiers de randonnées ont également de quoi faire avec la télécabine du Prarion, qui dessert par ailleurs l'une des seules pistes de VTT de la vallée avec le domaine de Balme.
Elle permet aussi l’accès à Saint-Gervais depuis le hameau des Chavants au terme d’une randonnée d'une cinquantaine de minutes vers le col de Voza pour emprunter le Tramway du Mont-Blanc, lequel permet aussi d'accéder à Bellevue où arrive le téléphérique éponyme ou de monter jusqu'au Nid d'Aigle qui est le départ de randonnées d’alpinisme.
La télécabine est exploitée en marche dégradée et en mode pulsé afin de minimiser les coûts durant cette période ou la fréquentation est moindre qu'en hiver.
On trouve en ligne deux trains de cabines à la montée et deux trains de cabines à la descente sur lesquels les deux premières et les deux dernières cabines sont interdites d'accès pour des raisons de sécurité (vérification du bon embrayage et pesage des pinces).
Quand un train arrive en gare amont, un second arrive en gare aval et deux autres sont en ligne.
- La situation de la télécabine sur le plan estival des Houches :
Prarion, une télécabine aux caractéristiques impressionnantes
La télécabine du Prarion possède comme celle qui l’a précédée une ligne de plus de 2,5 km pour un dénivelé de plus de 800 m, mais avec une vitesse maximale en ligne de 6 m/s ou encore un treuil semi-enterré développant une puissance de près de 1400 kW grâce à deux moteurs qui en fait une véritable « machine de guerre ».
Caractéristiques
Caractéristiques administratives
TCD - Télécabine à pinces débrayable : PRARION
Maître d'œuvre : CNA
Maître d'ouvrage : LH-SG (Les Houches-Saint Gervais)
Structure/Génie Civil : Alpes Contrôle
Exploitant : LH-SG (Les Houches-Saint Gervais) filiale de la Compagnie du Mont Blanc (CMB)
Montage : Comag
Constructeur :Poma
Installation électrique : Semer
Année de construction : 2006
Montant de l'investissement : 8 500 000 €
Caractéristiques d’exploitation
Saisons d'exploitation : été et hiver
Capacité : 8 personnes
Débit : 1800 (2400*) personnes/heure
Vitesse d'exploitation maximale : 6 m/s
Sens de montée : droit
Caractéristiques géométriques
Altitude aval : 1013 m
Altitude amont : 1846 m
Dénivelée : 833 m
Longueur développée : 2532 m
Longueur horizontale : 2390 m
Pente maximale : 68 %
Pente moyenne : 34,85 %
Portée maximale : 246 m
Survol maximum : 23 m
Nombre de pylônes : 17
Temps de trajet : 7 minutes 2 secondes
Caractéristiques techniques
Emplacement motrice : amont
Fabricant des moteurs : Thrige Electrics
Puissance développée : 2×692 kW (1384 kW au total)
Emplacement tension : aval
Type de tension : hydraulique
Pression nominale : 124 bars
Tension nominale : 47 000 daN
Nombre de véhicules : 61 (81 en débit définitif)
Type de véhicules : Diamond 8/10
Espacement entre les cabines : 94 m (72 m en débit définitif)
Dispositif d'accouplement : pince LPA-M
Caractéristiques du câble
Fabricant : TRÉFILEUROPE
Diamètre du câble : 56 mm
Type de câblage : Lang à droite
Type d'âme : compacte
Résistance rupture : 240 000 daN
Composition : 6×31 fils
Section du câble : 1309 mm²
Pas de câblage : 415 mm
Section du toron : 218 mm²
Ligne et infrastructures de la télécabine du Prarion
La gare aval (Les Chavants, 1013 m)
La gare aval de la télécabine du Prarion se situe à 1013 mètres d'altitude au hameau des Chavants et est en charge de la tension de l'installation, sa disposition de plain-pied en facilitant l'accès depuis le parking du hameau et depuis l'arrivée des pistes.
- La gare aval avec l'hameau des Chavants depuis la fin de la piste bleue de l'Ailloud
Même vue plus rapprochée
Vue de trois quarts
La gare aval vue de profil
Le plan des pistes de la station des Houches
La gare aval vues de trois quarts
Le tympan arrière de la gare aval, très original
Les bornes de contrôle des forfaits
Gros plan sur l'infrastructure de la gare aval
La zone d'embarquement
Le contour
Une cabine est prête au départ
Attention au départ !
Vue arrière vers la gare aval
La ligne
Composée de 17 pylônes, elle survole d’abord des résidences avant d'entrer dans une portion en forêt assez plane avant que le pylône n°6 inaugure une seconde section bien plus inclinée jusqu’aux pylônes n°11 et n°12 qui amorcent la montée finale vers le plateau du Prarion.
Voici les caractéristiques de la ligne, avec les formules des pylônes :
- P1 : 12C/12C
- P2 : 8S/8S
- P3 : 8S/8S
- P4 : 10S/10S
- P5 : 6S/6S
- P6 : 8SC/8SC
- P7 : 8S/8S
- P8 : 8S/8S
- P9 : 8S/8S
- P10 : 8S/8S
- P11 : 4SC/4SC
- P12 : 4SC/4SC
- P13 : 6S/6S
- P14 : 8S/8S
- P15 : 10S/10S
- P16 : 10S/10S
- P17 : 10S/10S
- La ligne en intégralité
P1 en sortie de gare
P2
P3
P4
Portée P4 - P5
P5
P6
Portée P6 - P7
P7
Portée P7 - P8
P8
P9
P10
Portée P10 - P11
P11
Portée P11 - P12
P12
Portée P12 - P13
P13
P14
P15
Les pylônes P16 & P17
La gare amont - Le plateau du Prarion (1846 m)
Implantée à 1846 mètres d'altitude sur le plateau du Prarion, à proximité directe de l'arrivée du téléski de la Table d'Orientation et en surplomb du départ du télésiège de l'École, la gare amont abrite la motorisation entrainant le câble enterrée dessous afin de limiter les nuisances sonores: elle jouxte un garage semi enterré.
La couverture, mixant bois et verre, est très classique de la gamme Multix.
- Entrée en gare amont
Le débarquement se fait dans le contour
Le tympan arrière
Le contour (Robert Lacas - Pomagalski)
La zone d'embarquement pour la descente en cabine
La gare amont vue de trois quarts arrière
Même vue un peu plus éloignée
Vue de profil
La gare amont vues de trois quarts en contre-plongée
Vue arrière vers la gare amont
Vue plus zoomée de la gare amont
Véhicules et pinces
Les 61 cabines de type Diamond 8, suffisamment spacieuses pour accueillir des personnes à mobilité réduite lorsque les banquettes sont relevées, sont reliées au câble par des pinces LPA-M : malgré cela, elles ne sont pas prévues pour accueillir dix personnes debout.
Le transport des skis se fait à l'extérieur, dans des racks.
- Les deux cabines vont se croiser
Gros plan sur une cabine de huit places signée Sigma de type Diamond
Les banquettes de cinq places qui se font faces
Les pictogrammes de sécurité en bas des portes
La plaque du constructeur
Zoom sur la pince LPA - M
Au cœur de la télécabine du Prarion
Mise en mouvement du câble
Les nuisances sonores liées au fonctionnement de la télécabine du Prarion sont limitées par une motorisation en sous-sol, qui permet une maintenance facilitée.
Afin de rendre la télécabine plus disponible en cas d'avarie, on trouve dans ce local deux moteurs montés en série assurant une redondance : en période creuse ou même en été, l’appareil peut tourner à mi-débit avec un seul de ses deux moteurs.
Quatre freins de poulie, directement montés sur la gorge, assurent l’arrêt rapide de l’installation, ceux d'urgence et de service sont pilotés par l'électronique de commande tandis que d'autres ne sont actionnés que lors de l'arrêt de la mise en mouvement du câble (frein dits « de parking »).
- La salle abritant le treuil située sous la gare (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Le treuil avec les deux moteurs et leurs cardans de liaison (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
A l’opposé, se trouve le réducteur redirigeant vers l'arbre moteur (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Le moteur électrique n°1 (« N1 »), le cardan de liaison au second moteur avant lequel se trouve le volant d'inertie (Photos Robert LACAS - POMAGALSKI) :
On peut voir les balais et collecteurs du moteur n°2 à travers la vitre (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Le moteur n°2 « N2 » (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Le moteur N2 fonctionne seul en été, pour une exploitation à débit réduit :
Le cardan de liaison entre les moteurs et le réducteur redirigeant perpendiculairement le mouvement vers l'arbre moteur (Photos Robert LACAS - POMAGALSKI) :
L'arbre moteur, permettant la transmission du mouvement entre le treuil et la poulie motrice :
La poulie motrice avec les quatre freins de poulie (Photos Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Centrales électriques des freins de service (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Marche de secours
Elle est effectuée par deux moteurs électriques alimentés via un groupe électrogène en sous-sol toujours maintenu à température, afin que le gasoil reste suffisamment chaud pour être utilisé à tout moment en cas d'avarie sur l'alimentation électrique, l'ensemble fut livré par l'entreprise Cummins.
Ces deux moteurs de secours entraînent des arbres dans un réducteur qui fournit le mouvement à deux pignons au contact de la couronne dentée portée par la poulie motrice.
- Le groupe électrogène avec le réservoir de gasoil, le ventilateur, l'alternateur et les circuits permettant d'évacuer les gaz d'échappement (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Le groupe électrogène Cummins :
Dans la gare motrice, on aperçoit au premier plan les moteurs de secours (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Les moteurs de secours vus de l’autre côté (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Tension du câble
Elle est effectuée en gare aval par un unique vérin hydraulique avec une valeur nominale appliquée à la poulie motrice de 47 000 daN régulée par une centrale hydraulique.
La poulie retour-tension a un diamètre de 4900 mm .
- L'intérieur de la gare aval, avec la poulie, le lorry et le vérin de tension (Photos Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Pièce de liaison entre le lorry et le moyeu de la poulie tension (Photos Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Une des roulette du lorry avec le curseur de lecture de la tension appliquée au câble (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
L'arrière du vérin et la centrale de contrôle (photos de Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Traînage des véhicules en gare
Ce sont classiquement des poutres de pneus reliées par courroies permettant aux lanceurs et ralentisseurs d'avoir des pneus aux vitesses différentielles qui sont chargées du convoyage des véhicules débrayés.
On trouve en fin de voie une trompette les stabilisant en entrées ou en sorties de gare, le pesage étant réalisé deux fois en entrée et une fois en sortie.
En gare amont, un cadenceur ± vite est présent, de façon à conserver entre les cabines un espace constant.
- Le cadenceur ± vite dans le contour (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Les voies en gare amont (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
A l’opposé, se trouve la prise de mouvement sur la droite :
La prise de mouvement (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Pince en train d'accélérer avec, sur la droite, la poulie motrice :
L'entrée en gare avec les balais de dégivrage et le début de la came de débrayage (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Au bout de la poutre à pneus du brin descente de la gare amont, on aperçoit la trompette :
Commandes
Chaque poste de conduite, entièrement livré par la SEMER, est muni d'écrans de contrôle et d'armoires permettant de gérer et de superviser divers paramètres comme la vitesse de la télécabine, le vent ou le cadencement…
C’est logiquement dans le sous-sol de la gare amont que sont localisées les armoires de puissance gérant les commandes.
- Pupitre de commande en gare amont :
Les armoires de puissance sont situées face au treuil (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Le garage
Situé à gauche de l'arrivée de la télécabine dans un immense bâtiment accueillant aussi une salle hors sac, il est semi-enterré afin de limiter au maximum ses impacts visuel et environnemental sur le plateau à découvert du Prarion.
Afin de mieux s'intégrer au paysage montagnard, sa partie visible est couverte par un bardage de bois.
Ce garage se compose de trois voies de stockage ainsi que d'un espace d'entretien des véhicules, et est utilisé en mode semi-automatique.
- L'aspect extérieur du bâtiment :
L'aiguillage donnant accès au garage :
Les voies de garage des cabines :
Cabine aiguillée vers les voies de maintenance (Photos Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Les employés peuvent s'occuper des pinces grâce à des plateformes à hauteur (Photo Robert LACAS - POMAGALSKI) :
Pince stabilisée afin d'être examinée :
La télécabine du Prarion depuis les pistes
Conclusion
La télécabine du Prarion est aujourd'hui devenue l'ascenseur principal de la station, desservant toute l'aile du massif du Prarion en passant par le col de Voza et le versant de Saint-Gervais-les-Bains.
La Compagnie du Mont Blanc a par cet investissement su redynamiser la station des Houches en donnant un accès facile pour tous les clients à son domaine skiable ainsi qu’une image moderne à ses clients de part le confort, la vitesse ainsi que le débit augmentés : cette nouvelle télécabine est donc un investissement réussi et durable pour la station.
- La télécabine du Prarion, un ascenseur mis à jour donc redevenu populaire été comme hiver :
Un très grand merci à Jean-Pierre GARDET pour le partage des photos prises par Robert LACAS pour le compte de Pomagalski.
Remerciements également à Radim Polcer, et à toute l'équipe de la télécabine pour la visite technique.
Bannière : J'ib
Photos : J’ib, Émilien Prud'Homme, Sébastien Girard, Robert Lacas (Pomagalski), Radim Polcer (http://lift-world.info)
Texte et mise en page : guigui74
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