TCD8 Le Nuage de Beauval
ZooParc de Beauval
Poma
Le Nuage de Beauval est le premier appareil de transport par câble dans un zoo français. Il relie les deux extrémités du parc pour y faciliter la circulation des visiteurs.
Options techniques :
- Entraînement direct ou semi-direct
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- Sommaire des parties
Bonjour, Rodo_Af, l’alexois et moi-même vous présentons un reportage sur…
Au sommaire :
Saint Aignan et le ZooParc de Beauval
Saint Aignan sur Cher est une ville du sud du Loir-Et-Cher, située aux confins des plaines de l’Indre et du Berry. Bâtie autour du Cher, la ville regroupe 3000 habitants environ, autour d’un château et d’un petit centre-ville pittoresque. Au sud de Saint Aignan est implanté le ZooParc de Beauval. Ouvert en 1980, le parc s’étend sur un espace organisé autour d’une petite rivière, le Traine-Feuilles. Environ 3000 animaux sont présents, en allant de ceux de la savane africaine en passant par toutes sortes d’espèces d’oiseaux. On y trouve également une zone chinoise avec trois pandas géants qui ont séjourné en France de 2012 à 2020.
Lien vers la présentation détaillée du lieu :
La télécabine du Nuage de Beauval : améliorer la circulation dans le parc
Le Nuage de Beauval est un appareil ayant plusieurs objectifs : relier les deux extrémités du parc mais aussi proposer aux clients un nouveau point de vue sur les animaux.
La direction du ZooParc cherchait donc un moyen de faciliter les déplacements dans le parc tout en offrant une nouvelle attraction au public. Après des visites à La Clusaz afin d’en apprendre plus sur le milieu des remontées mécaniques, le choix s’est porté sur une télécabine Poma en 2018 partant du sud du parc pour arriver à sa pointe nord. Le chantier s’est déroulé entre le premier quart de 2018 et la fin du mois de mars 2019. Les gares ont d’abord été montées ainsi que les pylônes de sortie de gare avant l’été 2018. Les charpentes des gares ont ensuite été installées jusqu’à l’hiver tandis que les deux pylônes intermédiaires ont été héliportés en novembre 2018. Il s’en est suivi l’installation du câble, la livraison des cabines et les essais pour une ouverture au public le 30 mars 2019.
L’installation relie l’enclos des éléphants ainsi que la zone « Sur les hauteurs de Chine » à la Terre des Lions, au nord du zoo. Le choix d’une télécabine a été plébiscité car ce type d’installation permet de répondre parfaitement à la contrainte d’accès : en effet, le parc s’est étendu en dehors du vallon du Traine-feuilles, ce qui peut rendre compliquées les montées aux personnes en difficulté pour marcher, aux personnes en fauteuils roulants et aux familles avec des poussettes. Auparavant, une succession de rampes en pente douce et des ascenseurs assuraient le transfert mais ces modes de montée restaient peu optimaux et les ascenseurs pouvaient saturer en période de forte fréquentation. La télécabine facilite le transfert d’un bout à l’autre du parc avec des véhicules accessibles de tous, ce qui évite de descendre dans le vallon pour remonter sur l’autre versant.
Comme nous l’avons vu, le Nuage de Beauval propose aussi un point de vue inédit en France sur les animaux. Perchés à une quarantaine de mètres de hauteur, les visiteurs peuvent observer en particulier les primates dans le vallon, mais aussi les éléphants, les okapis ainsi que les spectacles. Le « Maitre des Airs » se conclue d’ailleurs par un vol des aigles autour des cabines (voir la vidéo en fin de reportage).
Situation sur le plan du parc :
La gare des Eléphants est à gauche et celle des Lions à droite.
Caractéristiques
Voici les caractéristiques de l’appareil :
- Caractéristiques Administratives
TCD – Télécabine à pinces débrayables : NUAGE DE BEAUVAL
Montage / génie civil : Comag
Exploitant : ZooParc de Beauval
Constructeur : Poma
Année de construction : 2018/19
Montant de l’investissement : 8 M€
- Caractéristiques d’Exploitation
Saison d'exploitation : A l’année
Débit par sens : 2000 personnes/heure
Vitesse d'exploitation : 4 m/s
Temps de trajet : 3 min
- Caractéristiques Géométriques
Altitude aval : 115 m
Altitude amont : 123,5 m
Dénivelé : 8,5 m
Longueur développée : 734,6 m
Pente maximale : 56 %
Pente moyenne : 8 %
- Caractéristiques Techniques
Type de gares : Multix
Emplacement tension : Aval
Type de tension : Hydraulique
Emplacement motrice : Aval
Type de motorisation : Directe
Puissance développée : 235 kW
Sens de montée : Droit
Nombre de pylônes : 4
Largeur de la voie : 6,1 m
- Caractéristiques du Câble
Diamètre du câble : 46 mm
Type d’âme : Rigide
Composition : 6*26 fils
Année de pose : 2018
- Caractéristiques des Cabines
Constructeur : Sigma
Type de cabines : Diamond
Capacité : 8 personnes
Nombre de cabines : 24
Dispositif d’accouplement : Pinces LPA-L
Espacement : 81,62 m
La gare des Lions
La gare des Lions n’assure que le retour du câble et des cabines. Il s’agit d’une gare courte compte tenu du peu de place disponible pour construire le bâtiment. Les cames d’ouverture et de fermeture des portes sont installées en entrée et sortie de contour de ce fait et les clients entrent et sortent dans une partie rectiligne de celui-ci. La gare adopte la même architecture que celle des Eléphants, à savoir un toit habillé de paille style chalet hébergeant une gare Multix sans couverture, avec un espace largement vitré pour les opérateurs.
L’arrivée sur la gare des Lions.
Vue depuis le chemin d’accès.
La structure de la gare Multix de l’extérieur.
La gare de côté.
La station de l’autre côté.
En s’éloignant un peu.
La gare avec une petite aire de jeu sur sa droite.
A l’intérieur, vue sur le quai de débarquement.
Le lanceur et la poulie retour fixe.
Vue sur la rampe à pneus.
Vue sur le lanceur depuis l’embarquement.
La zone pour embarquer, dans la deuxième moitié de la section rectiligne du contour.
La came de fermeture des portes.
En ligne !
La ligne
La ligne de la télécabine comporte 4 pylônes tubulaires.
Longue de 735,6 m, la ligne enjambe le petit vallon où s’est construit le ZooParc de Beauval à l’origine. Elle passe entre les lions et le dôme tropical d’abord pour ensuite longer les deux spectacles (aigles et otaries). La ligne se dirige ensuite au-dessus du vallon, en survolant les primates et en longeant la serre australienne et le vivarium. Le tracé se finit par un survol de l’enclos des éléphants. Il faut noter que l’imposant massif en béton du pylône P3, mesurant 3 mètres de haut, a été camouflé sous un petit toit en paille et constitue un point de vue pour les visiteurs sur les éléphants.
Caractéristiques de la ligne :
P1 : 8C/8C
P2 : 12S/12S
P3 : 12S/12S
P4 : 8C/8C
S : balancier support
C : balancier compression
Le début de la ligne depuis l’accès à la gare des Lions.
Le pylône P1.
On s’élève progressivement alors que le tracé longe le dôme tropical.
On approche du pylône P2 tandis que le champ de vision s’ouvre.
Vue globale sur le pylône P2.
En avançant encore un peu.
La tête du pylône.
Le pylône P2 depuis la passerelle venant du vallon.
On entame la très grande portée.
La vue sur les plaines de l’Indre s’étend à des kilomètres.
On commence à survoler le vallon, largement boisé.
Vue sur la volière en extérieur avec Saint Aignan au fond.
Le survol du spectacle des otaries.
La hauteur est maximale à cet endroit et atteint 45 mètres.
Le pylône P3, avec son embase camouflée et transformée en point d’observation des animaux.
La partie haute du pylône.
Vue sur la tête.
Le pylône P3 depuis le sol.
Vue vers le haut depuis le massif.
Vue globale sur le pylône P3 depuis l’accès à la zone chinoise.
Le début de la descente vers la gare des Eléphants.
On approche de l’arrivée.
Le pylône P4 avec la gare juste derrière.
La gare des Eléphants
La gare des Eléphants est la station motrice et tension de la télécabine. Comme son nom l’indique, elle est située à proximité de l’enclos des éléphants mais également non loin de la zone chinoise où vivent les pandas géants. La gare est très facilement joignable depuis la ferme également au moyen d’un fléchage précis et de chemins aménagés. La gare adopte une structure en chalet habillée de paille pour assurer une intégration parfaite de la structure. A l’intérieur, la gare Multix est dépourvue de couverture. Deux zones de garage sont également présentes en plus du stockage dans les voies. Le local comportant les armoires de puissance est également situé dans cette station avec les commandes principales de l’appareil.
Vue sur la gare et le pylône P4 depuis la ligne.
Le ralentisseur.
La came d’ouverture des portes.
La zone de débarquement et le début du contour.
Le début du contour.
Vue sur les pneus.
La fin du contour et la zone d’embarquement.
Vue plus large.
La came de fermeture des portes.
La lanceur.
L’entrée vers l’embarquement.
Vue plus large.
La gare des Eléphants depuis l’entrée du personnel.
Le petit chemin en gravillons lavés d’accès, avec des rochers sur le bord.
La gare de trois quarts.
En s’approchant.
Vue sur la gare Multix qui s’insère bien dans le bâtiment.
Sous la ligne.
Vue d’ensemble en s’éloignant.
Depuis les abords de l’enclos des éléphants.
Cabines et pinces
La télécabine du Nuage de Beauval est équipée de 24 cabines 8 places fournies par Sigma, filiale de Poma. Ces véhicules sont dotés de multiples options : banquettes bicolores (blanches et noires), une banquette assise et une autre semi-assise, plancher de verre pour un tiers des cabines, sonorisation mais aussi éclairage à l’intérieur. L’énergie nécessaire à ces deux dernières options est collectée par un panneau solaire placée au-dessus de la suspension de la cabine. Le choix de mixer deux types de banquettes à l’intérieur s’explique par la nécessité de transporter des fauteuils roulants ainsi que des poussettes. De multiples aérations sont également présentes afin de garder une température supportable notamment lors des chaudes journées d’été. Les véhicules sont reliés au câble par des pinces LPA-L.
Une cabine avec plancher de verre en ligne.
Vue de dessous sur le plancher.
Le plancher de verre en gare…
… et en ligne.
Une cabine sans plancher de verre en ligne.
Vue de côté.
En gare.
Vue sur l’intérieur.
La banquette assise.
Celle d’en face est semi-assise.
Une des nombreuses aérations.
La plafond est muni d’éclairages et d’un haut-parleur diffusant de la musique ou des messages venant du personnel (en cas de panne par exemple).
Le levier d’ouverture des portes.
La suspension de la cabine.
Le panneau photovoltaïque.
En dessous, on aperçoit la connectique permettant de récupérer l’électricité produite.
Une pince LPA-L en gare.
Juste avant d’entrer dans la gare des Lions.
La pince en train d’être débrayée.
Autres vues
Voici à présent des vues supplémentaires de l’appareil depuis différents endroits du ZooParc :
Vue sur la ligne depuis les abords de la gare des Eléphants.
La grande portée en descendant.
Les cabines survolant presque les installations extérieures des singes.
Zoom.
En montant sur le flanc nord du vallon, vue de dessous sur la ligne.
Vue arrière.
On approche du pylône P2.
La ligne à travers la végétation de Beauval…
Vue sur la grande portée.
Le pylône P2 et le début de la descente vers la gare des Lions.
On approche du dôme tropical.
L’arrivée sur la gare des Lions.
Au cœur de de la télécabine du Nuage de Beauval
Gare des Eléphants
C'est ici qu'est installée la motrice, la tension et le garage des cabines. Commençons par monter dans la gare.
Vue générale.
L’installation est entrainée par un moteur DirectDrive. Il s'agit d'un moteur électrique lent relié directement à la poulie motrice et permettant de s'affranchir d’un réducteur. Cela permet un gain d'énergie de l'ordre de 5 à 10% et un volume sonore plus faible, ce qui est particulièrement utile sur cette installation, puisque des animaux sont situés tout près de la gare.
Le DirectDrive.
Vue sur les ventilateurs permettant la régulation de la température du Direct Drive.
Le codeur permettant la bonne gestion du moteur ainsi que des capteurs vibratoires qui vérifient le bon état des roulements.
En cas de panne et/ou de coupure réseau, un groupe électrogène est présent et permet d'alimenter la marche de secours.
L’échappement.
Ce groupe permet d'alimenter un moteur électrique de secours qui s'engrene directement sur la poulie motrice par un pignon.
Vue sur la poulie motrice, on devine le pignon qui s’accouple sur la couronne dentée solidaire de la poulie.
Sur la poulie motrice, on retrouve les freins de service et d'urgence. Ceux-ci sont alimentés par deux centrales hydrauliques, une pour chaque frein.
C'est également dans cette gare qu'est effectuée la tension du câble. Pour ce faire, un vérin est relié au chariot supportant le groupe moteur. Sa course est réglée par une centrale hydraulique. Nous pouvons noter que cette centrale a été changée après une semaine d'exploitation, Poma l'ayant sous dimensionnée.
Vue sur la tige du vérin et sa fixation sur le chariot.
Le corps du vérin est situé en dessous du groupe électrogène.
La centrale hydraulique est située derrière le groupe.
Passons maintenant au trainage des cabines en gare. Après avoir été débrayée, la pince est prise en charge par des pneus.
A noter qu’en entrée du ralentisseur, on retrouve une brosse pour dégivrer les pinces.
Vue sur la came de débrayage depuis le sol, on peut aussi voir une passerelle de l'autre côté de la came. Il s'agit d'une réalisation faite sur mesure pour cet appareil.
Vue maintenant depuis ladite passerelle. On peut apercevoir la prise de mouvement des pneus derrière.
Vue sur le contour.
A noter que c'est ici que l'on retrouve le cadenceur.
Vue sur le lanceur.
Vue sur le bout du lanceur.
A noter qu'en sortie du lanceur, on retrouve le dispositif de tirage des pinces.
Passons maintenant au stockage des cabines. Deux voies de garage sont présentes dans la gare et permettent de stocker respectivement 6 cabines côté ralentisseur et 7 cabines côté lanceur. Le reste des cabines est stocké dans les voies de circulation. Les opérations de cyclage et de décyclages sont manuelles dans le sens où il n'y a pas de chaine permettant la circulation automatique des cabines dans les deux voies de garages. Cependant, le stockage dans la gare est lui automatique. Il faut approximativement 45 minutes pour cycler ou décycler complétement la ligne.
Vue sur l'aiguillage coté ralentisseur.
Depuis le sol.
Celui-ci amène à un rail en cul de sac où l'on peut stocker 6 cabines. Néanmoins, un autre aiguillage est présent pour aller à la zone de maintenance des pinces. Lors de l'exploitation normale, c'est la nacelle de service qui y est entreposée.
Vue sur la voie de garage.
Vue sur la zone de maintenance avec la nacelle.
La zone d’entretien des pinces.
La voie de garage coté lanceur est similaire.
Le reste des cabines est stocké dans les voies de circulation. Pour ce faire, des pneus, situés à intervalles réguliers peuvent se désaccoupler et se bloquer pour stopper une cabine. Si ce système est utilisé, le cyclage et le décyclage doit se faire à vitesse réduite. Pour ce faire, un gros compresseur situé à l'avant de la gare a été installé. Celui-ci envoie de l'air comprimé jusqu'au niveau des systèmes de désaccouplage pour les activer. Des électrovannes, pilotés par les capteurs de cheminement débrayent les pneus au bon moment.
Vue sur le compresseur.
Vue sur le système.
Le premier pneu est pourvu d'un frein. C'est celui-ci qui va stopper la pince. Le deuxième est en roue libre. En effet, la piste de frottement est trop longue et est toujours en contact avec deux pneus. C'est pour cela qu'il faut débrayer deux pneus à chaque fois.
Vue sur l'électrovanne.
Vue sur le pneu fou.
Passons maintenant à la commande. Dans un local à côté des quais, on retrouve l'armoire de commande. C'est elle qui gère toute la télécabine.
Vue générale sur l’armoire.
On retrouve tout le nécessaire pour contrôler la bonne marche de l’installation avec en premier les groupes de sécurités de la ligne ainsi qu'un panneau comprenant l'interface homme machine qui permet de visualiser, de contrôler et de tester la machine.
Vue détaillée sur l’écran.
Une particularité se cache à ce niveau : la mairie de Saint Aignan ne souhaite pas que la Semer, fournisseur des armoires, puisse faire du contrôle à distance lors des pannes du au risque de piratage sur le réseau, c'est à dire pouvoir prendre la main depuis leur siège situé à Passy en Haute Savoie. Pour éviter cela, une solution simple a été trouvée : une caméra, fixé au plafond du local, est pointée sur l'écran de l'armoire de commande. En cas de soucis, le directeur d'exploitation peut donner accès aux images à la Semer via un serveur. De cette manière, ils peuvent guider à distance le conducteur pour le dépannage.
Vue sur la caméra.
A côté de l'armoire, on retrouve des écrans servant à gérer les caméras ainsi que la maintenance.
De l'autre côté de l'armoire, on retrouve la centrale incendie. En dessous, se trouve la marche incendie. Ce mode de marche est réservé en cas d'incendie ou autre danger grave. Il a pour fonction de shunter toutes les sécurités et boutons d’arrêts. Seul l’arrêt frein d'urgence peut arrêter l’installation.
L’armoire de la marche incendie.
En cas de problème, un poste d'évacuation ultime a été posé sur le massif de la gare. Il permet d'évacuer la télécabine lorsque la marche de secours normale ne peut pas être utilisée ou lors d'un incendie dans le pupitre. On y retrouve aussi une manette permettant de fermer le frein d'urgence.
Vue sur ce dispositif.
Vue sur l’intérieur du coffret.
Le zoo de Beauval a souscrit à une aide du Poma Co pilot. Ceci est un logiciel d'aide pour la maintenance et le dépannage. Pour ce faire, des QR code ont été mis sur toutes les pièces de la télécabine. A l'aide d'une tablette, il suffit de scanner le QR code de la pièce défectueuse pour avoir accès à toute la documentation associée ainsi qu'a un service de Hot Line du SAV.
Vue sur un QR code.
L’opérateur scanne le QR code et toute la documentation s’affiche sur sa tablette.
Les armoires de puissances sont situées juste à côté du pupitre, on y retrouve tout le relayage de puissance ainsi que le variateur du DirectDrive.
Le variateur du DirectDrive est au fond de la pièce.
Vue sur l'intérieur de l'armoire de relayage avec l'arrivée électrique.
En dessous, on retrouve le variateur du moteur de secours.
A côté de tout ceci, on retrouve du relayage ainsi que les batteries de secours.
On peut remarquer sur cette photo les batteries ainsi que le variateur du cadenceur.
Plus au fond, on retrouve le variateur du DirectDrive. Celui-ci est composé de trois éléments. Un module de refroidissement à l'eau glycolée et deux variateurs pour alimenter les différents segments du DirectDrive.
Vue globale sur le variateur.
Vue sur la pompe du circuit de refroidissement.
Vue sur les armoires du variateur.
Station des Lions
Il s'agit de la gare retour fixe. Une petite particularité est néanmoins présente à ce niveau : du fait du peu de place disponible, le contour de la gare est identique aux télésièges possédant un embarquement dans le contour, à savoir deux virages à 90° sec ainsi qu'une portion droite entre les deux. Commençons par monter dans la gare.
Les pneus sont entrainés par le câble grâce à des prises de mouvement. Des galets lourds sont reliés à des pneus par des courroies ce qui permet de synchroniser la vitesse des voies de circulation sur celle du câble.
Une prise de mouvement.
Vue sur l'avant de la gare.
Vue sur le ralentisseur.
Vue sur le contour. On remarque bien la partie droite ainsi que les deux virages serrés.
Vue depuis la gare.
Il est intéressant de noter que dans les portions en ligne droite, les pneus sont entrainés avec des courroies alors que dans les virages, ce sont des engrenages :
Les engrenages dans les parties en courbe.
Vue sur le lanceur.
La poulie retour est directement fixé sur le massif en béton, un peu à la manière des retour fixe des télésièges.
La poulie retour.
Depuis la gare.
La poulie étant plus petite que la voie, on retrouve des bananes de galets servant à réduire la largeur de la voie. Du fait de la taille de la gare, la déviation est très prononcée.
On retrouve une télécommande de maintenance…
…ainsi qu’un interphone servant à communiquer avec les deux gares.
Le pupitre contient l'armoire gérant la gare retour.
On retrouve dans le local une interface homme machine similaire à celle de la station motrice mais sans bouton marche et frein d'urgence.
Comme dans l'autre gare, on retrouve un écran permettant la gestion des caméras.
Cabines
Pour faciliter la gestion de la maintenance, les cabines sont équipées de puces RFID permettant leur reconnaissance en gare. Ceci est utile pour garder un historique des problèmes que peuvent rencontrer les cabines comme les défauts de pesages, la maintenance curative des cabines... Pour ce faire, des lecteurs ont été installés dans les gares.
Un lecteur en gare des Eléphants.
Vue sur une puce (en blanc).
Vue sur l'écran de contrôle des cabines. Celui-ci sert à gérer les messages audio passant dans les haut-parleurs des cabines.
Conclusion et remerciements
La télécabine du Nuage de Beauval est un appareil très important, bien au-delà de la simple attraction : elle permet en effet une liaison rapide, confortable et avec un point de vue unique sur le zoo entre ses deux extrémités. Désormais, pour aller des éléphants au dôme tropical il ne sera plus nécessaire de descendre dans le vallon pour remonter de l’autre côté au moyen de passerelles, escaliers et ascenseurs. L’accessibilité du zoo est donc améliorée tout en offrant un regard nouveau sur l’ensemble du parc. Poma a livré ici une télécabine confortable, silencieuse et s’intégrant bien dans son environnement (pylônes verts, gares discrètes…). Les visiteurs du parc sont pour l’écrasante majorité satisfaits et conquis par ce nouveau moyen de transport. La télécabine dépasse déjà les estimations en termes de fréquentation, à tel point que l’appareil est déjà sous dimensionné en termes de débit. En effet, l’espace réduit à proximité de la gare des Lions a imposé l’installation d’une gare courte, ce qui limite la vitesse à 4 m/s mais aussi le nombre de cabines en ligne.
Le Nuage de Beauval : le premier appareil de mobilité douce au sein d’un espace touristique français.
Liens externes :
- Interview de Samuel Leroux, directeur d’exploitation de la télécabine : https://www.remontees-mecaniques.net/accueil/actu-interview-zooparc-de-beauval-188.html
- Vidéo de l’appareil : https://www.youtube.com/watch?v=hkWuh50r_G4
Avant de terminer ce reportage, nous souhaitons remercier l’ensemble de l’équipe de la télécabine pour son accueil, la visite complète de l’appareil, toutes les explications et discussions enrichissantes. Nous remercions également Samuel Leroux pour les deux invitations (afin de refaire les photos par beau temps notamment) ainsi que l’interview qu’il nous accordée. Nous remercions également Gondelbahn Monde pour le montage de la vidéo.
Texte & bannière : Rodo_Af, l’alexois et Clément05
Photos : Rodo_Af, l’alexois et Clément05 (18 mai 2019 et 13 juin 2019)
A bientôt.
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