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 TKD de la Châ

Les Pléiades

Poma - Oehler

T2 HS
Description rapide :
Cette installation a desservi durant presque 45 ans les deux plus longues pistes des Pléiades, face à la plaine. Elle avait la particularité de réutiliser une partie des pylônes de son prédécesseur, un téléski à ceintures Oehler datant de 1955.

Année de construction : 1975
Année de fin de service en : 2019

Remplacé par l'appareil suivant : Suivre la discussion sur le forum



 
Auteur de cette partie : Fael
Section écrite le 07/07/2019 et mise à jour le 02/03/2022
(Mise en cache le 05/03/2022)

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Les Pléiades

La station des Pléiades se trouve sur les hauteurs de Vevey, une ville située sur la rive nord du Léman, dans le canton de Vaud. Il n'y a pas de village associé à ce domaine skiable, la clientèle provient uniquement des villes et villages de plaine situés dans les environs. On peut bien sûr y accéder en voiture, mais il existe également une ligne de chemin de fer qui relie la gare de Vevey directement aux pistes et qui, du point de vue historique, a été le premier accès à cet endroit. C’est une station familiale qui est très utilisée par les écoliers et les jeunes de la région. Elle possède trois téléskis et un télésiège, qui desservent deux pistes bleues et quatre pistes rouges. Malgré la basse altitude, la station n'est pas équipée de canons à neige. Cet endroit est également connu pour ses très nombreuses possibilités de ski de fond. Le sommet des Pléiades est un belvédère et un lieu de promenade apprécié, tant en hiver qu'en été.

Histoire

Les pentes des Pléiades ont été accessibles au plus grand nombre dès 1911 avec l'ouverture de la ligne de train Blonay - les Pléiades. Néanmoins, l'histoire de la station commence vraiment en 1955 lorsque la société anonyme du remonte-pente des Pléiades fait construire un téléski sur le versant nord de la montagne. Il s'agit d'un téléski à ceintures construit par la société Oehler de Aarau selon le brevet de Beda Hefti, un ingénieur fribourgeois. Sur ces appareils, les clients sont tractés à l’aide de ceintures qu’il faut enfiler avant chaque montée. Il part du lieu-dit Prés Bettex à 960 mètres d'altitude et conduit au lieu-dit la Châ, 400 mètres plus haut, après plus de 1600 mètres de ligne. Il dessert par conséquent une belle et longue piste, relativement bien enneigée vu l'exposition nord. Malheureusement, elle n'est pas directement atteignable depuis la gare ferroviaire puisqu'il est nécessaire de monter jusqu'au sommet de Bondenoces pour y accéder, ce qui représente environ 15 minutes de marche à ski. Au retour, il est également nécessaire de marcher puisque le téléski arrive environ 30 mètres au-dessous du sommet.

L'année suivante, un nouveau téléski est construit par les Chemins de fer Electriques Veveysans (CEV). Il est implanté au lieu-dit Lally et son arrivée est située à côté d'un arrêt de la ligne de train. Il est directement accessible depuis celui-ci mais n'est pas du tout relié au remonte-pente des Pléiades-Nord, comme on l'appelle alors, puisqu'il faut reprendre le train puis marcher pour passer de l'un à l'autre.

Après l'installation d'un télécorde à la Cuvette en 1967, les CEV envisagent au début des années 1970 de construire un téléski atteignant le sommet de Bondenoces depuis les Motalles. Il permettrait de relier les deux secteurs, c'est-à-dire le téléski de la Cuvette au sud et celui de la Châ (Pléiades-Nord) au nord. Il donnerait également aux automobilistes un accès au domaine. Malgré quelques oppositions d'organismes de protection de l'environnement en raison de la proximité avec la tourbière des Tenasses, une zone protégée, le nouvel appareil est construit par Poma en 1974.

C'est également à cette période que la société du remonte-pente des Pléiades qui, rappelons-le, avait construit le premier téléski en 1955, est dissoute. Le téléski de la Châ est repris par les CEV, ce qui permet de n'avoir plus qu'une seule société d'exploitation pour le train et toutes les installations. Les nouveaux propriétaires doivent tout de suite envisager l'avenir de cet appareil. Il s'agit en effet d'un des derniers téléski à ceintures en service et le confort n'est plus du tout adapté aux exigences de la clientèle. De plus, l'autorisation arrive à échéance au printemps 1975 et son exploitation ne peut pas être poursuivie. Il y a donc deux possibilités : abandonner cette piste ou remplacer le téléski.


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Les derniers pylônes du téléski à ceintures des Pléiades-Nord. On remarque également le « restaurant du monte-pente », devenu plus tard le restaurant de la Châ (archives de la Feuille d'avis de Lausanne - https://scriptorium.bcu-lausanne.ch). En comparant avec les images présentées plus bas, on se rend compte à quel point la situation a peu changé lors de la construction du téléski débrayable en 1975.


Les CEV optent pour le remplacement de l'installation. Celui-ci a lieu durant l'été 1975. Pour permettre une ouverture plus fréquente, la partie inférieure du tracé est abandonnée et le départ est ramené à 1080 mètres d'altitude. La remontée est donc plus courte de 475 mètres et perd 125 mètres de dénivelé. D'un autre côté, le tracé est légèrement prolongé au sommet afin de rapprocher l'arrivée du sommet de Bondenoces. C'est à nouveau Poma qui est chargé de ce remplacement mais, pour permettre des économies, les pylônes treillis de l'ancien téléski Oehler sont conservés et Poma les adapte pour en faire un téléski débrayable. Sur quinze pylônes, trois seulement sont tubulaires et entièrement fournis par Poma.

En 1982, le téléski de Lally, toujours isolé des autres, est remplacé. Les modernisations se poursuivent avec en 1987 celle du téléski de la Cuvette. En 1991, des travaux sont entrepris pour diminuer la pente du téléski des Motalles. Ceci ne suffit pas à le rendre facile et dès 1995, son remplacement est envisagé. La seule façon d'éviter cette forte pente est d'installer un télésiège, un téléski sur un autre tracé n'étant pas possible. L'installation d'un second télésiège sur la pente située à proximité de l'alpage de Prantin, sur le versant est de la montagne, est également envisagée. Finalement, le prolongement du téléski de la Châ jusqu'au sommet de Bondenoces est prévu. Cependant, ces travaux devisés à 3,2 millions de francs ne sont pas faciles à financer dans une station qui fait presque chaque année près de 200'000 francs de déficit, qui sont pris en charge par les communes de la région.

Au début des années 2000, le financement du grand projet de 1995 se concrétise avec l'accord successif des huit communes soutenant le domaine. Cependant, quelques modifications ont dû être apportées au projet. Le télésiège prévu à Prantin est abandonné et c'est finalement un téléski qui est envisagé à cet endroit. Les travaux ont lieu durant l'été 2004. C'est la société Poma qui construit les deux installations : un téléski débrayable à Prantin et un télésiège quatre places à pinces fixes aux Motalles. Cette année voit également la disparition du téléski de Lally qui souffrait de son isolement et était par conséquent très peu fréquenté. Le téléski de la Châ n'est finalement pas rallongé pour diminuer les frais. C'est donc la seule installation du domaine avec le téléski de la Cuvette à ne pas être modifiée lors de ces travaux.

Dans la seconde moitié des années 2010, la station doit à nouveau se pencher sur l'avenir de la piste de la Châ. En effet, le téléski, qui date de 1975 tout en conservant de nombreux éléments de l'installation de 1955, ne répond plus aux exigences de l'autorité de surveillance et ne pourra pas être exploité après 2020. Tout comme en 1975, il se pose la question suivante : faut-il abandonner cette piste ou remplacer le téléski ? Les communes concernées décident alors de tenter une fois encore le remplacement de cette installation, puisqu'elle dessert la plus belle piste du domaine. Tout comme en 1975, il est à nouveau prévu de remonter la gare aval pour augmenter le nombre de jours d'ouverture. Finalement, il est décidé de remplacer le téléski par deux appareils distincts, le premier s'arrêtant à l'endroit où se trouvait la gare amont de l'ancien remonte-pente des Pléiades-nord et le second partant à proximité de l'arrivée du premier et arrivant au sommet de Bondenoces, vers la gare amont du télésiège des Motalles. Ceci permettrait aux Pléiades d'avoir pour la première fois de son histoire une installation qui atteint véritablement le sommet. Au printemps 2019, les communes de Blonay et de Saint-Légier acceptent de financer une grande partie du projet. Les travaux ont lieu durant l'été et l'automne de la même année et les deux téléskis ouvrent pour la première fois durant l'hiver 2019 - 2020. Le téléski supérieur, dont l'achèvement était initialement prévu pour 2020 a ainsi pu être terminé une saison plus vite qu'espéré.


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Comparaison des tracés du premier téléski Oehler, du téléski débrayable, du nouveau téléski à enrouleurs (construit en 2019, en violet) et du petit téléski installé en 2019 entre le restaurant de la Châ et le sommet du télésièges des Motalles (en bleu). Source de la carte : geodata © swisstopo.


Après une ouverture particulièrement longue durant l'hiver 2018-2019, le téléski de la Châ ferme définitivement ses portes le 4 mars 2019 avant d'être démonté en mai de la même année. Durant l'été, le téléski inférieur, qui permet la desserte des deux pistes de la Châ, est construit. Il s'agit d'un téléski à enrouleurs monoplace installé, pour la première fois aux Pléiades, par Garaventa. Ce remplacement marque le retour de ce type d'installations sur le domaine, qui n'en comptait plus depuis le démontage du remonte-pente de Lally. Malgré des travaux commencés tardivement en raison de difficultés administratives, le téléski supérieur est également achevé en automne 2019.

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Vue d'ensemble du domaine des Pléiades depuis le sommet du téléski du Pralet, point culminant de la station des Paccots. La gare aval du téléski de la Châ n'est pas visible sur cette image.


Le téléski de la Châ

Cette installation dessert les deux plus longues pistes du domaine : la « piste bleue » et la « piste rouge » de la Châ, qui sont en fait toutes deux balisées en rouge, tant sur le terrain que sur le plan des pistes. La « piste rouge », qui est la plus proche du téléski, est tout de même un peu plus difficile que l'autre en raison de passages plus étroits et en dévers. Elles constituaient la partie haute de la piste historique des Pléiades, desservies de 1955 à 1975 par le remonte-pente des Pléiades-nord. Le tracé du bas de la piste, aujourd'hui abandonné, est toujours visible dans la forêt. Il s'agit des deux descentes les plus intéressantes du domaine et c'est en particulier le secteur le plus attrayant pour les bons skieurs. Malheureusement, le bas de l'installation se trouve à moins de 1100 mètres d'altitude et l'enneigement est rarement suffisant. De plus, ces pistes, qui possèdent un relief plus accidenté, nécessitent davantage de neige que les autres pour ouvrir alors qu'elles se trouvent à plus basse altitude. En conséquence, ce téléski est souvent fermé.

Cet appareil possède une vitesse d'exploitation élevée, surtout en comparaison avec les autres installations des Pléiades. Pour les bons skieurs, cela présente l'avantage que le temps de montée est équivalent à celui nécessaire pour descendre, ce qui n'est pas du tout le cas des autres installations. Si on ajoute à la vitesse le fait que l'enneigement est souvent insuffisant, au moins sur la moitié inférieure, on peut dire que ce téléski est difficile. Il est d'ailleurs signalé comme tel sur le plan des pistes mais n'en reste pas moins régulièrement emprunté par les groupes de l'école de ski et les familles qui recherchent une piste plus difficile, plus longue ou simplement un peu de variété. Il est néanmoins moins utilisé que les installations voisines par les groupes, sans doute pour éviter de longues attentes en cas de chute de certains des participants.


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Situation de l'installation sur le plan des pistes.


Caractéristiques techniques

Caractéristiques administratives

TKD-Téléski à perches découplables : LA CHÂ
Exploitant : Coopérative des Pléiades
Constructeur : Poma
Constructeur des pylônes : Oehler (sauf 4b, 13 et 14) en 1955
Année de construction : 1975
Année de démontage : 2019
Montant de l'investissement : 120’000 CHF

Caractéristiques d’exploitation

Saison d'exploitation : hiver
Capacité : 1 personne
Débit : 600 personnes/heure
Vitesse d'exploitation : ~3,9 m/s
Temps de trajet : 5 minutes 20 secondes

Caractéristiques géométriques

Altitude aval : 1082 m
Altitude amont : 1386 m
Dénivelé : 304 m
Longueur développée : 1280 m
Longueur horizontale : 1240 m
Nombre de virages : 2
Angles de déviation : P4b : ~3°, P13 : ~17°
Pente moyenne : 24,5 %
Pente maximale : ~40 %

Caractéristiques techniques

Emplacement tension : amont
Dispositif de tension : contrepoids
Emplacement motrice : aval
Type de gare aval : H
Sens de montée : gauche
Nombre de pylônes : 15
Dispositif d’accouplement : douille auto-coinçante Poma

La gare aval

Elle se trouve à 1082 mètres d'altitude, en forêt, au point le plus bas du domaine skiable. On y accède par la piste de la Châ qui effectue un grand virage à gauche peu avant la gare. L'endroit est assez exigu. La file d'attente fait demi-tour en contournant le poste de vigie avant de longer le magasin de stockage des perches. Une barrière escamotable assure le cadencement des skieurs. Même si la ligne se prolongeait autrefois vers le bas et le lieu-dit Prés Bettex, la nature a repris ses droits et la trace du passage de l'installation n'est plus visible.


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Vue globale du départ depuis la fin de la piste. On devine le poste de vigie à droite. Le cheminement d'accès le contourne avant d'atteindre la gare.

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La gare aval vue de profil depuis la fin de la piste. On remarque la passerelle de maintenance inclinée qui a été installée au milieu des années 2010.

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Vue depuis l'avant. À droite de la gare et dans le prolongement de la ligne, le terrain devient rapidement escarpé.

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Vue d'ensemble de la gare depuis la file d'accès avec le poste de vigie à gauche.

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La poulie motrice.

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Le magasin de stockage des perches et le début de la ligne, avec les pylônes 1 et 2.

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L'accès au déclencheur est régulé par un panneau amovible automatique. Après un départ, il barre le passage avant de s'abaisser au bout d'un temps prédéterminé pour autant que la perche suivante ait atteint sa position contre le déclencheur.


La ligne

Elle est relativement longue et se trouve majoritairement en bordure de forêt. La plupart des pylônes ont été récupérés du téléski Oehler de 1955. Ils possédaient déjà du temps de l'appareil précédent des potences à hauteurs différentes sur chaque brin. Il est d'ailleurs probable qu'elles aient été conservées lors de la reconstruction de l'installation en 1975. Seuls trois pylônes sont tubulaires. Sur le bas de la ligne, la piste de montée est très étroite et il est par conséquent impossible de la damer. Ceci représente une difficulté supplémentaire en cas de chute dans cette partie, qui est la moins bien enneigée en plus d'être éloignée de la piste.

Après le passage du premier pylône, la pente s'accentue tout de suite avant de diminuer progressivement dès le pylône suivant. Au niveau du pylône 4b, le premier ouvrage tubulaire, le tracé marque un léger virage vers la gauche. La montée se poursuit dans une longue combe où la pente s'accentue progressivement. La ligne atteint ensuite le hameau des Conversions et dépasse le restaurant de la Châ au niveau du pylône 12. C'est à cet endroit que l'itinéraire quitte le tracé de l'ancien appareil Oehler. Le pylône 13 réalise un virage vers la droite et il est suivi rapidement par le dernier pylône.


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Profil en long de la ligne. Ved = virage à l'endroit, Vev = virage à l'envers.

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Le début de la ligne, qui en est une des portions les plus raides, et son tracé remarquablement étroit. On remarque au premier plan le pylône 1, seul ouvrage compression de l'installation.

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Pylône 2.

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Pylône 3. La piste, toujours très étroite, est taillée dans un secteur en fort dévers.

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Pylônes 4 et 4b, le tracé marque un léger virage à gauche.

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Vue arrière sur le pylône 5.

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Pylône 6, la ligne longe toujours la lisière de la forêt dans un terrain à flanc de coteau.

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La suite de la ligne, qui devient progressivement plus pentue.

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Pylône 7, le premier d'une série de trois pylônes identiques.

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Pylône 8. Du temps du téléski à ceintures, il portait aussi le brin descendant.

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Pylône 9.

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Vue vers la droite. On aperçoit le Mont-Pèlerin (1080 m), reconnaissable à la tour de télécommunication qui le coiffe, ainsi que le Jura tout au fond.

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Le pylône 10 marque la fin de cette section un peu plus raide.

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Pylône 11, le téléski se faufile entre les arbres. Le restaurant de la Châ est en vue.

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Juste après avoir dépassé le restaurant, le pylône 12, dernier ouvrage treillis du tracé, est atteint.

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Pylône 13, deuxième virage. L'arrivée est en vue.

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Pylône 14, le dernier de la ligne.

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Le dernier pylône, un des seuls fournis entièrement par Poma, vu depuis la zone de lâcher.


La gare amont

Elle se trouve sur l'arête sommitale des Pléiades, à environ 150 mètres de la gare amont du télésiège des Motalles, en bordure de la piste. Le lâcher s'effectue au passage du dernier pylône. La poulie flottante se trouve quelques mètres plus loin. De là, on peut accéder aux pistes de la Châ et de Prantin ou descendre vers le télésiège des Motalles. En marchant environ cinq minutes dans le prolongement de la ligne, on peut atteindre le sommet de Bondenoces et ensuite redescendre vers la gare ferroviaire et la piste de la Cuvette.


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La poulie flottante vue depuis la zone de lâcher.

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Vue de profil de la poulie retour avec le contrepoids à gauche.

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Vue depuis l'arrière.

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Vue lointaine depuis la piste descendant du sommet de Bondenoces. On remarque à l'arrière le Chasseral (1606 m). Il abrite lui aussi une antenne de télécommunication que l'on aperçoit malgré les 70 kilomètres qui la sépare des Pléiades.


Quelques vues de l'installation depuis la piste


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Le deuxième virage avec à l'arrière le restaurant de la Châ et le plateau suisse.

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La fin de la ligne vue depuis l'arrivée du téléski de Prantin.

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Le restaurant de la Châ dont l'image est indissociable du pylône 12 qui lui a tenu compagnie pendant près de 65 ans, à tel point que les restaurateurs l'ont utilisé comme image de fond pour leur carte des mets !

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Vue de profil de ce même pylône avec à l'arrière la mer de brouillard qui recouvre le plateau.

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Les pylônes 5 et 6 vus depuis la piste rouge de la Châ qui longe le téléski à cet endroit. On remarque à l'arrière-plan la zone industrielle de Châtel-St-Denis.

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Vue vers le haut, avec les pylônes 5 à 11.

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Les pylônes 4 et 4b. C'est approximativement à cet endroit qu'a été implantée la gare aval du nouveau téléski construit en 2019. On remarque toujours la ville de Châtel-St-Denis à l'arrière.

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Le début de la ligne avec son tracé étroit dans la forêt.

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Conclusion

Le téléski de la Châ était un élément indispensable des Pléiades. Il en desservait les plus belles pistes et permettait ainsi également aux bons skieurs de trouver un secteur plus adapté. Il souffrait de sa très basse altitude et les jours où les conditions étaient bonnes sur toute la longueur de la piste étaient rares. Du point de vue technique, il s'agissait d'un assemblage étonnant et probablement unique entre un téléski à ceintures Oehler des années 1950 et un téléski débrayable Poma.

L'avenir de cette installation et de la piste qu'elle dessert a été incertain durant quelques années. Le remonte-pente ne répondait plus aux exigences de l'autorité de surveillance. Malgré un certain nombre de travaux déjà réalisés ou programmés, son exploitation ne pouvait pas être poursuivie au delà de l'an 2020. Il n'existait donc que deux possibilités : l'abandon de cette piste ou le remplacement du téléski.

Même si un investissement de près de deux millions de francs est conséquent pour une station comme les Pléiades et pour les communes de la région qui soutiennent le domaine, il a été décidé de remplacer cet appareil par deux téléskis à enrouleurs, installés en 2019. Bien qu'il soit discutable dans la situation climatique actuelle d'investir pour desservir une piste à si basse altitude, il était inimaginable d'amputer le domaine des Pléiades de ces deux descentes alors qu'elles représentent à elles seules un peu moins de la moitié de la longueur totale de ses pistes. Même si le nouveau téléski est un peu plus court que celui-ci, l'avenir de la piste de la Châ est maintenant assuré. L'installation d'une seconde installation entre le restaurant de la Châ et le sommet du télésiège des Motalles permettra également de grandement améliorer l'offre pour débutants ainsi que la liaison entre les deux versants de la montagne. Le tracé de la seconde installation est également bien mieux enneigé si bien qu'elle pourra ouvrir bien plus fréquemment que le téléski inférieur et que l'ancien remonte-pente de la Châ.

Les photos ont été prises le 6 février 2018. Texte et photos : Fael.

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