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Partie 1
Auteur de ce reportage : Clément05
Section écrite le 16/07/2017 et mise à jour le 07/11/2017
(Mise en cache le 07/11/2017)

Bonjour, partez à la découverte du…

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Au sommaire :


  • Brest
  • Le téléphérique des Capucins
  • Le quartier des Capucins : un espace en quête d’attractivité
    Capucins : créer une liaison rapide et confortable vers un espace en reconversion
    Capucins : un téléphérique sur mesures
    Caractéristiques
  • Ligne et infrastructures
  • La gare aval : station Jean Moulin
    La ligne
    La gare amont : station des Ateliers des Capucins
    Cabines et chariots
    Autres vues
    Au cœur du téléphérique des Capucins
  • Le téléphérique des Capucins : un appareil vitrine pour Brest


Brest

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Le téléphérique des Capucins

Le quartier des Capucins : un espace en quête d’attractivité

Le quartier des Capucins est un espace au centre de la ville de Brest. Situé sur la rive droite de la Penfeld, fleuve côtier traversant la ville sur un axe Nord-Sud, cet espace a été occupé pendant de nombreuses années, dès le XIXème siècle par l’armée française, plus précisément la marine nationale. Dans les ateliers étaient réalisées essentiellement des opérations de fonderie, d’ajustage et de montage sur les bateaux, avant de les mettre à l’eau dans la Penfeld située juste en dessous et à proximité immédiate de l’océan. Le quartier des Capucins était un espace stratégique de la base navale de Brest. Le déchargement des pièces provenant de la mer était assuré par une curieuse grue en forme de revolver, d’où son nom “la grue revolver”. La Penfeld était alors déjà utilisée par les navires militaires comme espace de prédilection pour naviguer et mouiller. Cependant, avec le développement de la base navale de Toulon et le recentrage des activités de Brest sur les sous-marins, les arsenaux ont fermé en 1990. Vendus à Brest Métropole en 2010, cet espace est en cours de reconversion profonde.

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Vue sur la grue revolver en train de lever du matériel. © - www.wiki-brest.net

Deux images des Ateliers des Capucins avant la rénovation :

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L’intérieur d’un des ateliers. CC by sa Michel Briand.

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Un ancien four. CC by sa Larvor.

Depuis le rachat des terrains, d’une surface de 16 hectares, la métropole de Brest souhaite donner un nouveau souffle à ce quartier : en effet, présent au cœur de la ville, ce sous-ensemble est parfaitement situé pour accéder aux différents services administratifs, commerciaux et aux entreprises rapidement sans avoir à affronter les bouchons aux entrées de Brest (notamment vers la Porte de Gouesnou avec tout le trafic de la N12). L’objectif du projet est le suivant : réhabiliter les Capucins pour qu’il constitue un espace attirant la population. Brest Métropole a donc engagé la construction de nombreuses infrastructures au sein des arsenaux notamment : 560 logements, un parking de 600 places, une promenade avec vue sur la base et la Penfeld, une médiathèque, un cinéma avec plusieurs salles. Pour finir, une galerie marchande est également prévue avec des commerces, des restaurants et de quoi créer une vie nocturne dans le quartier des Capucins.
Cependant, un problème s’est posé au regard de l’emplacement du quartier qui était assez mal desservi par les transports en commun : les bus empruntent les deux ponts passant de part et d’autre des Capucins et ne s’arrêtent pas à proximité tandis que le tramway dispose de deux stations mais relativement loin des lieux du projet. Brest Métropole a d’abord étudié la mise en place d’un pont flottant ou encore d’un troisième pont enjambant la Penfeld. Finalement, en 2011, le téléphérique est adopté pour accéder rapidement aux Capucins pour plusieurs avantages : coût raisonnable, trajet direct et rapide, mais également confort, silence le tout dans avec un fonctionnement écologique.

Mais avant de développer le rôle de cet appareil, voici une visite photographique des Ateliers des Capucins :

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Les Capucins depuis le boulevard Jean Moulin.

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Vue extérieure d’une façade des arsenaux, repeinte.

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Le côté faisant face à la Penfeld, dont l’architecture en pierre a été conservée.

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Entrons à présent par l’une des nombreuses portes.

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L’intérieur au niveau du sol avec des machines rappelant l’objectif premier de ce bâtiment.

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La mémoire militaire et ouvrière est mise en avant aussi au plafond.

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L’entrée de la médiathèque, l’un des premiers services ayant ouvert.

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Vue en long sur la salle principale des arsenaux depuis le niveau supérieur.

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Le niveau supérieur, muni d’un parquet et équipé d’escaliers faciles d’accès et d’un ascenseur.

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Une verrière sépare le tout de la médiathèque.

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En se dirigeant vers le téléphérique, l’architecture intérieure a été conservée…

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Direction le nouveau moyen de liaison entre les deux rives de la Penfeld.

Capucins : créer une liaison rapide et confortable vers un espace en reconversion

Le téléphérique des Capucins est situé dans le centre de la ville de Brest, à proximité immédiate de la ligne 1 du bus et du tramway (arrêts Français Libres et Château). Très facilement accessible depuis ces moyens de transport, le départ du téléphérique se situe à la fin du boulevard Jean Moulin, dans un espace réaménagé. Cet appareil relie le boulevard au quartier des Capucins en franchissant le fleuve côtier de la Penfeld et la base militaire de Brest au moyen d’un pylône treillis de 80 mètres de haut.

Il s’agit du premier téléphérique urbain de France ainsi que le premier exemplaire d’appareil réellement dédié au transport en commun par câble au sein d’une ville française. En effet, comme nous l’avons vu dans la description des Capucins, ce quartier est en cul-de-sac au niveau du réseau de transports de la ville de Brest. La desserte en tramway et en bus n’est pas optimale et la réémergence de cet espace a imposé de trouver une solution pour en faciliter l’accès.

En plus de ce rôle de desserte, le téléphérique est quelque peu une attraction pour la région avec des personnes venant pour voir l’appareil et non pour l’emprunter dans son rôle d’accès aux Capucins. Il s’agit donc aussi d’un outil marketing de développement touristique pour Brest Métropole.

Situation sur le plan des transports de Brest :

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Vue globale avec le réseau de bus et du tram (trait rose épais).

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Zoom sur les environs de la Penfeld. On voit bien la situation en « cul de sac » des Capucins et sa desserte en tram peu pratique.

Capucins : un téléphérique sur mesures

Le téléphérique des Capucins adopte un fonctionnement très particulier, le premier du genre. Ici, nous n’aborderons que des généralités sur les aspects techniques de l’appareil.

Afin de faire face au manque de place pour insérer la station des Ateliers des Capucins, Brest Métropole imposant une largeur d’une arche (voir les photos), BMF a imaginé un système qui repose sur un croisement des cabines, non pas à l’horizontale comme à l’habitude, mais à la vertical. Cela comporte l’atout majeur de ne disposer que de deux quais (embarquement et débarquement) et donc de supprimer le quai central. En effet, les cabines se croisant verticalement, les sabots sont disposés en conséquence : une paire est située en dessous de l’autre, ce qui permet également de se passer d’un quai mobile selon la cabine qui arrive en gare. L’emprise de la station en est très fortement diminuée ce qui a permis de respecter le cahier des charges imposé par Brest Métropole.
Egalement, la motorisation est assez particulière : l’appareil possède deux câbles tracteurs, pour chaque côté du chariot de la cabine (un câble tracteur entraîne donc les deux cabines d’un côté). Le groupe moteur de ce câble est relié au groupe opposé entraînant le câble tracteur de l’autre côté : l’appareil peut donc ainsi fonctionner avec un seul moteur, les forces étant distribuées sur les deux moteurs, ce qui permet d’entraîner les deux câbles tracteurs.
Les cabines se croisant l’une en dessous de l’autre, la cabine haute parcoure plus de distance que la basse. Sans système adapté, celle-ci n’arriverait donc jamais en gare : BMF a installé un système de compensation de la distance en gare Jean Moulin, au moyen de vérins sur lesquels sont montées les poulies de renvoi des câbles tracteurs. La tension de ces câbles est assurée dans la gare des Capucins au moyen de contrepoids qui montent et descendent en fonction de la position des cabines (cela est en lien avec le système de compensation de longueur des câbles tracteurs).

Voici un premier schéma général expliquant le fonctionnement global de l’appareil :

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Première approche technique du téléphérique grâce à une plaquette de BMF.

Caractéristiques

Voici les caractéristiques de l’appareil :

- Caractéristiques Administratives

TPH SDMC V – Téléphérique saut-de-mouton-à-câble-à-va-et-vient : CAPUCINS
Maître d’ouvrage : SemTram
Maître d’œuvre : DCSA
Montage / génie civil : Bouygues – Construction
Exploitant : Keolis Brest
Constructeur : BMF-Bartholet
Année de construction : 2016
Montant de l’investissement : 19,1 M€

- Caractéristiques d’Exploitation

Saison d'exploitation : Annuelle (7 jours de fermeture pour maintenance)
Capacité : 60 personnes
Débit : 1220 personnes/heure/sens
Vitesse d'exploitation : 7,5 m/s

- Caractéristiques Géométriques

Altitude aval : 26,5 m
Altitude amont : 34 m
Dénivelé : 7,5 m
Longueur développée : 420 m
Pente maximale : 31 %
Pente moyenne : 0,8 %
Portée la plus longue : 210 m
Hauteur de survol maximale : Env. 80 m
Temps de trajet : Env. 1 min 30 s

- Caractéristiques Techniques

Type de gare : Adaptée au SDMC (Saute De Mouton à Câble)
Emplacement tension : Gare des Ateliers des Capucins
Type de tension : Contrepoids
Masse d’un contrepoids : 16,6 T
Emplacement motrice : Gare des Ateliers des Capucins
Type de motorisation : Asynchrone
Diamètre d’une poulie motrice : 2 m
Puissance développée : 291 kW
Sens de montée : Haut et bas
Nombre de pylône : 1
Dispositif d’accouplement : Chariots sans freins de chariot
Nombre de cabines : 2

- Caractéristiques des Câbles

Fabricant : Arcelor Mittal
Diamètre : 50 mm
Composition : Clos
Masse linéique : 143 kg/m
Section du câble : 1705 mm²

Ligne et infrastructures du téléphérique des Capucins

La gare aval : station Jean Moulin

La gare aval du téléphérique des Capucins, appelée aussi station Jean Moulin, est située à proximité de la rue du Siam. Avancée dans le vide pour gagner un maximum de place sur la rue longeant l’arrière de la gare, elle propose une jolie vue sur la base militaire. Cette station est retenue par un pied en métal pour s’intégrer au mieux dans le milieu industriel dans lequel elle est installée.

Dans l'optique d'une disponibilité, des portes palières s'ouvrent et se ferment à chaque cycle. Cela offre deux avantages : une exploitation automatisée où l'opérateur ne fait que superviser via une caméra de vidéo-surveillance. Afin de répartir au mieux les flux les clients rentrent par la gauche de la cabine et ressortent sur la droite permettant aucun mélange des flux entrant et sortant des cabines.

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La station, Jean Moulin dans son environnement depuis le pont de Recouvrance. On remarque en bas de l'image les pales du mythique hélicoptère "Super Frelon", utilisé par la Marine Nationale de 1966 à 2010.

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Vue depuis les escaliers donnant sur le boulevard de la Marine.

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Zoom sur la gare. Cette vue permet d'apprécier les formes du pylône de soutien de la gare et des quelques fondations bétonnées pour faire la liaison entre la gare et la rue.

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Vue de trois quarts arrière gauche.

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Zoom sur la station Jean Moulin depuis la fin de l'ancienne rue Ducouedic devenue aujourd'hui entièrement piétonne.

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La gare vue depuis l'arrêt de bus "Jean Moulin".

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En s'approchant de l'entrée du téléphérique.

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Vue arrière.

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La zone d'attente pour l'embarquement avec les bornes de vente automatique de tickets de transport à gauche.

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Les portes d'entrée vers la cabine.

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Le quai de sortie.

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Les portes de sortie de la cabine.

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Retour sur la station Jean Moulin.


La ligne :

La ligne du téléphérique des Capucins est longue de 420 mètres. Immédiatement après la sortie de gare aval, on survole la caserne des pompiers de l’Arsenal. On arrive ensuite à proximité du seul pylône de la ligne, installé non-loin du pont flottant Tréhouart. Ce pylône permet de survoler suffisamment haut la rivière de la Penfeld pour laisser un tirant d’air important et ainsi rendre possible le passage des navires de guerre de grande taille. Après le survol d’un immeuble militaire situé à proximité de la forme de radoub n°3, on approche de l’esplanade des anciens ateliers des Capucins. Pendant le court survol de l’esplanade des ateliers des Capucins, la cabine ralentie progressivement pour une entrée confortable en gare amont.

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La ligne vue depuis le boulevard des Français Libres.

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Portée entre la gare aval et le pylône.

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Le pylône.

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La partie supérieure du pylône avec les deux voies superposées.

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Portée vers la gare amont.

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Milieu de la portée.

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Approche de la station des Ateliers Capucins.


La gare amont : station des Ateliers des Capucins

La gare amont du téléphérique des Capucins, dite aussi station "Ateliers des Capucins", est installée entre deux arches des anciens ateliers des Capucins.
Tout comme en station Jean Moulin, des portes palières ferment les quais et ainsi limiter le risque d'une chute de 4 mètres dans la fosse de maintenance pour les clients. Leurs ouverture/fermeture sont coordonnées avec celles des cabines. Afin de répartir au mieux les flux les clients sortent par la gauche de la cabine et rentrent sur la droite permettant aucun mélange des flux entrant et sortant des cabines.
Notons que l'accès à l'esplanade se fait par le biais d'escaliers et l'accès au premier étage des Ateliers s’effectue de plain-pied en sortie de la gare, après avoir longé la machinerie. Pour les personnes à mobilité réduite, un ascenseur est présent à seulement quelques pas de la sortie de la cabine.

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Approche de la gare des Ateliers des Capucins.

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Entrée en gare des Ateliers des Capucins.

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Vue sur la gare amont depuis l'esplanade des ateliers des Capucins.

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De plus près.

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Vue avant.

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Vue de trois quarts avant.

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Vue un peu plus large.

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La sortie de la cabine.

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L'aire de sortie de la cabine et l'ascenseur donnant accès à l'esplanade pour les personnes à mobilité réduite.

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Vue sur le côté droit de la gare.

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Vue arrière.

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Vue sur le côté gauche de la gare.

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La zone d'attente pour l'embarquement avec les bornes de validation des titres de transport au centre et la borne de vente de tickets à gauche.

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L'entrée des cabines.


Cabines et chariots

Le téléphérique des Capucins est équipé de deux cabines de soixante places qui disposent de onze places assises et sept semi-assises. Les cabines possèdent de larges baies vitrées permettant d’apprécier le trajet avec une vue à 360 degrés sur Brest. Néanmoins, pour limiter le vis-à-vis des habitations situées sur la droite de la gare aval, les vitres situées du côté droit (dans le sens Jean Moulin-Capucins) deviennent opaques lors du passage devant les maisons.
Au niveau de l’aménagement intérieur, tout a été fait pour rappeler l’environnement maritime et portuaire de Brest. Le sol est en teck, deux hublots sont présents, l’un au sol et l’autre au plafond ainsi que deux barres de maintien en forme de manille, identiques à celles utilisées dans les rames du tramway.
Enfin, afin d’harmoniser le téléphérique avec les lumières nocturnes du pont de Recouvrance, les baies vitrées sont ceinturées par deux bandeaux de diodes électroluminescentes aux couleurs changeantes.
Notons une petite particularité sur les cabines est qu’elles possèdent un nom, ceux des deux premiers enfants étant montés à bord du téléphérique lors de l’inauguration. Ainsi, la cabine basse porte le nom de "Charlotte" et celle du haut "Lewin".

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Croisement des cabines.

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La cabine basse dite "Charlotte" en approche de la station Jean-Moulin.

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Vue en plongée sur Charlotte.

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Charlotte survolant l'esplanade des ateliers des Capucins.

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Charlotte en approche de la gare des Capucins.

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Lewin à quai vue depuis la salle de maintenance des cabines. On remarque que les bandeaux de couleur étaient en marche.

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Lewin sortant de la gare amont.

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La cabine haute dite "Lewin" en ligne.

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Lewin descendant vers la station Jean Moulin.

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L'intérieur de l'une des deux cabines.

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L'intérieur de l'une de la cabine basse, de nuit.

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Le banc de l'arrière de la cabine.

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Le pont de la cabine, tout en teck. On remarque le hublot du sol entouré par deux places pour personnes à mobilité réduite.

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Le plafond, avec un autre hublot.

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La partie droite de la cabine teintée lors du passage devant les maisons de l'Arsenal. On remarque l'un des boutons d'appel d'urgence à droite de l'image.

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L’un des deux écrans d'informations installés à l'intérieur de chaque cabine.

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Plaque du constructeur avec un haut-parleur pour diffuser les informations de départ et de sécurité.


Côté chariot, chaque cabine possède deux trains de huit galets situés de chaque côté de la suspente.

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Le chariot de la cabine "Charlotte" ou cabine basse.

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Le chariot de la cabine "Lewin" ou cabine haute.

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Ce même chariot de profil.

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Système de compensation des charges pour permettre de garder la cabine bien à l’horizontale.

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L'accroche du câble tracteur, en forme de chapeau de Gendarme.


Autres vues

Avant de passer à la partie technique, voici différentes vues plus globales du téléphérique, de jour comme de nuit.

Vues générales de l'appareil dans son environnement

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La gare aval et le pylône vus depuis le bas de l'ancienne rue Ducouedic.

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La gare aval et le pylône.

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L'ensemble de la ligne vue depuis le Boulevard des Français Libres.

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La portée entre la gare aval et le pylône vue depuis le Boulevard des Français Libres.

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Le téléphérique des Capucins vu depuis le pont de Recouvrance.

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La ligne vue depuis l'esplanade des anciens ateliers des Capucins.


Le téléphérique de Brest en nocturne

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Vue générale de la gare Jean Moulin, de nuit.

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Approchons du départ.

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Retour sur la gare Jean Moulin.

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Trajet en nocturne à bord de l'une des deux cabines du téléphérique.

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Vue sur les Ateliers des Capucins éclairé par une animation lumineuse, retirée aujourd'hui. Photo prise en janvier 2017.

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Approche de la gare des Capucins.

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Lewin en approche de la gare des Capucins.

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Le quai d'embarquement côté Capucins.

 
Partie 2
Auteur de ce reportage : l'alexois
Section écrite le 29/10/2017 et mise à jour le 04/11/2017
(Mise en cache le 04/11/2017)

Au cœur du téléphérique des Capucins

Station Jean Moulin :

C'est dans cette station que se situe le renvoi des câbles tracteurs et l'ancrage des câbles porteurs. Néanmoins, celle-ci possède quelques particularités. L'ancrage des câbles porteurs est supporté par des vérins hydrauliques servant aux reprises de tension et au déplacement périodique des câbles.

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Vue sur le renvoi de force des câbles porteurs. Ces fûts métalliques plongent 30 mètres sous le sol.

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Les vérins servant aux reprises de tension et aux déplacements.


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C'est dans la station Jean Moulin qu'est installé le système de compensation de la longueur des câbles tracteurs. Il s'agit d'un vérin hydraulique par câble tracteur sur lequel est monté la poulie de renvoi du câble tracteur. Au vu de la disposition particulière des voies, la voie haute est plus longue de 3,20 mètres. C'est pour cela que les vérins hydrauliques ont une course de 1,60 mètre. Ces vérins sont reliés à une centrale hydraulique installée sous la gare.

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Vue générale du système.

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L’un des vérins de compensation, ici en position haute :

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Et en position basse :


Station les Capucins :

C'est ici qu'est situé le centre névralgique de l’installation avec l'entrainement et la tension des câbles tracteurs, ainsi que les réserves des câbles porteurs. Ce téléphérique dispose d'un équipement de récupération intégré. Ceci permet de rapatrier les cabines en gares en toutes circonstances. Cela a pour conséquence de complexifier la machinerie. En effet, chaque câble tracteur dispose de sa motorisation. En marche normale, les deux groupes sont couplés entre eux. Les câbles tracteurs de la voie haute arrivent sur les poulies motrices. Ensuite, ceux-ci passent sur des poulies de renvoi qui comprennent la marche de secours. Puis, le câble descend sur les contrepoids disposés en sous-sol. Enfin, ceux-ci remontent à une autre poulie de renvoi qui envoie le câble vers la voie basse.

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Vue générale.

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Vues sur un des deux moteurs électriques d'une puissance de 293 kW. Ils ont la particularité d'avoir un dispositif de refroidissement hydraulique afin de limiter le bruit en gare.

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La plaque signalétique des moteurs.

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Ces moteurs sont reliés à un réducteur. Entre les deux, on retrouve un volant d'inertie.


La liaison entre les réducteurs et les poulies motrices est désaccouplable en cas d'avaries. Le téléphérique peut alors fonctionner avec un seul moteur mais sa vitesse est limitée à 5 m/s.

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Les poulies motrices accueillent deux freins hydrauliques. Bien que leurs rôles soient interchangeables, l'un sert de frein de service et l'autre de frein d’urgence.

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La centrale hydraulique gérant ces freins se situe au-dessus du poste de commande.

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Vue sur la liaison entre les poulies motrices. On voit le dispositif d'accouplement au milieu.

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On remarque que les roulements sont doublés et possèdent un capteur qui détecte les casses. A cause du dispositif de récupération intégré, tous les roulements sont contrôlés de la sorte.

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Un de ces capteurs de plus près.

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Vue sur les poulies de renvoi. C'est sur ces poulies qu'est présent la marche de secours ultime permettant de rapatrier les cabines dans les cas les plus extrêmes. Ce mode de marche dispose de son propre frein.

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Il s'agit d'un moteur hydraulique qui entraine les poulies de renvoi.

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Le dispositif d'accouplement du moteur hydraulique.

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Vue sur le tunnel d'induction de l'un des câbles tracteurs et de la centrale hydraulique gérant le frein de la marche de secours ultime.

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Vue sur la liaison entre les deux poulies de renvoi. En fonctionnement normal, cette liaison est désaccouplée.

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L’autre poulie de renvoi.

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Derrière cette poulie, on retrouve une couronne dentée avec deux codeurs servant à mesurer la vitesse du câble. En cas d'écart de vitesse entre les deux câbles, l’installation s’arrête.

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Sous ces poulies de renvoi, on retrouve les contrepoids.

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Vue sur la poulie.

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Les câbles porteurs sont enroulés sur des tommes d'ancrages afin de récupérer les efforts de la ligne.

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Vue de dessous.

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Ensuite, les câbles descendent et arrivent au dispositif d'amarrage.

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Et enfin, les câbles sont enroulés dans le réservoir.

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On peut observer l'arrivée de la fibre optique dans le câble.


Passons maintenant au pupitre situé derrière le quai. En fonctionnement normal, le téléphérique est piloté depuis le centre des transports Brestois et l'opérateur présent vérifie juste que tout se passe bien.

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Vue générale du local.

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Le pupitre.

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Les commandes de la marche normale.

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Vue sur les commandes du quai ainsi que la télécommande freeman pour la maintenance.

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Les différents voyants.

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Vue sur la mesure du chevauchement des câbles tracteurs.

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La commande de secours.

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A côté du pupitre, on retrouve 4 écrans gérant toute la partie transport publique affectée au téléphérique avec les horaires de départ, les cadences...

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On retrouve un écran ou sont présentes diverses informations :


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Au sous-sol, sont présents les armoires de puissance, et les moteurs thermiques pour les marches de secours.
Commençons par la partie électrique avec les variateurs de vitesse. Une particularité majeure de cette installation est présente à ce niveau. En effet, à cause du profil de la ligne concave, on peut récupérer jusqu’à 80% de l'énergie consommée en une course.

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Voici un graphique présentant la récupération d'énergie.

Pour comprendre comment l'énergie est stockée, il faut savoir comment fonctionne les variateurs de fréquence. Un variateur de fréquence comprend trois éléments : un redresseur, un bus et un onduleur. Le redresseur transforme le courant alternatif qui arrive du réseau en courant continu, le bus connecte le redresseur et l'onduleur. Enfin, l'onduleur transforme le courant continu en courant alternatif. C'est lors de cette étape que l'on peut faire varier la vitesse d'un moteur alternatif.
Dans le cas du téléphérique de Brest, des batteries dites de super-capacités ont été insérées dans le bus continu. Lors des phases de descente des cabines, les 14 batteries se chargent et lorsque les cabines montent, les batteries restituent le courant ainsi économisé.

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Voici un schéma montrant l'architecture.

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Vue sur l'écran de contrôle du récupérateur.

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Un des variateurs.

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Vue sur le panneau des chargeurs de batterie.

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Le sélecteur des redresseurs.

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Dans la pièce voisine, on retrouve les armoires contenant les batteries de super-capacités. Chaque batterie est équipée d’une sonde de température.

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Vue sur les batteries.

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Dans la fosse, sous le quai d'arrivée, on retrouve les containeurs servant aux tests en charge.


De l'autre côté de la fosse, est présent une pièce comprenant un groupe électrogène servant à alimenter les moteurs en cas de coupure réseau ainsi que les extracteurs de chaleurs des moteurs électriques.

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Vue générale sur le groupe électrogène.

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Le radiateur du moteur thermique.

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Vue sur le moteur du groupe.

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La partie commandes de ce groupe électrogène.

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Vue sur l’échappement du groupe.

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Les extracteurs des moteurs électriques.


Dans une autre pièce, on trouve le moteur thermique servant à l'évacuation ultime. Il est connecté à une pompe hydraulique mettant sous pression le circuit jusqu'au moteur.

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Vue sur le moteur.

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La pompe.

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Le refroidisseur du circuit.

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Dans la fosse, on retrouve le pupitre de la marche ultime :


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Le téléphérique des Capucins : un appareil vitrine pour Brest

Le téléphérique de Brest est un moyen de locomotion pratique permettant de lier les deux rives de la Penfeld rapidement et écologiquement. Cet appareil ouvre un nouvel accès au quartier des Capucins - un espace en renouveau total qui se voit doté de nouvelles infrastructures. Le téléphérique des Capucins en en faisant partie devient une vitrine touristique ce qui en fait un fabuleux moyen de communication pour Brest Métropole...

Texte, bannière & photos : alspace, Clément05, l’alexois, Rodo_Af (photos en date de janvier 2017 et du 29 juin 2017).

Remerciements : Nos vifs remerciements à l’équipe de BMF France pour l’accueil lors de la visite de l’appareil, ainsi qu’à Keolis Brest pour nous avoir facilité la visite.

À bientôt.

© - 2017 - alspace, Clément05, l'alexois, et Rodo_Af - www.remontées-mécaniques.net



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