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Photo
TPH60 du Brévent
Chamonix-Mont-Blanc - Brévent-Flégère (Vallée de Chamonix)
Montaz Mautino - PWH



Description rapide :
Un téléphérique mythique de Chamonix dont la première version qui remonte à 1930 a été remplacée par l'installation actuelle en 1987. Ce reportage présente le téléphérique dans sa version d'origine avec des cabines de 60 places. Elles ont été remplacées en 2019 par les cabines de l'ancien téléphérique de la Flégère dont la capacité est limitée à 50 personnes.
Année de construction : 1987
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Un téléphérique mythique de Chamonix dont la première version qui remonte à 1930 a été remplacée par l'installation actuelle en 1987. Ce reportage présente le téléphérique dans sa version d'origine avec des cabines de 60 places. Elles ont été remplacées en 2019 par les cabines de l'ancien téléphérique de la Flégère dont la capacité est limitée à 50 personnes.
Année de construction : 1987

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Auteur de cette partie : l'alexois
Section écrite le 20/07/2009 et mise à jour le 14/05/2021
(Mise en cache le 14/05/2021)

Capitale mondiale de l´alpinisme, Chamonix-Mont-Blanc s´impose comme un site incontournable de Haute-Savoie été comme hiver. La ville tient sa notoriété de sa situation au cœur de la vallée de l´Arve, face au mont Blanc. La station s´ouvre au tourisme dès le début du XXe siècle avec la construction du chemin de fer à crémaillère du Montenvers, conduisant les estivants à la Mer de Glace. Elle bénéficie aujourd'hui d'autres remontées prestigieuses comme le téléphérique de l'Aiguille du Midi, qui dessert depuis 1955 ce site d'exception culminant à 3842 mètres d'altitude.
En hiver, Chamonix est, bien entendu, connu pour ses nombreux hors-pistes, dont le célèbre circuit de la vallée Blanche. On y pratique le ski de piste sur plusieurs domaines distincts de taille moyenne, en particulier sur le versant ensoleillé du site de Brévent-Flégère, face au mont Blanc, ou est installé depuis 1930 un impressionnant appareil : le téléphérique du Brévent.
Situation
Le téléphérique du Brévent relie en un unique jet, sans pylône intermédiaire, la colline de Planpraz, accessible depuis le centre-ville de Chamonix par une télécabine, au Brévent, sommet situé à l'extrémité méridionale des Aiguilles Rouges. Culminant à 2.525 mètres d'altitude, cet éperon rocheux surplombe directement Chamonix de 1.500 mètres et est réputé pour son panorama sur la vallée de l'Arve et le massif du Mont-Blanc.
Situation sur un plan général de la vallée en version estivale :


Situation sur un plan des pistes du domaine skiable Brévent-Flégère :


Le Brévent et la gare d'arrivée de son téléphérique :

(CC by-sa Franck Langlois)

(CC by-sa Franck Langlois)
Historique
On doit l'idée d'un téléphérique reliant Chamonix au Brévent à Alfred Cachat, qui imagine dès 1912, relier par « funiculaire aérien » la colline de Planpraz puis le Brévent lui-même. Après moultes aléas, Cachat est cependant contraint de jeter l'éponge et c'est finalement le promoteur Edouard Pellerin qui reprend le projet dans les années 1920, avec l'appui technique d'André Rebuffel. Le premier tronçon Chamonix - Planpraz ouvre en 1928 (voir le reportage) suivit en 1930 du second tronçon jusqu'au sommet du Brévent.

(Coll. Laurent Berne)
Vue sur la ligne très aérienne du téléphérique :

(Coll. Laurent Berne)
Cet appareil historique est le premier à utiliser le principe breveté par l'ingénieur de double-boucle ou un unique câble fait office de câble tracteur et câble frein en étant renvoyé par deux fois sur chaque voie du téléphérique. Ce nouveau système permet de positionner sans grosse contrainte l'entrainement au niveau de la gare aval, nettement plus facile d'accès et déjà équipée de l'électricité. Cette configuration sera utilisée sur plusieurs des réalisations de Rebuffel et reprise par le constructeur Monziès pour les téléphériques de Las Donnas (Auron), des Grandes Rousses (L'Alpe d'Huez) et de Bellevarde (Val d'Isère).
La configuration du câble en double-boucle :

(Coll. Laurent Berne)
La cabine d'origine, légère, construite par les ateliers chamoniard René Schmidt et son chariot :

(Coll. Laurent Berne)
La cabine en milieu de ligne et la vue sur le sommet :

(Coll. Laurent Berne)
La cabine face aux aiguilles de Chamonix :

(Coll. Laurent Berne)
Arrivée de la cabine 1 en gare amont :

(Coll. Laurent Berne)

(Le Pèlerin - nov. 1930, coll. Laurent Berne)
Exploitation hivernale avec les ski dépassants par l'arrière :

(Coll. Laurent Berne)
On remarque que, avec le temps, le matériel de ski a abimé l'habillage de la cabine :

(Coll. Laurent Berne)
Nouvelles cabines au début des années 50 :

(Coll. Laurent Berne)

(Coll. Laurent Berne)

(Coll. Laurent Berne)
Dernier changement de cabine dans les années 60 :

(Coll. Laurent Berne)

(Coll. Laurent Berne)
Le téléphérique et la télécabine de Planpraz :

(Coll. Laurent Berne)

(Coll. Laurent Berne)
La cabine d'origine, légère, construite par les ateliers chamoniard René Schmidt et son chariot :

(Coll. Laurent Berne)
La cabine en milieu de ligne et la vue sur le sommet :

(Coll. Laurent Berne)
La cabine face aux aiguilles de Chamonix :

(Coll. Laurent Berne)
Arrivée de la cabine 1 en gare amont :

(Coll. Laurent Berne)

(Le Pèlerin - nov. 1930, coll. Laurent Berne)
Exploitation hivernale avec les ski dépassants par l'arrière :

(Coll. Laurent Berne)
On remarque que, avec le temps, le matériel de ski a abimé l'habillage de la cabine :

(Coll. Laurent Berne)
Nouvelles cabines au début des années 50 :

(Coll. Laurent Berne)

(Coll. Laurent Berne)

(Coll. Laurent Berne)
Dernier changement de cabine dans les années 60 :

(Coll. Laurent Berne)

(Coll. Laurent Berne)
Le téléphérique et la télécabine de Planpraz :

(Coll. Laurent Berne)
Après 57 ans d'exploitation, la remontée d'origine a laissé place à un nouvel appareil moderne bi-tracteur bi-porteur construit par l'Isérois Montaz-Mautino. Le nouvel appareil ne partage rien du téléphérique d'origine, sinon, sinon son impressionnante portée sans pylône de 1350 mètres. D'ailleurs, avec ses deux cabines de 60 places, il possède des dimensionnements globaux tout autre. Les nouvelles gares, en métal et ouvertes sur l'extérieur, ont été construites en surplomb des anciennes. Ce nouveau téléphérique est mis en service pour la saison d'hiver 1987-1988.
Caractéristiques
Conception
- Téléphérique bi-porteur bi-tracteur à va-et-vient
- Constructeur : Montaz-Mautino
- Maîtrise d’œuvre : Denis Creissels SA
- Année de construction : 1987
Exploitation
- Saison d’exploitation : Hiver et été
- Vitesse : 12 m/s
- Temps de Parcours : 1 min 52 sec
- Débit : 1000 p/h
Topographie
- Altitude gare aval : 2015 m
- Altitude gare amont : 2519 m
- Dénivelé : 504 m
- Longueur développée : 1350 m
- Pente moyenne: 41%
- Pente maximale de la ligne : 65 %
Technique
- Gare motrice : aval
- Moteur principal : électrique, 430 kW
- Moteur de secours : thermique
- Câbles porteurs : 2 par voie
- Câbles tracteur : 2
- Tension câbles porteurs : aval
- Tension câbles tracteurs : amont
- Nombre de pylônes : 0
Véhicules
- Type: cabines de 60 places
- Nombre de véhicules : 2
- Chariot : indéraillable, 2x8 galets de roulement
La gare aval - Planpraz
La gare aval est située à 2015 mètres d'altitude. Elle assure la mise en mouvement des câbles tracteurs et la tension, par contrepoids, des câbles porteurs.



(CC by-sa Yann)
Un des deux sabots de support du chariot :

La structure de la gare et le local de la machinerie en retrait :

Détails techniques de la station aval

Le moteur électrique principal de 430 kW :

La dynamo tachymètre du moteur électrique :

L'accouplement moteur électrique - réducteur :

Le réducteur :

L'accouplement réducteur - poulie motrice :

De l'autre côté, le désaccouplement du réducteur (pour utilisation du moteur de secours) :

La poulie motrice, avec, en haut, l'accouplement de l'entrainement de secours sur la couronne dentée :

Le moteur thermique de secours, situé au dessus du moteur électrique principal :


Le frein de service agit sur une piste en périphérique de la poulie motrice :

De l'autre côté de la poulie, la centrale des freins :

Le frein d'urgence :

Le frein d'urgence :

La mise a terre des câbles tracteurs :

Remontée des câbles tracteurs :


Les poulies de déviations des câbles tracteurs :

Les galets assurent une légère déviation des câbles tracteurs :

Tachymètre sur les câbles tracteurs

Poulie de déviation des câbles tracteurs en direction de la ligne :

Vue arrière sur ces poulies de déviation ; on remarque leur inclinaison :

Tension des câbles porteurs
La tension des câbles porteurs est faite par des contrepoids. Les câbles porteurs sont reliés aux contrepoids par des mordaches et des mains puis par des câbles de petits diamètres car les contrepoids peuvent avoir une course de plusieurs mètres et la réglementation interdit une telle courbure des câbles porteurs quand ceux-ci sont reliés directement au contrepoids :
L'entrée des câbles porteurs :

Les mordaches et les mains :

La sortie à proximité des mordaches et les mains :

Les poulies de déviation vers la fosse à contrepoids:

La fosse des contrepoids des câbles porteurs :


Les mordaches et les mains :

La sortie à proximité des mordaches et les mains :

Les poulies de déviation vers la fosse à contrepoids:

La fosse des contrepoids des câbles porteurs :

Le poste de commandes

Le pupitre de commandes :

Les armoires de commandes :



La ligne
La ligne assume une dénivelée de 504 mètres pour une longueur de 1.350 mètres. Elle est constituée d'une seule portée entre la gare aval et la gare amont. Les ingénieurs ont pu installer des chariots indéraillables. Ainsi la structure du chariot enchâsse les câbles porteurs et les câbles tracteurs.

(CC by geographyalltheway.com)
Voyage sur la ligne d'aval en amont :




Croisement avec l'autre cabine

Chaque ligne possède 3 cavaliers de soutien des câbles tracteurs :




Arrivée en gare amont :

La gare amont - Le Brévent
La gare amont est située à 2.519 mètres d'altitude, un peu en dessous du sommet du Brévent. Elle offre un panorama imprenable sur le massif du Mont-Blanc et est le point de départ de belles ballades en été mais aussi de la célèbre piste noire Charles Bozon en hiver. On y trouve un point de restauration et des sanitaires. Techniquement, la station assume la tension des câbles tracteurs et l'ancrage des câbles porteurs.



Un sabot :

Les quais :

Tension des câbles tracteurs et ancrage des câbles porteurs
Les poulies hautes de déviation :

Les autres poulies de déviation vers le contrepoids :



Les ancrages des câbles porteurs et, sur la gare, le contrepoids des câbles tracteurs :



Le Chariot de secours



Les autres poulies de déviation vers le contrepoids :



Les ancrages des câbles porteurs et, sur la gare, le contrepoids des câbles tracteurs :



Le Chariot de secours


Les cabines :
Le téléphérique possède 2 cabines de 60 places chacune.
Cabine en ligne

(CC by-nc-sa Thierry Bachellier)

(CC by-nc-sa Thierry Bachellier)
La cabine n°2 à quai :

Détails dans la cabine n°2 :




(CC by-nc-sa Thierry Bachellier)

(CC by-nc-sa Thierry Bachellier)
La cabine n°2 à quai :

Détails dans la cabine n°2 :



Panorama
La vue sur la ligne et Chamonix :

Et bien entendu, le panorama sur le massif du Mont-Blanc depuis le sommet :

La terrasse panoramique du restaurant sommital :

(CC nc-by-sa Thierry Bachellier)
Le téléphérique face au mont Blanc :

(CC by-sa-nc Thierry Llansades)

Et bien entendu, le panorama sur le massif du Mont-Blanc depuis le sommet :

La terrasse panoramique du restaurant sommital :

(CC nc-by-sa Thierry Bachellier)
Le téléphérique face au mont Blanc :

(CC by-sa-nc Thierry Llansades)
Je tiens à remercier tout le personnel de ce téléphérique pour la visite et les explications.
