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 TSCD6-10 de la Vallée Blanche

Les Deux Alpes

Poma

T2 ES
Options techniques :
  • Entraînement direct ou semi-direct
  • Tapis d'embarquement ou de positionnement
Année de construction : 2022

Remplace l'appareil suivant : Suivre la discussion sur le forum



 
Introduction - Les deux Alpes
Auteur de cette partie : Bovinant
Section écrite le 19/02/2023 et mise à jour le 02/04/2023
(Mise en cache le 10/04/2023)

Je vous présente un reportage sur le téléporté débrayable à sièges et cabines de la Vallée Blanche :

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Au sommaire :

  • Les Deux Alpes
  • Historique de l’aménagement de la Vallée Blanche
  • Construction
  • Rôles et situation du téléporté de la Vallée Blanche
  • Les caractéristiques de l'installation
  • La gare aval
  • La ligne
  • La gare amont
  • Véhicules et pinces
  • L'appareil, vu depuis les pistes
  • Vues estivales
  • Conclusion
  • Crédits et remerciements

Les Deux Alpes

Les Deux Alpes est un domaine skiable situé dans le massif de l'Oisans en Isère. Il est implanté sur les alpages de deux villages formant la commune des Deux Alpes : Venosc, coté vallée du Vénéon et Mont de Lans, coté vallée de la Romanche.

L'aménagement des Deux Alpes débute dès 1938 à l'Alpe de Mont de Lans avec la construction d'un premier téléski. En 1946, la commune voisine de Venosc réalise à l'Alpe éponyme, un téléski. La création des Deux Alpes, résulte de l'unification des domaines aménagés par les deux villages dans les années 1950. C'est d'ailleurs durant ces années que le domaine skiable connaît ses premières extensions. Pendant celles-ci, l'exploitant a d'abord aménagé les pentes situées en aval du plateau des Crêtes. Dans les années 1970, le glacier de Mont de Lans est atteint puis équipé dans un premier temps avec les téléskis de Puy-Salié. À plus de 3100 mètres d'altitude, ces aménagements marquent le début de l'exploitation du ski d'été. C'est notamment grâce à ce glacier que le domaine des Deux Alpes connaît une importante renommée. On notera en 1985, la construction des célèbres DMC du Jandri Express 1 et 2 qui ont permis d'assurer un meilleur accès au secteur d'altitude. Depuis 2021, après le changement d’exploitant, le domaine skiable se modernise notamment grâce à la construction du téléporté débrayable à sièges et cabines de la Vallée Blanche en 2022.

De nos jours, le domaine skiable des Deux Alpes s’étend entre 1280 et 3515 mètres d'altitude, du village de Mont de Lans au sommet de la crête de Puy Salié, sur le glacier de Mont de Lans. Ce domaine se compose de 76 pistes qui totalisent environ 140 km et d'un snowpark qui comporte différents parcours ludiques et modules de saut. Il est desservi par 37 remontées mécaniques. La station compte aussi d’innombrables itinéraires hors-pistes qui participent largement à son intérêt.

Enfin, les Deux Alpes propose lors de la saison estivale, de nombreuses activités telles que du VTT de descente sur des pistes aménagées, de la randonnée ainsi qu'un important domaine de ski d'été sur le glacier de Mont de Lans.

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^^ Cliquez sur le logo pour accéder à une présentation des Deux Alpes plus détaillée. ^^

 
Historique de l’aménagement de la Vallée Blanche
Auteur de cette partie : Bovinant
Section écrite le 18/03/2023 et mise à jour le 02/04/2023
(Mise en cache le 10/04/2023)

Historique de l’aménagement de la Vallée Blanche

L’aménagement du domaine skiable des Deux Alpes débute en 1938 sur les pentes situées sous le sommet de Pied Moutet, sur le versant de la Vallée Blanche, avec la construction à l’automne par Georges Joseph Kemler d’un premier téléski. L’appareil est mis en service pour Pâques 1939 mais pour quelques minutes seulement car alors que les premiers skieurs ne sont pas encore arrivés, l’installation s’écroule.

Dès l’été, après cet échec, la construction d’un nouveau téléski, celui de Pied Moutet 1950 par SPESA sur ces mêmes pentes, débute. Les bétons et la cabane de ce téléski à enrouleurs sont réalisés cette année mais la guerre repousse la fin de la construction et l’ouverture n’est effectuée qu’à Noël 1946. Les débuts sont relativement chaotiques mais en avril, le câble ne déraille plus qu’une à deux fois par jour. Prenant son départ au milieu de l’Alpe de Mont de Lans, il a permis d’atteindre l’altitude de 1950 mètres au cœur du secteur de la Vallée Blanche.


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Vue sur la ligne du téléski de Pied Moutet Bas ou Pied Moutet 1950 et sa cabane caractéristique abritant la gare aval.

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La fin de la ligne de ce téléski à enrouleurs.


L’année suivante, en 1947, les frères Gravier et Edouard Chalvin installent le téléski de la Morte, plus au sud du téléski de Pied Moutet 1950. Il a permis de desservir le bas des pentes de Pied Moutet du côté de l’Alpe de Mont de Lans.


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Vue sur la gare aval du téléski de la Morte puis plus au fond la cabane de la station aval du téléski de Pied Moutet. A noter le chalet de l’Edelweiss au centre de l’image, monté sur pilotis car le plateau était marécageux à cette époque.


Après avoir débuté l’aménagement du versant opposé du Jandri au début des années 1950, le développement du secteur de la Vallée Blanche se poursuit en 1954 avec la construction du téléski à enrouleurs de Pied Moutet 2100. Installé à la suite du téléski de Pied Moutet 1950, il a permis d’atteindre les environs sud du sommet du Mais à plus de 2100 mètres d’altitude et ainsi de desservir l’ensemble des pentes du versant de la Vallée Blanche.

En 1958, un nouvel accès à ce secteur est créé, avec l’installation du téléski de la Vallée Blanche par Montaz Mautino. Il permettait de desservir les pentes situées au sud de ce secteur en reliant l’extrémité sud de l’Alpe de Mont de Lans, au sommet de la Crête du Fioc à 2090 mètres d’altitude.


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La gare aval du téléski de la Vallée Blanche.

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La partie haute de la ligne du téléski de la Vallée Blanche. Sur la droite, on distingue la fin de la ligne du téléski de Pied Moutet 1950 puis la ligne du téléski de Pied Moutet 2100.

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Le plan des pistes de l’hiver 1960-1961 avec sur le secteur de la Vallée Blanche, de gauche à droite : le téléski de Pied Moutet 1950 et au-dessus, le téléski de Pied Moutet 2100, puis le téléski de Pied Moutet (de la Morte) et enfin le téléski de la Vallée Blanche.


En raison de l’importante fréquentation que rencontre le téléski de la Vallée Blanche, il est décidé de le doubler par un second téléski débrayable en 1961. C’est ainsi que le téléski du Fioc est construit par Montaz Mautino. Cet appareil disposait d’un virage et permettait de rallier la Crête du Fioc mais plus au sud que le téléski de la Vallée Blanche. La même année, les téléskis de Pied Moutet 1950 et 2100 sont remplacés par des téléskis débrayables Montaz Mautino. Tandis que le téléski de Pied Moutet 1950 est remplacé sur un tracé identique, le téléski de Pied Moutet 2100 est remplacé sur un tracé légèrement différent avec un virage permettant d’atteindre les environs nord et non plus sud du sommet du Mais. Ce dernier a connu différents coloris pour les structures des pylônes et des gares en passant du rouge au gris. Enfin, l’année 1961 voit également le démontage de l’ancien téléski de la Morte.


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Vue sur la gare aval et le début de la ligne du téléski de la Vallée Blanche sur la gauche puis du téléski du Fioc sur la droite.

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Vue sur la ligne du téléski débrayable de Pied Moutet 1950. La station des Deux Alpes et son domaine skiable étaient moins développés comme le confirme les pentes encore vierges situées sous les Crêtes et le peu de constructions visibles à l’arrière-plan.

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Vue sur la poulie flottante de la gare amont du téléski débrayable de Pied Moutet 2100, alors en rouge.


Afin de répondre à la fréquentation croissante des téléskis de Pied Moutet 1950 et 2100 ainsi que des téléskis de la Vallée Blanche et du Fioc, Montaz Mautino installe en 1964 le télésiège fixe deux places des Cimes. Partant à mi-chemin entre les téléskis de Pied Moutet 1950 et de la Vallée Blanche, au milieu de l’Alpe de Mont de Lans, il permettait de rallier directement les environs du sommet du Mais à 2100 mètres d’altitude. Au même titre que le téléski débrayable de Pied Moutet 2100, il a arboré des structures de gares et des pylônes rouges ou gris durant son exploitation.


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Carte postale d’époque présentant différentes vues du télésiège des Cimes pour mettre en avant son accès aux pentes du secteur de la Vallée Blanche, sous le sommet de Pied Moutet.

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Vue sur la gare aval du télésiège des Cimes.

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La partie sud du secteur de la Vallée Blanche au début des années 1960 avec de gauche à droite, le téléski de Pied Moutet 1950 et sa cabane caractéristique, le télésiège des Cimes, le téléski de la Vallée Blanche et enfin le téléski du Fioc.

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Le plan des pistes 1964-1965 avec sur le secteur de la Vallée Blanche : en 10, le téléski de Pied Moutet 2100 ; en 11, le téléski de Pied Moutet 1950 ; en 12, le télésiège des Cimes ; en 13, le téléski de la Vallée Blanche ; en 14 le téléski du Fioc ; en H, le projet du télésiège de Bons. L’aménagement du versant ouest de la Vallée Blanche était alors en projet.


Afin de créer un nouvel accès vers le secteur de la Vallée Blanche depuis la station des Deux Alpes, la télécabine débrayable quatre places de Super Venosc est construite en 1966 par Weber avec l’utilisation de pinces débrayables Müller. Elle a permis de rallier directement les environs du sommet du Mais à plus de 2100 mètres d’altitude, à proximité de l’arrivée du télésiège des Cimes et du téléski de Pied Moutet 2100. Cette télécabine prenait son départ au sud de la station, à l’extrémité de l’Alpe de Venosc. A noter que cet appareil pouvait fonctionner suivant différents modes. En effet, ce téléporté pouvait fonctionner en télécabine débrayable quatre places, télésiège débrayable deux places ou en mode mixe avec sièges et cabines. Ces flexibilités de fonctionnement permettaient par exemple d’adapter les véhicules si le vent soufflait de manière importante en utilisant des sièges plutôt que des cabines afin de limiter l’emprise au vent. Différents modèles de cabines ont été mis en service avec de nombreux coloris. Cette première remontée mécanique de l’axe de Super Venosc, contrairement aux télécabines actuelles, disposait d’un fonctionnement relativement manuel puisqu’elle nécessitait l’intervention du personnel d’exploitation pour lancer et ralentir les cabines ainsi qu’ouvrir et fermer les portes.


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Vue générale sur la ligne de la télécabine de Super Venosc depuis la fin de la piste du Diable avec le départ de la télécabine éponyme au premier plan.

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Croisement d’une cabine rouge et d'une jaune du premier modèle lors de l’exploitation de la télécabine en mode téléporté mixe avec sièges et cabines.

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Les environs du Mais avec le restaurant La Troïka et de gauche à droite les gares amont de la télécabine de Super Venosc, ici exploitée en mode télésiège, du téléski de Pied Moutet 2100 puis du télésiège des Cimes.


En 1969, le vieillissant téléski de Pied Moutet 1950 est remplacé sur un tracé identique par Montaz Mautino par le télésiège fixe deux places du même nom. Il a ainsi permis d’apporter plus de débit et de confort sur cet axe permettant de rejoindre la partie médiane du secteur de la Vallée Blanche depuis une porte d’entrée située à mi-chemin entre l’Alpe de Mont de Lans et l’Alpe de Venosc.


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Un siège du télésiège de Pied Moutet 1950 après être fièrement passé en face de la Roche de la Muzelle.


En 1971, le hameau de Bons, dépendant de la commune de Mont de Lans est relié au domaine skiable des Deux Alpes via le secteur de la Vallée Blanche avec la construction par Montaz Mautino du télésiège fixe deux places de Bons. Partant à quelques mètres du hameau, il ralliait les environs du sommet de la Crête du Fioc à 2060 mètres d’altitude et permettait ainsi de desservir l’ensemble des pistes du versant de la Vallée Blanche et notamment d’effectuer des rotations sur celles situées en haut de ce secteur grâce à une gare intermédiaire.


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Vue générale sur la gare aval du télésiège de Bons (photo piedmoutet).


En 1976, Montaz Mautino installe le téléski des Cartons afin de doubler le téléski de Pied Moutet 2100 et ainsi permettre d’accroitre le débit des remontées mécaniques desservant les pistes situées le plus haut en altitude sur le secteur de la Vallée Blanche, sous le sommet du Mais. Son tracé était situé plus au sud que celui du téléski de Pied Moutet 2100.

Après plus de vingt ans sans investissement sur le secteur de la Vallée Blanche car ayant préféré développer le versant principal du Jandri, la station des Deux Alpes décide en 1987 de remplacer la télécabine de Super Venosc, devenue vieillissante. C’est alors que Poma construit le télésiège fixe quatre places de Super Venosc. Les deux appareils ont coexisté lors de la première année d’exploitation du télésiège, la télécabine ayant été démontée lors de l’été 1988.


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Le plan des pistes de l’hiver 1987-1988 avec sur le secteur de la Vallée Blanche : en 20, le télésiège de Bons ; en 21 le téléski du Fioc ; en 22, le téléski de la Vallée Blanche ; en 23, le télésiège des Cimes ; en 24 le télésiège de Pied Moutet 1950 ; en 25, le téléski de Pied Moutet 2100 ; en 26, le téléski des Cartons ; en 27, la télécabine de Super Venosc et en 28, le télésiège de Super Venosc.

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Vue sur la ligne du télésiège de Super Venosc depuis la piste noire du Diable (cliquez dur l’image pour accéder au reportage).

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Un pylône du télésiège de Super Venosc avec la Tête de Lauranoure puis la Roche de la Muzelle dominant l’arrière-plan (cliquez sur l’image pour accéder au reportage).


En 1998, le télésiège fixe quatre places de la Vallée Blanche est construit afin de remplacer le téléski de la Vallée Blanche, le téléski du Fioc et le télésiège des Cimes. En effet, ces installations étaient devenues vétustes et ne correspondaient plus aux attentes de la clientèle en matière de confort et de débit. Ainsi, le nouvel appareil disposait d’un débit très important pour un télésiège fixe, de 2600 personnes transportées par heure grâce à une vitesse d’exploitation de 2.7 m/s permise par la mise en place d’un tapis de positionnement. La même année, le télésiège des Guichères construit en 1980 sur le versant principal du Jandri est réimplanté après restructuration en tant que télésiège fixe deux places de Pied Moutet 2 sur le secteur de la Vallée Blanche pour remplacer les téléskis de Pied Moutet 2100 et des Cartons et ainsi desservir le haut des pentes situées sous le sommet de Pied Moutet. 1998 voit également l’apparition des premiers enneigeurs sur le secteur de la Vallée Blanche avec l’équipement en neige artificielle de la piste bleue du même nom, principale piste de ce secteur, directement desservie par le nouveau télésiège. En effet, orientée est et située beaucoup plus bas que le versant principal du Jandri, le secteur de la Vallée Blanche peut souffrir de manque d’enneigement. Le télésiège de Pied Moutet 1950 est démonté l’année suivante.


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La fin de la ligne du télésiège fixe de la Vallée Blanche (cliquez sur l’image pour accéder au reportage).

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Vue en plongée sur la gare aval du télésiège de Pied Moutet 2 (cliquez sur l’image pour accéder au reportage).


Afin de faciliter le transfert des skieurs du versant principal du Jandri vers le secteur de la Vallée Blanche et ainsi faciliter son accès tout en accroissant son attractivité puisque considéré comme secondaire, le télésiège fixe quatre places de la Côte est construit en 2005 par Poma. La jonction entre les deux versants s’effectue via l’extrémité nord de l’Alpe de Mont Lans, où ce téléporté prend son départ.


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Vue générale sur la gare amont du télésiège de la Côte (cliquez sur l’image pour accéder au reportage).


En 2008, un accident survient sur la partie haute de la ligne du télésiège de Bons signant l’arrêt du télésiège. D’importantes remises aux normes et des réparations étaient nécessaires pour faire fonctionner de nouveau ce téléporté mais face à sa faible fréquentation il a été décidé de ne plus l’exploiter. Il est finalement démonté en 2016.

En 2014, c’est au tour du télésiège de Pied Moutet 2 d’être démonté. Malgré une desserte intéressante des pistes situées plus en altitude sur le secteur de la Vallée Blanche, il était peu fréquenté par rapport au télésiège de Super Venosc qui desservait les mêmes pistes en plus d’offrir du dénivelé supplémentaire.

Afin de permettre la reconstruction de la résidence de tourisme des Clarines au niveau de sa gare aval, le télésiège de Super Venosc est démonté en 2018. Aucun remplacement n’avait alors été effectué, occasionnant des désagréments aux personnes logeant sur les hauteurs de l’Alpe de Venosc et pour lesquelles le télésiège de Super Venosc jouait un rôle essentiel pour accéder au domaine skiable via le secteur de la Vallée Blanche. Après de nombreuses années sans nouvel investissement sur ce secteur, c’est alors qu’en 2021 est construite la télécabine débrayable dix places de Super Venosc par Poma après le changement d’exploitant du domaine skiable. Cet appareil a permis de remplacer le précédent télésiège fixe quatre places et ainsi de voir à nouveau une télécabine sur cette ligne historique.


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Vue sur la gare amont et le bâtiment du garage de la télécabine de Super Venosc lors de sa deuxième saison d’exploitation (cliquez sur l’image pour accéder au reportage).

 
Construction
Auteur de cette partie : Bovinant
Section écrite le 01/04/2023 et mise à jour le 03/04/2023
(Mise en cache le 10/04/2023)

Construction

Après avoir débuté le renouvellement du secteur de la Vallée Blanche en 2021 avec la construction de la télécabine de Super Venosc, la SATA (Société d'Aménagement Touristique de l'Alpe d'Huez) a décidé en 2022 de poursuivre l’amélioration de ce versant en remplaçant son appareil principal, le télésiège fixe de la Vallée Blanche. Cet investissement intervient dans le cadre d’un plan massif d’investissements pour la modernisation des remontées mécaniques des Deux Alpes après le changement d’exploitant du domaine skiable. En effet, en 2020, la concession d’exploitation du domaine skiable des Deux Alpes, jusqu’alors gérée par Deux Alpes Loisirs, filiale de la Compagnie des Alpes a touché à sa fin. La DSP (Délégation de Service Public) est alors passée dans les mains de la SATA exploitant également les domaines skiables de L’Alpe d’Huez et de La Grave et gérant aujourd’hui la majeure partie des domaines de l’Oisans. Pour le nouveau délégataire, l’objectif avec cet investissement est d’achever le projet de faire regagner en attractivité le secteur de la Vallée Blanche jusqu’alors quelque peu délaissé. Pour ce faire, le téléporté débrayable mixte avec sièges et cabines de la Vallée Blanche est construit.

Le choix s’est porté sur ce type d’installation afin de s’adapter à la clientèle familiale et débutante du versant de la Vallée Blanche. Les enfants peuvent par exemple embarquer davantage en sécurité dans les cabines que dans les sièges de l’ancien télésiège fixe. La volonté "débutants" de ce secteur s’est affirmée avec l’aménagement en parallèle du chantier du téléporté, d’une nouvelle piste verte de la Vallée Blanche en reprofilant certaines parties de différentes pistes bleues du secteur de la Vallée Blanche. Ainsi, ce versant dispose désormais d’une véritable piste accessible et adaptée à tout un chacun. Cette nouvelle piste s’est accompagnée d’un programme de neige de culture afin de l’équiper d’enneigeurs et donc de permettre une exploitation du secteur de la Vallée Blanche le plus longtemps possible au cours de la saison hivernale malgré son orientation et son altitude. Les manques de neige de plus en plus fréquents sur le versant de la Vallée ont d’ailleurs motivé l’exploitant à ne plus répertorier dès la saison 2022-2023 la piste noire de la Vallée Blanche, qui était alors la seule piste difficile du versant. Les véhicules fermés du téléporté mixte permettent également aux piétons d’emprunter le téléporté sans devoir le ralentir pour leur bon embarquement et débarquement. Les sièges sont à quant à eux plébiscités par les skieurs souhaitant enchainer les descentes de ski propre. La SATA n’en est pas à la première réalisation de ce type et dispose d’une importante expérience sur le domaine de l’Alpe d’Huez, ce qui l’a motivé dans le choix d’un téléporté mixte. De plus, ce nouvel appareil moderne répond à l’utilisation relativement intense de son prédécesseur. En effet, le télésiège fixe était utilisé non seulement en hiver mais aussi en été pour la desserte des pistes de VTT faciles du secteur de la Vallée Blanche. Aussi, le téléporté mixte apporte un temps de trajet plus court et un débit plus élevé puisque de type débrayable tout en offrant un confort accru L’objectif pour la SATA est d’éviter toute file d’attente avec un débit de 2800 personnes transportées à l’heure, bien supérieur au 1950 de l’ancienne remontée mécanique. Enfin, la deuxième grande inspection du télésiège fixe se profilait à court terme tout comme de nombreux autres frais de maintenance tels que le remplacement de la bande de son tapis de positionnement. Par conséquent, pour toutes ces raisons, une nouvelle installation s’avérait aussi plus pertinente à long terme sur le plan économique.

Pour le téléporté débrayable avec sièges et cabines de la Vallée Blanche, un nouveau tracé a été retenu. Tandis que la gare aval est située juste à côté de celle du télésiège fixe, la gare amont a été décalée vers le sud au niveau du sommet du Mais, à proximité de la station supérieure de la télécabine de Super Venosc. Ce changement d’arrivée permet une meilleure circulation des flux de skieurs en facilitant le passage entre la partie du versant de la Vallée Blanche sur les hauteurs de l’Alpe de Venosc, desservie par la télécabine de Super Venosc ainsi que la partie au-dessus de l’Alpe de Mont de Lans accessible via le téléporté de la Vallée Blanche. La nouvelle gare amont a ainsi une position historique en étant située à l’emplacement de celle de l’ancien télésiège des Cimes. La position de la nouvelle gare aval a permis de conserver sa proximité avec le bâtiment du télésiège qui accueille également des locaux techniques pour le service des pistes du secteur de la Vallée Blanche et ainsi de profiter d’une couverture pour les quais des cabines en agrandissant son auvent. Malgré cette modification de tracé, les pylônes n’ont pas vu leur nombre augmenter mais même diminuer en passant de 20 à 13. En outre, en raison du nouvel emplacement de la gare amont, une butte a dû être terrassée. Enfin, un bâtiment a été construit, accolé à la station supérieure du téléporté mixte pour permettre le stockage de l’ensemble des sièges. Les cabines peuvent quant à elles être entreposées dans les deux gares. Ainsi, en inter-saison, la ligne peut être dénuée de tous véhicules pour les protéger des intempéries. Le constructeur Isérois Poma, a été choisi pour la réalisation de l’appareil comme pour une grande majorité des remontées mécaniques commandées par la SATA.


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Vue aérienne sur le secteur de la Vallée Blanche avec la situation du nouveau téléporté homonyme et de son prédécesseur (fond de plan IGN).


En raison de l’exploitation estivale de l’appareil qu’il remplace et de la position de la gare aval, il n’a pas été possible, comme classiquement, de procéder en tout début de travaux au démontage du télésiège fixe. Au début de l’été 2022, le télésiège de la Vallée Blanche fonctionnait avant que la télécabine de Super Venosc ne le remplace au mois d’août pour permettre de commencer les travaux en gare aval et sur le début de la ligne. Grâce à cette organisation, la desserte des pistes de VTT du secteur de la Vallée Blanche et son accès au piéton en remontée mécanique a été garanti tout en ne retardant pas le chantier du nouvel appareil. Les travaux ont pu démarrer à la fin du mois de juin 2022 par des terrassements et fouilles pour l’implantation de la gare amont et des pylônes non situés proches du tracé du télésiège fixe.


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Vue sur les fouilles pour l’implantation du quatrième ouvrage de la ligne.

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A l’emplacement du P12, la semelle en béton est déjà coulée en ce 11 juillet 2022.

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Gros plan sur les importants travaux en gare amont le 11 juillet 2022 depuis le sommet de Pied Moutet. Sur la droite, on peut voir la station supérieure de la télécabine de Super Venosc dont le garage est en cours de montage, un an après la construction de la remontée mécanique.


Au mois d’août, grâce à la prise de relai de la télécabine de Super Venosc pour la desserte des pistes de VTT de descente du versant de la Vallée Blanche, le démontage du télésiège fixe de la Vallée Blanche a pu débuter. En parallèle, les travaux de génie civil sur la ligne et en gare amont se sont poursuivis avec le coulage des premiers massifs de gare et de certains pylônes.


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Vue en plongée sur les travaux en gare aval le 9 août 2022. La gare aval et la poulie retour fixe de l’ancien appareil ont été démontées tandis que la ligne commence à être démantelée. Cette image permet de bien visualiser l’emplacement de la nouvelle station, sur la gauche de celle du télésiège dont le auvent en bois visible derrière accueillera l’accès à l’embarquement pour les cabines (photo passion2alpes).

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Vue sur le ferraillage du P4, reposant sur sa semelle le 9 août 2022. Les tiges filetées permettant de solidariser l’embase du pylône au massif sont bien visibles (photo passion2alpes).

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Vue sur les ferraillages et les massifs en béton de la gare amont en cours de réalisation le 9 août 2022 (photo passion2alpes).


Au début d’automne 2022, le télésiège fixe de la Vallée Blanche est quasiment entièrement démonté et ne subsistaient que la gare amont et l’aire de débarquement, toujours debout en 2023. En gare aval, les vestiges de la fosse du tapis de positionnement demeurent tandis que celle du téléporté mixte est achevée. De plus, les massifs et piliers en béton de cette station ont tous été coulés et le troisième pilier en métal à l’arrière a aussi été monté. En ligne, la majorité des pylônes ont été héliportés et les autres sont en attente d’être assemblés au camion-grue. En gare amont, le chantier est beaucoup plus avancé en raison de son lancement plus tôt. Ainsi, la structure de la gare et les éléments mécaniques de la station sont en cours de montage.


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Le chantier en gare aval le 2 octobre 2022 avec la fosse du tapis de positionnement pour les passagers des sièges du futur téléporté mixte au premier-plan. Derrière, le pilier métallique et celui en béton de l’arrière de la station sont visibles (photo valcelouis).

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Autre vue sur l’ampleur des travaux en gare aval le 2 octobre 2022 avec les trois massifs de la nouvelle installation. Derrière, on distingue la fosse du tapis de positionnement de l’ancien télésiège (photo valcelouis).

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Le pylône 5, entièrement monté le 2 octobre 2022. Sur la gauche, les sommets du massif des Grandes Rousses sont saupoudrés des premières neige (photo valcelouis).

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Vue sur la tête du pylône 6, en attente de montage le 2 octobre 2022 (photo valcelouis).

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Vue sur les fûts de cet ouvrage le 2 octobre 2022, avant d’être posés (photo valcelouis).

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Le pylône 7, dont il manque les balanciers le 2 octobre 2022 (photo valcelouis).

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Le P11, entièrement monté le 2 octobre 2022. Derrière, on peut voir la ligne de la télécabine de Super Venosc et deux de ses véhicules (photo valcelouis).

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L’ancienne gare amont, encore en place avec têtes de pylônes démontés au premier plan le 2 octobre 2022 (photo valcelouis).

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Les sièges quatre places du télésiège fixe, entreposés près de la gare amont le 2 octobre 2022. Derrière, on peut voir l’ancienne aire de débarquement et son pylône toujours debout (photo valcelouis).

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Vue générale sur les travaux en gare amont le 2 octobre 2022 dont les impressionnants terrassement ne passent pas inaperçus. Sur sa gauche, le futur garage dont les fondations sont en cours de réalisation (photo valcelouis).

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La structure de l’arrière de la gare le 2 octobre 2022, au niveau du contour (photo valcelouis).

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Les voies de cheminement au niveau du lanceur le 2 octobre 2022 dont on aperçoit les pneus (photo valcelouis).

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Vue sur la poulie motrice. Sur la droite, on peut voir les freins d’urgence (photo valcelouis).

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Gros plan sur les fondations du garage (photo valcelouis).


Aux mois d’octobre et novembre 2022, la structure et les éléments mécaniques de la gare amont sont assemblés tout comme le bardage, les sous-faces et la toiture. Les fondations du garage sont terminées et sa structure est en cours de montage. En gare aval, les travaux ont rattrapé leur retard par rapport à la station supérieure. Les dernières étapes de montage sont en cours, notamment au niveau de la couverture et il manque le tapis de positionnement. C’est également au mois d’octobre 2022 que le câble a été tiré puis épissuré pour en réaliser une boucle.


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Vue sur l’ampleur des travaux en gare amont le 30 octobre 2022 (photo passion2alpes).

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La gare amont, quasiment terminée et son garage en cours de montage grâce à une grue le 30 octobre 2022 (photo passion2alpes).

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La fin de la ligne avec les pylônes entièrement montés et le câble tiré vue le 30 octobre 2022 (photo passion2alpes).

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Les travaux en gare aval le 6 novembre 2022 avec le rail extérieur sur la droite. Au premier plan, on peut voir la fosse qui accueillera le futur tapis de positionnement des passagers des sièges du téléporté mixte (photo valcelouis).

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Vue sur le début de la ligne en attente de transporter ses premiers skieurs le 6 novembre 2022 (photo valcelouis).


Le mois de novembre puis de décembre ont vu la finalisation du montage de la gare aval et du garage en gare amont ainsi que des finitions associées. C’est également au cours de cette période que les véhicules, sièges et cabines ont été installés sur la ligne. Après la validation des premiers tests, le téléporté débrayable mixte à sièges et cabines de la Vallée Blanche a pu ouvrir dès le début de la saison de ski 2022/2023 et être inauguré le 3 février 2023. Ainsi, le chantier s’est rapidement et parfaitement déroulé pour permettre l’ouverture de l’installation pour les premiers skieurs au plus tôt malgré un calendrier des travaux adapté pour la continuité d’exploitation estivale du secteur de la Vallée Blanche.

Pour plus d’informations, le lien vers le sujet dédié à la construction du téléporté de la Vallée Blanche : Construction TSCD6-10 de la Vallée Blanche

 
Rôles et situation du téléporté de la Vallée Blanche - Les caractéristiques de l'installation
Auteur de cette partie : Bovinant
Section écrite le 01/04/2023 et mise à jour le 10/04/2023
(Mise en cache le 10/04/2023)

Rôles et situation du téléporté de la Vallée Blanche

En hiver

En hiver, le téléporté débrayable de la Vallée Blanche constitue la principale remontée mécanique du versant éponyme et le structure. En effet, il en dessert la totalité des pistes. Ainsi, le rôle principal de cet appareil est de desservir du ski propre sur des pistes majoritairement moyennement pentues, particulièrement adaptées à la clientèle familiale. C’est ainsi que son type téléporté mixte s’adapte parfaitement à ce rôle. Les débutants et enfants peuvent monter confortablement et en toute sécurité via les cabines tandis que ceux ne souhaitant pas déchausser peuvent emprunter les sièges. Les pistes du secteur de la Vallée Blanche bénéficient d’un ensoleillement important du fait de leur orientation est. Néanmoins, de ce fait et puisque situé plus bas que la majeure partie du versant du Jandri, le secteur de la Vallée Blanche est généralement celui dont la neige manque le plus et par conséquent ouvrant le plus tard et fermant le plus tôt, respectivement en début et en fin de saison. Ce versant étant beaucoup moins vaste que celui du Jandri, les pistes desservies par le téléporté de la Vallée Blanche sont moins fréquentées et plus tranquilles. Les skieurs en provenance du versant du Jandri, accèdent à celui de la Vallée Blanche via le télésiège de la Côte puis peuvent en profiter après avoir emprunté le téléporté de la Vallée Blanche.

De plus, le téléporté de la Vallée Blanche constitue un ascenseur vers le domaine skiable des Deux Alpes via le secteur de la Vallée Blanche pour les personnes séjournant dans les résidences et habitations situées au pied de la remontée mécanique. Après avoir emprunté cette installation, ces personnes peuvent ensuite profiter des pistes de ce secteur ou bien rejoindre le versant principal du Jandri via la piste bleue de la Vallée Blanche 1 puis celle de la Côte et après avoir pris le télésiège de la Petite Aiguille.

Le téléporté de la Vallée Blanche dessert principalement et directement quatre pistes :


  • Super Venosc, une agréable piste bleue, équipée en neige de culture, permettant d’évoluer sur la partie sud du secteur de la Vallée Blanche, sur les hauteurs de l’Alpe de Venosc. Elle permet de regagner la télécabine la télécabine homonyme. En son milieu, un bras permet de partir en direction de l’Alpe de Mont de Lans pour rejoindre la piste verte de la Vallée Blanche et ainsi le bas du téléporté de la Vallée Blanche.
  • La Vallée Blanche, une piste verte dont la partie intermédiaire constitue un chemin, également emprunté par les piétons. Elle permet aux débutants de découvrir le secteur de la Vallée Blanche. La partie inférieur et supérieure sont équipées d’enneigement artificiel.
  • La Vallée Blanche 1, une piste bleue constituant la principale piste du secteur de la Vallée Blanche. Elle est d’abord relativement raide pour une piste bleue avant d’être peu pentue en son milieu et enfin moyennement pentue jusqu’à gagner la gare aval du téléporté de la Vallée Blanche. Elle est équipée d’enneigeurs.
  • La Vallée Blanche 2, une piste bleue permettant après le mur du début de la piste bleue de Super Venosc de rejoindre la partie intermédiaire du versant de la Vallée Blanche, au croisement de la piste verte de la Vallée Blanche et de la piste Bleue de la Vallée Blanche 1. En empruntant une de ces deux pistes, il est ensuite possible de rejoindre la gare aval du téléporté de la Vallée Blanche.


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Le secteur de la Vallée Blanche avec ses pistes et remontées mécaniques vues depuis la piste noire de la Valentin sur le versant opposé du Jandri.

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Autre vue depuis le versant du Jandri avec une orientation différente, en descendant le chemin des Demoiselles.

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La situation du téléporté de la Vallée Blanche par rapport à l’ensemble du domaine skiable des Deux Alpes.

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Gros plan sur le secteur de la Vallée Blanche et les pistes desservies par le téléporté de la Vallée Blanche.


Enfin, le versant de la Vallée Blanche est également un terrain de jeu pour les personnes ne pratiquant pas le ski alpin ou le snowboard. En effet, les Deux Alpes propose sur ce secteur des itinéraires de ski de randonnée, de balade pour les piétons, de marche nordique et de VTT sur neige, notamment à assistance électrique. Les piétons peuvent alors par exemple monter à la force des muscles et descendre via le téléporté de la Vallée Blanche ou inversement. Les cabines sont alors particulièrement adaptées à ce type de clientèle en évitant de devoir ralentir l’installation si elle empruntait des sièges. Au sommet de l’appareil, les randonneurs peuvent admirer un magnifique panorama s’ouvrant sur l’Oisans, les Ecrins et les Grandes Rousses tout en se restaurant au chalet de la Troïka. A noter que la fin du chemin montant à l’arrivée du téléporté débrayable de la Vallée Blanche est également partagée avec les skieurs en étant implanté sur la piste verte de la Vallée Blanche.


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Gros plan sur le secteur de la Vallée Blanche et les itinéraires accessibles depuis le téléporté de la Vallée Blanche.

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Autre vue sur ces itinéraires sur la face du versant de la Vallée Blanche surplombant le hameau de Bons.


En été

A venir …

Les caractéristiques de l’installation

Caractéristiques administratives


  • TSCD – Téléporté à sièges et cabines à pinces débrayables : Vallée Blanche
  • Exploitant : SATA (Société d'Aménagement Touristique de l'Alpe d'Huez)
  • Constructeur : Poma
  • Maître d’œuvre : ERIC
  • Année de construction : 2022


Caractéristiques d’exploitation

  • Saisons d'exploitation : Hiver et été
  • Capacité des sièges : 6 places
  • Capacité des cabines : 10 places
  • Débit maximal théorique à la montée : 2800 p/h
  • Débit maximal théorique à la descente : 824 p/h
  • Vitesse d'exploitation maximale théorique : 5.5 m/s
  • Sens de montée : Droite
  • Tapis de positionnement pour les sièges : oui
  • Tapis de positionnement pour les sièges : Dans le sens de la ligne


Caractéristiques géométriques

  • Altitude aval : 1659 m
  • Altitude amont : 2103 m
  • Dénivelée : 444 m
  • Longueur développée : 1738 m
  • Longueur horizontale : 1694 m
  • Portée maximale : 228 m
  • Survol maximal : 17 m
  • Pente maximale : 73.6 %
  • Pente moyenne : 26.21 %
  • Temps de trajet : Environ 5 min et 16 s


Caractéristiques des gares

  • Emplacement motrice : Amont
  • Type de motorisation : Direct Drive
  • Emplacement tension : Aval
  • Type de tension : Hydraulique
  • Nombre de vérins : 2
  • Tension nominale : 51 000 daN


Caractéristiques de la ligne

  • Nombre de pylônes : 13
  • Fabricant des sièges : Poma
  • Type de siège : LPA-M F6 OCR
  • Dispositif d'accouplement des sièges : Pince débrayable LPA M
  • Nombre de sièges : 72
  • Fabricant des cabines : Sigma
  • Type de cabine : Diamond Evo
  • Dispositif d'accouplement des cabines : Pince débrayable LPA XL
  • Nombre de cabines : 18


Caractéristiques du câble

  • Année de fabrication : 2022
  • Fabricant : Arcelor Mittal
  • Diamètre : 50 mm
  • Composition : 6x36 fils
  • Résistance à la rupture : 194 500 daN

 
La gare aval
Auteur de cette partie : Bovinant
Section écrite le 01/04/2023 et mise à jour le 02/04/2023
(Mise en cache le 10/04/2023)

La gare aval

La gare aval du téléporté de la Vallée Blanche est implantée à 1659 mètres d’altitude, sur l’Alpe de Mont de Lans, à proximité de l’avenue de la Muzelle qui traverse l’ensemble de la station des Deux Alpes et de la place de Mont de Lans où se situe une office de tourisme. Elle est ainsi accessible pour les personnes logeant dans les résidences situées au pied de l’installation. Pour celles résidant à l’Alpe de Venosc, l’accès à la gare aval se fait après avoir emprunté la télécabine de Super Venosc puis la piste bleue de la Vallée Blanche 1. Pour les skieurs en provenance du versant principal du Jandri ou des autres quartiers de la station, l’accès au secteur de la Vallée Blanche et à son téléporté mixte se fait via le télésiège de la Côte puis la fin de la piste bleue de Vallée Blanche 1.

La station aval de ce téléporté est de type Multix. Elle adopte une couverture constituée d’un bardage bois et de vitrages. Le côté orienté nord-ouest aborde le nom de l’installation et le logo de la station avec la mention de la marque label de qualité AEON de la SATA, exploitant du domaine skiable. L’esthétique de la gare est ainsi similaire à celle de la télécabine de Super Venosc construite un an auparavant et plus généralement à l’ensemble des nouvelles remontées mécaniques exploitées par la SATA, aux Deux Alpes ou à l’Alpe d’Huez. En tant que gare d’un téléporté mixte, elle dispose de trois piliers de soutien pour permettre le bon embarquement et débarquement à la fois pour les sièges et les cabines. Les deux piliers d’extrémité sont des futs métalliques tandis que le central est en béton. Les quais pour les cabines sont abrités sous le toit d’un bâtiment en structure bois qui regroupe également le chalet technique de l’appareil, des locaux pour le personnel et les dameuses du secteur de la Vallée Blanche.

Il s’agit de la station tension de l’installation. L’effort de tension sur le câble est appliqué à l’aide de 2 vérins hydrauliques développant une force de 51 000 daN. Afin que la tension en gare soit constante quelles que soient les variations de charge sur la ligne, la poulie retour de la gare est placée sur un chariot appelé lorry, coulissant par rapport à la structure fixe de la gare et mis en mouvement via ces vérins.

Afin d’améliorer l’embarquement, l’installation dispose d’un tapis de positionnement bicolore rouge et noir, à l’image des sièges pour faciliter la bonne position des passagers sur les sièges. L’embarquement des passagers des sièges s’effectue après celui des cabines.


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Gros plan sur la gare aval dans son environnement vue depuis la piste noire de la Valentin en descendant des Crêtes.

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La gare aval dans son environnement vue depuis la fin de la piste bleue de la Vallée Blanche1. A l’arrière-plan, sur les hauteurs de la station des Deux Alpes, est implanté le quartier du Village 1800.

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Vue de trois quarts en contre-plongée.

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Vue de face en contre-plongée sur les deux premiers pylônes de la ligne avec la gare aval derrière et le bâtiment la juxtaposant.

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Vue de trois quarts avec les pylônes 1 et 2 mais depuis le côté opposé.

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Gros plan sur les infrastructures de la gare aval du téléporté de la Vallée Blanche avec les locaux techniques de ce versant derrière.

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Vue de côté. A l’arrière-plan, on peut voir le versant du Jandri et les pentes raides situées sous le plateau des Crêtes.

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Le lanceur et les deux premiers ouvrages de la ligne vus depuis la fin de la piste bleue de la Vallée Blanche 1.

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Vue de côté sur l’arrière de cette longue gare depuis le même emplacement. Sortant de la station, on peut voir le rail extérieur de service.

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Vue de trois quarts sur l’arrière de la gare avec la zone d’embarquement pour les sièges après les portillons de cadencement. Le rail de service est visible devant.

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Vue sur l’arrière de la station aval du téléporté débrayable de la Vallée Blanche avec les portiques de contrôle des forfaits pour les passagers des sièges au premier plan.

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Vue sur l’espace prévu pour accueillir les deux files d’attente, respectivement à gauche pour l’embarquement dans les cabines et à droite pour celui des sièges.

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Vue sur le bâtiment accueillant notamment des locaux pour le personnel du domaine skiable.

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Direction la zone embarquement des cabines pour monter au sommet du secteur de la Vallée Blanche à l’abri, après avoir passé un des deux portiques de contrôle des forfaits pour les passagers empruntant ces véhicules.

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Vue sur le début du contour avant d’arriver jusqu’à la zone d’embarquement pour les cabines. Le rail fixé sous la sous-face de la gare et dans lequel viennent se loger les galets jaunes des cabines est visible. Il permet de garantir la bonne position de ces véhicules du téléporté mixte en gare.

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Vue arrière sur l’accès au quai, situé sous la toiture en structure bois du bâtiment accolé à la gare aval de l’appareil.

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Vue sur l’espace situé entre les zones d’embarquement pour les cabines et pour les sièges depuis le quai.

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La zone d’embarquement pour les passagers des cabines, après le ralentisseur, pour le moment parcouru par des sièges.

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Vue sur le ralentisseur depuis l’avant du quai des cabines dont une est en pleine décélération avant de parvenir à la zone d’embarquement.

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Autre vue sur la zone d’embarquement pour les cabines encore parcourue par des sièges.

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Désormais, direction la zone d’embarquement des sièges afin de gravir le versant de la Vallée Blanche tout en profitant d’un grand bol d’air sous cette magnifique journée ensoleillée de janvier. Avant cela, il faut tout d’abord passer un des six portiques de contrôle des forfaits pour les passagers des sièges.

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Les portillons de cadencement.

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Prêt à embarquer mais il nous faut auparavant attendre le passage de cette cabine située au niveau du tapis de positionnement pour les passagers des sièges.

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Vue arrière sur l’embarquement des passagers des sièges depuis une cabine.

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Au début du lanceur et c’est parti !

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En fin de lanceur juste avant que la pince du siège ne s’embraye sur le câble pour être tracté à la vitesse de 5.5 m/s.

 
La ligne
Auteur de cette partie : Bovinant
Section écrite le 01/04/2023 et mise à jour le 02/04/2023
(Mise en cache le 10/04/2023)

La ligne

La ligne du téléporté de la Vallée Blanche parcourt 1738 mètres de longueur pour 444 mètres de dénivelée afin de rallier les environs du sommet du Mais à 2103 mètres d’altitude depuis l’altitude de 1659 mètres sur l’Alpe de Mont de Lans.

Dans un premier temps, grâce aux deux premiers pylônes compressions, la ligne sort du décaissement réalisé pour implanter la gare aval. La pente de la ligne est ensuite régulière et moyennement pentue jusqu’au pylône 4. Lors de la portée permettant d’atteindre cet ouvrage, le téléporté survole la fin de la piste verte de la Vallée Blanche. Le pylône 4 permet d’abaisser la pente de la ligne avant que l’ouvrage suivant ne la rende quasi-horizontale. Après le pylône 6, s’en suit une très légère redescente qui n’est que de courte durée. En effet, le pylône 7, de type compression, permet d’imprimer à l’appareil une montée raide, s’établissant jusqu’à l’ouvrage suivant. Au tout début de cette portée, les véhicules survolent d’abord la fin de la partie en chemin de la piste verte de la Vallée Blanche puis la piste bleue de la Vallée Blanche 1 avant qu’elle ne rejoigne cette piste verte. La forte montée se termine au niveau du pylône 8. Les ouvrages suivants jusqu’au numéro 11 permettent d’abaisser peu à peu la pente de la ligne jusqu’à devenir quasi-horizontale après le pylône 11. Durant la portée après le pylône 10, la ligne survole le départ de la piste bleue de Super Venosc et longe le début de la piste bleue de la Vallée Blanche 1. Avant d’atteindre le pylône 12, le téléporté de la Vallée Blanche survole le début de la piste verte homonyme sur les hauteurs du versant éponyme à proximité de la Crête du Fioc. Le pylône 12 de type support-compression permet d’imprimer une très légère remontée à la ligne avant que le dernier ouvrage ne la remettre à l’horizontale avant l’entrée en gare amont.

Cette installation comporte 13 pylônes tubulaires dont 3 compressions [C], 9 supports [S] et 1 support-compression [SC] équipés à la montée/descente ainsi :


  • P1 : 16C/16C
  • P2 : 16C/16C
  • P3 : 12S/12S
  • P4 : 10S/8S
  • P5 : 12S/10S
  • P6 : 6S/6S
  • P7 : 16C/16C
  • P8 : 8S/6S
  • P9 : 10S/10S
  • P10 : 12S/10S
  • P11 : 12S/10S
  • P12 : 4SC/4SC
  • P13 : 12S/12S


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Vue sur le début de la ligne depuis les abords de la gare aval.

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La tête du pylône 1 avec ses seize galets compressions sur chaque brin de câble permettant d’amorcer la sortie du décaissement réalisé pour installer la gare aval. En avant sur la ligne !

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La tête du pylône 2, identique à celle du précédent ouvrage afin de s’élever au-dessus de l’emplacement de la gare aval.

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Vue arrière sur les deux premiers pylônes de la ligne depuis une cabine.

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La portée vers le pylône 3.

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Le P3.

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La tête du pylône 3 avec ses douze galets supports sur chaque brin de câble.

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La portée vers le pylône 4. La ligne survole alors la fin de la piste verte de la Vallée Blanche.

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Vue arrière sur le début de la ligne après avoir survolé cette piste. A l’arrière-plan, on peut voir le quartier des Deux Alpes 1800 sur les hauteurs de la station.

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Le P4.

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La tête du pylône 4 avec respectivement dix et huit galets sur les brin montants et descendant du câble.

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La portée vers le pylône 5.

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Le P5, implanté le long de la piste bleue de la Vallée Blanche 1.

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La tête du pylône 5 avec respectivement douze et dix galets sur les brins montant et descendant du câble. La pente devient alors plus faible.

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La portée vers le pylône 6, au cours de laquelle le téléporté survole la piste bleue de la Vallée Blanche1. La pente est alors quasi-horizontale.

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Le P6.

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Le P6 avec ses six galets supports sur chaque brin de câble. Ils permettent d’abaisser à nouveau la pente de la ligne pour amorcer une légère redescente.

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Vue arrière sur cet ouvrage. Tout au fond, sur la gauche, le Pic du Mas de La Grave culminant à 3020 mètres d’altitude se dresse fièrement au-dessus des autres montagnes. Sur la droite de la ligne, on peut voir la Petite puis la Grande Aiguille dominant le nord de la station des Deux Alpes à respectivement 1993 et 2181 mètres d’altitude.

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La portée vers le pylône 7 en légère descente.

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Le P7, implanté le long de l’arrivée du chemin de la première partie de la piste verte Vallée Blanche juste avant son croisement avec la piste bleue de la Vallée Blanche 1.

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La tête du pylône 7 avec ses seize galets compressions sur chaque brin de câble. Ils permettent à la ligne d’imprimer une montée raide.

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Vue arrière sur cet ouvrage. Le téléporté survole alors la piste bleue de la Vallée Blanche 1 juste après avoir survolé la piste verte de la Vallée Blanche. A l’arrière-plan, au-dessus des résidences du Village 1800, on peut voir la Petite Aiguille culminant à 1993 mètres d’altitude dont les dessous sont boisés.

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La portée vers le pylône 8, au plus fort de la montée. La pente de la ligne atteint alors son maximum avec plus de 70%.

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Le P8.

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La tête du pylône 8 avec respectivement huit et six galets sur les brins montant et descendant du câble permettant de mettre un terme à cette rude mais courte montée.

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La portée vers le pylône 9. Sur la droite, on peut voir la piste bleue de la Vallée Blanche 1.

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Le P9. A gauche, au-dessus du brouillard de neige, soufflée par le vent, se profile l’Aiguille de Venosc culminant à 2830 mètres d’altitude.

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La tête du pylône 9 avec ses dix galets supports sur chaque brin de câble, permettant d’abaisser davantage la pente de la ligne.

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Le début de la longue portée vers le pylône 10. Au cours de celle-ci, l’installation survole le départ de la piste bleue de Super Venosc et longe le début de la piste bleue de la Vallée Blanche 1.

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La fin de portée vers cet ouvrage en survolant le départ de la piste bleue de Super Venosc.

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Le P10. Sur la gauche, devant l’Aiguille de Venosc, des pylônes de la ligne de la télécabine de Super Venosc peuvent être aperçus.

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La tête du pylône 10 avec respectivement douze et dix galets supports sur les brins montant et descendant du câble. La pente de la ligne diminue encore.

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La portée vers le pylône 11. Le téléporté longe alors le début de la piste bleue de la Vallée Blanche 1.

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Le P11. A l’arrière-plan, dans l’axe de la ligne, le rocher du sommet de Pied Moutet culminant à 2339 mètres d’altitude domine.

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La tête du pylône 11 avec respectivement douze et dix galets supports sur les brins montant et descendant du câble. La pente de la ligne devient alors quasi-horizontale voire très légèrement descendante.

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Vue arrière sur cet ouvrage avec les montagnes enneigées du magnifique Plateau d’Emparis à l’arrière-plan, à gauche.

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La portée vers le pylône 12, au cours de laquelle l’installation survole le début de la piste verte de la Vallée Blanche. La gare amont se profile maintenant à l’horizon.

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Le P12, implanté le long de cette piste.

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La tête du pylône 12 avec ses quatre galets supports-compressions sur chaque brin de câble. Ils permettent d’imprimer une légère remontée avant d’atteindre la gare amont.

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Vue arrière sur cet ouvrage et le survol de la piste verte de la Vallée Blanche. Les Aiguilles d’Arves dont la plus haute culmine à 3514 mètres d’altitude avec l’Aiguille Méridionale se dresse à l’arrière-plan au centre.

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La portée vers le pylône 13 en légère montée afin de parvenir au sommet du Mais où est installée la gare amont du téléporté de la Vallée Blanche.

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Le P13, implanté juste devant la gare amont. Le garage de l’appareil et son bâtiment sont visibles sur la gauche.

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La tête du pylône 13 avec ses douze galets supports permettent de rétablir la ligne à l’horizontale avant l’entrée dans la gare amont.

 
La gare amont
Auteur de cette partie : Bovinant
Section écrite le 01/04/2023 et mise à jour le 02/04/2023
(Mise en cache le 10/04/2023)

La gare amont


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L’arrivée en gare amont, au niveau du début du ralentisseur.

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Le débarquement pour les passagers des sièges approche. Le rail de guidage des cabines en gare est visible suspendu en contrebas de la sous-face en bois.


La gare amont du téléporté de la Vallée Blanche est implantée à 2103 mètres d’altitude sous le sommet du Mais culminant à 2106 mètres d’altitude. Elle se situe ainsi à proximité du poste de secours du versant de la Vallée Blanche et du restaurant de la Troïka. Quelques mètres plus au nord, la gare amont de la télécabine de Super Venosc est également implantée.

La station amont de ce téléporté est au même titre que la gare aval, une station longue de type Multix. Elle adopte la même couverture ainsi que des inscriptions identiques. Afin de pouvoir stocker l’ensemble des sièges de l’installation, un bâtiment en tôle gris foncé est accolé à la gare amont. Les cabines peuvent quant à elles être stockées dans les voies de cheminement des deux gares. Ainsi, l’exploitant peut mettre à l’abri des intempéries les sièges et les cabines lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Le débarquement des passagers des cabines s’effectuent juste après celui de ceux des sièges, sur un quai implanté le long du garage.

Il s’agit de la station motrice de ce téléporté. Le câble est mis en mouvement via un moteur synchrone à aimants permanents de type Direct Drive. Il est directement relié à la poulie d’entrainement permettant ainsi de s’affranchir d’un réducteur tout en réduisant la consommation d’énergie et les nuisances sonores.


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La gare amont dans l’environnement du sommet du Mais accueillant également la station supérieure de la télécabine de Super Venosc. Le Pied Moutet culminant à 2339 mètres d’altitude est en toile de fond.

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La zone de débarquement pour les passagers des sièges dans l’axe de la ligne.

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Gros plan sur le tympan arrière de la gare avec les inscriptions du nom de l’appareil et le logo de la station sur le bardage bois.

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Le contour, parcouru par des sièges après être descendu d’une cabine.

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Vue sur le lanceur depuis le quai pour les cabines.

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La porte du garage des cabines et le rail de transfert vers celui-ci (photo Clément05).

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Vue de face sur l’arrière de la gare dont on distingue le bâtiment du garage sur la droite, après le rail assurant le transfert des véhicules.

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Vue générale sur l’arrière de la gare amont du téléporté de la Vallée blanche et le garage des véhicules.

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Vue de trois quarts sur le garage.

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Vue sur la face sud du garage dont le vitrage permet distinguer la structure intérieure et les rails qui assurent le stockage des véhicules (photo Clément05).

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Vue de trois quarts mais depuis le côté opposé avec la zone de débarquement pour les passagers des sièges.

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L’avant de la gare et le dernier pylône de la ligne.

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Vue en contre-plongée sur la gare amont et l’ouvrage numéro 13 sous un magnifique soleil de janvier.

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Vue de côté depuis le côté opposé en descendant le début de la piste verte de la Vallée Blanche.

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Vue de trois quarts en contre-plongée depuis cette même piste.

 
Véhicules et pinces
Auteur de cette partie : Bovinant
Section écrite le 01/04/2023 et mise à jour le 02/04/2023
(Mise en cache le 10/04/2023)

Véhicules et pinces

Le téléporté débrayable de la Vallée Blanche est équipé de 72 sièges six places LPA-M F6 OCR issus de la gamme commune à Poma et à Leitner. Des repose-pieds individuels sont placés sur chaque siège. Ainsi, ils se situent entre les jambes des passagers et constituent des dispositifs d’anti-sous-marinage permettant d’éviter que les jeunes enfants ne tombent des sièges. Les assises des sièges sont bicolores, noir et rouge afin de faciliter le positionnement des passagers en gare. Chaque siège est relié au câble par l’intermédiaire d’une pince LPA M.

De plus, 18 cabines d’une capacité de dix places assises équipent l’appareil. Une cabine est répartie tous les quatre sièges sur la ligne. Ces véhicules sont de type Diamond Evo 10 fabriqués par Sigma, filiale de Poma. Ils sont ainsi identiques à ceux de la télécabine de Super Venosc, et adoptent la même esthétique de couleur gris anthracite avec porte-skis extérieurs. Le nom de l’appareil est inscrit sur le plexiglas de la face droite tandis que le nom de la station avec le label AEON est inscrit sur celui de la face gauche. A noter la présence de deux galets, absents sur les télécabines, et uniquement présents sur les téléportés mixtes. Ils permettent d’assurer le guidage de la cabine en gare, classiquement permis par des rails au niveau du sol sur les télécabines mais non existants sur les téléportés mixtes pour mettre l’embarquement et le débarquement des passagers des sièges. En raison de leur masse plus importante par rapport à celle des sièges, chaque cabine est reliée au câble par l’intermédiaire d’une pince LPA XL, développant un effort de serrage plus conséquent.


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Vue sur le croisement d’un siège et d’une cabine sous un ciel parfaitement bleu et dégagé.

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Une cabine en montée et un siège en descente à proximité d’un arbre décoré par de la neige fraichement tombée.

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Un siège et une cabine s’apprêtant à se croiser derrière le massif des Grandes Rousses dont les Vallons de la Sarenne menant au majestueux Pic Blanc culminant à 3330 mètres d’altitude dominent le fond.

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Croisement de deux cabines au-dessus des brumes glaciales matinales se levant.

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Vue lointaine sur une cabine en descente, encadrée entre la Tête de Lauranoure et la Roche de la Muzelle culminant respectivement à 3325 et 3465 mètres d’altitude.

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Une cabine survolant le Pic Bayle, sommet du massif des Grandes Rousses à 3465 mètres d’altitude. Sur sa gauche, la gare amont du téléphérique du Pic Blanc amenant au pic éponyme est visible.

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Gros plan sur la face arrière d’une cabine Diamond Evo 10. Sur sa droite, on peut voir les deux galets jaunes spécifiques aux téléportés mixtes permettant d’assurer le guidage du véhicule en gare.

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Vue de trois quarts sur la face avant d’une cabine dont les porte-skis extérieurs sont visibles.

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Vue de côté d’une cabine avec les portes ouvertes en gare aval.

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L’intérieur d’une cabine juste avant d’avoir embarqué avec ses assises rembourrées (photo Clément05).

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Gros plan sur la suspente et la pince LPA XL d’une cabine.

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Vue lointaine sur un siège en descente, encadré entre la Tête de Lauranoure et la Roche de la Muzelle culminant respectivement à 3325 et 3465 mètres d’altitude.

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Vue de face sur un siège LPA-M F6 OCR en descente depuis la ligne en montant.

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Un siège en montée avec le versant du Jandri à l’arrière-plan dont on peut voir la piste noire de la Valentin traversée par le télésiège du Village 1800 sur la gauche.

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Un siège survolant les sommets du massif des Grandes Rousses avec de gauche à droite le Pic Blanc, le Pic Bayle et le Sommet Nord de Sarenne culminant respectivement à 3323, 3465 et 3128 mètres d’altitude.

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Une pince et sa suspente vues depuis un siège.

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Gros plan sur une pince LPA M d’un siège.

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Autre vue sur ce dispositif d’attache débrayable des sièges avec le croisement entre les lignes des télésièges de la Belle Etoile, montant droit, et du Village 1800, partant vers la droite, à l’arrière-plan. Au fond, en haut, la Roche Mantel est visible.

 
L'appareil, vu depuis les pistes - Vues estivales
Auteur de cette partie : Bovinant
Section écrite le 01/04/2023 et mise à jour le 02/04/2023
(Mise en cache le 10/04/2023)

L'appareil, vu depuis les pistes


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La partie de la ligne avant le dernier ouvrage sur les hauteurs du versant de la Vallée Blanche depuis les abords de la gare amont. A l’arrière-plan, on peut voir le versant du Jandri.

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La gare amont et son bâtiment abritant le garage de l’appareil depuis le début de la piste verte de la Vallée Blanche.

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Vue sur la partie finale de la ligne sous un magnifique soleil de janvier.

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La portée entre les pylônes 11 et 12 survolant cette piste. En toile de fond, il est possible d‘admirer le massif des Grandes Rousses sur la gauche et celui des Arves sur la droite dont se dégage les trois Aiguilles d’Arves sur le bord de l’image.

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Vue sur le pylône 12 de type support/compression depuis cette même piste. Derrière, on aperçoit le dernier pylône au niveau de l’ancienne zone de débarquement du télésiège fixe de la Vallée Blanche, encore debout.

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Ce même ouvrage vu depuis le côté opposé.

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La fin de la ligne vue depuis le départ de la piste bleue de la Vallée Blanche 1 avec le Pied Moutet culminant à 2339 mètres d’altitude à l’arrière-plan, à droite.

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Le pylône 11 avec le massif des Ecrins en toile de fond.

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Le pylône 10 vue depuis cette piste. Juste à gauche de cet ouvrage, la forme caractéristique de la Roche de la Muzelle est reconnaissable. Elle est accompagnée sur sa droite de l’Aiguille de Venosc culminant à 2830 mètres d’altitude.

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La portée vers cet ouvrage depuis cette piste bleue.

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Autre vue sur le pylône 10 depuis le départ de la piste bleue de Super Venosc.

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La portée précédant cet ouvrage depuis le même emplacement avec le quartier du Village 1800 derrière, dans l’axe de la ligne.

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Le pylône 9 et le début de la portée menant à l’ouvrage suivant. A l’arrière-plan, les pentes raides situées sous le plateau des Crêtes sont visibles.

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Les pylônes 8 et 9 vus depuis le début du mur de la piste bleue de la Vallée Blanche 1. A l’arrière-plan, au niveau de ce pylône, s’élève la Tête Moute culminant à 2830 mètres d’altitude, sur les hauteurs du secteur du Diable.

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Vue en contre-plongée sur le pylône 9, au plus fort de la pente de cette piste.

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Le huitième ouvrage de la ligne, vu toujours depuis cette piste.

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Vue générale sur la partie la plus raide de la ligne depuis la piste bleue de Super Venosc.

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Vue en contre-plongée sur les pylônes 8 et 9 en descendant la piste bleue de la Vallée Blanche 1.

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La début de la portée vers le pylône 8, survolant la piste de la Vallée Blanche 1 dont la pente s’est considérablement adoucie.

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La deuxième partie de cette portée vue juste sous la ligne.

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Le pylône 7 de type compression permettant d’imprimer une raide montée à la ligne après la portion la moins pentue du téléporté.

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Autre vue sur cet ouvrage, de côté, juste avant que la piste bleue de la Vallée Blanche 1 ne rejoigne la fin de la partie en chemin de la piste verte de la Vallée Blanche.

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Vue générale sur la portée précédant ce pylône 7 et les suivantes depuis la piste verte de la Vallée Blanche.

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Les pylônes 5 et 6 vus depuis la piste bleue de la Vallée Blanche 1avec le massif des Grandes Rousses en toile de Fond.

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Vue rapprochée, de côté, sur le pylône 6 de type support.

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Vue vers l’amont depuis la piste bleue de la Vallée Blanche 1 alors survolée par la portée entre les ouvrages 5 et 6.

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Le pylône 5, implanté le long de cette piste.

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Vue en contre-plongée sur cet ouvrage et la suite de la ligne. Sur la gauche, le sommet de la Roche de la Muzelle culminant à 3465 mètres d’altitude pointe fièrement.

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Vue lointaine sur la portée en provenance du pylône 4. Au premier plan, un des modules d’une piste de VTT de descente utilisé l’été est alors recouvert de neige fraiche.

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La portée vers le pylône 4 vue depuis la fin de la piste verte de la Vallée Blanche.

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Le téléporté de la Vallée Blanche, survolant cette piste sous le soleil.

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Le pylône 3 et la gare aval vus depuis cette même piste.

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Les pylônes 3 et 4 vus depuis les environs de la gare aval.


Vues estivales

A venir …

 
Conclusion - Crédits et remerciements
Auteur de cette partie : Bovinant
Section écrite le 01/04/2023 et mise à jour le 02/04/2023
(Mise en cache le 10/04/2023)

Conclusion

Le remplacement du télésiège fixe quatre places de la Vallée Blanche par un téléporté débrayable mixte avec sièges et cabines en 2022 achève le renouvellement du secteur éponyme, débuté un an auparavant avec la construction de la télécabine de Super Venosc. Ces deux installations ont permis d’améliorer l’attractivité du secteur de la Vallée Blanche par rapport au secteur principal du Jandri, plus vaste et plus haut en altitude en rajeunissant son image grâce à deux appareils performants. Le nouveau téléporté mixte, moderne, rapide et confortable permet d’acheminer vers le domaine skiable des Deux Alpes via le secteur de la Vallée Blanche, les personnes logeant à proximité de sa gare aval tout en offrant du ski propre sur des pistes faciles. En outre, il est particulièrement adapté aux débutants et aux enfants qui peuvent ainsi être transportés en toute sécurité grâce aux cabines. Par conséquent, cette installation répond à la vocation familiale et débutante de ce secteur, qui s’est davantage affirmée avec l’aménagement d’une piste verte en parallèle du chantier du téléporté débrayable mixte.

Cependant, de nombreuses questions se posent face à cette nouvelle remontée mécanique. Cet appareil semble notamment relativement surdimensionné en regard de sa fréquentation. En effet, son important débit de 2800 personnes transportées par heure est certes appréciable car empêchant toute attente mais n’est pas justifié par sa fréquentation. De plus, la visibilité de la gare aval est en question et son intégration dans le quartier de l’Alpe de Mont de Lans, à l’entrée des Deux Alpes aurait pu être davantage réfléchie. La position de la station inférieure du téléporté débrayable proche de celle de son prédécesseur est cachée derrière un talus, invisible depuis la rue. Il est alors difficile de la trouver pour les touristes. Des améliorations devraient néanmoins voir le jour à l’avenir avec le réaménagement de l’Avenue de la Muzelle et de son point central, proche de la gare aval. Enfin, puisque l’appareil a dû ouvrir au plus vite en début de saison, des finitions sont à prévoir. L’ajout de parement en pierre sur les murs de bétons du bâtiment du garage en gare amont sont notamment à venir.


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Le téléporté débrayable avec sièges et cabines de la Vallée Blanche avec le Plateau d’Emparis et les Aiguilles d’Arves en toile de fond lors de sa première saison d’exploitation.


Crédits et remerciements

Je tiens à remercier particulièrement piedmoutet pour son aide précieuse pour l’historique des remontées mécaniques, ses anciens clichés et plans des pistes des Deux Alpes. Je remercie également monchu, Xavier Bourit et j’ib respectivement pour ses photos de l’ancienne télécabine de Super Venosc, ses anciennes prises de vues et ses photos du télésiège de Super Venosc. De plus, je souhaite saluer valcelouis pour sa mise à disposition des caractéristiques de l’installation et de ses photographies de la construction ainsi que Clément05 pour ses clichés du téléporté mixte. Enfin, mes remerciements vont à passion2alpes pour ses contacts et ses photos du chantier.

Photographies : Bovinant et Clément05
Date des prises de vues : 28 janvier 2023 (Bovinant) et 22 janvier 2023 (Clément05)
Photographies historiques : piedmoutet, monchu, Xavier Bourit, j’ib
Photographies du chantier : Bovinant, valcelouis, passion2alpes
Graphisme et bannière : Bovinant
Texte : Bovinant



2023 - Bovinant - www.remontees-mecaniques.net



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