TSCD6-10 du Clos Giraud
Vaujany (Alpe d'Huez Grand Domaine Ski)
Bartholet - MND Ropeways
- Sommaire des parties
- Accéder à la partie : Introduction - Vaujany
- Accéder à la partie : Historique de l’accès à l’Alpette depuis le plateau de Montfrais
- Accéder à la partie : Construction
- Accéder à la partie : Rôles et situation du téléporté du Clos Giraud - Les caractéristiques de l'installation
- Accéder à la partie : La gare aval
- Accéder à la partie : La ligne
- Accéder à la partie : La gare amont
- Accéder à la partie : Véhicules et pinces
- Accéder à la partie : L'appareil, vu depuis les pistes
- Accéder à la partie : Conclusion - Crédits et remerciements
Au sommaire :
- Vaujany
- Historique de l’accès à l’Alpette depuis le plateau de Montfrais
- Construction
- Rôles et situation du téléporté du Clos Giraud
- Les caractéristiques de l'installation
- La gare aval
- La ligne
- La gare amont
- Véhicules et pinces
- L'appareil, vu depuis les pistes
- Conclusion
- Crédits et remerciements
Vaujany
Vaujany est une station située à 1250 mètres d’altitude dans le massif de l’Oisans, au cœur du massif des Grandes Rousses, dans la vallée de l’Eau d’Olle, en Isère. Avec la station d’Oz-en-Oisans, elles forment le domaine skiable d’Oz Vaujany, lui-même inclut dans celui Alpe d’Huez Grand Domaine Ski avec les stations d’Auris-en-Oisans, de Villard Reculas et de l’Alpe d’Huez.
L’aménagement des pentes de Vaujany n’a débuté que dans les années 1970, bien après celui de L’Alpe d’Huez, avec la construction des premiers téléskis d’abord au niveau du hameau de la Villette puis de celui de l’Enversin d’Oz. Cependant, le développement de ces pentes n’a véritablement commencé qu’en 1987 avec l’aménagement du plateau de Montfrais et de son accès grâce aux retombées économiques du barrage de Grand Maison, mis en service la même année et implanté sur la commune de Vaujany. En 1990, les téléphériques de Vaujany-Alpette et d’Alpette-Rousses ont été mis en service. Ils ont permis de relier, via l’Alpette, le village de Vaujany au sommet du Dôme des Petites Rousses à plus de 2800 mètres d’altitude, sommet du domaine skiable d’Oz Vaujany et ainsi de connecter directement le domaine de l’Alpe d’Huez. Par la suite, les remontées mécaniques de Vaujany n’ont connu que peu d’évolution avant 2017 et la construction de la télécabine débrayable de l’Enversin. Depuis, d’autres investissements ont été entrepris comme la rénovation de la télécabine de Montfrais puis plus récemment la construction du téléporté mixte du Clos Giraud.
De nos jours, le domaine skiable Alpe d’Huez Grand Domaine Ski s’étend entre 1130 et 3323 mètres d’altitude, du hameau de l’Enversin d’Oz, à proximité de Vaujany jusqu’au sommet du Pic Blanc. Ce domaine se compose de 167 pistes de ski alpin desservies par 70 remontées mécaniques. Ces pistes permettent d’alterner entre forêts sur Oz-en-Oisans, vastes espaces sauvages sur le glacier de Sarenne, ou larges pistes en pentes douces sur les prairies des Bergers propices à l’apprentissage du ski. Parmi ces pistes, on peut noter la mythique piste noire de la Sarenne classée comme piste balisée la plus longue du monde, partant du Pic Blanc et dévalant les vallons créés par le glacier de Sarenne pour atteindre les gorges homonymes entre Auris-en-Oisans et l’Alpe d’Huez. La piste noire du tunnel est également réputée pour sa pente très raide dès son début.
Vaujany propose de nombreuses autres activités que le ski en hiver telles que la randonnée en raquette ainsi qu’une piscine, patinoire, bowling et salle de sport au sein d’un important pôle de sports et de loisirs. Ce pôle est également ouvert en été. Lors de la saison estivale, la station offre également des parcours de randonnée et de trail. Les téléphériques de Vaujany tout comme d’autres remontées mécaniques de l’Alpe d’Huez et d’Oz-en-Oisans sont aussi ouverts en été. Ils permettent ainsi de desservir un important espace de VTT de descente et d’enduro sur des pistes profilées ou de permettre aux marcheurs d’accéder à de magnifiques points de vue.
^^Cliquez sur le logo pour accéder à une présentation de Vaujany plus détaillée.^^
Historique de l’accès à l’Alpette depuis le plateau de Montfrais
Après la construction de premiers téléskis au niveau des hameaux de la Villette et de l’Enversin d’Oz dans les années 1970 et au début des années 1980, le développement du domaine skiable de Vaujany n’a débuté véritablement qu’en 1987. De nombreux investissements ont alors été réalisés grâce aux importantes retombées financières du barrage de Grand Maison, implanté sur le territoire du village de Vaujany. Cette année-là, le plateau de Montfrais et son accès sont aménagés par le constructeur Poma afin de développer un important espace de ski sur des pentes plus enneigées que celles de la vallée qui sont situées proches des hameaux de Vaujany. Ainsi, les télécabines de la Villette et de Montfrais sont installées afin d’accéder au bas du plateau de Montfrais à 1650 mètres d’altitude depuis la station de Vaujany, 400 mètres en aval, via le hameau de la Villette. Depuis l’arrivée des deux tronçons de ces télécabines, le télésiège fixe quatre places de Montfrais et les téléskis de Montfrais 1 et 2 sont construits. Tandis que le téléski de Montfrais 1 desservait les pentes du bas ce plateau afin de créer une zone débutante, les deux autres appareils ont permis de donner accès au télésiège fixe quatre places du Clos Giraud, également réalisé en 1987 et qui permettait de rallier l’Alpette à 2050 mètres d’altitude depuis les environs du lieu-dit du Clos Giraud. Le téléski de Montfrais 2, les télésièges de Montfrais et de Clos Giraud ont permis de donner accès à des pistes bleues faciles et moyennement pentues adaptées à une clientèle familiale. C’est aussi en 1987, que les premières installations de la nouvelle station d’Oz-en Oisans voient le jour avec la construction des deux tronçons de la télécabine débrayable douze places de Poutran par Poma permettant de gagner l’Alpe d’Huez depuis cette station.
En 1988, le nouveau domaine skiable d’Oz Vaujany est relié à celui de l’Alpe d’Huez avec la construction par Poma de la télécabine débrayable douze places de l’Alpette entre Oz-en-Oisans et l’Alpette. Le lieu-dit de l’Alpette est alors devenu le nœud stratégique du domaine d’Oz Vaujany en étant le point de passage obligé pour rallier la station de Vaujany depuis celle d’Oz-en-Oisans et inversement ainsi que pour découvrir les différentes autres stations et secteurs de l’ensemble du domaine skiable de l’Alpe d’Huez. De plus, au niveau de l’Alpette, un autre espace débutant d’altitude est aménagé sur le domaine d’Oz Vaujany avec la construction par Poma du téléski de l’Alpette sur les hauteurs d’Oz-en-Oisans en longeant la fin de la télécabine de l’Alpette. Cet espace est ainsi venu en complément de celui déjà existant au niveau du bas du plateau de Montfrais. Cette année-là a également vu le prolongement par l’amont du téléski de Montfrais 2 construit l’année précédente afin de desservir davantage de pistes bleues.
L’année suivante, un nouvel espace de ski est aménagé depuis la partie inférieure du plateau de Montfrais avec la construction par Poma du télésiège fixe quatre places du Vallonet sur les pentes des Petites Rousses, à proximité du vallon menant au col du Couard. Cet appareil a non seulement permis de desservir une piste bleue mais également deux pistes plus difficiles, une rouge et une noire permettant ainsi au secteur de Montfais de gagner en attractivité pour les bons skieurs.
En 1990, les deux tronçons des téléphériques de Vaujany, construits par Poma, entrent en service afin de relier Vaujany à l’Alpette via le premier tronçon Vaujany-Alpette puis l’Alpette au Dôme des Petites Rousses à plus de 2800 mètres d’altitude via le second tronçon Alpette-Rousses. Ainsi, l’accès à l’Alpette depuis Vaujany est désormais direct et plus rapide puisqu’il n’est plus nécessaire d’emprunter de nombreux appareils et de passer par le plateau de Montfrais. Les installations de ce secteur perdent alors en fréquentation pour n’être désormais plébiscitées principalement que par une clientèle débutante. De plus, le deuxième téléphérique a permis d’assurer une liaison rapide vers le domaine de l’Alpe d’Huez sans avoir à transiter via la station d’Oz-en-Oisans.
Le domaine d’Oz Vaujany au début des années 1990 avec la situation du télésiège du Clos Giraud repéré « 120 ».
Vue sur la gare amont du télésiège fixe quatre places du Clos Giraud lors de ses dernières années d’exploitation (cliquez sur l’image pour accéder au reportage).
En 2001, l’espace débutant de l’Alpette est développé sur les pentes de Vaujany avec la construction par Poma du téléski du Lama.
En 2007, l’organisation du bas du plateau de Montfrais est revue afin d’optimiser la fréquentation et la desserte de ses différents appareils. Le télésiège de Montfrais est prolongé par l’amont afin de donner accès aux mêmes pistes que le téléski de Montfrais 2 et de faciliter l’accès au télésiège du Clos Giraud. Cet allongement lui a également permis de donner accès à la piste noire de La Fare permettant de regagner Vaujany via une deuxième entrée aménagée à proximité de la gare aval du télésiège de Clos Giraud. Les téléskis de Montfrais 1 et 2 ont vu leur gare amont remontée, respectivement d’une centaine de mètres et d’environ 400 mètres. Le téléski de Montfrais 1 est alors renommé Montfrais. Au niveau de l’ancien début de la ligne du téléski de Montfrais 1, sur la partie inférieure du plateau de Montfrais, un tapis couvert est installé par Compac. Ainsi, ce tapis a permis de desservir une courte piste très facile, propice aux premiers pas de l’apprentissage du ski et adaptée pour les plus petits. D’autre part, le téléski de Montfrais a permis d’offrir aux débutants des pistes plus longue pour s’exercer. Grâce à cette réorganisation, le télésiège de Montfrais a été valorisé et constituait le premier appareil de la chaîne de remontée mécanique formée avec le télésiège du Clos Giraud pour atteindre l’Alpette. Le téléski de Montfrais 2 est alors devenu moins fréquenté et n’était par la suite ouvert qu’en cas de forte affluence.
C’est également au cours des années 2000 que la piste rouge des Vallonets, desservie par le télésiège du Vallonet, n’a plus été répertoriée du fait des aléas des conditions météorologiques et du manque d’enneigement ne permettant qu’une faible et irrégulière ouverture au cours de la saison.
Le secteur d’Oz Vaujany sur le plan des pistes de l’hiver 2007-2008 après que le bas du plateau de Montfrais ait été réaménagé.
La piste noire non damée de Roche Melon, desservie par le télésiège du Vallonet, n’a plus été répertoriée en 2015, pour les mêmes raisons que l’ancienne piste rouge des Vallonets
En 2017, la station de Vaujany décide de débuter la modernisation de son domaine skiable qui n’avait alors que très peu évolué depuis les années 1990. C’est ainsi que la télécabine pulsée de l’Enversin est remplacée par une nouvelle télécabine débrayable huit places construites par Bartholet afin d’améliorer le retour sur Vaujany après avoir emprunté la piste noire de La Fare. En 2018, il est décidé de poursuivre cette modernisation en débutant le renouvellement du secteur de Montfrais. Les télécabines de la Villette et de Montfrais subissent alors une importante rénovation avec notamment un changement de cabines afin d’améliorer le confort de l’accès au plateau de Montfrais.
Construction
En 2020, la station de Vaujany a entrepris la poursuite de la modernisation des remontées mécaniques du plateau de Montfrais après avoir amélioré son accès avec la rénovation des télécabines de la Villette et de Montfrais deux ans plus tôt. Il alors été décidé de restructurer ce secteur en remplaçant le télésiège fixe quatre places du Clos Giraud par un nouveau téléporté débrayable mixte avec sièges et cabines, six et dix places.
Pour ce faire, un nouveau tracé a été envisagé, partant bien plus en aval que l’ancien appareil afin de pouvoir remonter plus rapidement et facilement sur l’Alpette depuis les hauteurs de la partie inférieure du plateau de Montfrais. En effet, il était auparavant nécessaire d’emprunter le télésiège de Montfrais ou le téléski de Montfrais 2 puis le télésiège du Clos Giraud pour parvenir à l’Alpette depuis l’arrivée de la télécabine de Montfrais. Le temps de ce cheminement était alors important du fait de la longueur du télésiège du Clos Giraud, ainsi que son type à pinces fixes, imposant une faible vitesse d’exploitation. Le nouveau tracé permet d’emprunter uniquement le tapis couvert de Montfrais puis la nouvelle installation afin d’atteindre le nœud stratégique du domaine skiable d’Oz Vaujany et ainsi de desservir avec un unique appareil la majorité des pentes situées entre Montfrais et l’Alpette. La place étant limitée au niveau de la gare amont de la télécabine de Montfrais, il n’a pas été possible de construire la gare aval de la nouvelle remontée à proximité. Cet emplacement aurait néanmoins permis de n’avoir à emprunter qu’un unique appareil pour accéder à l’Alpette après avoir emprunté cette télécabine. Cependant, puisqu’une grande partie des skieurs accèdent au secteur de Montfrais par l’amont depuis l’Alpette, l’impact de cet inconvénient demeure réduit. D’autre part, il n’était pas rare que le télésiège du Clos Giraud soit surchargé avec une file d’attente importante, notamment le soir et en fin d’après-midi lors des retours vers les autres stations du domaine skiable Alpe d’Huez Grand Domaine Ski depuis Vaujany. Pour répondre à cet enjeu, le débit a été amélioré avec la nouvelle installation.
De plus, il a également été décidé de ne plus exploité le téléski de Montfrais 2, dont la pertinence est désormais réduite. En effet, tandis que le nouveau téléporté du Clos Giraud assure la liaison vers l’Alpette, le télésiège de Montfrais dessert les pistes non accessibles depuis son sommet ainsi que le stade de slalom de Vaujany. Cependant, ce téléski n’a alors pas pour autant été démonté à l’heure actuelle. Le téléski de Montfrais a quant à lui été conservé afin d’assurer la desserte de l’espace débutant situé sur la partie inférieure du plateau éponyme.
Vue aérienne sur Vaujany et le secteur entre Montfrais et l’Alpette avec la situation du nouveau téléporté du Clos Giraud par rapport à son prédécesseur.
Le choix s’est porté sur un appareil mixte afin de garantir la sécurité des enfants et des débutants lors de la montée avec les cabines tout en permettant aux skieurs ne souhaitant pas déchausser d’emprunter le téléporté avec des sièges. Le constructeur suisse Bartholet France, associé dans un partenariat commercial et industriel avec l’entreprise française MND Ropeways a été choisi pour la réalisation de l’appareil. En effet, l’exploitant du domaine d’Oz Vaujany était satisfait de la télécabine de l’Enversin construite trois ans plus tôt, première télécabine de France construite par Bartholet.
Le chantier de la construction du téléporté du Clos Giraud a débuté au cours de l’été 2020. Au mois d’août, l’ancien télésiège fixe était démonté, certains massif coulés et les éléments des différents composants des gares aval et amont commençaient à arriver sur site. Ensuite, les terrassements nécessaires à l’implantation des deux stations ont été réalisés avec un temps d’avance en gare aval par rapport à la gare amont. Au début du mois de septembre, le montage de la gare aval était bien avancé avec la structure et les composants mécaniques posés et assemblés tout comme la majeure partie de la couverture. Le chalet technique était également terminé et la fosse recevant les portiques de cadencement pour skieurs venait de voir ses fondations en béton coulées. Sur la ligne, la majorité des massifs en béton des pylônes étaient coulés et tous les composants des pylônes tels que les fûts et les différents éléments des têtes de pylône étaient livrés sur le chantier pour en commencer l’assemblage au sol. En gare amont, le chantier était moins avancé avec seulement les massifs des piliers de soutien de la gare réalisés ainsi que le chalet d’exploitation. Le treuil était également livré sur le chantier. Ci-dessous quelques photos des travaux en l’état du 19 septembre 2020 :
Vue générale sur l’ampleur des travaux en gare aval avec l’arrivée du tapis couvert de Montfrais sur la droite et le départ du téléski de Montfrais sur la gauche.
Vue de trois quarts sur la face arrière de la gare.
Le contour avec les sous-faces alors non encore posées. On remarque sur la droite, au milieu du contour, la came de fermeture des portes des cabines.
Vue sur le dessous de la gare avec les sous-faces non encore posées, permettant de voir la poulie retour-tension en jaune. On distingue également les tiges des deux vérins sur la droite de celle-ci.
Gros plan sur la fosse qui accueillera les mécanismes des portillons de cadencement pour les passagers des sièges.
Le chalet d’exploitation terminé.
Les futures sous-faces en plastique imitation bois sont entreposées aux abords de la gare aval.
Vue de trois quarts sur l’avant de la gare en cours de montage.
La massif du pylône 2 avec les tiges filetées dépassant du béton qui permettront de venir boulonner l’embase du pylône.
Des fûts de pylône entreposés le long du chemin reliant Montfrais à l’Alpette.
Vue sur des passerelles de tête de pylône, entreposées non loin.
Également situé à proximité, des balanciers totalement montés.
Cette zone de stockage abrite aussi les embases des têtes de certains pylônes.
On retrouve également des potences.
Une tête de pylône en cours d’assemblage avec l’embase, la potence et les passerelles de maintenance.
Vue sur le milieu de la ligne et les travaux de terrassement réalisés pour l’implantation des fondations des pylônes.
Le ferraillage d’un massif non encore coulé.
Vue générale sur l’ampleur des travaux en gare amont, au lieu-dit de l’Alpette.
Vue sur les massifs en béton des trois piliers de soutien de la gare dont chacun d’extrémité supportera la gare via un fût métallique tandis que celui du centre sera directement boulonné à la structure de la gare.
Le chalet technique terminé.
Les deux parties de la poulie motrice sont entreposées aux abords de la gare. A l’arrière-plan, on peut voir la télécabine de l’Alpette en provenance d’Oz-en-Oisans.
Vue sur la couronne dentée qui sera boulonnée sur la poulie motrice et permettra d’entrainer l’installation en marche de secours.
Vue sur le treuil de la gare amont, assemblé, dont le réducteur est bien visible au centre en bleu. Il est connecté à l’arbre rapide en jaune sur sa droite, en provenance du moteur électrique.
Fin septembre 2020, le début du montage de la structure puis de la mécanique de la gare amont est entamé. Au mois d’octobre, ces étapes sont terminées et la couverture de la gare amont a commencé à être posée. C’est également au cours de ce mois que l’héliportage et le montage des premiers pylônes a été réalisé avant de se poursuivre au mois de novembre. Le mois de novembre a aussi vu l’arrivée des véhicules, sièges et cabines sur le chantier, entreposés au niveau de la zone de stockage en gare amont. Le câble a également été tiré puis épissuré pour en former une unique boucle durant cette période. En décembre, 2020 le nouveau téléporté du Clos Giraud était quasiment terminé avec uniquement les dernières finitions manquantes. Celle-ci ne seront réalisées qu’a l’été 2021 comme les encadrements noirs des faces avant et arrière de chaque gare. En effet, du fait de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid 19, les remontées mécaniques étaient contraintes de fermer lors de l’hiver 2020-2021 et l’appareil n’a donc pas pu ouvrir en décembre 2020 comme il l’aurait dû. C’est ainsi qu’il n’a transporté ses premiers skieurs qu’en décembre 2021 et a été inauguré qu’en 2022.
Pour plus d’informations, lien vers le sujet dédié à la construction du téléporté du Clos Giraud : Construction TSCD6-10 du Clos Giraud
Rôles et situation du téléporté du Clos Giraud
Le rôle principal du téléporté du Clos Giraud est de permettre d’accéder à l’Alpette, véritable carrefour du domaine skiable d’Oz Vaujany, depuis les hauteurs de la partie inférieure du plateau de Montfrais. Il constitue ainsi avec les télécabines de la Villette et de Montfrais puis le tapis ou le télésiège de Montfrais, une chaîne de remontées mécaniques alternative au téléphérique de Vaujany-Alpette pour atteindre l’Alpette depuis Vaujany. Depuis, l’Alpette le téléporté du Clos Giraud donne accès au téléphérique d’Alpette-Rousses permettant de gagner le Dôme des Petites Rousses, sommet du domaine skiable d’Oz Vaujany et ainsi de basculer rapidement sur l’Alpe d’Huez. Il est également possible de rejoindre la station d’Oz-en-Oisans via la piste verte du Carrelet puis la piste rouge de l’Alpette depuis le sommet du téléporté du Clos Giraud. Etant donné ce rôle et son type en tant que téléporté débrayable mixte à sièges et cabines, il s’agit de la principale installation du plateau de Montfrais. Les cabines de l’appareil permettent aux enfants notamment issus des groupes scolaires locaux fréquentant la station de Vaujany la semaine de voyager avec une sécurité accrue.
En plus de ce rôle de liaison, le téléporté du Clos Giraud dessert une longue descente facile de ski propre constituée de la succession de trois pistes, accessible à la majorité des skieurs.
Le téléporté du Clos Giraud dessert principalement et directement trois pistes, toutes équipées d’enneigeurs :
- Les Ecureuils, une piste verte permettant de regagner la gare aval du téléporté du Clos Giraud après avoir emprunté la succession de deux pistes bleues depuis sa gare amont. Elle évolue sur les pentes douces de la partie inférieure du plateau de Montfrais et est plébiscitée par les débutants empruntant le téléski homonyme et souhaitant s’exercer. Elle se sépare en deux branches afin de parvenir à la station aval du téléporté du Clos Giraud depuis ses deux côtés.
- Les Chalets, une piste bleue d’abord très large et moyennement pentue sur les pentes en contrebas de l’Alpette avant de se rétrécir et d’être peu pentue en évoluant parmi les rochers afin de rejoindre la piste bleue Les Travers. Au niveau de sa fin, les deux entrées de la piste noire de La Fare sont accessibles afin de permettre aux skieurs les plus expérimentés de redescendre sur Vaujany via le hameau de l’Enversin d’Oz.
- Les Travers, une piste bleue dont la deuxième partie permet de rejoindre les hauteurs du plateau de Montfrais depuis l’arrivée de la piste bleue des Chalets ainsi donner accès à la piste verte des Ecureuils. Elle est intégralement desservie avec sa première partie par le téléski de Montfrais 2 et le télésiège de Montfrais.
La situation du téléporté du Clos Giraud par rapport à l’ensemble du domaine skiable Alpe d’Huez Grand Domaine Ski.
Gros plan sur Vaujany et le secteur de Montfrais ainsi que les pistes desservies par le téléporté du Clos Giraud.
Les caractéristiques de l’installation
Caractéristiques administratives
- TSCD – Téléporté à sièges et cabines à pinces débrayables : Clos Giraud
- Exploitant : SPL Oz Vaujany
- Constructeur : Bartholet – MND Ropeways
- Maître d’œuvre : MTC
- Installation électrique : SEIREL
- Année de construction : 2020
- Saison d'exploitation : Hiver
- Capacité des sièges : 6 places
- Capacité des cabines : 10 places
- Débit maximal théorique à la montée : 1450 p/h
- Débit maximal théorique à la descente : 450 p/h
- Vitesse d'exploitation maximale théorique : 5.5 m/s
- Sens de montée : Gauche
- Tapis de positionnement pour les sièges : Non
- Type d’embarquement pour les sièges : Dans le sens de la ligne
Caractéristiques géométriques
- Altitude aval : 1689 m
- Altitude amont : 2050 m
- Dénivelée : 361 m
- Longueur développée : 2434 m
- Longueur horizontale : 2407 m
- Portée maximale : 254.15 m
- Survol maximal : 25.00 m
- Pente maximale : 62.73 %
- Pente moyenne : 15.00 %
- Temps de trajet : Environ 7 min 23 s
- Emplacement motrice : Amont
- Type de motorisation : Asynchrone
- Puissance développée : 978 kW
- Emplacement tension : Aval
- Type de tension : Hydraulique
- Nombre de vérins : 2
- Tension nominale : 56 500 daN
- Pression nominale : 115 bar
- Nombre de pylônes : 23
- Type de cabine : Panorama by Porsche Design Studio
- Nombre de sièges : 48
- Nombre de cabines : 12
- Dispositif d'accouplement : Pince débrayable K3
- Année de fabrication : 2020
- Diamètre : 49 mm
- Fabricant : Arcelor Mittal
- Composition : 6x36 fils
- Résistance à la rupture : 181 900 daN
La gare aval
La gare aval du téléporté du Clos Giraud est implantée à 1689 mètres d’altitude sur les hauteurs de la partie inférieure du plateau de Montfrais. Elle se situe ainsi à proximité de la gare aval du téléski et du tapis de Montfrais. Ce tapis, en provenance de la gare amont de la télécabine de Montfrais permet d’y accéder depuis cette installation. La gare aval est également accessible après avoir emprunté cette télécabine via le télésiège de Montfrais. La majorité des skieurs y parvienne néanmoins depuis l’amont via l’Alpette et les pistes qu’il dessert.
La station aval de ce téléporté adopte une couverture constituée de panneaux plastiques blancs et imitation bois ainsi que de vitrages fumés. Le nom de l’appareil est inscrit en blanc sur ces vitrages des deux côtés de la gare. Le logo des deux constructeurs, Bartholet et MND Ropeways sont présents respectivement à l’avant et à l’arrière des deux côtés de la gare, sur la partie de motif boisé. Ceux du domaine skiable Alpe d’Huez Grand Domaine Ski, de Vaujany et d’Oz-en-Oisans sont inscrits sur la face arrière de la gare. De plus, les faces avant et arrière intègrent un cadre noir. Enfin, les sous-faces sont constituées du même revêtement imitation bois, utilisé pour la couverture. La gare aval adopte ainsi une couverture similaire à celle de la télécabine de l’Enversin installée en 2017 également par Barthollet. Longue puisque s’agissant de la gare d’un téléporté mixte, elle dispose de trois piliers de soutien. Les deux d’extrémité sont des futs métalliques tandis que celui du centre est en béton.
Il s’agit de la station tension de l’installation. L’effort de tension sur le câble est appliqué à l’aide de deux vérins hydrauliques développant une force de 56 500 daN. Afin que la tension en gare soit constante quelles que soient les variations de charge sur la ligne, la poulie retour est placé sur un chariot appelé lorry, coulissant par rapport à la structure fixe de la gare et mis en mouvement via ces vérins.
La gare aval dans son environnement et les deux premiers pylônes de la ligne vus depuis la fin de la piste verte des Ecureuils.
Vue générale avec à l’arrière-plan de gauche à droite, le sommet de Côte Belle ainsi que Les Aiguillettes de Vaujany culminant respectivement à 2395 et 2541 mètres d’altitude.
Vue de trois quarts sur l’avant de la gare et le premier pylône de la ligne. A l’arrière-plan, on peut voir le col du Couard culminant à 2234 mètres d’altitude, séparant les pentes des sommets de Côte Belle et des Aiguillettes de Vaujany sur la gauche, des montagnes des Petites Rousses sur la droite.
Vue de côté avec notamment le rail de service. L’escalier permettant d’accéder à l’intérieur de la gare est visible à l’avant de la gare.
Vue de trois quarts sur l’arrière de la gare avec les pentes des Petites rousses à l’arrière-plan. L’accès à la zone d’embarquement des cabines est visible sur la droite de la station.
La face arrière de la gare aval avec le contour.
La gare aval dans son environnement mais vue depuis le côté opposé. Sur la droite, on peut voir le tapis en provenance de la gare amont de la télécabine de Montfrais. A l’arrière-plan, on peut voir les pentes du massif de Belledonne sur la gauche et celles des Rochers Rissiou au centre et sur la droite.
Vue générale depuis l’arrivée de la piste verte des Ecureuils. Sur la gauche, on peut voir la gare aval du téléski de Montfrais.
Vue de côté avec le chalet technique.
Vue de trois quarts sur l’arrière de la gare.
Le panneau d’information de la remontée mécanique.
Une siège entrant en gare, au niveau du ralentisseur. L’aiguillage menant au rail de maintenance est bien visible à la perpendiculaire de la voie de cheminent des véhicules en gare.
Une cabine juste avant que ses portes ne s’ouvrent.
Un siège au niveau de la zone d’embarquement des cabines.
Gros plan sur la came permettant d’actionner le système d’ouverture des portes des cabines.
Des sièges circulant dans le contour de la gare aval du téléporté du Clos Giraud.
Gros plan sur la came de fermeture des portes des cabines depuis la file d’attente.
Les portillons de cadencement.
Vue sur un siège dans le contour avant qu’il n’accueille ses passagers, en attendant que les portillons ne s’ouvrent pour que le prochain siège nous transporte.
La zone d’embarquement.
Gros plan sur les caractéristiques de l’installation avec la mention des deux constructeurs Bartholet et MND Ropeways.
A la fin du lanceur, c’est parti !
La ligne
La ligne du téléporté du Clos Giraud parcourt 2434 mètres de longueur pour 361 mètres de dénivelée afin de rallier l’Alpette à 2050 mètres d’altitude depuis les hauteurs de la partie inférieure du plateau de Montfrais à 1689 mètres d’altitude.
La ligne du téléporté du Clos Giraud est très longue et en moyenne peu pentue en évoluant sur les balcons de la vallée de l’Eau d’Olle. Néanmoins, elle possède de nombreuses variations notamment dans ses deux derniers tiers car implantée sur un terrain accidenté et rocheux, vestiges des anciens glaciers situés sur les pentes des Petites Rousses. Dans un premier temps, le pylône 1 permet de sortir du décaissement réalisé pour installer la gare aval. Par la suite et jusqu’au pylône 4, la pente de la ligne est faible afin de gravir les hauteurs du plateau de Montfrais. Au cours de ces portées, l’installation survole la piste verte des Ecureuils. Le quatrième ouvrage de la ligne permet à l’appareil de monter davantage avant de survoler la retenue collinaire d’alimentation des enneigeurs de Montfrais. Cette montée s’accentue après le passage du pylône 5. L’ouvrage suivant rétablit la ligne à la quasi horizontale avant que le pylône 7, implanté le long de la piste bleue Les Travers, n’amorce une légère descente. Cette descente se poursuit jusqu’au pylône 9 qui imprime une nouvelle montée à la ligne. Avant et après cet ouvrage, le téléporté survole la deuxième puis la première entrée de la piste noire de La Fare, permettant de regagner Vaujany via l’Enversin d’Oz. Cette montée se poursuit mais la pente de la ligne s’adoucit au fur et à mesure des portées pour être quasiment horizontale au niveau du pylône 11. L’ouvrage suivant imprime une nouvelle descente à la ligne, qui perdure jusqu’au pylône 14. Ce dernier, avec le suivant, permet d’imprimer une nouvelle mais courte montée au téléporté. En effet, la pente s’adoucit dès le passage du pylône 16 avant que les pylônes 17 et 18 n’amorcent la dernière descente de la ligne. Cette descente est courte et s’achève après le passage du pylône 19 qui permet à l’installation d’entreprendre sa dernière montée. La pente de la ligne est ensuite faible et régulière jusqu’à l’ouvrage 21, à l’approche de l’Alpette. Durant ces portées, le téléporté du Clos Giraud longe au loin la piste bleue des Chalets. Le pylône 21 adoucit la pente de la ligne qui devient quasi horizontale avant de ne l’être totalement après le passage du pylône 22. La ligne est ensuite survolée par la courte et dernière portée du téléphérique de Vaujany-Alpette avec sa gare amont à sa gauche et son dernier pylône à sa droite. Enfin, le pylône 23, accolé à la gare amont, permet de garantir une bonne position du câble avant l’entrée en gare.
Cette installation comporte 23 pylônes tubulaires dont 5 compressions [C], 16 supports [S] et 2 supports-compressions [SC] équipés ainsi :
- P1 : 14C/14C
- P2 : 8S/8S
- P3 : 12S/12S
- P4 : 4SC/4SC
- P5 : 4SC/4SC
- P6 : 14 S/14S
- P7 : 10S/8S
- P8 : 6S/6S
- P9 : 8C/8C
- P10 : 8S/6S
- P11 : 8S/8
- P12 : 14S/14S
- P13 : 4S/4S
- P14 : 14C/14C
- P15 : 14C/14C
- P16 : 12S/12S
- P17 : 12S/12S
- P18 : 12S/10S
- P19 : 8C/8C
- P20 : 12S/10S
- P21 : 14S/12S
- P22 : 4S/4S
- P23 : 4S/4S
Le début de la ligne du téléporté du Clos Giraud vu depuis les abords de sa gare aval.
La tête du P1 avec ses quatorze galets compressions sur chaque brin de câble.
La portée vers le pylône 2. La ligne quitte le décaissement réalisé pour implanter la gare aval.
Vue arrière sur le pylône 1 depuis une cabine avec le vallon menant au col du Sabot à l’arrière-plan.
Le P2, implanté sur la fin de la piste verte des Ecureuils. Sur la gauche, on peut voir la ligne du téléski de Montfrais.
La portée vers le pylône 3. La ligne survole alors cette piste verte et longe la fin de la ligne de ce téléski.
Le P3, implanté le long de cette piste. L’ascension se poursuit face à un magnifique soleil de janvier.
La tête du pylône 3 avec douze galets supports sur chaque brin de câble. A l’arrière-plan, sur la droite, on peut voir le Grand Galbert dans le massif de Taillefer culminant à 2561 mètres d’altitude.
La portée vers le pylône 4, survolant l’arrivée de la piste bleu Les Travers. Sur la gauche, la gare amont du téléski de Montfrais et la gare aval du téléski de Montfrais 2 sont visibles. Encrée sur les rochers du Dôme des Petites Rousses, on distingue la gare amont du téléphérique de Vaujany-Rousses à l’arrière-plan sur la gauche
Vue arrière sur le début de la ligne depuis une cabine. La gare aval du téléski de Montfrais 2 est bien visible sur la droite. A l’arrière-plan, au centre, juste devant les pentes de Côte Belle, on distingue la gare amont de la télécabine de Montfrais avec ses tôles blanches et ses inscriptions jaunes.
Le P4.
La tête du pylône 4 avec ses quatre galets supports et compressions sur chaque brin de câble.
Vue arrière sur le pylône 4. Le téléporté survole alors la retenue collinaire d’alimentation des enneigeurs de Montfrais.
La portée vers le pylône 5.
Le P5 avec les filets de la piste bleue Les Travers sur la gauche
La tête du pylône 5 avec ses quatre galets supports et compressions sur chaque brin de câble.
La portée vers le pylône 6 au milieu des conifères.
Le P6.
La portée vers le pylône 7 avec la piste bleue Les Travers sur la gauche. A l’arrière-plan sur la gauche, la structure métallique de la gare amont du téléphérique d’Alpette-Rousses impressionne toujours autant.
Le P7, implanté le long de cette piste bleue. Cet ouvrage imprime une très légère redescente à la ligne.
La tête du pylône 7 avec respectivement dix et huit galets supports sur le brin montant et descendant.
La portée vers le pylône 8. La ligne survole alors le chemin qui menait à la gare aval de l’ancien télésiège fixe du Clos Giraud.
Le P8.
La portée vers le pylône 9. C’est au cours de cette portée, que la ligne survole la deuxième entrée de la piste noire de La Fare ainsi que le ruisseau éponyme.
Le P9, imprimant une nouvelle montée à la ligne.
La tête du pylône 9 avec ses huit galets compressions sur chaque brin de câble.
La portée vers le pylône 10. Le téléporté du Clos Giraud survole alors la première entrée de la piste noire de La Fare.
Le P10.
La portée vers le pylône 11. On distingue la piste bleue des Chalets sur la gauche, évoluant entre les rochers.
Le P11. A l’arrière-plan, légèrement à gauche de l’axe de la ligne, on peut voir la gare intermédiaire des téléphériques de Vaujany, abritant la station aval de celui d’Alpette-Rousses et celle amont de celui de Vaujany-Alpette.
La portée vers le pylône 12. La ligne est alors quasi horizontale. Le téléporté continue de survoler le terrain accidenté et rocheux menant à l’Alpette depuis les hauteurs du plateau de Montfrais.
Le P12, amorçant une légère descente.
La portée vers le pylône 13. On aperçoit la piste bleue des Chalets sur la gauche.
Le P13.
La tête du pylône 13 avec ses quatre galets supports sur chaque brin de câble.
La portée vers le pylône 14. La ligne descend légèrement afin de survoler le ruisseau du Rieu Tort.
Le P14. Avec l’ouvrage suivant, ils permettent d’imprimer une nouvelle montée à la ligne.
La tête du P14 avec ses quatorze galets compressions sur le brin montant et descendant.
La tête du pylône 15 avec également quatorze galets compressions.
La portée vers le pylône 16.
Le P16.
La portée vers le pylône 17.
Le P17.
La tête du pylône 18 avec respectivement douze et dix galets supports sur le brin montant et descendant.
La portée vers le pylône 19. La ligne redescend alors légèrement de nouveau. A l’arrière-plan, on peut voir la fin de la ligne et le dernier pylône du téléphérique de Vaujany-Alpette sur la gauche, l’ensemble de la ligne du téléphérique d’Alpette-Rousses sur la droite ainsi que la gare intermédiaire des deux installations au centre.
Le P19, permettant à la ligne de gagner une légère pente ascendante après cette courte descente.
Le P19 avec ses huit galets compressions sur chaque brin de câble.
La portée vers le pylône 20. Sur la gauche, le tracé et les enneigeurs de la piste bleue des Chalets sont bien visibles.
Le P20.
La portée vers le pylône 21.
Vue arrière sur le début de cette portée et le vingtième ouvrage de la ligne. Au fond, on peut voir, sur la gauche les Rochers Rissiou culminant à 2622 mètres d’altitude avec Le Rissiou et sur la droite, Côte Belle et Les Aiguilletes de Vaujany culminant respectivement à 2395 et 2541 mètres d’altitude. Le vallon enneigé menant au col du Sabot à 2100 mètres d’altitude se situe au centre.
Le P21.
La tête du pylône 21 avec respectivement quatorze galets sur le brin montant et douze sur le brin descendant.
La portée vers le pylône 22. Le dernier pylône du téléphérique de Vaujany-Alpette est alors bien visible ainsi que la gare respectivement amont et aval de ce téléphérique et du téléphérique d’Alpette-Rousses.
Le P22.
La portée vers le pylône 23. Sur la droite de la gare amont, on peut voir le rail de stockage permettant d’entreposer tous les véhicules hors exploitation. Cachées derrière, on aperçoit les stations amont de la télécabine et du téléski de L’Alpette.
Le P23.
La gare amont
L’arrivée en gare amont, au niveau du ralentisseur.
La gare amont du téléporté du Clos Giraud est implantée à 2050 mètres d’altitude au lieu-dit de l’Alpette. Elle se situe ainsi à proximité des gares amont de la télécabine et du téléski de l’Alpette ainsi que de la gare intermédiaire des deux tronçons des téléphériques de Vaujany-Alpette et Alpette-Rousses.
La station amont de ce téléporté adopte la même couverture et esthétique que la gare aval, constituée de plastique blanc et imitation bois ainsi que de vitrages noires. Longue puisque s’agissant de la gare d’un téléporté mixte, elle dispose au même titre que la gare aval de trois piliers de soutien.
Il s’agit de la station motrice de l’installation. Le câble est mis en mouvement via un moteur asynchrone développant une puissance de 978 kW.
La zone de débarquement pour les usagers des sièges.
La zone de débarquement pour les usagers des cabines et le contour. Les systèmes d’ouverture et de fermeture des portes des cabines sont visibles, respectivement à droite et à gauche.
La zone de stockage permettant d’entreposer l’ensemble des véhicules lorsqu’ils ne sont pas exploités. Cet espace accueille également la nacelle de service lorsqu’elle n’est pas en fonction.
Vue générale sur la zone de débarquement des cabines et l’accès vers les pistes.
Vue de trois quarts sur l’arrière de la gare amont du téléporté du Clos Giraud.
Vue de face sur l’arrière de la gare avec l’accès aux pistes depuis les zones de débarquement pour les sièges et les cabines, respectivement à droite et à gauche du chalet technique de l’appareil. A l’arrière-plan, une cabine du téléphérique de Vaujany-Alpette s’apprête à arriver à destination.
Vue de trois quarts mais depuis le côté opposé.
Vue de côté en légère contre plongée.
Vue de trois quarts en contre plongée sur l’avant de la gare. Sur la gauche, on peut voir le tympan de la face arrière de la gare amont de la télécabine de l’Alpette en provenance d’Oz-en-Oisans.
Véhicules et pinces
Le téléporté du Clos Giraud est équipé de 60 véhicules dont 48 sièges et 12 cabines. Deux cabines sont réparties tous les huit sièges sur la ligne.
Les cabines dix places sont issues de la gamme Panorama by Porsche Design Studio proposée par le constructeur Ganglof. Les faces courbées abordent sur leur partie basse de couleur blanche, respectivement à l’avant et à l’arrière, le logo du domaine skiable Alpe d’Huez Grand Domaine Ski et celui de Vaujany. Le nom de l’appareil est également inscrit en blanc sur la partie vitrée teintée en noire de ces faces. Le côté gauche avec les portes aborde sur sa partie basse de couleur blanche, le logo d’Oz-en-Oisans sur la porte gauche tandis que celui de Vaujany est présent sur celle de droite. Enfin le côté droit est couvert d’une large vitre foncée. Chaque cabine dispose de porte ski intérieur. Les places assises noires des cabines sont brodées une sur deux du logo de Vaujany en blanc.
Les sièges six places Bartholet sont équipés de banquette bicolore avec alternativement une assise de couleur noire et grise. Des dispositifs d’anti-sous-marinage sont présents sur toutes les places afin d’éviter que les jeunes enfants n’en tombent.
Les véhicules sont reliés au câble par l’intermédiaire de pince débrayable Bartholet K3. Cette pince présente la particularité d’être bistable et de rester ouverte en gare du fait de sa géométrie. Ce mécanisme permet ainsi de limiter les cycles d’ouverture et de fermeture et donc l’usure de ses différents composants.
Croisement d’un siège montant et d’une cabine descendant avec en toile de fond, la vallée de la Romanche séparant le massif de Taillefer sur la droite de celui de Belledonne sur la gauche. Caché par la cabine, on distingue les contreforts du massif du Vercors.
Croisement d’une cabine et d’un siège avec les pentes des Rochers Rissiou menant au col du Sabot.
Autre vue sur le croisement des deux types de véhicules avec le sommet de ces rochers, le Rissiou culminant à 2622 mètres d’altitude à l’arrière-plan.
Vue de côté sur le croisement de deux cabines avec sur la gauche, le massif de Belledonne et sur la droite, les pentes du Rissiou. Au centre, au niveau de la cabine de droite, le plus haut sommet de ce massif, le Grand Pic de Belledonne culminant à 2977 mètres d’altitude est visible.
Vue sur la face avant d’une cabine avec le nom de l’appareil et le logo du domaine skiable Alpe d’Huez Grand Domaine Ski.
Vue de trois quart sur l’avant d’une cabine avec ses portes ainsi que les logos d’Oz-en-Oisans et de Vaujany.
La suspente et la pince d’une cabine. Le levier et le galet permettant d’actionner le mécanisme d’ouverture et de fermeture des portes via les cames correspondantes en gare est visible.
Vue générale sur l’intérieur d’une cabine depuis la zone d’embarquement en gare aval.
Vue depuis l’intérieur d’une cabine sur le bas des portes avec les fixations des bielles permettant de les ouvrir et les fermer.
Le système de porte ski d’une cabine consistant en des trous dans son plancher.
Les places assises d’une cabine avec le logo de Vaujany brodé une assise sur deux.
Croisement de deux sièges sur un ciel d’un bleu profond.
Vue sur un siège depuis la ligne. Les places bicolores ainsi que les dispositifs d’anti-sous-marinage sont bien visibles.
Vue de face sur un siège avec Les Rochers Rissiou en toile de fond. Sur la pince, le galet noir permettant d’actionner l’ouverture et la fermeture de la pince ainsi que le blanc permettant de la guider en gare sont visibles.
Vue de trois quarts avant sur un siège devant les falaises du Vercors.
Vue sur une pince et sa suspente depuis un siège.
Gros plan sur une pince débrayable K3 avec ses ressorts rouges.
L'appareil, vu depuis les pistes
Les pylônes 21 et 22 vus depuis le départ de la piste bleue des Chalets. Sur la gauche, une partie du dernier pylône du téléphérique de Vaujany-Alpette est visible.
Vue lointaine en contre plongée sur le pylône 21 depuis la première partie de la piste bleue des Chalets. On distingue la gare aval du téléski du Lama sur la gauche, en dessous des câbles du téléphérique d’Alpette-Rousses.
Le début de la portée vers le pylône 21 et le précédent ouvrage depuis cette piste bleue.
La portée vers le pylône 20 vue depuis cette même piste avec à l’arrière-plan, les Rochers Rissiou sur la gauche puis Côte Belle et Les Aiguillettes de Vaujany sur la droite.
Le pylône 20 vu depuis la piste bleue des Chalets. A l’arrière-plan, derrière la ligne du téléporté, sur la gauche, on peut voir les Rochers Rissiou culminant à 2622 mètres d’altitude avec Le Rissiou, sommet le plus à gauche.
La portée entre les pylônes 18 et 19 ainsi que les ouvrages correspondants vus depuis cette piste bleue.
Vue vers l’amont sur la portée vers le pylône 20 depuis le même emplacement. Tout à gauche, la gare intermédiaire des deux téléphériques de Vaujany est visible.
Le dernier tiers de la ligne vu depuis la piste bleue des Chalets.
Vue sur l’enchainement des pylônes 14 et 15 puis 16, implantés sur le terrain accidenté et rocheux sur lequel évolue le téléporté du Clos Giraud.
La portée vers le pylône 10 vue depuis la première entrée de la piste noire de La Fare sous un magnifique soleil de janvier.
Vue sur le pylône 9 depuis cette même entrée. A l’arrière-plan, au niveau des filets, la deuxième entrée de cette piste est visible.
La deuxième partie de la portée vers le pylône 9 vue depuis la piste bleue des Chalets. Au fond, respectivement sur la gauche et sur la droite, on peut voir le Grand Galbert dans le massif de Taillefer culminant à 2561 mètres d’altitude et la Grande Lance d’Allemont dans le massif de Belledonne culminant à 2842 mètres d’altitude.
Vue lointaine sur la ligne entre les ouvrages 7 et 8 depuis la fin cette piste.
Le pylône 8 vu depuis cette même piste. A l’arrière-plan, entre les conifères, on peut voir de gauche à droite, le Taillefer sommet du massif éponyme et le Grand Galbert culminant respectivement à 2857 et 2541 mètres d’altitude.
Le septième ouvrage de la ligne vu depuis l’arrivée de la piste bleue des Chalets et son croisement avec la piste bleue Les Travers.
La portée vers ce pylône vue depuis la piste bleue Les Travers. A droite, un siège survole parfaitement la Grande Lance d’Allemont.
Le pylône 5 et les portées précédentes vus depuis cette piste bleue mais cachés derrière ses filets avec le col du Sabot culminant à 2100 mètres d’altitude à l’arrière-plan, au centre.
La portée vers cet ouvrage vue depuis le début de la piste verte des Ecureuils. A droite, derrière les filets, se cache la retenue collinaire de Montfrais.
Vue sur la portée entre les pylônes 4 et 5 depuis les environs de la bifurcation entre les deux parties de la piste verte des Ecureuils. Le téléski de Montfrais 2, alors inexploité est visible, juste derrière cette piste.
Vue sur le pylône 4 et la portée précédente depuis cette même piste. Sur la droite, la ligne du téléski de Montfrais est visible. Au fond, les Rochers Rissiou et le vallon menant au col du Sabot dominent l’arrière-plan.
Le pylône 4 vu depuis cette piste verte.
Vue vers l’amont de la portée menant à cet ouvrage depuis cette même piste avec la gare aval du téléski de Montfrais 2 sur la gauche.
Vue lointaine sur le début de la ligne du téléporté du Clos Giraud depuis la partie de la piste verte des Ecureuils évoluant de l’autre côté du téléski de Montfrais que l’on peut d’ailleurs voir juste derrière cette piste.
Vue sur le pylône 3 depuis la piste verte des Ecureuils.
Vue lointaine sur la ligne entre les pylônes 3 et 5 depuis l’autre partie de cette piste. Le restaurant des Airelles est visible.
Le pylône 2 vu depuis la division de la fin de cette piste verte. Au fond, sur la gauche, Côte Belle et Les Aiguillettes de Vaujany, culminant respectivement à 2395 et 2541 mètres d’altitude dominent l’arrière-plan.
Cet ouvrage vu depuis l’arrivée de cette piste avec les rochers des montagnes des Petites Rousses à l’arrière-plan.
Conclusion
Le remplacement du télésiège fixe du Clos Giraud par un téléporté débrayable avec sièges et cabines en 2020 a permis d’apporter de la modernité sur le secteur de Montfrais. En effet, ce dernier n’avait jusqu’alors connu que peu de modifications depuis sa création en 1987. Cet investissement s’inscrit dans la lignée de l’amélioration de l’accès à la partie inférieure du plateau de Montfrais après la rénovation complète des télécabines de la Villette et de Montfrais en 2018 et plus généralement dans le renouveau du domaine skiable d’Oz Vaujany débuté en 2017 avec la construction de la télécabine de l’Enversin. Séduit par cette dernière, l’exploitation a confié au même constructeur, Bartholet, la réalisation du nouveau téléporté du Clos Giraud. Cette nouvelle installation a permis d’améliorer l’accès à l’Alpette, véritable nœud stratégique du domaine d’Oz Vaujany, depuis l’arrivée de la télécabine de Montfrais tout en augmentant l’attractivité du secteur de Montfrais avec un appareil performant. En effet, cette nouvelle installation a permis d’apporter plus de débit et ainsi de répondre à une de problématique majeure que rencontrait son prédécesseur tout en apportant confort et rapidité sur une ligne très longue. Ainsi, les skieurs peuvent profiter de la longue descente de difficulté moyenne qu’il dessert. Enfin, le choix d’un téléporté mixte a permis de répondre aux attentes de la clientèle enfants en apportant une sécurité accrue avec les cabines tout en permettant aux skieurs d’emprunter rapidement l’installation grâce aux sièges.
Cependant, il aurait pu être préférable de descendre la gare aval du téléporté débrayable du Clos Giraud au niveau de la gare amont de la télécabine de Montfrais. En effet, les skieurs en provenance de cette télécabine doivent toujours emprunter deux installations pour atteindre l’Alpette avec tout d’abord un tapis puis le nouvel appareil. En revanche, implanter la gare à cet endroit aurait été difficile et aurait nécessité de nombreux terrassements car la place y est très limitée. De plus, la majorité des skieurs qui accèdent au plateau des Montfrais, le font via l’amont depuis l’Alpette et non la télécabine de Montfrais, réduisant ainsi la portée de cet inconvénient. Cette télécabine est surtout plébiscitée par les skieurs débutants souhaitant apprendre la pratique du ski sur le bas de ce plateau via le tapis ou le téléski de Montfrais et non les skieurs souhaitant profiter des différentes pistes en pentes douces du secteur de Montfrais.
Le téléporté du Clos Giraud vu depuis le premier départ de la piste noire de La Fare.
Crédits et remerciements
Je tiens à remercier valcelouis et clement05 pour leur mise à disposition de leurs photos, respectivement de la construction ainsi que de l’ancien télésiège.
Photographies : Bovinant
Date des prises de vues : 22 décemebre 2021 et 23 janvier 2022
Photographies du chantier : valcelouis
Graphisme et bannière : Bovinant
Texte : Bovinant
2022 - Bovinant - www.remontees-mecaniques.net
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