TSD4 Bachas
Le Monêtier-les-Bains (Serre Chevalier Vallée)
Poma
Le télésiège du Bachas est un appareil très important sur le domaine du Monêtier-les-Bains. En effet, il permet de monter rapidement les skieurs vers le cœur du domaine tout en donnant accès à des pistes tous niveaux.
Année de construction : 1999
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Bonjour, je vous présente le…
Au sommaire :
Le Bachas : un propulseur vers les sommets
Caractéristiques
La ligne
La gare amont
Sièges et pinces
L’exploitation estivale
Au cœur du télésiège du Bachas
Serre Chevalier Vallée
La station de Serre Chevalier Vallée est située dans les Hautes-Alpes, à environ 3h30 de route de Marseille et de Lyon.
Implantée dans la vallée de la Guisane, affluent de la Durance prenant sa source au Col du Lautaret, Serre Chevalier Vallée se compose de 3 ensembles de villages, Chantemerle, Villeneuve et Le Monêtier-les-Bains, et d’une ville, Briançon. Le domaine s’étend sur 250 kilomètres de pistes tous niveaux. Celles-ci alternent murs en forêt, chemins avec vue imprenable sur la vallée de la Guisane et de la Durance et champs de bosses pour les skieurs les plus expérimentés.
Ces pistes sont desservies par 61 remontées mécaniques allant du tapis roulant à la nouvelle télécabine de Ratier. Le domaine compte d’ailleurs le premier DMC au monde, celui du Pontillas. Les remontées mécaniques de Serre Chevalier Vallée sont composées de 7 tapis et télécordes, de 26 téléskis, de 11 télésièges à pinces fixes, de 10 télésièges à pinces débrayables, de 5 télécabines, d’un DMC et d'un téléphérique exploité uniquement en été.
L’histoire de Serre Chevalier Vallée a commencé en 1941 avec l’inauguration du premier téléphérique, reprenant le nom du sommet qu’il atteint : le Serre Chevalier. Ensuite, le développement de la liaison avec Villeneuve et des secteurs de l’Aravet, du Prorel et des combes au-dessus de Serre Ratier s’est accéléré jusqu’à l’incendie du téléphérique en 1983. En cette année, la décision est prise d’ouvrir la liaison avec Le Monêtier-les-Bains avec l’installation de plus de 12 remontées mécaniques ! De plus, un nouveau téléphérique est construit sur le tracé de l’ancien. Celui-ci réutilise beaucoup d’éléments du premier appareil. 1983 restera l’une des dates importantes dans la création de Serre Chevalier.
En 1989, le domaine de Briançon est créé avec l’installation de 9 remontées mécaniques dont le fameux télésiège de Puy Chalvin (qui n’a pas fait une saison et qui a été revendu par la suite). Depuis 2004, la station est gérée par la Compagnie Des Alpes (CDA) qui renouvelle progressivement le parc de remontées mécaniques de Serre Chevalier, la plupart des appareils datant des années 80. Les investissements se poursuivent et la station réaménage tous les secteurs du domaine afin d’optimiser encore les liaisons.
Le Monêtier-les-Bains, authentique village haut-alpin, depuis la piste rouge de l’Aya.
Le télésiège du Bachas
La nécessité de réorganiser l’accès au secteur du Monêtier-les-Bains
Les premières remontées mécaniques construites au Monêtier-les-Bains se sont concentrées sur le Pré Chabert : le téléski du Charvet est le pionnier : installé en 1948, il a été remplacé par un appareil plus moderne en 1963. L’aménagement de la forêt sous le Bachas reste timide pendant les années 60, l’extension principale consistant en la construction du téléski de Peyra Juana en 1960. En 1963, en même temps que le remplacement du téléski du Charvet, la commune installe le téléski du Clos de l’Etoile : ce nouvel appareil permet d’atteindre la côte 2060 m, offrant une descente de 500 m de dénivelé jusqu’au village. Après un renforcement des appareils débutants sur le front de neige et l’installation du téléski de la Maurine (1967) permettant du ski propre plus intéressant, le Monêtier-les-Bains se tourne vers les hauteurs. Ce sera chose faite en 1972 avec l’ouverture du téléski de Corvaria, long appareil accessible directement depuis le téléski de Peyra Juana. Le plateau du Bachas et ses 2170 m d’altitude sont désormais atteints. Le téléski de Corvaria donne accès à trois nouvelles pistes rouges au dénivelé important : Corvaria, Clos Gaillard et Tabuc. Au niveau des caractéristiques, c’est un téléski difficile comportant 2 virages et franchissant 495 m de dénivelé. En même temps que le téléski de Corvaria, la commune fait l’achat d’un télésiège – télécabine pour relier la halte de Pré Chabert au Clot de la Chaume, et ainsi décharger le téléski de Peyra Juana. A cause de problèmes fonciers, l’appareil ne sera mis en service qu’en 1975.
D’un débit de 900 personnes par heure, ce nouvel appareil permet de déposer les skieurs directement au cœur du domaine de Monêtier : depuis la gare amont, les téléskis de Corvaria et du Clos de l’Etoile sont en effet facilement accessibles. Un espace débutants est également aménagé à l’arrivée du télésiège – télécabine grâce au déplacement du téléski de Pré Chabert 2 au Clot de la Chaume.
Les appareils en service sur le secteur du Monêtier-les-Bains sont alors les suivants :
Légende :
- Trait rouge : téléski de Peyra Juana
- Trait vert : télésiège – télécabine de Chanteloube
- Trait violet : téléski du Clos de l’Etoile
- Trait bleu : téléski de Corvaria
Il faudra ensuite atteindre le début des années 80 pour que le Monêtier s’étende de nouveau, cette fois-ci vers la Croix de Cibouït : un nouveau télésiège biplaces est installé et a connu un très grand succès dès son ouverture. Le renforcement du débit pour monter du Clot de la Chaume au plateau d’altitude s’est alors avéré nécessaire : le téléski du Bachas est donc installé en doublon de la partie haute du téléski de Corvaria : prenant son départ entre les deux virages, l’appareil était accessible depuis le téléski de l’Etoile et a permis une augmentation du débit vers les cimes.
Cependant, l’ouverture de la liaison entre Villeneuve et le Monêtier-les-Bains va sensiblement faire augmenter la fréquentation de cette partie du domaine. De plus, l’ouverture du télésiège de l’Yret permet la création de pistes très intéressantes ce qui va augmenter les files d’attente aux téléskis du Monêtier. L’augmentation de débit est à nouveau nécessaire sur le secteur du Monêtier-les-Bains qui est quelque peu « étouffé » par cet afflux soudain de skieurs. L’ouverture successivement en 1986 puis en 1987 des télésièges de l’Aya et des Lauzières va permettre de régler temporairement ce problème.
Récapitulons les différentes remontées mécaniques du bas du domaine du Monêtier-les-Bains :
Légende :
- Trait rouge : téléski de Peyra Juana
- Trait vert : télésiège – télécabine de Chanteloube
- Trait violet : téléski du Clos de l’Etoile
- Trait bleu : téléski de Corvaria
- Trait bleu ciel en pointillés : téléski du Bachas
- Traits jaunes : chaîne des télésièges de l’Aya et des Lauzières
Après la construction du télésiège de l’Eychauda en 1998, pour fiabiliser la liaison avec Villeneuve, l’exploitant s’est penché sur la rénovation du bas du Monêtier : les vieux téléskis de Corvaria et du Bachas étaient saturés tandis que le télésiège – télécabine de Chanteloube n’avait plus le débit nécessaire pour monter rapidement les skieurs au Clot de la Chaume. C’est ainsi qu’en 1999, les appareils cités précédemment sont démontés et remplacés par le télésiège débrayable du Bachas : reprenant les clés du succès du télésiège de la Casse du Bœuf (pour lire le reportage sur cet appareil cliquez ici), ce nouvel appareil propulse la clientèle directement au Bachas et ainsi délocalise le cœur du secteur : ce dernier passe du Clot de la Chaume au Bachas. Le Clot est destiné à présent principalement aux clubs de ski avec l’installation d’un stade de slalom à proximité du téléski de l’Etoile. Les télésièges de l’Aya et des Lauzières ne sont dès lors plus guère fréquentés étant donné que le télésiège du Bachas dessert les mêmes pistes mais avec un temps de montée bien plus rapide.
Le Bachas : un propulseur vers les sommets
Le télésiège du Bachas est donc situé sur le secteur inférieur du Monêtier-les-Bains.
Le bas du Monêtier-les-Bains est un secteur presque exclusivement boisé qui s’étage entre 1500 et 2170 mètres d’altitude. Les possibilités de hors-piste entre les mélèzes sont donc abondantes avec des tracés faciles et courts ponctués de bosses agréables à sauter. Le bas du secteur, dans les prairies jouxtant le Monêtier, est plus destiné aux débutants avec quatre appareils qui leur sont quasiment réservés : les téléskis de Pré Chabert (qui sert également pour le retour depuis la piste noire de Tabuc) et de l’Ecole Chanteloube ainsi que la télécorde de Pré Chabert et le tapis des Charmettes. On y retrouve donc que des pistes vertes peu pentues et très propices à l’apprentissage. La partie boisée du secteur, située plus en altitude, est destinée aux skieurs moyens à confirmés : elle est composée de pistes bleues (1), rouges (6) et noires (1). Le tout est desservi par un télésiège débrayable quatre places (le Bachas, auquel nous nous intéressons ici), deux télésièges fixes quadriplaces et un téléski à perches débrayables. Autour du téléski de l’Etoile, le Clot de la Chaume est un lieu de prédilection pour l’organisation de courses et d’entraînements pour les skis clubs.
En hiver, cet appareil est la colonne vertébrale du secteur : partant du front de neige, le Bachas emmène les skieurs jusqu’au plateau d’altitude, où sont situés les trois télésièges desservant la partie supérieure du domaine (Eychauda, Yret et Cibouït). L’emplacement des gares a été optimisé pour que la ligne suive globalement la piste rouge de Clot Gaillard afin de limiter le déboisement. Accessible directement depuis le col de la Cucumelle (liaison avec Villeneuve), le télésiège du Bachas est donc un appareil très important sur le secteur du Monêtier : son succès a été tel que les télésièges de l’Aya et des Lauzières ne sont devenus que secondaires et n’ouvrent désormais qu’aux périodes d’affluence ou lorsque le Bachas est en panne.
Le lieu d’implantation de la gare amont est devenu le point le plus fréquenté du domaine, comme nous l’avons vu dans le paragraphe historique. En effet, depuis ce point, toutes les remontées mécaniques du Monêtier-les-Bains (à l’exception du télésiège de la Cucumelle) sont accessibles, ce qui permet de changer de secteur rapidement et efficacement. L’implantation de ce nouvel appareil a, en effet, permis de réduire drastiquement le temps d’accès à Villeneuve !
Depuis la gare amont, de nombreuses pistes sont donc accessibles :
- Tabuc : Piste rouge créée en 1972, elle est abandonnée dès 1978. Elle a rouvert en 1982 avec la couleur noire qui lui correspond plus : en effet, le tracé se compose de plats et de murs assez pentus, le tout terminé par un long plat pour revenir au Pré Chabert. Cette piste s’adresse donc aux skieurs confirmés et évolue dans le cadre sublime du vallon de Tabuc.
- Clot Gaillard : Piste descendant autour du télésiège du Bachas. Elle se compose d’une succession de descentes sympathiques à skier.
- Corvaria : Piste rouge très agréable car elle est composée d’un bord droit damé et d’une partie gauche qui ne l’est pas. Nous n’avons plus qu’à choisir : skier dans les bosses ou sur une piste lisse !
- Rochamout : Piste bleue parcourant tout le secteur du bas du Monêtier et qui passe par le Clot de la Chaume. Le bas de la piste évolue au calme et loin de la foule vers le Peyra Juana.
- Une piste bleue servant de lien entre la gare d’arrivée du télésiège du Bachas et le départ des télésièges d’altitude.
Situation sur le plan hivernal :
Vue générale.
Zoom sur le secteur du Monêtier-les-Bains.
En été, le télésiège du Bachas est ouvert tous les jours sauf le samedi et permet la desserte d’itinéraires piétons et VTT. On retrouve de nombreux tracés pour l’enduro à VTT avec notamment les deux itinéraires noirs de Serre Chevalier Vallée (la Tripe Chaude et la Intense) ainsi que des chemins de couleur rouge et un bleu. Côté piétons, le col de la Cucumelle est très facilement accessible (de là, on peut monter à la Croix de la Cucumelle où une vue splendide s’offre des Ecrins aux Alpes italiennes) ainsi que le Pas de l’Âne. En poursuivant sur le GR54, on peut également basculer dans le vallon de Chambran d’où l’on peut rejoindre Pelvoux ou le lac de l’Eychauda. Une balade à thème a également été ouverte à proximité immédiate de la gare amont, il s’agit de la Crête des Lauzières.
Situation sur le plan estival :
Côté VTT…
… et balades piétons.
Caractéristiques
Voici les caractéristiques de l’appareil :
- Caractéristiques Administratives
TSD - Télésiège à pinces débrayables : BACHAS
Maître d’œuvre : CNA
Exploitant : SCV Domaine Skiable
Constructeur : Pomagalski
Année de construction : 1999
Caractéristiques d’Exploitation
Saisons d'exploitation : Hiver et été
Capacité : 4 personnes
Débit à la montée : 2100 personnes/heure (2400 personnes/heure*)
Débit à la descente : 2100 personnes/heure (2400 personnes/heure*)
Vitesse d'exploitation : 5 m/s
Equipement d’aide à l’embarquement : Aucun
Caractéristiques Géométriques
Altitude aval : 1468 m
Altitude amont : 2179 m
Dénivelée : 711 m
Longueur développée : 2492 m
Pente maximale : 79 %
Pente moyenne : 30 %
Temps de trajet : 8 min 20 s
Caractéristiques Techniques
Type de gare : Oméga T
Emplacement tension : Aval
Type de tension : Hydraulique
Emplacement motrice : Amont
Type de motorisation : Continu
Puissance développée : 694 kW
Sens de montée : Gauche
Embarquement : Dans le sens de la ligne
Nombre de pylônes : 27
Largeur de la voie : 4,9 m
Dispositif d’accouplement : Pinces Oméga T
Nombre de sièges : 140
Espacement : 35 m
* : valeurs en débit définitif.
Ligne et infrastructures
La gare aval
La gare aval de cet appareil est la station qui s’occupe de la tension du câble. Celle-ci est assurée par un unique vérin de tension. La gare est située sur le front de neige du Monêtier-les-Bains, à côté du départ du télésiège de l’Aya. Elle est très facilement accessible depuis les parkings de la halte de Pré Chabert. La gare aval arbore une couverture Oméga de couleur noire.
Le front de neige du Monêtier depuis la piste rouge de l’Aya : on peut voir les départs des télésièges du Bachas (à gauche) et de l’Aya (à droite) ainsi que le bâtiment multiservices de Pré Chabert au fond et le tapis des Charmettes à droite.
Vue rapprochée des deux gares avals.
La gare aval depuis le télésiège de l’Aya.
Vue éloignée de la gare aval du télésiège du Bachas.
Zoom dessus.
La gare aval et le P1 de trois quarts.
Zoom sur la station de départ. On peut voir les trompettes de stabilisation des pinces en entrée de gare ainsi que les balais qui permettent de nettoyer les patins et les ressorts.
La gare aval de côté avec le télésiège de l’Aya à gauche.
La gare de trois quarts avec la ligne à droite ainsi que la Pointe des Neyzets en haut à droite et la Cucumelle au centre haut à droite de la photo.
La gare aval depuis la file d’attente. On peut voir la zone de débarquement à la descente.
Le tympan arrière de la gare.
Un rail est aussi présent pour décycler un siège.
La zone d’embarquement.
Dans le lanceur avec l’échelle d’accès à la gare à droite.
Vue arrière sur la gare aval.
La ligne
La ligne du télésiège du Bachas est longue de presque 2 kilomètres et demi (2492 m). Elle est composée de 27 pylônes tubulaires et emprunte plus ou moins le tracé de la piste rouge de Clot Gaillard afin de limiter le déboisement.
Le début de la ligne est situé dans les prairies du front de neige du Monêtier-les-Bains. Après le franchissement de la piste verte de la Route des Espagnols, le pylône 7 donne la première pente soutenue. La ligne franchit ensuite à 3 reprises la piste rouge et emprunte un tracé en devers sous la Crête des Lauzières. L’ouvrage 17 permet à la ligne de franchir une petite barre rocheuse. La ligne croise ensuite une dernière fois la piste de Clot Gaillard et franchit une dernière forte montée pour atteindre la gare amont.
Caractéristiques de la ligne :
P1 : 8C/8C
P2: 4S/4S
P3 : 6S/6S
P4 : 4SC/4SC
P5 : 8S/6S
P6 : 6S/6S
P7 : 4SC/4SC
P8 : 6S/6S
P9 : 6S/4S
P10 : 4S/4S
P11 : 6S/4S
P12 : 4S/4S
P13 : 6S/6S
P14 : 4S/4S
P15 : 6S/4S
P16 : 6S/6S
P17 : 12C/12C
P18 : 8S/6S
P19 : 8S/6S
P20 : 4S/4S
P21 : 8S/6S
P22 : 6S/4S
P23 : 12C/12C
P24 : 8S/6S
P25 : 8S/8S
P26 : 8S/8S
P27 : 8S/8S
S : balancier support
C : balancier compression
SC : balancier support-compression
Vue sur la ligne depuis la gare aval.
Le P1, balancier compression en sortie de gare.
La sortie de la gare aval.
Dans la portée vers le P3, la ligne franchit la fin de la piste de l’Aya.
Le P3 avec le téléski Ecole Chanteloube derrière.
La portée vers le P4, en surplomb de l’espace débutants du Monêtier-les-Bains.
Le P4, on sort des prairies du Pré Chabert.
La ligne entre dans la forêt de mélèzes.
Le P5, la ligne se redresse un peu.
Avant le P6, petit retour en arrière.
Le P6 avec l’ancienne piste verte de Prarian derrière.
On approche de la piste verte de la Route des Espagnols.
Le P7, on aborde une pente plus importante.
Dans la pente.
Le P8, l’inclinaison faiblit.
Le P9 est situé peu après le 8ème ouvrage de la ligne.
Le P10 avec la piste rouge de Clot Gaillard derrière.
Le franchissement de la piste avec la Cucumelle en haut à gauche.
Le P11, assez haut.
La portée vers le P12, toujours boisée.
Le 12ème pylône, lui-aussi assez haut et à côté de la piste de Clot Gaillard.
On repasse au-dessus de la piste.
Le P13.
Le P14, de l’autre côté du 3ème franchissement de la piste rouge.
Le terrain est plus vallonné.
Le P15, en dévers.
On continue notre progression.
Le P16, la première forte pente se profile derrière.
Vue globale sur cette montée.
Le P17, qui permet une rupture de pente.
Dans la forte pente.
Pas moins de trois pylônes sont nécessaires pour redresser le câble. Ici les pylônes 18 et 19.
Le P20.
La pente est plus calme mais le terrain redevient en dévers.
Le P21, avec un gros rocher à droite.
La portée vers le P22.
Le P22 avec la piste de Clot Gaillard derrière.
Le P23, nouvelle rupture de pente.
Cette portée est cependant moins forte que celle entre les P17 et P18.
Le P24.
Celui-ci est rapidement du P25…
… et du P26.
Les ultimes portées avec la Pointe des Neyzets derrière et le télésiège de l’Yret à sa droite.
Le P27, dernier de la ligne.
La gare amont
La gare amont est la station motrice de l’installation. Elle comporte la chaîne cinématique classique de mise en marche d’un télésiège débrayable. La station d’arrivée est située au cœur du domaine skiable du Monêtier-les-Bains et son emplacement permet un accès direct aux télésièges d’altitude (Eychauda, Yret et Cibouït), pour, plus loin rejoindre Villeneuve. A partir du débarquement, on peut également rejoindre les pistes du bas du Monêtier-les-Bains avec notamment le Clot de la Chaume (téléski de l’Etoile et stade de slalom) ainsi que les pistes Tabuc et Clot Gaillard.
La gare amont depuis la ligne.
Le ralentisseur.
Le tympan arrière de la gare amont avec la zone d’embarquement à la descente à gauche.
La gare en partant vers les télésièges d’altitude…
… et vers la piste de Corvaria.
La gare amont depuis le télésiège des Lauzières.
En montant depuis ce même appareil.
La gare depuis les derniers mètres de la piste de l’Eychauda.
Zoom sur le tympan arrière et la zone de débarquement.
La gare en allant vers la piste de Rochamout.
Depuis la piste de Corvaria.
De plus bas.
La gare amont depuis le restaurant “La Chapka”.
Sièges et pinces
Le télésiège du Bachas est équipé de 140 sièges quadriplaces permettant d’assurer un débit de 2100 personnes par heure, extensible à 2400 personnes par heure par l’ajout de sièges. Ces véhicules, aux assises confortables, sont reliés au câble par des pinces Oméga T. Il faut noter que les places extérieures sont équipées de kid stops pour sécuriser le transport des plus jeunes.
Un siège quatre places.
Un kid stop.
Une pince Oméga T.
L’exploitation estivale
En été, le télésiège du Bachas est exploité avec une partie des sièges ouverts aux clients et d’autres fermés (banquettes relevées), ce qui permet de faciliter l’évacuation de l’appareil en cas de panne. Les sièges ouverts sont équipés de porte VTT afin de monter les vélos pour accéder aux nombreux itinéraires Enduro accessibles au sommet du télésiège. La vitesse est réduite également, de l’ordre de 3 m/s en été. Enfin, il faut noter que le télésiège est fermé le samedi.
- La gare aval
L’environnement de la gare aval depuis la halte de Pré Chabert.
La station de départ de trois quarts.
- La ligne
Le P2 en sortie de gare.
La portée vers le P11 avec la Cucumelle en haut à gauche.
Vue arrière après le P17.
Le P23 avec la montée finale sur la gare amont.
- La gare amont
Vue globale sur la station d’arrivée.
Au cœur du télésiège du Bachas
- Tension du câble
La tension du câble est réalisée en gare aval par un vérin de tension. Celui-ci est contrôlé par une centrale de tension composée d’une réserve d’huile et d’une pompe mise en mouvement par un moteur électrique. La poulie retour est montée sur un lorry coulissant sur deux rails situés au centre des voies de circulation.
Vue globale sur l’intérieur de la gare en rentrant dedans.
Depuis l’arrière.
La poulie tension. On peut voir les rails et le lorry au centre avec des galets pour que le tout coulisse.
Le vérin.
La centrale de tension. La réserve d’huile est en bas et le moteur de la pompe est à droite.
Le tableau de commandes de la tension.
- Mise en mouvement du câble
La mise en mouvement du câble se fait par une chaîne cinématique classique pour une installation de cette génération. Un moteur électrique met en mouvement l’arbre rapide où se trouve le disque de frein de service. Celui-ci est de type électromagnétique. L’arbre rapide arrive ensuite à un réducteur épicycloïdal Kissling à renvoi d’angle. Cet élément diminue la vitesse de rotation et augmente le couple transmis afin d’entraîner la poulie motrice. Deux freins de sécurité permettent de stopper la poulie motrice en cas de besoin. En cas de panne du moteur électrique, un moteur thermique peut prendre le relais. Il s’agit d’un moteur à combustion interne classique relié à un embrayage qui entraîne un arbre rapide. Celui-ci est relié au réducteur par un accouplement manuel à engrenages.
L’intérieur de la gare amont.
Le moteur électrique.
La dynamo tachymétrique détectant la vitesse de rotation de l’arbre rapide.
L’arbre rapide (en jaune) est encagé. A droite on peut voir le frein de service.
Le réducteur.
La pompe de circulation de l’huile avec une petite réserve. Les gros flexibles guident l’huile de lubrification vers le radiateur de refroidissement (non visible sur la photo).
La poulie motrice avec les deux freins d’urgence.
Le moteur thermique de secours avec le ventilateur de refroidissement gauche et l’embrayage à droite. En bas de la photo on peut voir le ventilateur de refroidissement de l’huile du réducteur.
L’arbre rapide du moteur thermique avec l’embrayage à droite.
L’accouplement entre l’arbre du moteur thermique et le réducteur. En haut on peut voir la commande à basculer pour accoupler le moteur thermique au réducteur.
Les commandes du moteur de secours.
- Voies de circulation
En gare, les sièges sont ralentis, entraînés et accélérés par des pneus reliés entre eux par des courroies dans les parties rectilignes. Dans les courbes, ce sont des engrenages qui transmettent les efforts. Afin de synchroniser les pneus à la vitesse du câble, deux prises de mouvement sont présentes en entrée et en sortie de gare. Il s’agit de galets lourds qui entraînent des pneus par des courroies. En gare amont, un cadenceur permet de régler l’espacement des sièges, dans le cas d’un écart entre deux véhicules dans les limites du cadenceur. Celui-ci se compose d’un moteur entraînant un différentiel à engrenages ce qui permet d’arrêter la section de pneus en aval du cadenceur dans le cas d’un siège trop près du précédent. Si celui-ci est trop éloigné du précédent, le siège est alors accéléré par les pneus en aval du cadenceur, tandis que ceux en amont tournent à la même vitesse dans tous les cas.
En gare aval, vue sur le ralentisseur. On peut voir la transmission par courroies entre les pneus.
Côté lanceur.
Vue globale sur le lanceur.
En entrée de gare (aval et amont), des balais sont présents pour débarrasser la neige des pinces.
Une pince en entrée de gare.
Une prise de mouvement.
Le cadenceur.
- Commandes
Les commandes principales du télésiège se trouvent en gare amont, dans une cabane annexe à la gare. Un automate fourni par Semer comporte toutes les commandes nécessaires à l’exploitation du télésiège en marche normale ainsi qu’en marche de secours. Les données de l’ensemble des capteurs sont également consignées et affichées sur les écrans (vitesse du vent, vitesse du télésiège etc.). On retrouve également des commandes en gare de départ, plus sommaires, mais permettant également l’exploitation de l’installation et notamment sa mise en marche et son arrêt sans personnel à l’arrivée. Les armoires de puissance se trouvent en-dessous de la cabane de la gare amont, dans une pièce séparée et ventilée.
Le pupitre de commandes en gare aval.
Les commandes.
L’intérieur de la cabane en gare amont.
L’armoire côté moteur de secours et capteurs de ligne.
Côté commandes générales.
L’intérieur.
On retrouve un peu de relayage ainsi que des disjoncteurs.
Le petit écran tactile avec ici les données liées au cadenceur.
Conclusion
Le télésiège du Bachas est un appareil clé sur le secteur du Monêtier-les-Bains : permettant d’amener rapidement les skieurs sur le secteur d’altitude et de grandement fluidifier cet axe de montée, le Bachas remplace parfaitement ses prédécesseurs. En effet, le débit proposé par le télésiège - télécabine de Chanteloube était trop faible et les téléskis de Corvaria et du Bachas étaient saturés et trop difficiles pour être accessibles à une majorité de la clientèle. Le télésiège du Bachas a donc permis d’offrir la liaison avec Villeneuve à tous les publics tout en conservant la desserte de pistes pour les skieurs confirmés (Tabuc, Clot Gaillard, Corvaria). Ce double avantage permet de proposer un produit ski adapté à plusieurs types de clientèle, ce qui explique le succès de cet appareil. Cependant, on pourrait reprocher deux points à ce télésiège : le confort au passage des balanciers compression ainsi que le débit qui peut parfois être juste à certains moments localisés des journées à grande fréquentation. Pour ce deuxième point, le télésiège n’étant pas au maximum de ses capacités, il n’y a pas de soucis à se faire : en effet, si cela est nécessaire, le débit peut être augmenté de 300 personnes par heure pour atteindre les 2400 personnes par heure.
L’exploitation estivale de ce télésiège est un plus pour le Monêtier : entre sentiers VTT et randonnées faciles, le Bachas est un appareil agréable et attractif à emprunter. Cependant la désaffection des pistes de VTT de descente lui a fait perdre une grande partie de sa clientèle VTTiste, ce qui peut ternir un peu l’image estivale de cet appareil.
Avant de finir ce reportage, voici quelques vues supplémentaires prises à différents endroits du domaine du Monêtier :
Le bas de la ligne depuis le télésiège de l’Aya.
Les derniers mètres de la ligne depuis le restaurant « La Chapka ».
La gare amont avec le télésiège des Lauzières devant depuis la piste de Rochamout (photo prise le long de la ligne du téléski de l’Etoile).
Texte & bannière : Clément05
Photos : Clément05 (le 17 juillet 2014 et le 18 février 2017)
A bientôt.
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