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 TSD6 du Mont Joux

Saint-Gervais - Le Bettex (Arbois-Rochebrune - Évasion Mont Blanc)

Leitner

T3 ES
Description rapide :
Nouveauté 2014 du domaine skiable de Saint-Gervais-les-Bains. Cet appareil haut débit remplace un TSD4 Aplha évolutif sur un tracé identique. L'appareil est de ce fait l'installation la plus importante du domaine skiable car il permet la liaison avec les secteurs de Saint-Nicolas-de-Véroce et du Mont-Joly. Visite guidée de la remontée à travers ce reportage ...

Options techniques :
  • Tapis d'embarquement ou de positionnement
  • Garage
Année de construction : 2014

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Auteur de ce reportage : j'ib
Section écrite le 30/08/2017 et mise à jour le 30/08/2017
(Mise en cache le 30/08/2017)

Télésiège du Mont-Joux
Saint-Gervais-les-Bains (74)


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Bienvenue à Saint-Gervais-les-Bains

La station de ski de Saint-Gervais-les-Bains est située dans la vallée de l'Arve, au dessus de Passy, en Haute-Savoie. Elle partage avec Chamonix et Courmayeur le statut de la plus haute commune d'Europe occidentale du fait que le Mont-Blanc culminant à 4810 mètres est situé sur son territoire.
La station fait partie du domaine skiable Évasion Mont-Blanc regroupant plusieurs stations en Savoie et en Haute-Savoie : Megève, Saint-Gervais-les-Bains, Saint-Nicolas-de-Véroce, Les Contamines–Hauteluce, ainsi que les Portes du Mont-Blanc (Megève-Jaillet / La Giettaz / Cordon / Combloux).
On skie entre 850 mètres d'altitude, au village de Saint-Gervais-les-Bains, et 2353 mètres d'altitude au sommet du télésiège du Mont Joly sur le Mont Géroux. Le front de neige principal de la station étant situé à 1457 mètres au lieu-dit du Bettex.

    Le front de neige du Bettex avec à gauche le téléski éponyme, puis la télécabine Bettex-Arbois et le DMC Saint-Gervais – Bettex
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Le domaine skiable est relié avec celui de Saint-Nicolas-de-Véroce. L'ensemble dispose de 51 pistes qui sont accessibles grâce à 25 remontées mécaniques (1 DMC, 1 télécabine, 11 télésiège dont 4 sont débrayables et 12 téléskis). Ces deux secteurs sont également reliés au massif du Mont d'Arbois, situé dans la station de ski voisine de Megève.

    Le secteur de la station le plus fréquenté, le Mont-Joux composé de deux télésièges dont un débrayable
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Enfin Saint-Gervais possède le Tramway du Mont-Blanc ou TMB qui attire beaucoup de touristes en été comme en hiver. Ce dernier permet de rejoindre le Nid-d'Aigle en été à 2372 mètres d'altitude. Il s'agit du point de départ de nombreuses courses d'alpinisme dont l'ascension du fameux Mont-Blanc. On peut aussi accéder au glacier de Bionnassay situé à 20 minutes à pied. Le départ se situe au Fayet à 520 mètres d'altitude, puis passe par Saint-Gervais, le Col de Voza, Bellevue et enfin le Mont-Lachat. En hiver il arrête sa course au niveau de Bellevue à cause du risque d'avalanches trop élevé et permet aussi de rejoindre le domaine skiable des Houches.

Quatre générations de remontées mécaniques au Mont-Joux

L'aménagement du Mont-Joux remonte quasiment à l'ouverture du domaine skiable de Saint-Gervais-les-Bains. En effet, c'est en 1938, un an après la mise en service du téléphérique du Bettex-Arbois, qu'est construite la première remontée mécanique : un téléski à enrouleurs deux places Constam/Bleichert et monté par les ateliers de la SAMVA avec des pylônes en bois. La gare aval était placée près de l'actuelle jonction entre la piste rouge des Valamonts et la piste verte de la Pierre. Le bâtiment est resté sur le bord droit de la piste verte jusque dans le milieu des années 1990, servant de remise à matériel de pistes, avant d'être rasé lors des travaux d'élargissement et d'enneigement artificiel. Ce téléski avait pour but de desservir tout ce secteur, alors à cette époque très peu exploité, ou encore de rejoindre le téléski de la Croix.

    Le Mont-Joux encore vierge durant la première saison d'exploitation 1937-1938 du téléphérique du Bettex-Arbois
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    Vue de l'intégralité de la ligne
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    Détail sur le dernier pylône en bois, l'aire de débarquement ainsi que la gare amont motrice
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La seconde génération de remontées mécaniques du Mont-Joux arrive entre 1955 et 1965 où dans un premier temps le premier téléski fut modernisé. Les pylônes en bois du premier téléski sont remplacés par de nouveaux pylônes métalliques par les ateliers de la SAMVA avec du matériel caractéristique de chez GMD Müller comme les pylônes en treillis.

    Le téléski du Mont-Joux, originellement en bois, et désormais métallique
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    La nouvelle aire de débarquement avec le dernier pylône et la gare amont agrandie suite à la modification du treuil
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La fréquentation du Mont Joux augmenta au fil des décennies : autrefois réservé aux très bons skieurs, il vit sa clientèle s'élargir avec l'amélioration du niveau des skieurs et les progrès du damage. Le téléski du Mont Joux fut doublé par un second appareil à enrouleurs, mais plutôt tardivement. La date de construction peut être située entre 1968 et 1970. Le choix d'un téléski à enrouleurs se comprend pour des questions de débit (environ 1200 p/h) mais il reste très surprenant car la famille Viard avait déjà amorcé le virage des téléskis débrayables, avec le téléski des Bosses (Poma, vers 1961) et le téléski de l'Arbois (Weber, vers 1970). Compte tenu de sa date de construction tardive, le téléski à enrouleurs du Mont-Joux II n'a peut être été pas été réalisé par la SAMVA mais par Weber avec du matériel Müller.

La ligne empruntait le tracé de l'actuel télésiège fixe du Mont-Joux III avec un décalage de quelques mètres sur la gauche et un départ à la hauteur du P3 de manière à ne pas empiéter hors concession sur le territoire de Megève.

En 1976, le télésiège du Mont-Joux III, installé par Weber, est venu compléter les deux téléskis déjà existants. Parallèle au téléski du Mont-Joux II, il a permis de tripler les installations existantes. Le tracé fut choisi parallèle au téléski Mont-Joux II mais le départ fut décalé en aval sur la commune de Megève, échange de bons procédés après la construction du téléski de l'Idéal arrivant sur Saint-Gervais. Le nouvel emplacement de la gare aval permettait aux skieurs venant de Megève et descendant le long du Freddy d'accéder facilement au départ, après avoir toutefois pris de l'élan pour pouvoir remonter la rive gauche du torrent séparant le téléski du Freddy et le télésiège du Mont Joux III. Il faudra cependant attendre 1984 et la construction du télésiège débrayable quatre places du Mont-Joux pour que ce torrent soit canalisé et qu'une véritable plate-forme soit terrassée, permettant d'accéder par gravité au Mont-Joux III depuis le Freddy, dont la ligne fut légèrement raccourcie et la gare aval déplacée pour laisser le champ libre à la plate-forme.

A noter aussi la construction de la gare amont sur une butte de débarquement assez escarpée, une erreur qui sera rectifiée lors de la construction des télésièges de l'Arbois et de l'Alpette aux débarcadères plus doux. À noter que cette installation est toujours en exploitation à l'heure actuelle et a donc traversé deux générations de remontées mécaniques sur ce secteur. Dès 1976, environ 3000 personnes par heure pouvaient être acheminées vers le sommet grâce aux trois appareils.

    Tracés approximatifs des téléskis du Mont-Joux I et II ainsi que du télésiège
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    Le sommet du Mont-Joux avec ses trois équipements
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Après une trentaine d'années de bons loyaux et services, les téléskis du Mont-Joux I et II ont été démontés en 1984 au profit d'un télésiège débrayable quatre places Poma de type Alpha Évolutif. Cette installation, d'un débit de 2800 personnes par heures a permis d'absorber le flux des skieurs de l'époque. C'est ainsi que naquit la troisième génération de remontées mécaniques sur ce secteur. 1990 est marqué par l'apparition du téléski de l’Évasion sur l'autre versant du Mont-Joux, et qui permet de relier convenablement Saint-Nicolas-de-Véroce au restant du domaine skiable.

    Le sommet du Mont-Joux avec le TSD4 et le TSF2 dans son emplacement d'origine
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En 2014, le télésiège quatre places du Mont-Joux est supprimé au profit d'un nouvel appareil six places débrayable. Il était devenu trop insuffisant par rapport aux attentes des skieurs sur ce secteur, où très régulièrement, d'importantes queues pouvaient se former. À noter que le télésiège du Mont-Joux III est tout de même conservé mais sa gare amont a été légèrement reculée, comme cela avait déjà été en 2007 afin de laisser plus de place au sommet du Mont-Joux.

Le télésiège quatre places du Mont-Joux : L'appareil le plus fréquenté de France

Le télésiège débrayable quatre places du Mont-Joux a été construit en 1984 par Poma. C'est après 30 années d'exploitation que cette installation a été démontée au profit d'un télésiège débrayable six places haut débit. Son tracé était légèrement différent à celui d'aujourd'hui puisque la gare aval a été avancée de quelques mètres afin de laisser plus de place aux files d'attente ainsi qu'aux skieurs arrivant de Megève ou du Bettex. La nouvelle ligne suit exactement le tracé de l'ancien télésiège débrayable 4 places.

L'installation vient s'intercaler dans le programme d'investissements lancé par la STBMA : remplacement du télésiège de la Croix en 2003, celui de la Croix du Christ en 2007, celui des Monts-Rosset en 2011 et enfin le Mont-Joux en 2014. Les télésièges du Mont-Joux I et III permettaient à eux deux de faire passer les skieurs de Megève ou du Bettex vers le Mont-Joly, Saint-Nicolas-de-Véroce ou encore au sommet éponyme à 1960 mètres d'altitude. Ce télésiège était donc le point noir du domaine skiable : c'était la remontée incontournable de la station où les queues durant toutes les saisons étaient interminables et énormes, d'où le fait qu'il était l'un des appareils les plus fréquentés de France avec quasiment plus d'un million de passages par an. En plus de tout cela, le Mont-Joux est situé sur un versant ensoleillé tout au long de la journée et dessert des pistes très appréciées : il est donc particulièrement attractif.
Son débit était donc trop faible (2800 personnes par heure) même si le télésiège du Mont-Joux III le secondait. Vu l'important temps de queue passé à attendre en gare aval, le bruit dégagé par la motrice était insupportable pour la clientèle. La STMBA a donc décidé en 2014, année de ses trente ans et donc de la grande inspection, de le remplacer par un télésiège débrayable six places Leitner haut débit et à contour tronqué. Le débit du télésiège débrayable six places du Mont-Joux est passé à 3600 personnes par heure, s'ajoutant à celui du Mont-Joux III qui est de 1200 personnes par heure. Ainsi, 4800 skieurs peuvent être acheminer en une heure vers le sommet contre 4000 auparavant. Par ailleurs, la vitesse et le confort ont également été revus puisque désormais l'appareil est très silencieux, confortable au passage des pylônes, et le temps de montée a été raccourci de quelques petites minutes.

Techniquement, le Mont-Joux version 1984 faisait partie de la gamme des télésièges Alpha Evolutif, des infrastructures très imposantes, longues et surtout très bruyantes. La ligne était composée de 11 pylônes, et la gare amont était une station retour. Les sièges, peu confortables, étaient de type Arceaux4 reliés au câble par des pinces TB.

    La gare aval du TSD4 du Mont-Joux
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    (Ou cliquez ici pour accéder au reportage de l'ancienne installation dans la BDD)


    Sur la ligne, au niveau du P5
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    (Ou cliquez ici pour accéder au reportage de l'ancienne installation dans la BDD)


    La gare amont
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    (Ou cliquez ici pour accéder au reportage de l'ancienne installation dans la BDD)


→ Vidéo du télésiège datant de Février 2012 : http://www.youtube.com/watch?v=HSSb1_Dt2go

2014 : Le Mont-Joux prend une nouvelle dimension

La construction du télésiège du Mont-Joux s'est accompagné de nouveaux aménagements. Elle a entraîné le déplacement de la gare amont du télésiège du Mont-Joux III et la surélévation de celle du téléski de l'Evasion. Le tout afin de permettre la construction du 5ème établissement de la Folie Douce au sommet du Mont-Joux à 1958 mètres d'altitude, considéré comme l'espace le plus fréquenté de la station. Après Val-Thorens, Val d'Isère, l'Alpe d'Huez et Méribel-Courchevel, c'est au tour de Saint-Gervais – Megève de s'en doter à la place de l'ancien restaurant.

Cet investissement n'a pas été annoncé dans la vallée, même s'il était bien possible de s'en douter. En effet, en regardant chaque jour le sommet du Mont-Joux, on pouvait y observer une énorme grue. Le télésiège du Mont-Joux, livré par Leitner et monté par la STM Pugnat, a été doté de plusieurs options : un contour tronqué ainsi qu'un tapis de positionnement en aval permettant d'avoir un débit de 3600 personnes par heure, des sièges à grand confort avec un système d'anti sous-marinage, ou encore le rangement des sièges dans les voies.
Le chantier a commencé dès juillet 2014 avec le démontage en seulement deux jours de l'ancien appareil par les équipes de Vertical Levage Montagne-VLM (cf. vidéo de la STBMA : http://www.youtube.com/watch?v=6w0FMLphJbc). Les massifs ont été coulés durant le mois d'août, puis les gares ont commencé à être montées « à l'ancienne » durant le mois de septembre. La ligne a été héliportée courant octobre et le câble a été tiré début novembre. Ce dernier mois a été utilisé pour finaliser les gares et effectuer les premiers tests. Les sièges ont été livrés fin novembre, et l'appareil a pu être exploité dès le milieu du mois de décembre 2014 : il fut ouvert au public le 27 décembre 2014.

    Coulage du béton en gare aval fin août 2014
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    Montage de la gare aval mi-octobre 2014
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    Les gares amont des deux télésièges installées début novembre
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→ Vidéo du télésiège publiée par Leitner-Ropeways : http://www.youtube.com/watch?v=ARGmmcCJMiA
→ Vidéo sur l'inauguration de l'installation : http://www.youtube.com/watch?v=769Y-JavGjs
→ Vidéos sur le télésiège du Mont-Joux en exploitation : http://www.youtube.com/watch?v=7SIYvV7_10Q

Mont-Joux : L'axe le plus important du domaine skiable

Le télésiège du Mont-Joux est situé sur le secteur éponyme à proximité du téléski du Freddy et du télésiège du Mont-Joux III.
Cet espace est donc un passage obligé pour tous les skieurs venant de Megève depuis la télécabine du Mont-d'Arbois, ou encore depuis le Bettex grâce à la télécabine de Bettex-Arbois.

    Le nouvel aménagement de cet espace avec le télésiège du Mont-Joux au centre, le téléski du Freddy à droite revenant sur la télécabine du Bettex-Arbois, et le télésiège du Mont-Joux III au fond
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Mont-Joux version 2014 se retrouve ainsi comme l'axe le plus important de tout le domaine puisqu'il permet la liaison avec les secteurs du Mont-Joly et de Saint-Nicolas-de-Véroce depuis Saint-Gervais-le-Bettex ou encore Megève-Mont-d'Arbois. Malgré le fait qu'il possède un très gros débit, ce télésiège est doublé par le téléporté du Mont-Joux III sur une plus grande longueur.
En plus de cette fonction, il dessert des pistes très agréables plutôt raides, ainsi qu'un secteur de hors-piste bosselé. Cet appareil attire des skieurs de tous niveaux, que ce soit des débutants pour la liaison ou encore des skieurs confirmés pour l'offre de ski propre. Au sommet, un grand nombre d'installations sont directement accessibles comme le télésiège de l'Epaule, de la Croix du Christ, et les téléskis de l'Evasion et du Gouet versant Saint-Nicolas-de-Véroce, ou encore les télésièges de la Croix, de l'Arbois, de l'Idéal ainsi que les téléskis des Bosses, du Col, versant Saint-Gervais – Megève. On peut aussi accéder par gravité depuis le sommet du télésiège du Mont-Joux à l'ensemble des remontées mécaniques du front de neige du Bettex.
Voilà pourquoi le télésiège du Mont-Joux est un véritable axe très important pour le domaine skiable et qu'il fallait absolument un nouvel appareil très performant.

Côté ski, cette installation dessert six pistes :

  • La piste rouge Chaillettes.
  • La piste rouge Valamonts.
  • La piste rouge Slalom.
  • La piste bleue Clémentine, permettant l'accès aux secteurs de Saint-Nicolas-de-Véroce et du Mont-Joly.
  • La piste verte Pierre, suivant la ligne de crête du Mont-Joux et rejoignant par la suite soit le télésiège de la Croix, ou bien le téléski du Col permettant lui d'accéder au sommet du Mont-d'Arbois.
  • Le Snow-Park, situé sur la partie basse du télésiège.

Voici sa situation sur le plan des pistes de l'Evasion Mont-Blanc :

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Caractéristiques

Caractéristiques Administratives

TSD-Télésiège à attache débrayable : MONT-JOUX
Maître d'Ouvrage : STBMA
Maître d’Œuvre : DCSA
Études Topographiques : Topoalp
Montage / Génie Civil : STM Pugnat
Terrassements : Benedetti
Installation Électrique : SEMER
Exploitant : STBMA
Constructeur : Leitner
Année de construction : 2014
Montant de l’investissement : 7 200 000 €

Caractéristiques d’Exploitation

Saison d'exploitation : Hiver
Capacité : 6 personnes
Débit à la montée : 3600 p/h
Vitesse d'exploitation : 6 m/s
Temps de trajet : 2 min 46 sec

Caractéristiques Géométriques

Altitude aval : 1636 mètres
Altitude amont : 1954 mètres
Dénivelée : 318 mètres
Longueur développée : 996 mètres
Longueur horizontale : 966 mètres
Pente maximale : 64 %
Pente moyenne : 33 %

Caractéristiques Techniques

Gare motrice : Aval
Gare tension : Aval
Nombre de pylônes : 10
Nombre de sièges : 62
Sens de montée : Droite
Type de gares : CD6-LP
Type de motorisation : Asynchrone
Puissance électrique du moteur principal : 710 kW
Type de tension : Hydraulique
Tension nominale : 45 000 daN
Type de sièges : LPA-6-OCC
Type de pinces : LPA-M
Diamètre de la poulie motrice : 4900 mm
Diamètre de la poulie retour : 4900 mm
Espacement des véhicules : 6 secondes
Largeur de la voie : 6,1 mètres

Caractéristiques du Câble

Fabriquant du câble : ARCELOR MITTAL
Date de pose : 2014
Type de câblage : Lang
Diamètre du câble : 46 mm
Composition du câble : 6×31 Fils
Âme : Compacte
Résistance à la rupture : 147 000 daN
Pas de câblage : 320 mm
Pas de toronage : 128 mm
Section du câble : 865 mm²
Section du toron : 144 mm²

Ligne et infrastructures du télésiège du Mont-Joux

Gare aval :

La gare aval, station motrice–tension de l'installation, est située à 1636 mètres d'altitude juste à côté du téléski du Freddy, du restaurant du Mont-Joux, et quelques centaines de mètres plus haut que le télésiège du Mont-Joux III. Le déplacement de la gare aval par rapport à l'ancienne a permis de libérer plus de place pour les files d'attentes, pour les pistes environnantes, et aussi de mieux s'intégrer dans l'environnement.
Elle arbore une couleur verte, identique aux couleurs des télésièges construits dernièrement sur le domaine (Croix, Croix du Christ, et Monts-Rosset), avec les différents logos du domaine skiable ainsi que du constructeur Leitner. Il s'agit d'une gare de type CD6-LP plus longue que d'habitude, le tout permettant aux sièges d'atteindre la vitesse de six mètres par seconde. Par ailleurs le débit de 3600 personnes par heure est rendu possible par la présence d'un contour tronqué, et l'installation d'un tapis de positionnement de couleurs blanc et orange, afin de bien délimiter les emplacements des skieurs.

    Vue d'ensemble de la plate-forme de la gare aval depuis la fin de la piste bleue des Fenils
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    Vue en plongée de la gare aval depuis la fin de la piste bleue des Fenils
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    Vue de côté de la gare aval ; On peut voir en arrière-plan la ligne du télésiège fixe de Mont Joux 3
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    Vue de trois quarts de la gare aval
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    Vue arrière de la gare aval avec le rail de maintenance sur la gauche
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    Vue opposée depuis la fin de la piste rouge des Chaillettes ; En arrière-plan, on peut voir le début du téléski du Freddy
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    Vue de profil de la gare aval ; On aperçoit en arrière-plan la piste bleue des Fenils et la ligne du téléski du Freddy
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    Vue de trois quarts de la gare aval
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    Le premier quart du contour à rayon normal ; On voit l'aiguillage vers le rail de service
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    Vue de côté du contour tronqué avec le tapis de positionnement
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    C'est parti !
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La ligne :

La ligne, longue de 996 mètres et composée de 10 pylônes, a sa plus grande portée de 156 mètres. Elle débute par une pente plutôt faible avoisinant les 30 % jusqu'au cinquième pylône où elle se raidit jusqu'au neuvième pylône avec une pente maximale à 64 %. De là, la ligne faiblit progressivement jusqu'au dernier pylône mettant le câble dans un plan horizontal pour l'entrée en gare d'arrivée.

Caractéristiques de la ligne :

  • P1 : 12C/12C
  • P2 : 4SC/4SC
  • P3 : 8S/10S
  • P4 : 6S/6S
  • P5 : 4SC/4SC
  • P6 : 6S/6S
  • P7 : 4SC/4SC
  • P8 : 6S/8S
  • P9 : 8S/10S
  • P10 : 12S/12S

    Vue de la ligne depuis l'aval du snowpark
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    P1
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    P2
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    Détail de la tête de type support-compression
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    P3
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    P4
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    P5
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    Détail de la tête de type support-compression
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    Portée P5 - P6
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    P6
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    P7
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    Détail de la tête de type support-compression
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    P8
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    P9
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    P10, on aperçoit la gare amont du télésiège du Mont Joux 3 à droite
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Gare amont :

La gare amont est la station retour de l'installation. L'emplacement de la gare en amont a été choisi afin de réduire les nuisances sonores pour un meilleur confort des consommateurs de la Folie Douce, située à proximité. Ainsi, la gare amont est installée à 1954 mètres d'altitude juste à côté de la gare amont du télésiège du Mont-Joux III et quelques mètres au-dessus de celle du téléski de l'Evasion. Comme pour l'infrastructure aval, cette dernière a été reculée de quelques mètres afin de laisser plus de place au débarquement des skieurs et pour faciliter les différents passages vers les pistes desservies.
On retrouve également une gare de type CD6-LP de chez Leitner arborant exactement les mêmes couleurs et logos qu'en aval (logos de la station et du constructeur).

    Arrivée en gare amont
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    Vue d'ensemble de la plate-forme du Mont Joux
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    Vue de face de la gare amont
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    Vue de trois quarts de la gare amont
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    Vue de trois quarts avec les gares amont des télésièges Mont Joux et Mont Joux 3
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    Vue en contre-plongée de la gare amont
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    D'un peu plus loin
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    Vue de trois quarts en partant vers la piste verte des Pierres. À gauche, on aperçoit l'arrivée du télésiège du Mont Joux 3
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    Vue en contre-plongée de la gare amont
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    Vue d'un peu plus bas avec le pylône 10
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Sièges et pinces

Le télésiège du Mont-Joux est équipé de 62 sièges de type LPA-6-OCR pouvant accueillir jusqu'à six personnes. L'exploitant a également misé sur le confort et la sécurité avec cet investissement, puisque le choix s'est porté sur des dossiers hauts rembourrés avec repose-tête et avec la mise en place sur chaque assise d'un système d'anti sous-marinage, évitant aux passagers les plus jeunes de passer en dessous. Par ailleurs Leitner a livré des assises bicolores, rouges et noires, permettant aux skieurs de ne pas confondre leurs places au moment de l'embarquement.

    Croisement de deux sièges en ligne
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    Un siège en ligne
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    Un siège face à la chaîne des Aravis
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    L'assise bicolore avec les dispositifs d'anti-sous-marinage développés par Leitner
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Les sièges sont reliés au câble par des pinces de type LPA-M dont le débrayage et l'embrayage sur le câble s'effectuent grâce à deux ressorts s'actionnant en entrée et en sortie de gare au passage d'une came. À noter aussi que ces pinces peuvent être considérées d'auto-dégivrantes puisque le simple fait de comprimer les ressorts suffit à casser le givre.

    Vue de dessous de la pince
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    Vue de côté de la pince débrayable Leitner
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    Vue de trois quarts de la pince
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Au cœur du télésiège du Mont-Joux

Station motrice – tension (1636 mètres d'altitude) :

La station motrice–tension de l'installation est située en aval du télésiège. Lorsque l'on monte dans la machinerie on remarque un treuil monté sur un lorry et qui est maintenu par un vérin hydraulique. Ce treuil est composé d'un moteur électrique asynchrone Siemens développant 710 kW. Il est relié au réducteur par un arbre rapide sur lequel est posé le frein de service. Le réducteur réduit la vitesse donnée par le moteur, et la transmet à la poulie motrice située juste en dessous via un arbre lent. Le treuil dispose également d'un moteur thermique diesel en cas de panne de l'appareil. Ce dernier actionne une pompe oléo-hydraulique qui alimente un petit moteur installé sur la poulie motrice et est relié via un pignon amovible engrenant une courroie dentée à la poulie motrice. Une centrale de freins asservit par ailleurs le bon fonctionnement des différents freins de l'installation.

    Vue d'ensemble de la machinerie
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    Le moteur électrique asynchrone Siemens
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    L'arbre rapide avec le volant d'inertie
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    Le frein de service accolé au volant d'inertie
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    Le réducteur
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    ... avec son système de circulation et de refroidissement de l'huile
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    La centrale de freins
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    Le moteur thermique diesel de secours et la pompe hydraulique
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    ... reliée à ce moteur hydraulique
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    Le tout relié à la poulie motrice située juste en dessous
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Derrière ce treuil est situé le vérin hydraulique de tension, asservi à une centrale hydraulique. Ce dernier est relié au lorry et le déplace en fonction des mouvements du câble.

    Le vérin hydraulique
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    La centrale hydraulique
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Sous le lorry du treuil, une plateforme peut s'abaisser grâce à deux vérins hydraulique et permet au personnel d'accéder plus facilement à l'intérieur de la gare lors des périodes de maintenance. Ces vérins sont alimentés par une centrale.

    La centrale hydraulique alimentant ces fameux vérins
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Les pneus sont mis en mouvement par des doubles prises de mouvement situées à l'entrée des ralentisseurs. Un cadenceur +/- vite ABB permet le rattrapage d'un retard et d'une avance d'un siège. Le cadenceur de la gare amont est mis en route uniquement si le cadenceur aval est hors-service ou si le dé-cadencement est hors limites de la programmation dans l'automate. Dans ce dernier cas, le cadenceur en G2 reste le maître et celui en G1 devient l'esclave. Un deuxième moteur, similaire au cadenceur, est également présent dans l'autre partie du contour. C'est ce que Leitner appelle un ralentisseur très rapide (RTR). Il est utilisé dans le cas de détection de défaut de cheminement et permet d'aider au ralentissement des sièges afin d'éviter toute collision dans la partie du contour.

    L'entrée en gare du câble
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    Vue sur le ralentisseur
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    Un boitier permettant l'arrêt d'urgence de l'installation situé juste au dessus des ralentisseurs
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    Le cadenceur ABB +/- vite
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    Vue sur le contour tronqué
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    Les lanceurs
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Vous avez sans doute remarqué que les séries de roues situées après les rails de manœuvre des pinces reçoivent, au centre de leur jante, un petit tuyau. Il s'agit du système pneumatique qui permet de garer les sièges directement au niveau des voies de circulation de la gare.

Chacune de ces roues est pourvue d’un embrayage pneumatique. En exploitation, en l'absence de pression dans le circuit pneumatique, les roues restent embrayées sur le moyeu entraîné par les courroies. Pour réaliser le décyclage des sièges, de l'air est injecté dans le tuyau par un compresseur, ce qui a pour effet de débrayer les jantes de leur moyeu et d’immobiliser le véhicule au niveau du premier pneu désolidarisé rencontré. Les roues ne sont pas débrayées simultanément, mais au fil de l'arrivée des sièges : l'opération commence par le dernier pneu avant le rail de manœuvre des pinces du lanceur. Le décyclage est effectué à vitesse réduite, mais l'opération reste rapide, car elle est réalisée simultanément dans les deux gares. Au total 35 sièges peuvent être stockés en G1 et 27 en G2.

    Les pneus avec les tuyaux amenant l'air bien visibles en blanc
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La station retour (1954 mètres d'altitude) :

L'intérieur de la gare amont est très épuré, on y retrouve seulement la poulie retour renvoyant le câble ainsi qu'un atelier de maintenance des pinces. Comme en gare aval, on retrouve un cadenceur +/- vite qui est utilisé en cas de panne de celui situé en G1.

    Vue d'ensemble de l'intérieur de la station retour
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    La poulie retour
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    Le lorry sur lequel est montée la poulie retour
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    La came embrayant les pinces sur le câble
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Le télésiège du Mont-Joux vu depuis les pistes

    Vue de côté du pylône 10 depuis le début de la piste rouge des Valamonts
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    Vue en contre-plongée de la dernière portée vers le pylône 10
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    La portée entre les pylônes 8 et 9 depuis le bord de la piste rouge des Valamonts. On aperçoit Megève en fond de vallée et la chaîne des Aravis
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    Les pylônes 9 et 10
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    Les pylônes 8, 9 et 10
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    Les quatre derniers pylônes de ligne
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    Vue de la ligne entre la gare aval et le pylône 7
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    Le pylône 7 sous un soleil de plomb
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    Les pylônes 2 et 3 vus depuis la fin de la piste bleue des Fenils
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Mont-Joux, un axe rénové à hauteur des attentes

Le télésiège du Mont-Joux permet de relier le sommet éponyme à 1954 mètres d'altitude, et de pouvoir rejoindre par la suite les secteurs de Saint-Nicolas-de-Véroce et du Mont-Joly. Il offre également un large choix de ski propre sur des pistes de tous niveaux. Ce nouvel appareil, que l'on pourrait qualifier de « multi-options » est par conséquent une réussite où vitesse, débit, confort et temps de montée sont au rendez-vous.
Cette réalisation rentre dans le programme d'investissement lancé par l'exploitant qui devrait se poursuivre prochainement avec le remplacement du télésiège de l’Épaule par un nouvel appareil fixe de quatre places disposant d'un tapis d'embarquement.

    Le télésiège du Mont-Joux en fin de journée ...
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Avant de finir ce reportage je tenais à remercier plusieurs personnes qui ont contribué à ce reportage : tout d'abord merci à tout le personnel de l'installation ainsi qu'à la STBMA pour la visite de l'installation et les nombreuses explications, merci également à Lolo42 pour son aide technique, Sébastien et Poma74 pour leurs photos du chantier et Remontees pour son aide à la relecture.

J'ib, Mai 2015

Photos : J'ib
Texte, bannière et mise en page :J'ib
Date des photos : 31 décembre 2014 & 12 et 13 février 2015



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