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TSD6B du Hüttenkopf
Golm
Doppelmayr



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Premier télésiège équipé de panneaux solaires directement intégrés dans les stations.
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Premier télésiège équipé de panneaux solaires directement intégrés dans les stations.
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Auteur de ce reportage : monchu
Section écrite le 26/12/2013 et mise à jour le 26/12/2013
(Mise en cache le 26/12/2013)
Le domaine skiable du Golm, que se partagent les stations de Tschagguns et Vandans, s’est doté en 2012 d’un nouvel appareil : le télésiège débrayable du Hüttenkopf, venu remplacer un télésiège biplace à pinces fixes. L’exploitant aurait pu se contenter d’acquérir un débrayable classique comme l’industrie autrichienne en construit des dizaines chaque année. Mais la société Illwerke Tourismus, filiale de la principale compagnie d’hydro-électricité du Vorarlberg, a souhaité marquer son engagement en faveur d’un développement touristique durable, en faisant concevoir par Doppelmayr et quelques industriels du secteur photovoltaïque autrichien, la première remontée directement équipée de panneaux solaires. Certes, il existe des précédents où différents exploitants ont fait poser des équipements photovoltaïques sur le toit de leurs gares ou de leurs bâtiments. Mais au Golm, il s’agit pour la première fois de panneaux intégrés à la place des plexiglas traditionnels des stations débrayables standard.
Même si la production d’énergie solaire reste symbolique et n’alimente pas directement l’appareil, l’exploitant peut affirmer son engagement avec le constat qu’ « un passager sur trois est transporté grâce à l’énergie solaire ». Voici comment…
Sommaire :
1. Le ski, l’hydroélectricité et l’énergie solaire…
2. Historique succinct
3. Caractéristiques techniques
4. G1 « Ganeu »
5. En ligne
6. G2 « Grüneck »
7. Véhicules
8. Equipements photovoltaïques
8. Points d’intérêt à proximité de la ligne
1. Le ski, l’hydroélectricité et l’énergie solaire…
Le Montafon et le Golm
Dans son cours supérieur, l’Ill irrigue la vallée du Montafon, sillon encaissé aux nombreuses ramifications, qui s’étend de Bludenz jusqu’au massif frontalier de la Silvretta. Région propice à l’équipement hydraulique, la vallée a ouvert progressivement ses funiculaires et téléphériques industriels au tourisme, jusqu’à devenir une destination réputée pour le ski.
A la limite des stations de Tschagguns et Vandans, le domaine du Golm propose 35 kilomètres de pistes s'étageant entre 624 et 2 124 mètres d’altitude. Sur ce secteur à vocation familiale, la clientèle dispose d’une large palette de pistes faciles comme la "Familiale", mais aussi de pistes plus techniques comme la rouge homologuée FIS "Anita Wachter", théâtre d'épreuves de la coupe du monde et dédiée à la championne locale, ou encore la noire "Diabolo" et sa pente à plus de 70%.
Pour les non-skieurs, Tschagguns propose une piste de luge naturelle de 3 km entre Latschau et Vandans, avec deux exploitations nocturnes hebdomadaires, ainsi qu'un coaster de 2,6 km.
Une présentation de la station est disponible à cette adresse :
Le sillon du Montafon, le village de Vandans, la télécabine du Golm et les usines hydroélectriques.
^ Cliquez sur l'image pour accéder à la présentation de la station. ^
Au cœur du domaine
Le télésiège Hüttenkopf dessert un ensemble de pistes bleues et rouges aux nombreuses variantes, tracées sur la partie haute du domaine, à proximité du Grüneck, G6 de la télécabine du Golm et plaque tournante du domaine d’altitude. La station inférieure est établie à la limite de la forêt de Ganeu dans laquelle deux itinéraires à skis permettent de rejoindre la gare inférieure du TSD4 Matschwitz et la gare aval de la télécabine à Vandans.
La clientèle est drainée sur les pistes de ce secteur grâce à la vue panoramique sur les vallées du Montafon et du Silbertal.
Les pistes desservies par le télésiège du Hüttenkopf bénéficient d’un enneigement artificiel intégral.
En jaune, situation du domaine du Golm dans le Montafon, entre les stations de Tschagguns (à droite) et Vandans (à gauche).
Détail des pistes desservies par le télésiège.
2. Historique succinct
La vallée du Montafon présente des caractéristiques intéressantes pour l’aménagement hydro-électrique : de nombreuses sources et glaciers viennent alimenter l’Ill et ses affluents, tandis que de fortes déclivités dans cette vallée en V permettent la réalisation de chutes importantes : la vallée s’est ainsi équipée de nombreuses de conduites forcées et de réservoirs d’altitude. Le massif du Golm joue un rôle important dans le dispositif, reliant le réservoir d’altitude du Lünersee à trois usines hydro-électriques situées dans la vallée.
Pour la construction et la maintenance de la prise d’eau du Lünersee et de la conduite forcée qui court sur les pentes du Golm, la société d’électricité Illwerke a construit en 1956 un ascenseur incliné et un funiculaire, qui s’ouvrirent à l’exploitation touristique dès 1959. Depuis cette date, le domaine s’est étendu, tout en se tournant vers les sports d’hiver, mais il reste exploité par une filiale de l’électricien : Illwerke Tourismus.
En 1981, Le domaine s’est étendu au nord dans le secteur du Hüttenkopf, avec la construction d’un télésiège fixe biplace. Le reportage consacré à cet appareil est consultable ici.
Ancien télésiège du Hüttenkopf.
Après 31 saisons d’exploitation, le télésiège a été remplacé par un appareil débrayable sur le même tracé. De manière classique, l’exploitant souhaitait avant tout augmenter le débit, diminuer le temps de montée et accroître les niveaux de confort et de sécurité offerts à la clientèle. Son choix s’est naturellement tourné vers un TSD6, équipé de bulles de protection, de sièges chauffants et d’un système de sécurité enfants. Ainsi, le débit est doublé, de 900 à 1 800 personnes/heure, ce qui doit permettre d’absorber les pics de fréquentation. Le temps de montée est quant à lui ramené sous les 5 minutes, tandis que le confort est nettement accru avec les bulles de protection et les sièges chauffants.
Par ailleurs, les autorités du Land du Vorarlberg se sont engagées dans un plan pour l’industrie touristique, dont le développement est censé reposer à l’horizon 2020 sur trois piliers : l’accueil, les spécificités régionales et le « tourisme durable ». La société Illwerke Tourismus, filiale d’un hydro-électricien dont la production est principalement issue d’énergies renouvelables, a souhaité contribuer à sa manière à la genèse d’un tourisme plus durable, en faisant équiper le nouveau télésiège du Hüttenkopf de panneaux solaires. Elle espère ainsi que la production d’électricité photovoltaïque au sein du domaine permettra de compenser l’augmentation croissante des besoins en électricité des domaines skiables, principalement pour la production de neige de culture.
Les panneaux photovoltaïques traditionnels présentent l’inconvénient d’être couverts de neige entre début décembre et mi-mars, ce qui les rend inopérants alors que la demande atteint son maximum. De plus, leur intégration paysagère est sujette à discussion, lorsqu’ils viennent recouvrir des alpages entiers comme à Neukirchen am Grossvenediger.
Pour surmonter ces deux handicaps, deux solutions différentes ont été mises en oeuvre: les toits des gares et du garage sont recouverts de panneaux traditionnels, ce qui facilite leur intégration, tandis que les vitrages latéraux des gares UNI-G ont été équipés sur leur flanc sud de cellules photovoltaïques ultra-minces, qui ont été courbés et insérés dans des vitrages spéciaux, à la plage des vitrages standard de Doppelmayr. Ce dispositif empêche la neige d’adhérer aux panneaux, et permet de poursuivre la production d’électricité même au cœur de l’hiver.
G2 en construction.
Sous la maîtrise d’œuvre du cabinet Salzmann, le chantier a commencé tardivement, le 4 juillet 2012. L’héliportage des pylônes s’est déroulé le 3 septembre. Les premiers éléments photovoltaïques ont été installés à partir de la mi-septembre, et le raccordement électrique fut réalisé deux mois plus tard. Après avoir été réceptionné le 15 novembre 2012, l’appareil a été ouvert au public le 7 décembre 2012 et inauguré officiellement le 11 janvier 2013.
Le chantier représente un investissement total de 8,5 millions d’euros, qui se répartissent en 6,5 millions d’euros pour l’appareil lui-même et 2 millions d’euros pour les travaux d’élargissement de pistes et l’extension de l’enneigement artificiel.
Le domaine du Golm peut désormais s’enorgueillir de disposer du premier télésiège au monde équipé de panneaux solaires intégrés aux gares. Par ailleurs, la station est désormais équipée uniquement de téléportés débrayables.
3. Caractéristiques techniques
- Constructeur : Doppelmayr
- Année de construction : 2012
- Saison d'exploitation : hiver
- Capacité : 6 personnes
- Altitude Aval : 1 637 m
- Altitude Amont : 2 032 m
- Dénivelée : 395 m
- Longueur développée : 1 341 m
- Débit maximum : 1 800 personnes/heure (2 400 personnes/heure à terme)
- Vitesse d'exploitation : 5,0 m/s
- Emplacement motrice : amont
- Emplacement tension : aval
- Nombre de véhicules : 47 + 1 (63 + 1 à terme)
- Temps de trajet minimum : 4 min 42 sec
4. Station inférieure "Ganeu" (G1)
Situation
La gare est implantée dans un cul-de-sac, sur une rupture de pente marquée. En aval de la station, la pente plonge sur Vandans et les lacs de retenue.
La gare aval est implantée en pleine forêt.
Equipements
La station aval est de type UNI-G Vision, retour tension, dotée d’un embarquement dans le contour à 90°. Le garage à véhicules est placé perpendiculairement à la pente, construit sur piliers en raison de la forte pente. Il adopte une disposition en peigne : un unique rail le relie au contour, ce qui impose un cyclage en marche arrière et un décyclage en marche avant. L’architecture de la gare, comme en amont, est l’œuvre d’Oskar Leo Kaufmann.
Garage à véhicules, rail de transfert et gare UNI-G.
La gare aval n’est pas équipée de panneaux photovoltaïques sur ce côté.
Vue depuis la piste en amont.
Le garage tout en longueur est disposé perpendiculairement à la pente.
D’importants terrassements ont été nécessaires pour installer cette gare dans un secteur aux pentes marquées.
Côté de la gare équipé de panneaux photovoltaïques, sur le toit et dans les vitres latérales.
Grenouillère d’arrivée.
Tympan aval et entrée du garage.
Portiques de contrôles type Flap-Gate Axess.
Entrée de ralentisseur.
Véhicule dans le ralentisseur.
Came unique d’ouverture de la bulle et du garde-corps.
Les sièges révèlent leurs assises noires et rouges alternées.
Portillons d’embarquement.
Embarquement dans le contour.
Lanceur et came amovible de fermeture des bulles et du garde-corps.
5. En ligne
Généralités
La ligne monte de manière régulière vers l’arrivée, dans un paysage de forêts puis d’alpages moyennement pentus. Comme presque partout en Autriche, la ligne de sécurité est enterrée.
Détail de l’équipement des pylônes :
P1A : 10C/10C
P1B : 10C/10C
P2 : 10S/8S
P3 : 8S/6S
P4 : 8S/6S
P5 : 4SC/4SC
P6 : 8S/6S
P7 : 12S/10S
P8 : 4SC/8SC
P9 : 8SC/8SC
P10 : 10S/8S
P11 : 12S/10S
En ligne
Double pylône compression en sortie de gare aval.
Les deux pylônes sont solidarisés.
Montée en forte pente en sortie de G1.
P2.
P3.
Passage au-dessus de la piste en provenance de Grüneck. Au fond, G2 du TSD4 Matschwitz.
P4.
Sortie de la forêt.
P5 support-compression en dévers.
Remontée en dévers, protégée par les arête-neige.
Passage à la hauteur du Grüneck, avec la G6 de la télécabine du Golm et la G2 du TSD4 Matschwitz.
P6.
Passage de l’arête au P7.
P8 support-compression.
Passage au-dessus de la piste rouge de Hüttenkopf.
Remontée vers l’arrivée.
P9 support-compression.
P10.
P11 au pied du Golmerjoch.
Vues depuis les pistes
Les champs de neige sous l’appareil permettent d’observer l’ensemble de la ligne.
Le haut de la ligne évolue dans un terrain dégagé.
Les pistes desservies par l’appareil sont équipées d’enneigement artificiel sur toute leur longueur.
Bas du tracé en forêt.
Panorama sur le Montafon.
Arrivée des pistes en G1.
6. Station supérieure "Grüneck" (G2)
Situation
La gare amont est implantée à quelques dizaines de mètres du sommet du Grüneck, qui marque la limite entre les alpages moyennement pentus sur lesquels est tracée la ligne, et le barres rocheuses côté nord qui tombent sur la combe de l’Aussergolm.
Situation de la G1 sur la tête de Grüneck.
Equipements
La station amont est composée d’une station UNI-G Vision entourée de deux bâtiments reliés par une galerie vitrée. Du côté du tympan amont est placé le local opérateur, dans l’axe de la ligne, de manière à surveiller le débarquement qui s’effectue à 90°. Il est séparé d’un second local technique placé côté ralentisseur par une baie vitrée qui permet aux clients de contempler le sommet de l’Aussergolm juste avant de débarquer.
Vue d’ensemble de la gare amont.
La gare UNI-G est entourée par le local opérateur au premier plan et par des locaux techniques à gauche, reliés par deux pans de murs vitrés.
Deux rangées de panneaux solaires dépassent du toit, et la surface latérale de l’UNI-G est munie de cellules photovoltaïques.
Le local opérateur fait aussi la part belle au verre.
Le local technique semi-enterré est placé côté lanceur.
Le local vient en contact avec la gare, pour protéger l’aire d’arrivée des intempéries.
Ouverture des bulles. Au fond, l’Aussergolm apparaît à travers les vitres coupe-vent.
Débarquement à 90°.
Le local opérateur fait aussi la part belle au verre.
Zone de débarquement.
Une faible pente permet aux clients de gagner la zone d’arrivée, bien protégée des autres flux de skieurs.
Le local opérateur est placé devant la zone de débarquement.
Dispositif de détection de non-débarquement.
Came de fermeture des bulles.
Vue depuis l’aval.
Treuil
La station amont est motrice fixe. Elle dispose d’un treuil classique avec un moteur séparé du réducteur à renvoi d’angle. Le moteur asynchrone développe une puissance moyenne de 422 kW, qui atteint 584 kW au démarrage.
Vue en enfilade du treuil.
Vue d’ensemble du groupe motoréducteur.
Moteur unique asynchrone.
Arbre rapide et volant d’inertie.
Détail du frein de service agissant sur l’arbre rapide.
Réducteur Lohmann et pompe de recirculation d’huile.
La température des 320 litres d’huile est mesurée par ce capteur.
Echangeur de chaleur assurant le refroidissement de l’huile du réducteur.
DT câble, et un des deux freins d’urgence.
Un des deux freins d’urgence agissant sur la poulie motrice.
Trappes de fermeture permettant d’isoler la gare du givre et du vent, hors exploitation.
L’entraînement de secours diffère du système généralement mis en œuvre sur les appareils récents : le moteur hydraulique, entraîné par le thermique qui met en pression la pompe hydraulique, ne vient pas engrener la poulie motrice : au contraire, il est relié par des courroies à l’arbre rapide du réducteur. L’exploitant a choisi cette solution, plus simple à mettre en œuvre selon lui bien qu’inopérante en cas d’avarie sur le réducteur.
Thermique de secours.
Centrale hydraulique de secours.
Moteur hydraulique.
La liaison entre le moteur hydraulique et l’arbre rapide s’effectue par un jeu de courroies, ici posées sur le réducteur, que l’exploitant doit placer, après avoir déposé le carter, entre les cylindres solidaires du moteur hydraulique (à gauche) et de l’arbre rapide (à droite).
Les courroies sont ensuite tendues manuellement grâce au volant.
7. Véhicules
Généralités
La ligne est équipée de 47 sièges à 6 places, munis d’une bulle et d’un système de chauffage des sièges. Ainsi, l’appareil offre un débit provisoire de 1 800 personnes/heure. Il a toutefois été dimensionné pour accueillir jusqu’à 63 sièges, qui assureront à terme un débit définitif de 2 400 personnes par heure. Comme souvent en Autriche, l’appareil est décyclé tous les soirs.
Vue d’ensemble d’un siège.
Pince
Sur cet appareil, Doppelmayr a mis en œuvre la traditionnelle pince DT-108 à barres de torsion.
Vue d’ensemble de la pince DT-108.
Vue partielle de la pince DT-108.
Détail des capteurs d’alimentation du système de chauffage.
Détail des capteurs d’alimentation du système de chauffage.
Sièges et garde-corps
Les sièges sont équipés d’assises aux couleurs alternées noires et rouges, destinées à favoriser le positionnement de la clientèle à l’embarquement. Le garde-corps est manœuvré manuellement par les clients. Les repose-pieds passent entre les jambes des passagers, ce qui doit empêcher la chute des jeunes clients.
Le siège est chauffé lors de son passage en gare aval.
Les couleurs alternées et les ergots de séparation entre assises permettent aux clients de se positionner correctement .
Couleurs alternées et ergots de séparation .
Les lanières permettent aux clients d’abaisser le garde-corps, qui n’est pas automatique.
Les repose-skis individuels viennent en butée contre le bas de l’assise pour assurer une meilleure stabilité.
8. Installations photovoltaïques
L’installation dispose de deux types de panneaux photovoltaïques. D’une manière classique, les toits du garage à sièges et des gares UNI-G amont et aval sont équipés de batteries de panneaux classiques, tournés vers le sud. Ils ont cependant bénéficié de platines de fixation spéciales prévues pour résister à l’arrachage en cas de tempête de foehn.
Sous la masse de neige, deux rangées de panneaux solaires sont installées sur le toit de l’UNI-G, ici en aval.
Panneaux sur le toit de la gare amont.
Le toit du garage est équipé d’une dizaine de panneaux solaires, qu’on devine sous les ondulations du manteau neigeux.
La réelle innovation provient du second type de panneaux mis en œuvre : ils équipent une face latérale de chaque station UNI-G. Les traditionnels plexiglas ont été remplacés ici par des vitres cintrées produites à Vienne par la société Alukönigstahl, et conçues pour résister au poids de la neige et à la force des vents. Sur la face intérieure de ces vitres, a été disposée une fine pellicule de silicium polycristallin suffisamment mince pour pouvoir être courbée sans casser. Par ailleurs, la neige a tendance à moins accrocher ces structures vitrées, ce qui permet de produire de l’électricité même en hiver.
Le côté sud de chaque UNI-G a été équipé de panneaux intégrés dans les vitrages latéraux.
La structure métallique trahit la présence de capteurs photo-électriques.
Les vitrages disposent d’un châssis renforcé.
On perçoit nettement la différence de luminosité entre le côté équipé de panneaux et celui qui en est dépourvu.
Début de l’équipement des vitrages.
La courbure des panneaux est prononcée.
En haut de la structure, les panneaux sont raccordés deux à deux.
Fin de l’équipement au tympan arrière.
Détail d’un panneau, composé de 4 rangées de 16 modules.
Raccordement en série.
Au total, la surface totale des panneaux photovoltaïques atteint 312 m². Ils alimentent une centrale montée par l’entreprise autrichienne Königsolar. Elle devrait produire environ 60 MWh annuellement, soit le tiers de la consommation du télésiège, estimée à 180 MWh pour une saison de 1 000 heures. Cette énergie produite correspond aux besoins annuels en électricité de 15 clients particuliers. Grâce au tarif de rachat fixe de l’énergie injectée sur le réseau, le surcoût lié à l’installation des panneaux est amorti en 10 ans environ.
L’exploitant tire de cette installation un bon argument marketing : un client sur trois est censé être transporté grâce à l'énergie solaire.
« Nouveauté mondiale », « un client sur trois transporté grâce à l’énergie solaire »... En gare aval, devant la zone d’embarquement, un panneau indique la production journalière, la quantité d’énergie produite depuis la mise en service de l’installation et la masse de CO2 économisée.
Un beau symbole : l’usine hydro-électrique, en bas, et la centrale solaire du télésiège, exploités par le même groupe.
9. A proximité de la ligne
Le sommet de l’appareil donne accès à une piste rouge tracée sous les câbles, ainsi qu’à une piste bleue partant en direction du TSD4B Aussergolm.
Sommer du Golmerjoch, et départ des pistes en direction du TSD4B Aussergolm.
Pistes et auberge du Grüneck. A l’arrière-plan, TSD6 du Hüttenkopf.
Les pistes sont appréciées des familles et des skieurs débutants.
Pour l’avenir…
La construction de ce télésiège « solaire » fait office de projet pilote, qui vise à démontrer qu’il est possible d’exploiter les surfaces vitrées latérales des appareils débrayables. Selon l’exposition des gares et la consommation de la remontée, il serait possible de couvrir la moitié des besoins en énergie de l’appareil par l’électricité d’origine photovoltaïque. De plus, la séparation électrique complète entre la centrale de production et l’alimentation de la remontée doit permettre d’installer ces panneaux sur des installations existantes et pas seulement sur des appareils neufs, ce qui peut intéresser une large cible d’exploitants.
Ce dispositif permet aussi permet aussi d’afficher l’engagement du domaine skiable du Golm dans le développement touristique durable et les énergies renouvelables. Avec le slogan « un client sur trois transporté grâce à l’énergie solaire », l’exploitant marque sa différence sur des thèmes auxquels la clientèle suisse, allemande et autrichienne est particulièrement sensible.
Cependant, au-delà des arguments marketing, le bilan électrique est plus mitigé. Sur une année complète, la production solaire atteint certes un tiers de la consommation de l’appareil, mais ce ratio est bien plus faible si l’on considère la seule saison d’hiver. Ainsi, de novembre 2012 à mars 2013, le télésiège aura consommé environ 180 MWh mais produit seulement 3 MWh d’électricité, en raison du faible ensoleillement. Ainsi, durant l’hiver, seul un client sur 60 est réellement transporté grâce à l’énergie solaire. Le reste de l’énergie provient majoritairement des centrales thermiques, en raison de l’étiage des torrents de montagne durant l’hiver qui réduit les capacités de production hydrauliques.
Par ailleurs, l’exploitant met en avant la réduction des émissions de dioxyde de carbone, que génère la production d’électricité photovoltaïque, et qui peut être estimée à 1,5 tonne pendant les 4 premiers mois. Cet effort ne représente qu’une part minime dans l’économie globale de la montagne, car la majeure partie de la consommation d’énergie aux sports d’hiver provient des transports routiers, c’est-à-dire des déplacements des clients en voiture, particulièrement pour les amateurs de ski à la journée. Tant que le Montafon restera engorgé par les bouchons les week-ends d’hiver, la réduction de C02 sur les pistes restera de l’ordre du symbolique.
L’exploitant espère cependant que cette première permettra de démontrer la faisabilité et la rentabilité de l’investissement, qui peut encore être amélioré. Tout au plus espère-t-il le début d’une prise de conscience, qui amènera à réduire de manière globale la consommation d’énergie générée par le tourisme dans son ensemble.
Informations pratiques
Coordonnées de l’exploitant :
Vorarlberger Illwerke AG
Site : http://www.illwerke.at
Ouverture :
Saison d’hiver de début décembre à fin mars
Accès :
Par la route :
à 1h de Bregenz (A13), 2h de Zürich, 3h de Munich
à 2h d’Innsbruck par l’Arlberg
en été, accès par le célèbre col de la Silvretta reliant le Tyrol et le Vorarlberg.
Par le rail :
gare ÖBB de Bludenz à 15 km puis ligne régionale du Montafon Bludenz – Schruns.
Par les airs :
aéroport de Zürich à 120 km.
Animations :
Tous les jeudis, sur réservation, ouverture anticipée de la télécabine de Golm à 7h15, visite du télésiège Hüttenkopf et de la centrale solaire, cyclage de l’appareil et mise en service, petit déjeuner montagnard, 29 € sur réservation
Vidéo :
Reportage de la télévision bavaroise consacré partiellement à cet appareil : http://www.br.de
Remerciements
Remerciements appuyés aux membres du personnel. Tous sont d’une grande disponibilité, réservent un accueil particulièrement chaleureux, et présentent leurs appareils avec passion.
Fil de discussion
Accès au fil de discussion consacré à l’appareil sur le forum.
