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TSF2 Retour Chancel
La Grave
Montaz Mautino



Description rapide :
Télésiège de secours construit en 2003 en récupération du télésiège du Bouquetin provenant de Val Thorens. Cet appareil permettait d'assurer l'accès en skis à l'itinéraire des Vallons de Chancel en secondant une portion haute du premier téléphérique des Glaciers de la Meije.
Année de construction : 2003
Fin de service en : 2012
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Télésiège de secours construit en 2003 en récupération du télésiège du Bouquetin provenant de Val Thorens. Cet appareil permettait d'assurer l'accès en skis à l'itinéraire des Vallons de Chancel en secondant une portion haute du premier téléphérique des Glaciers de la Meije.
Année de construction : 2003
Fin de service en : 2012

Auteur de ce reportage : remontees
Section écrite le 13/12/2018 et mise à jour le 13/12/2018
(Mise en cache le 04/05/2020)

Au sommaire du reportage :
- La Grave
- Itinéraire du déplacement du télésiège du Bouquetin de Val Thorens
- Retour Chancel, vers l'optimisation de l'exploitation du bas du domaine
- Ligne et infrastructures du télésiège Retour Chancel
- Retour Chancel, un télésiège fantôme
La Grave
À environ 1500 mètres d'altitude, la commune de La Grave est située dans la fin de l'Oisans avant Villar-d'Arêne et le col du Lautaret permettant la liaison avec la Maurienne et le Briançonnais. Sur la rive droite de la Romanche, les gorges à l'est de Grenoble se sont élargies depuis le passage du lac du Chambon et laissent place à un massif de toute beauté symbolisé par le sommet mythique de la Meije qui culmine à 3983 mètres d'altitude dans le massif des Écrins. Elle abrite une station de ski réputée pour son offre hors-piste desservie par les téléphériques pulsés Glaciers de la Meije 1&2. Sur le glacier, le téléski de la Girose dessert une piste bleue, seul itinéraire balisé du domaine ! Il est également possible, au sommet de l'appareil, de rejoindre les Deux-Alpes grâce à une liaison par chenillettes.

^^ Découvrez une introduction plus détaillée de la station en cliquant sur le logo ^^
Itinéraire du déplacement du télésiège du Bouquetin de Val Thorens
Afin de construire son appareil de retour depuis les vallons de Chancel, la Grave a acheté en 2003 le télésiège fixe du Bouquetin à la SETAM (exploitant de la station de Val Thorens). Ce télésiège permettait depuis le sommet du télésiège Plein Sud de basculer en vallée de Méribel. Afin d'assurer ce rôle prépondérant, Bouquetin avait été doublé en 1993 par un second télésiège fixe GMM : 3 Vallées 2.
La liaison avait néanmoins besoin d'un nouvel appareil d'une extrême fiabilité, notamment face au vent. C'est pourquoi la SETAM l'a remplacé par un funitel à va-et-vient, vendant son télésiège fixe 2 places à la station haut-alpine de la Grave.
Retour sur les caractéristiques techniques principales de ce télésiège :
Caractéristiques administratives
TSF-Télésiège à pinces fixes : BOUQUETIN
Exploitant : SETAM (Société d'Exploitation des Téléphériques de TArentaise-Maurienne)
Constructeur : Montaz-Mautino
Année de construction : 1980
Année de démontage : 2003
Caractéristiques d’exploitation
Saison d'exploitation : Hiver
Capacité : 2 personnes
Débit à la montée : 1200 personnes/heure
Vitesse d'exploitation en grande vitesse (GV) : 2,3 m/s
Vitesse d'exploitation en petite vitesse (PV) : 1,15 m/s
Embarquement : Dans le sens de la ligne
Sens de montée : Droite
Équipement d’aide à l’embarquement : Non
Caractéristiques géométriques
Altitude aval : 2550 m
Altitude amont : 2872 m
Dénivelée : 322 m
Longueur développée : 832 m
Temps de trajet : 6 minutes 2 secondes
Caractéristiques techniques
Type de motorisation : Asynchrone
Puissance développée : 132 kW
Emplacement motrice : Aval
Emplacement tension : Aval
Largeur de voie : 3,50 m
Type de tension : Hydraulique
Nombre de pylônes : 11
Nombre de véhicules : 100
Masse à vide d'un véhicule : 66 kg
Dispositif d'accouplement : Attaches AR 2,3
Type de véhicules : Arceaux 2 places Montaz-Mautino
Caractéristiques du câble
Diamètre du câble : 29,9 mm

Fiche présentative du feu télésiège fixe du Bouquetin - on remarquera l'erreur d'année de fin d'exploitation (2003 au lieu de 2004). (60 remontées mécaniques en 40 ans édité par la SETAM, remerciements à Persil pour le partage).

Vue en plongée sur l'arrivée avec la gare amont (D.R.).

Les restes de la gare amont sous le Mont de Péclet.
Après son démontage en fin de saison 2002/2003, les pylônes ont été transférés au lieu-dit Ventelon, au-dessus du village de la Grave en attendant l'héliportage. Étant donné la facilité d'accès au chantier, le génie civil a été réduit au maximum avec seulement quelques aménagements à la pelle araignée. Seul un gros enrochement a été réalisé avec le coulage d'un massif en béton assez spectaculaire pour l'avant de la gare amont. L'emplacement stratégique le long du téléphérique pulsé, au-dessus de 2200 mètres a permis d'éviter toute tranchée en forêt. Le télésiège Retour Chancel a laissé la nature quasiment en l'état.
Retour Chancel, vers l'optimisation de l'exploitation du bas du domaine
Depuis 1988, les téléphériques des Glaciers de la Meije desservent les itinéraires des vallons de Chancel et de la Meije. Mais le réchauffement climatique remet en cause année après année l'exploitation pour le ski des parties basses des itinéraires en fin de saison. Ainsi, au cours de la saison 2001/2002, il n'y avait plus de neige dès avril en bas de la Grave. Ces statistiques se confirment sur ce début de décennie : en 2003/2004, première année de mise en service du télésiège, l'enneigement n'est que de 5 cm dès mars et plus rien à partir d'avril en bas de la Grave avec une moyenne sur la saison de seulement 8 cm ! L'embarquement intermédiaire du pylône 1, placé sur une falaise exposée au soleil, était donc très sensible à la fonte du manteau neigeux. L'entreprise gérante TGM avait donc décidé de construire un télésiège fixe parallèle au premier tronçon desservant une zone entre 2200 m et 2400 m d'altitude.
À titre informatif, voici le communiqué officiel de TGM :
« Depuis quelques années, la question du réchauffement climatique se pose dans de nombreuses régions et chacun peut constater que les enneigements d’antan ont malheureusement disparus....
Il est de plus en plus rare de descendre la Lauzette ski aux pieds et les arrivées à P1 (1800m) sont de moins en moins enneigées en début et en fin de saison. Si le retour à ski à P1 ne se fait plus, les glisseurs sont actuellement condamnés à évoluer uniquement dans les vallons de la Meije.
Gérer, c’est prévoir ; il fallait donc anticiper sur des limites pluie/neige pouvant remonter au-dessus de 2000 mètres et garder du ski possible sur les deux itinéraires principaux (Vallons de la Meije et Chancel).
Plusieurs solutions plus ou moins complexes ont été envisagées et étudiées, celle d’un télésiège deux places à pince fixe parallèle au téléphérique a été retenue. Anciennement télésiège du Bouquetin situé à Val-Thorens, il devient le Télésiège Retour Chancel. Son débit est identique à celui du téléphérique.
Ce télésiège part de la cote 2200m environ, à une dizaine de mètres de la ligne électrique longeant le téléphérique, et arrive au pied de la gare de Peyrou d’Amont à 2400m.
Il permettra aux usagers de remonter à la Gare intermédiaire de Peyrou d’Amont (2400m) en traversant depuis le déversoir du lac de Puy Vachier lorsque les conditions nivologiques le permettront.
Ce nouvel aménagement à pour seule mission de protéger au mieux le chiffre d’affaire et les emplois des socioprofessionnels du canton (dont TGM SA) en cas de pénurie de neige à P1. En aucun cas il ne fonctionnera si l’enneigement est suffisant.
Il n’y a donc absolument pas de remise en cause du positionnement hors-piste / haute-montagne du domaine accessible à partir des téléphériques des Glaciers de la Meije.
La Direction de TGM SA »
Ainsi, le télésiège fixe Retour Chancel avait pour but de fiabiliser l'exploitation du domaine de la Grave en fin de saison hivernale. C'était donc un appareil destiné à sécuriser à tout prix le domaine vis-à-vis du réchauffement climatique, même s'il n'avait finalement que très peu voire pas été exploité au public puisque le compteur de fonctionnement du télésiège affichait "137 heures", soit à peine les essais obligatoires. Afin d'éviter la problématique des pistes desservies par le télésiège auprès de l'administration, l'appareil avait été considéré comme un « pylône de reprise » du téléphérique (au même titre que le P1 du premier tronçon) et non comme un téléporté (pas de traction du skieur).
Le télésiège Retour Chancel avait pour but de permettre le retour en gare intermédiaire du téléphérique des Glaciers de la Meije depuis l'itinéraire hors-pistes des vallons de Chancel, en tirant droit depuis le déversoir du lac de Puy Vachier. Il permettait aussi d'enchaîner des rotations sur l'itinéraire de la Lauzette au départ de l'intermédiaire du Peyrou-d'Amont.

Situation du télésiège fixe Retour Chancel (en vert) sur le plan des pistes de la Grave.
Au niveau technique, le télésiège Retour Chancel était un appareil déplacé. Les équipes de TGM avaient acheté le TSF2 du Bouquetin pour le réinstaller à la Grave au cours de l'été 2003, avant la mise en place d'une directive (mai 2004) interdisant le déplacement direct d'un téléporté d'une station à une autre. Lors de la réimplantation de l'appareil, une partie du télésiège d'origine avait été utilisée mais il avait aussi fallu compléter avec du matériel neuf (le pylône 0, les balanciers du pylône 3 et les axes de ligne). De plus, les arceaux des sièges d'origine avaient été rénovés et une câblette de sécurité avait été ajoutée aux véhicules.
Voici donc les caractéristiques de ce télésiège :
Caractéristiques administratives
TSF-Télésiège à pinces fixes : RETOUR CHANCEL
Génie civil : CEP
Montage : TGM SA (Téléphériques des Glaciers de la Meije) sous l'égide d'un employé de SOMERM
Installation électrique : SEIREL
Exploitant : TGM SA (Téléphériques des Glaciers de la Meije)
Maître d'œuvre : MTC
Constructeur : Montaz-Mautino / Creissels
Année de construction : 1980
Année de pose : 2003
Année d'arrêt de service : 2012
Année de démontage : 2018
Caractéristiques d’exploitation
Saison d'exploitation : Hiver
Capacité : 2 personnes
Débit à la montée : 720 personnes/heure
Débit à la descente : 0 personnes/heure (0 %)
Vitesse d'exploitation maximale : 2,3 m/s
Embarquement : Dans le sens de la ligne
Equipement d’aide à l’embarquement : Non
Sens de montée : Droite
Caractéristiques géométriques
Altitude aval : 2223 m
Altitude amont : 2424 m
Dénivelée : 201 m
Longueur développée : 515 m
Longueur horizontale : 479 m
Longueur de la plus longue portée : 209 m (Portée P2-P3)
Hauteur de survol maximale : 15 m
Pente maximale : 43 %
Pente moyenne : 41,96 %
Temps de trajet : 3 minutes 44 secondes
Caractéristiques techniques
Type de motorisation : Asynchrone
Puissance développée : 132 kW
Diamètre poulie motrice : 3000 mm
Diamètre poulie retour : 3500 mm
Emplacement motrice : Amont
Emplacement tension : Amont
Largeur de voie : 3,50 m
Type de tension : Hydraulique
Pression nominale : 91 bars
Nombre de pylônes : 4
Diamètre des galets (support et compression) : 425 mm
Nombre de véhicules : 25
Masse à vide d'un véhicule : 66 kg
Dispositif d'accouplement : Attaches AR 2,3
Type de véhicules : Arceaux 2 places Montaz-Mautino
Espacement des véhicules : 18 secondes (équivalent à 41,4 m)
Caractéristiques du câble (2003)
Fournisseur du câble : FATZER
Type de câblage : Lang à droite
Âme : Textile compacté
Diamètre du câble : 29,5 mm
Composition : 6×19 fils
Section du câble : 347 mm²
Résistance à la rupture : 60 290 daN
Pas de toronage : 86 mm
Ligne et infrastructures du télésiège Retour Chancel
La gare aval
La gare aval du télésiège Retour Chancel était située à 2223 mètres d'altitude au-dessus du pylône 2 du premier tronçon du téléphérique des Glaciers de la Meije. Afin d'éviter un trop fort impact sur l'environnement, la gare était simplement installée sur des massifs en béton. Aucun terrassement n'avait été effectué à proprement dit. Ainsi, il n'y avait pas de portillons de cadencement et l'embarquement se faisait à même la pente dans une zone peu délimitée.
On retrouvait une gare retour fixe Montaz-Mautino réduite à sa plus simple expression. Celle-ci avait été récupérée du télésiège du Bouquetin mais le pylône de sortie de gare était totalement neuf.

Vue en plongée sur la gare aval cachée au milieu de la forêt.

Vue opposée.

Vue en plongée sur la plate-forme de départ depuis le téléphérique des Glaciers de la Meije 1.

Vue de face. La gare est située en bordure d'un sentier.

Vue de face avec la ligne électrique de liaison au premier plan.

Zoom sur la gare aval.
La ligne
La ligne du télésiège Retour Chancel était relativement courte avec environ 500 mètres développés sur une pente quasi constante (la pente moyenne était presque égale à la pente maximale). Seul le dernier pylône permettait au câble de revenir dans un plan horizontal avant d'arriver en gare amont. Tout au long de la montée, on avait une vue splendide sur la Meije, les Grandes Rousses, le plateau d'Emparis, et bien sûr le téléphérique des Glaciers de la Meije !
Montaz-Mautino avait ainsi équipé la ligne de quatre pylônes dont un compression et trois supports :
- P0 : 8C/8C
- P1 : 4S/4S
- P2 : 4S/4S
- P3 : 6S/6S

Le pylône 0 en sortie de gare.

Vue de face du pylône 0.

Portée entre les pylônes 0 et 1.

Vue en plongée sur le pylône 1.

Début de la ligne.

Portées entre la gare aval et le pylône 2, quasiment implanté au même niveau que son homologue du téléphérique.

Vue opposée.

Vue sur le pylône 2 avec le téléphérique des Glaciers de la Meije.

Le pylône 2 face à la Meije.

Portée vers le pylône 3.

Cette même portée vue dans l'axe de la ligne.

Vue en contre-plongée du pylône 3.

Vue rapprochée du pylône 3.

Vue de l'amont sur la ligne et le pylône 3.

Dernière portée avant la gare amont.

Vue en contre-plongée sur la portée finale.

Portée entre le pylône 3 et la gare amont.
La gare amont
La gare amont était située à 2424 mètres d'altitude, juste à côté de la gare intermédiaire du Peyrou-d'Amont. La situation de la gare amont permettait aux skieurs d'enchaîner directement avec le téléphérique pulsé des Glaciers de la Meije 2.
Au niveau technique, on retrouvait une gare bipode Montaz-Mautino assurant la mise en mouvement et la tension du câble porteur-tracteur de l'installation. Notons la présence à l'avant de la gare de balanciers 4S.

Gare amont en contre-plongée avec la Meije et le Râteau.

Vue rapprochée.

Gare amont face à la Meije.

Vue rapprochée de la gare amont.

Vue de trois quarts.

Vue arrière.

Vue de trois quarts avec le pylône 4 du téléphérique des Glaciers de la Meije 1.

Vue de face avec la gare intermédiaire du téléphérique pulsé derrière.

Zoom sur le pylône 4S/4S intégré à la gare amont.
Véhicules et pinces
Le télésiège fixe Retour Chancel réutilisait vingt-cinq véhicules Montaz-Mautino de l'ex-télésiège du Bouquetin démonté à Val Thorens. Ils avaient été mis en conformité par une rénovation des arceaux et la mise en place de câblettes de sécurité. Au moment des prises de vue, les véhicules étaient déposés sous le pylône d'entrée de gare intermédiaire du téléphérique des Glaciers de la Meije 1 et l'autre partie sous la gare amont du télésiège.
Les sièges étaient reliés au câble par des pinces fixes AR 2,3 fabriquées par Montaz-Mautino.

Premier stock de véhicules, situé celui-ci sous le pylône d'entrée en gare intermédiaire du téléphérique.

Vue d'un peu plus près.

Le restant des sièges est situé sous la poulie motrice de la gare amont.

Le véhicule de service bricolé à partir d'un siège.

Une pince avec le mors.

Les aiguilles de la pince.
Au cœur de Retour Chancel
L'entraînement principal et de secours du câble
La poulie motrice de l'installation avait un diamètre 3000 mm, c'est-à-dire légèrement inférieur à la largeur de voie. Ainsi, des galets permettaient de rediriger légèrement le câble en sortie de poulie. Enfin, les galets supports à l'avant de cette poulie étaient équipés de dynamos tachymétriques afin de pouvoir vérifier la vitesse du câble en temps réel.

Vue d'ensemble de la poulie motrice et des dispositifs annexes.

Autre vue des deux galets horizontaux le long de la gorge de la poulie motrice.
L'entraînement principal du câble sur le télésiège Retour Chancel était effectué par un treuil composé de deux moteurs électriques reliés par un même arbre à un réducteur par une transmission à courroies. Ce réducteur présentait la particularité de posséder un embrayage conique permettant de modifier un mouvement circulaire horizontal en mouvement circulaire vertical afin d'entraîner la poulie motrice.
Le moteur le plus proche de la transmission permettait de tourner en petite vitesse alors que celui placé à l'avant de la gare permettait de tourner en grande vitesse (2,3 m/s). En effet, les résistances étaient "shuntées" les unes après les autres au cours de la phase de démarrage pour le rendre plus progressif et limiter le courant de démarrage. Une fois la petite vitesse atteinte, on pouvait couper le moteur PV (petite vitesse) et alimenter le moteur GV (grande vitesse) à rotor de type "cage à écureuil".
Le réducteur, placé sous le moteur assurant la petite vitesse récupérait le mouvement de l'arbre rapide pour le rediriger perpendiculairement sur la poulie motrice.

Vue extérieure de l'ensemble permettant la mise en mouvement du câble de l'installation.

Vue d'ensemble de l'intérieur de la gare avec, à l'avant, la liaison par courroies entre les moteurs et le réducteur.

En s'approchant, on visualise bien l'emplacement du moteur électrique au-dessus du réducteur avec la liaison par courroies.

Les quatre courroies de transmission.

Le réducteur.

Vue sur la poulie motrice. On peut y distinguer au-dessus le réducteur et la liaison par courroies avec le treuil.

Vue d'ensemble du treuil composé de deux moteurs assurant la marche en petite vitesse et en grande vitesse. On peut voir sur le moteur de droite la connexion du stator (grosse "boîte" au-dessus du moteur) et celle du stator (à gauche, une plus petite "boîte" du même type).

Vue opposée.
La marche de secours fonctionnait grâce à un moteur thermique placé de l'autre côté de la transmission par courroies. Celui-ci entraînait un arbre entrant directement dans le réducteur sans utiliser la transmission par courroies.

Vue par-dessus du moteur thermique.

Vue de trois quarts du moteur.

Le radiateur du moteur thermique.

Liaison entre le moteur thermique et le réducteur au-dessus de la poulie motrice.
Les commandes
L'équipement électrique complet du télésiège Retour Chancel avait été réalisé par l'entreprise SEIREL. On retrouvait donc dans un petit local accolé à la gare amont un pupitre complet destiné à la conduite du télésiège. Toutes les opérations pouvaient y être déclenchées, que ce soit en service, en maintenance ou pour un arrêt d'urgence. Le conducteur pouvait surveiller en temps réel l'intensité du courant électrique ainsi que la vitesse du câble de l'appareil.

Le pupitre de commande en gare amont, signé SEIREL.

Panneau de commande synthétisant toutes les opérations usuelles.

Les afficheurs en temps réel afin de surveiller le bon fonctionnement du télésiège.
À l'intérieur de la gare amont, on retrouvait également un ensemble de matériel électrique permettant d'alimenter correctement les deux moteurs.Il y avait à l'avant de la gare une grande armoire de puissance, mais aussi un coffre concentrant les câbles électriques pour le moteur de grande vitesse. Enfin, un pupitre déporté à l'intérieur de la gare permettait de contrôler le télésiège.

Armoire de puissance signées SEIREL.

Pupitre de contrôle de l'armoire de puissance.

Caisson contenant les résistances de démarrage du moteur asynchrone à rotor bobiné de la petite vitesse. On remarque bien les ouvertures de ventilation.

Boîtier de contrôle des moteurs déporté à l'intérieur de la gare.
Tension du câble
La tension du télésiège Retour Chancel était effectuée par un seul auto-vérin hydraulique reliant le fût arrière au bloc moteur. Ce dernier était déplacé d'avant en arrière par un moteur, ce qui tendait par conséquent plus ou moins le câble.

Vue d'ensemble du vérin de tension depuis le sol.

Le moteur de la pompe hydraulique du vérin.

Support du vérin à l'arrière de la gare.
Retour Chancel, un télésiège fantôme
Avec Retour Chancel, l'opérateur avait décidé de sécuriser l'exploitation du bas du domaine skiable en fin de saison, notamment après les saisons peu enneigées de 2001/2002 et 2002/2003. Il avait récupéré un télésiège à moindre coût en achetant le télésiège du Bouquetin de Val Thorens. Il devait majoritairement servir en fin de saison afin de continuer de skier sur l'itinéraire hors-pistes des Vallons de Chancel.
Néanmoins, TGM avait de plus en plus de mal à être rentable et avait des difficultés financières liées à l'entretien du téléphérique des Glaciers de la Meije. Retour Chancel était un appareil de secours aux coûts d'exploitation difficiles à assumer pour quelques jours suivant les années. C'est donc logiquement que le télésiège a cessé d'être exploité en 2012 à l'aube de nouvelles saisons bien enneigées. À titre d'exemple, il y avait encore 1,33 m de neige à 1450 mètres en avril 2013, soit deux fois plus que le mois le plus neigeux de la saison 2002/2003 !
Le télésiège de Retour Chancel n'avait plus raison d'ouvrir et TGM devait effectuer une remise en état pour remettre en service le télésiège. Avec la fin de la concession, c'est la SATA, société exploitant le domaine skiable de l'Alpe d'Huez, qui a repris le domaine skiable de la Grave. Avant une future rénovation des téléphériques, elle a décidé de démonter le télésiège du Retour Chancel en 2018.

Retour Chancel, un télésiège fantôme qui n'a quasiment pas été mis en service.
Photos : remontees, Persil
Texte, bannière et mise en page : remontees (Merci à driouride et gillou. pour certaines informations techniques et d'exploitation !)
Date des photos : 31 mars 2011, 24 juillet 2011 et 15 juillet 2014.
