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Auteur de ce reportage : alspace
Section écrite le 02/07/2015 et mise à jour le 09/07/2015
(Mise en cache le 10/07/2015)

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Au sommaire de ce reportage :

  1. Aillon le Jeune
  2. L’aménagement de la station d’Aillon le Jeune
  3. Rochettes, desserte de la partie intermédiaire du domaine
  4. Ligne et infrastructures du télésiège des Rochettes
  5. Rochettes, un appareil important en toutes saisons


Aillon le Jeune

Aillon-station est une station de ski située dans le massif des Bauges. Implantée sur la commune d’Aillon le Jeune, elle propose un forfait commun avec le stade de neige du Margériaz, distant de 12 kilomètres.
Ce regroupement propose un domaine skiable d'une taille raisonnable composé de 40 pistes (soit 40 km) et de 20 remontées mécaniques entre 945 et 1800 mètres d'altitude au sommet du téléski du Golet au Margériaz reliées entre elles par un service de navettes gratuites.

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^^ Découvrez une présentation plus détaillée de la station en cliquant sur le logo ^^


L’aménagement de la station d’Aillon le Jeune

En 1964, le conseil municipal d'Aillon le Jeune décida de construire le téléski de la Croisette et un télécorde au lieu-dit de la Correrie afin de développer une activité ski sur la commune. Ces deux appareils desservaient quelques pistes faciles. Le télécorde fut démonté quelques années plus tard pour être remplacé par le téléski des Ginets sur un tracé différent et plus long.

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La gare aval du téléski de la Croisette. (DR)


En 1968, les premiers logements touristiques sortirent de terre. Dans le même temps, les pentes du versant nord du Mont Pelat furent équipées. Depuis le pied de la station naissante, le téléski de la Combe aux Biches desservait un grand nombre de pistes ainsi qu'un second téléski dénommé Aigle qui menait les clients à quelques centaines de mètres du sommet du Mont Pelat. Afin d'accéder au plus proche du sommet du Mont Pelat fut construit le téléski de la Crête.

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La ligne du téléski de la Combe aux Biches au début des années 1970. Nous apercevons le tracé du téléski de l'Aigle en haut à droite. (DR)


En 1969, un espace débutants fut créé plus bas que le téléski de la Combe aux Biches, à proximité d'un loueur de skis, d'une résidence et d'une garderie. Pour desservir cet espace débutants, le téléski du Chaseau fut installé.

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L'espace débutants du Chaseau et les bâtiments à son pied au cours des années 1970 (DR).


En 1985, le télésiège des Rochettes fut installé à proximité du téléski du Chaseau. Ce nouvel appareil ouvrit un nouvel accès au domaine skiable depuis le point le plus bas de la station. Arrivant sur un replat avant les pentes importantes du Mont Pelat, il créa un axe permettant de délester le téléski de la Combe aux Biches pour accéder aux différents points du domaine. Ainsi, il était possible de rejoindre le téléski de l'Aigle pour continuer l'ascension sur le domaine, ou alors rejoindre le secteur de la Correrie.
Dans le même temps, le téléski du Guillotet fut construit sur le haut des Rochettes pour desservir du ski propre sous le Mont Pelat, en évitant le téléski débrayable de l'Aigle. Néanmoins, il ne permit pas l'accès au sommet du Mont Pelat comme l'effectuait le téléski de l'Aigle.

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Le télésiège des Rochettes dans ses premières saisons d'exploitation. (DR)


En 1991, la deuxième pierre du plan de modernisation de l'accès au domaine skiable s'est terminée avec la construction du télésiège du Mont Pelat. Ce nouvel appareil est venu remplacer le téléski de l'Aigle afin de desservir correctement la partie haute du domaine.


Rochettes, le principal ascenseur au départ de la station

Le télésiège des Rochettes est situé au point le plus bas du domaine skiable. Il a pour but d’assurer l'ascension vers la partie intermédiaire du domaine depuis le front de neige. Ainsi, lorsque l’on arrive de la piste bleue de la Chèvrerie ou des parkings situés à proximité, il permet de gagner le front de neige d’altitude de la station, d’où partent le téléski du Guillotet et le télésiège du Mont Pelat, sans avoir à remonter sur le haut du front de neige pour prendre le téléski de la Combe aux Biches.
De plus, Rochettes permet de faire des rotations sur la piste bleue de la Chèvrerie, seule piste qui redescend au départ de l’appareil.

En été, le télésiège des Rochettes est aussi très important. En effet, la station propose de nombreuses activités accessibles grâce aux télésièges des Rochettes et du Mont Pelat comme les randonnées pédestres ou des pistes de VTT de descente. En plus, Rochettes dessert une « cascade de tyroliennes », ouvertes tous les jours en pleine saison estivale.

Rochettes dessert donc trois pistes :

  • La piste bleue de la Chèvrerie, variante de la piste bleue de la Sciaz qui revient au départ du télésiège des Rochettes.
  • La partie basse de la piste bleue de la Sciaz, qui se termine au sommet du téléski du Cabri.
  • La partie basse de la piste bleue de Sainte Anne débouchant à la gare aval du téléski de la Combe aux Biches. Il est possible de revenir au départ des Rochettes grâce à la piste verte qui traverse le front de neige.

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Situation du télésiège des Rochettes sur le plan de pistes d’Aillon-Station.


Ce télésiège est équipé d'une gare monopode motrice-fixe en amont, modèle très rare chez Pomagalski. Ceux-ci ont équipé des télésièges fixes triplaces, comme par exemple les télésièges Needles et Kokomo situés et construits respectivement dans les stations américaines de Durango en 1982 et de Copper Mountain en 1981. Il faut noter que c'est Montagner qui a monté ce télésiège.


Voici donc les caractéristiques de ce télésiège :

Caractéristiques administratives

TSF-Télésiège à pinces fixes : ROCHETTES
Maître d'œuvre : CETARM 73
Maître d'ouvrage : AILLON LE JEUNE
Exploitant : SAEM DES BAUGES
Constructeur : POMAGALSKI
Montage : MONTAGNER
Année de construction : 1985

Caractéristiques d’exploitation

Saison d'exploitation : Hiver et été
Capacité : 3 personnes
Débit à la montée : 900 personnes/heure (*1350 personnes/heure)
Débit à la descente : 594 personnes/heure (*1350 personnes/heure)
Vitesse d'exploitation maximale : 2,2 m/s
Sens de la montée : Par la droite

Caractéristiques géométriques

Altitude aval : 945 m
Altitude amont : 1163 m
Dénivelée : 218 m
Longueur développée : 974 m
Longueur horizontale : 944 m
Portée la plus longue : 185 m
Hauteur de survol maximale : 16 m
Pente moyenne : 23 %
Pente maximale : 65 %
Temps de trajet : 7 minutes 23 secondes

Caractéristiques techniques

Type de gare : Monopode motrice-fixe
Emplacement motrice : Amont
Diamètre de la poulie motrice : 3400 mm
Type de motorisation : Courant Continu
Puissance développée : 130 kW
Emplacement tension : Aval
Diamètre de la poulie retour : 3550 mm
Type de tension : Hydraulique
Nombre de vérins : 2
Pression nominale : 97 bars
Tension nominale : 17500 daN
Nombre de pylônes : 9
Nombre de véhicules : 74
Espacement : 12 s
Type de véhicules : Arceau 3 places
Masse à vide : 110 kg
Type de pinces : MONO2100

Caractéristiques du câble (1985)

Fabricant : TREFILEUROPE
Diamètre : 32,90 mm
Type de câblage : Lang à droite
Composition : 6x17 fils
Type d'âme : Textile
Section du câble : 420 mm²
Section du toron : 70 mm²
Pas de câblage : 230 mm
Pas de toronage : 96 mm
Résistance à la rupture : 77600 daN

*Valeurs théoriques


Ligne et infrastructures du télésiège des Rochettes

La gare aval

La gare aval du télésiège des Rochettes est située à 945 mètres d’altitude, au point le plus bas du front de neige d’Aillon-Station, toute proche de l’arrivée de la cascade de tyroliennes et de la piste de luge. Elle est ainsi très facilement accessible depuis tous les appareils présents sur le front de neige grâce à une piste verte qui le traverse.
Nous retrouvons une station retour assurant la tension du câble grâce à un vérin hydraulique.

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La gare aval vue depuis la piste bleue de la Chèvrerie.

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Vue de face.

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Vue de profil.

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Vue de trois-quarts.

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Vue arrière.

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L’embarquement.



La ligne

En sortie de gare aval, la pente augmente afin de sortir du front de neige de la station. On survole ensuite une pente constante mais en dévers. Le pylône 5 radoucit un peu l’inclinaison du câble, mais la pente en-dessous est toujours en dévers. Après une longue portée entre les pylônes 6 et 7, le P7 imprime la pente maximale de l’appareil. A partir du pylône 8, la pente faiblit de plus en plus. Le pylône 9 remet le câble sur le plan horizontal pour l’entrée en gare amont.

Pomagalski a ainsi équipé la ligne de 9 pylônes, dont sept supports, un compression et un support-compression :

  • P1 : 12C/12C
  • P2 : 6S/6S
  • P3 : 6S/6S
  • P4 : 6S/6S
  • P5 : 6S/6S
  • P6 : 6S/6S
  • P7 : 2S+6C+2S/2S+6C+2S
  • P8 : 8S/8S
  • P9 : 8S/8S


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P1.

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Retour sur le pylône 1.

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Portée vers le pylône 2.

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P2.

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Portée vers le pylône 3.

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P3.

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Portée vers le pylône 4.

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P4.

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Portée vers le pylône 5.

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P5.

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Portée vers le pylône 6.

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P6.

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Portée vers le pylône 7.

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P7.

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Portée vers le pylône 8.

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P8.

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Portée vers le pylône 9.

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P9.

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Portée vers la gare amont.



La gare amont

La gare amont est située à 1163 mètres d’altitude, à proximité des départs du téléski du Guillotet et du télésiège du Mont Pelat.
Nous retrouvons ici une gare motrice-fixe monopode issue de Poma. Cette gamme de motrices est assez peu répandue en France, mais il y a quelques exemplaires aux Etats-Unis encore en service à l’heure actuelle.

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Gare amont depuis la ligne.

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Vue de trois-quarts arrière.

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Vue de côté.



Les véhicules

Le télésiège des Rochettes est équipé de sièges Arceaux3 de Poma, reliés au câble par une pince fixe.
Depuis le printemps 2015, les assises sont bicolores afin de faciliter le positionnement des utilisateurs sur le sièges.

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Un siège Arceau3 en ligne.

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Un siège Arceau3 en juillet 2015.



Le télésiège des Rochettes en été

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La gare amont dans son environnement.

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Vue de face depuis le télésiège du Mont Pelat.

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Vue de trois-quarts arrière.

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Vue de l'autre côté.

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L'embarquement.

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Ligne depuis la gare amont.

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Portée vers le pylône 9. Nous apercevons en haut à gauche le stade de neige du Margériaz.

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Longue portée vers le pylône 7.

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Longue portée vers le pylône 6.

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Portée vers le pylône 3.

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P2.

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Gare aval depuis la ligne.

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Vue de trois-quarts avant.

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Vue de l'autre côté.

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La gare aval dans son environnement estival.



Rochettes, un appareil important en toutes saisons

Rochettes est l’un des appareils les plus importants d’Aillon-Station puisqu’il permet de hisser les skieurs à la journée sur le domaine et de faciliter l’accès au sommet du domaine en chaîne avec le télésiège fixe du Mont Pelat. Au-delà de sa vocation hivernale, il est un pilier de l’offre des activités en été sur la station. En plus de desservir de nombreux itinéraires VTT et pédestres, il permet aussi un accès confortable et plutôt rapide au sommet de la « cascade de tyroliennes ».
Aujourd’hui, bien qu’un peu ancien, Rochettes est un véritable atout pour la station et devrait rester en place encore de nombreuses années.

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Rochettes, le premier télésiège de la station aujourd'hui très prisé tant en hiver qu'en été.



Je tiens à remercier l’alexois pour les photos et Bovinant pour la bannière.

Bannière : Bovinant
Texte et mise en page : Alspace
Photos : l'alexois
Date des photos : 25 janvier 2015.



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