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 TSF3 du Chardonnet

La Rosière (Espace San Bernardo)

Montaz Mautino

T2 HS
Description rapide :
Découvrez le télésiège du Chardonnet, permettant de rejoindre le col de la Traversette depuis les téléskis de Bellecombe I & II !

Année de construction : 1984
Année de fin de service en : 2024

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Auteur de cette partie : Tony le savoyard
Section écrite le 07/12/2021 et mise à jour le 09/12/2021
(Mise en cache le 09/12/2021)

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La station de la Rosière

Posée à 1850 mètres en Haute-Tarentaise sur la commune de Montvalezan, elle est l'une des deux stations avec la Thuile, située sur le versant italien, de l'Espace San Bernardo au sein duquel on skie sur 160 kilomètres de pistes entre les Ecudets (à près de 1100 m d’altitude) et le Belvédère à près de 2600 m (versant italien).
La station est donc sur un passage entre l'Italie et la France, car tant les voitures en été que les skieurs en hiver peuvent passer d’un pays à l’autre par le Col du Petit-Saint-Bernard, à 2188 m d'altitude.
Depuis 2002, la partie française du domaine appartient à la société privée Domaine Skiable de la Rosière (DSR) dont la Compagnie des Alpes est au capital à hauteur de 20%, ce qui permit à l’époque la construction des axes structurants du domaine que sont les télésièges débrayables de « Roches Noires Express » et « Eucherts Express ».

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^^ Découvrez une introduction plus détaillée de la station en cliquant sur le logo ^^

Bref historique de l’aménagement du domaine skiable et de l’Espace San Bernardo

Bien que les premiers projets d'aménagements du massif du Roc Noir remontent à l'après-guerre, le premier téléski de la Rosière ne fut construit qu’en 1960 : baptisé « Poletta », il relie toujours le front de neige de la Rosière 1850 aux pentes situées sous le sommet du Roc Noir.
Le front de neige de la Rosière 1850 fut étoffé dès l'année suivante par la construction des téléskis « Lièvre Blanc » et « Clarines », tandis que du côté des Eucherts il fut décidé d'installer le petit téléski débutant « du Dahu ».
Le sommet du Roc Noir fut enfin desservi par le téléski éponyme, construit par Montaz-Mautino en 1965 : il permit dès lors d'accéder au sommet de la station et de desservir une très grande variété de pistes, la plupart existant encore aujourd'hui.
Il constitua ainsi une première étape vers les pentes du col de la Traversette et du Mont Valaisan, dans la combe des Moulins.
En 1971, le domaine de la Rosière fut donc étendu par la construction du téléski « de la Traversette », évoluant dans le secteur du fort éponyme : d’une longueur de 1450 mètres, il offrit d’inédites pistes rouges et bleues évoluant dans une zone toujours très bien enneigée puisque régulièrement exposée aux fameux « retours d’est ».
Il fut en 1984 décidé de développer le domaine skiable vers le col du Petit Saint Bernard, en construisant d’une part le téléski de Bellecombe desservant deux pistes bleues, et d’autre part le télésiège du Chardonnet destiné à la liaison avec le reste du domaine skiable.
Une piste noire permettant seule de rallier le téléski de Bellecombe depuis le col de la Traversette, le télésiège du Chardonnet fut aussi exploité skis aux pieds à la descente jusqu'en 2001.
L'Espace San Bernardo n’ouvrit qu’en 1985, juste après que télésiège des Landelières fut installé pour faciliter l'accès au col de la Traversette.
En 1991, fut construit le téléski de Bellecombe II pour faciliter par le haut la liaison avec La Thuile, avant que le téléski de Bellecombe ne soit en 1996 rebaptisé « I » puisque doublé par celui de Bellecombe « bis », arrivant aussi à la frontière France-Italie juste au-dessus du secteur de l'Argillien/Arnouvaz pour faire face aux importants flux de skieurs durant les vacances scolaires.

Le télésiège du Chardonnet, pour un rôle de liaison majeur

Situé sur les pentes nord du col de la Traversette, sur le versant Petit Saint Bernard du domaine de la Rosière, il permet non seulement de relier les téléskis excentrés de Bellecombe et leurs pistes au versant principal, mais aussi de rejoindre la station lorsque l'on arrive depuis la Thuile via les télésièges Piccolo San Bernardo Express ou Belvedere.
Le télésiège du Chardonnet devient d'autant plus utile en fin de saison qu'il dessert une courte piste sur laquelle la neige reste souvent bien conservée, permettant de rentrer sur la Rosière après avoir profité de l’espace d'altitude des Bellecombe qui malgré ses pentes modestes reste très agréable lorsque la neige devient plus lourde sur un secteur du Fort alors littéralement écrasé de soleil.

Pistes desservies :

Sur le versant col du Petit Saint Bernard :
  • la piste rouge « du Bouquetin », servant de liaison pour ensuite rallier les téléskis de Bellecombe I et bis

Sur le versant principal de la Rosière :
  • la piste rouge « du Mouflon », offrant un agréable ski propre se greffant soit à la piste bleue « des Lauzes » pour revenir au front de neige des Eucherts, soit à la partie basse de la piste rouge « des Marmottes » pour accéder aux télésièges du Plan du Repos et du Petit Bois
  • la piste rouge « du Blanchot », démarrant normalement tout en haut du télésiège du Plan du Repos, arrivant au pied du télésiège du Fort
  • la piste rouge « de la Traversette », rarement damée, pouvant vite devenir très ardue au niveau du mur de départ
  • la piste rouge « du Blaireau », moins difficile que la précédente, qui évolue sous le Mont Valaisan dans un cadre spectaculaire
  • la piste rouge du Lac, simple variante du haut de la piste précédente
  • le boarder-cross du Fort, dédié au ski dit « ludique » sur un tracé à forte déclivité aux virages dûment relevés

    Le télésiège du Chardonnet sur le plan des pistes de la Rosière:
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Une gare tripode motrice-tension, un modèle assez rare de Montaz-Mautino, équipe ce télésiège fixe du Chardonnet qui depuis 2001 n'est plus exploité à la descente, rendant plus complexe la liaison aux skieurs de niveau moyen puisque la piste rouge du Bouquetin est non seulement très étroite mais très souvent verglacée.

Caractéristiques du télésiège du Chardonnet

Caractéristiques administratives

Type : TSF3 (télésiège triplace à pinces fixes)
Nom : CHARDONNET
Maître d’œuvre : CETARM 73
Maître d'ouvrage : commune de Montvalezan
Exploitant : DSR (Domaine Skiable de la Rosière)
Constructeur : MONTAZ-MAUTINO
Installation électrique : SEIREL
Année de construction : 1984

Caractéristiques d’exploitation

Saison d'exploitation : hiver
Capacité : 3 personnes
Débit à la montée : 1740 personnes/heure (1800 personnes/heure)*
Débit à la descente : 0 personne/heure (435 personnes/heure avant 2001)
Grande vitesse d'exploitation : 2,3 m/s
Petite vitesse d'exploitation : 1,15 m/s
Tapis d'embarquement : non
Sens de montée : à droite

Caractéristiques géométriques

Altitude gare aval : 2225 m
Altitude gare amont : 2387 m
Dénivelé : 162 m
Longueur développée : 563 m
Portée la plus longue : 113 m
Hauteur de survol maximale : 18 m
Pente moyenne : environ 28 %
Pente maximale : 54 %
Temps de trajet : 4 minutes 5 secondes

Caractéristiques techniques

Emplacement gare de tension : aval
Type de tension : hydraulique
Pression nominale : 143 bars
Emplacement gare motrice : aval
Type de motorisation : asynchrone
Puissance développée en grande vitesse : 110 kW
Puissance développée en petite vitesse : 55 kW
Nombre de pylônes : 8
Dispositif d'accouplement : AR 2,3
Nombre de véhicules : 78 (81 *)
Espacement : 6,2 s

Caractéristiques du câble

Fabricant : TREFILEUROPE
Composition : 6×19 fils
Type de câblage : croisé à droite
Diamètre du câble : 32 mm
Type d'âme : textile
Résistance à la rupture : 83 700 daN
Pas de câblage : 23 mm

* Valeurs à terme

Ligne et infrastructures du télésiège du Chardonnet

La gare aval :

Située à 2225 mètres d'altitude, à la convergence des pistes Faisan et Bouquetin, à quelques centaines de mètres en amont du départ des téléskis Bellecombe et Bellecombe 1, il s’agit d’une gare tripode assez volumineuse assurant à la fois la tension et la mise en mouvement du câble.

    La gare aval vue de profil depuis la piste bleue du Faisan:
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    Vues de trois quarts arrière:
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    Une vue sur le massif de la Haute Tarentaise:
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    Gros plan sur la gare motrice tension Montaz - Mautino:
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    Le vérin hydraulique assurant la tension du câble:
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    La zone de départ:
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La ligne :

Elle comporte deux grandes sections, presque plate voire descendante afin de suivre un terrain en cuvette entre la gare aval et pylône n°2, puis la pente augmente bien davantage à partir des pylônes n°2 et n°3 pour ne s’atténuer qu’aux environs de la gare amont.

Montaz-Mautino a équipé cette ligne de huit pylônes dont un compression, deux supports-compressions et cinq supports, dont voici les formules :

  • P1 : 2C+4S+2C/2C+4S+2C
  • P2 : 8C/8C
  • P3 : 4S/4S
  • P4 : 4S/4S
  • P5 : 2C+4S+2C/2C+4S+2C
  • P6 : 6S/6S
  • P7 : 8S/8S
  • P8 : 8S/8S

    La ligne en intégralité:
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    P1:
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    Début de la portée vers le P2:
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    P2:
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    Balancier compression:
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    P3:
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    P4:
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    Portée P4 - P5:
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    P5:
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    Portée P5 - P6:
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    Vue du Col du Petit Saint Bernard, qui marque la frontière entre la France et l'Italie:
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    P6:
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    Portée P6 - P7:
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    P7:
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    P8:
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La gare amont :

Située à 2387 mètres d'altitude, au col de la Traversette, faisant face à l'arrivée du télésiège débrayable du Fort, elle est constituée d’une simple gare retour fixe de faible encombrement.

    La plateforme de débarquement:
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    Vue de trois quarts arrière avec l'arrivée du défunt télésiège quatre places du Fort:
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Véhicules et pinces

Les sièges GMM furent installés en 1996, en remplacement des arceaux Montaz-Mautino d'origine qui étaient du type « Trialp ».
Ils sont reliés au câble par les pinces fixes AR 2,3 dont certaines sont d’origine, quarante furent remplacées en 1996 puis deux en 2009.

    Un siège de trois places en ligne:
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    Zoom sur la pince fixe:
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Le Chardonnet, un appareil jouant encore son rôle mais vieillissant

Étant l'unique moyen de revenir sur le versant principal puis aux fronts de neige de la Rosière depuis le col du Petit Saint Bernard, il est également le seul appareil à offrir cette fonction-là aux skieurs arrivés de la Thuile par les télésièges Piccolo San Bernardo Express ou Belvedere.
Il ne présente toutefois pas de signes de saturation, y compris durant les vacances scolaires et en fin de journée, mais son confort tant à l'embarquement réalisé de manière très rapide que pendant la montée ne correspond plus vraiment aux attentes de la clientèle.
L'exploitant n’envisage toutefois pas de le remplacer, que ce soit à court ou à moyen terme.


Félicitations à nrfb et aux membres du forum Haute-Tarentaise.net pour leur travail de recherche sur l'histoire du domaine skiable de la Rosière : Historique du domaine skiable de la Rosière.

Bannière : Bovinant
Photos : Thibaut
Texte : Guigui74
Mise en page : Tony le savoyard



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