TSF4 de la Traversée

Bienvenue à La Plagne

La Plagne est une station savoyarde de Tarentaise située au dessus de la commune d’Aime, ville située à mi-chemin entre Moutiers et Bourg Saint Maurice. La Plagne est une station olympique puisque durant les Jeux Olympiques, elle a accueilli les épreuves de bobsleigh grâce à la construction d’une piste pour cette discipline. La station d’aujourd’hui n’a plus rien à voir telle qu’elle était à ses débuts. En effet de nos jours, La Plagne a fortement grandi et avec ses stations satellites, elle forme un ensemble ayant la plus grosse capacité en hébergements touristiques de nos montagnes avec un peu moins de 50 000 lits. On trouve deux types de stations dans cet ensemble formant la Grande Plagne : des stations-villages et des stations d’altitude.
Chaque station possède sa propre ambiance et son propre style architectural formant un ensemble quelque peu disparate. Les stations-villages ont su garder charme et authenticité alors que dans les stations d’altitude, c’est un univers un peu plus animé (concerts, bar branchés…) et une architecture plus typique des grandes stations que les clients trouveront. Au total, la Grande Plagne se compose de dix stations : Montalbert, Aime La Plagne, Plagne 1800, Plagne Centre, Plagne Villages, Plagne Soleil, Plagne Bellecôte, Belle Plagne, Montchavin – Les Coches et Champagny en Vanoise.

Chaque station fait donc partie d’un grand domaine skiable comprenant 225 kilomètres de pistes desservis par 106 remontées mécaniques. Ceci fait du domaine de la Plagne, l’un des plus grands de France. Ce domaine s’étend de 1250 mètres d’altitude à 3175 mètres d’altitude au sommet du télésiège du Glacier. Tout comme le style des stations, le domaine est assez disparate. Des pentes austères et raides du glacier aux larges boulevards peu pentus tout en passant par les descentes en forêt, petits et grands trouveront leur compte sur ce vaste espace de glisse. Depuis 2003, le domaine de la Plagne est relié depuis Montchavin au domaine voisin de Peisey Vallandry par le téléphérique Vanoise Express. Cette liaison à permis de donner naissance à un nouveau grand espace de ski baptisé Paradiski qui offre au total 425 kilomètres de pistes.

Le domaine skiable au-dessus de Plagne Centre

L'aménagement du glacier de Bellecôte

L'ouverture de la station de la Plagne remonte officiellement au 22 décembre 1961 avec deux téléskis sur Plagne Centre : celui de la Lovatière qui desservait une zone pour débutants sur le front de neige, et celui du Biolley permettant de skier sur des pentes plus importantes en face nord-est. C'est Montaz-Mautino qui avait livré ces deux appareils à l'époque. La deuxième saison a été marquée par l'ouverture du téléski du Z et du Télé-Ecole permettant de skier sur les pentes de la Grande Rochette alors que celui de la Lovatière a été supprimé. Le Z grimpe jusqu'au départ du télésiège des Verdons Nord et en 1962 la piste de la Marie-Chantal est créée. Le téléski du Cabri est quant à lui venu doubler le Z en 1964 pour créer une zone débutants sur Plagne Centre. Puis, la SAP décide ensuite de s'étendre avec le téléski des Aollets sous la Grande Rochette. L'accès à Plagne Bellecôte, alors en construction, est facilité.

La Société d'Aménagement de la Plagne imagine très vite, malgré la petite taille de son domaine skiable, la création d'un axe reliant Plagne Centre au sommet de la Grande Rochette. 8 millions d'anciens francs ont donc été investis pour installer un 2S. L'ouverture en 1963 du téléski des Aollets permettait de basculer sur le vallon de l'Ours grâce à une piste bleue. En 1971, la SAP construit le téléski des Colosses pour faciliter le retour de ce vallon à Plagne Centre. En 1973, le télésiège fixe deux places de l'Arpette est construit pour desservir des pentes douces et créer une liaison sur Montchavin-les Coches. Le développement de Plagne bellecôte se poursuit avec l'accès à la Roche de Mio par une télécabine longue de 3 kilomètres en 1975. Les glaciers entourant le sommet de Bellecôte sont désormais tout proche pour un éventuel aménagement de la part de la SAP.

Il est donc décidé après dix années d'études de glaciologie réalisées par le CNRS d'attaquer les travaux d'aménagement des deuxième et troisième tronçons d'accès au glacier de la Chiaupe à plus de 3000 mètres d'altitude, sous l'égide d'André Martzolf, alors directeur du service des pistes de la Plagne. Le temps de montée entre Plagne Bellecôte à 1900 mètres d'altitude et le glacier de la Chiaupe à 3030 mètres d'altitude est alors de 40 minutes.

Très excentré du reste de la station, ce secteur se situe à près de trois kilomètres de la Roche de Mio, point le plus proche du domaine principal. De plus, l'accès au secteur du glacier est verrouillé à l'aller comme au retour par l'obligation d'emprunter la télécabine de Bellecôte entre le col de la Chiaupe et la Roche de Mio. La réalisation de cette télécabine doit alors être complétée par trois autres téléskis Mécalift ainsi que deux télésièges fixes Poma afin de desservir un espace de six pistes et de nombreux accès à des itinéraires hors-pistes allant sur Champagny-en-Vanoise via le glacier du Cul du Nant ou sur Montchavin-les Coches via le Friolin ou encore sur Peisey grâce à la face Nord de Bellecôte.

Le massif de Bellecôte en 1972 avec le secteur du Chalet de Bellecôte sur la gauche (Perso-laplagne.fr)


Le glacier de la Chiaupe vu en 1972 (Perso-laplagne.fr)

Au sommet de la télécabine de Bellecôte, le glacier de la Chiaupe est rapidement équipé de trois téléskis. Celui de la Chiaupe desservait les pentes juste au-dessus de l'arrivée de la télécabine et permettait d'accéder aux téléskis doubles du Col. De même, il fut prévu un temps soit-il de construire un télésiège fixe derrière ces deux derniers appareils avec le nom de l'Arête, mais cet appareil n'a jamais été réalisé.

Le glacier de Bellecôte en 1978 avec la G2 de la télécabine de Bellecôte à gauche (Perso-laplagne.fr)


La ligne des téléskis du Col et du télésiège de la Traversée avec la fin de la ligne de la télécabine de Bellecôte


Vue d'ensemble de la télécabine de Bellecôte depuis la Roche de Mio

Le glacier devint aménagé en 1978 avec la construction du télésiège de la Traversée. Le téléski du Glacier de Bellecôte y est aussi construit perpendiculairement à ce télésiège.

Le télésiège de la Traversée et les téléskis de la Chiaupe et du Col 1


Le front de neige du glacier en 2002

La glacier de la Chiaupe a néanmoins été très fortement impacté par le réchauffement climatique. Le téléski de la Chiaupe fut donc démonté en laissant au télésiège du Glacier le rôle de desserte de l'ensemble des pistes du secteur. Le ski d'été fut ensuite rapidement abandonné, à partir de 2005 sur le glacier de la Chiaupe et 1996 sur celui de Bellecôte.

Le glacier en 2003 (Perso-laplagne.fr)

Neuf années plus tard, la SAP, après s'être attaqué à la partie droite du glacier, se mêle désormais de la partie gauche avec le remplacement du télésiège fixe deux places de la Traversée par un télésiège récupéré d'occasion sur le télésiège du Biolley dans le même domaine skiable.

La gare motrice-tension avec sa zone d'embarquement un peu éloignée


(Ou cliquez ici pour accéder au reportage de l'installation dans la BDD)


Sur la ligne au niveau du P4


(Ou cliquez ici pour accéder au reportage de l'installation dans la BDD)


La gare amont, poulie retour fixe


(Ou cliquez ici pour accéder au reportage de l'installation dans la BDD)

Le chantier de la Traversée, des travaux compliqués

Le remplacement du télésiège de la Traversée a été permis en même temps que la restructuration du sommet du Bécoin avec le remplacement du télésiège fixe éponyme par un télésiège débrayable six places à haut débit. En effet, la mise en place d'un télésiège aussi performant a pu permettre le démantèlement du télésiège du Biolley qui secondait en quelques sortes le télésiège fixe du Bécoin. Ainsi, ce télésiège plutôt récent puisque datant de 2001 a été récupéré afin d'être implanté sur la ligne de la Traversée, toujours à la Plagne, mais sur un secteur complètement opposé et en haute altitude.

Le télésiège du Biolley dans son emplacement d'origine


(Ou cliquez ici pour accéder au reportage de l'installation dans la BDD)

Dès mi-juin 2012, les équipes de la Société d'Aménagement de la Plagne (SAP) ont attaqué le démontage du télésiège du Biolley. Tous les éléments ont été conservés et récupérés par l'entreprise Ingélo afin de mener à bien ce déplacement. Certains composants sont neufs, comme des parties de fûts.
Pendant ce temps là, les pelles araignées étaient en action à plus de 3000 mètres d'altitude afin de créer une toute nouvelle arrivée. En effet, l'ancienne esplanade n'était qu'une sorte de chemin que les skieurs devaient immédiatement évacuer. Avec ce nouveau télésiège, la nouvelle gare se situe à près de 10 mètres en arrière de la cabine de vigie.
Les équipes de la SAP ont ensuite monté la structure métallique caractéristique du modèle Alpha de chez Pomagalski avant l'arrivée de la partie supérieure qui accueille le moteur de l'appareil.

Le transfert de la gare motrice entre Aime 2000 et le glacier de Bellecôte s'est déroulé le 9 août 2012 et a duré près de 7 heures. Ce transfert s'est avéré comme étant difficile avec une route de montagne sinueuse dès l'ascension de la Roche de Mio, puis avec la redescente vers le Col de la Chiaupe et la montée finale à près de 3000 mètres d'altitude. Certains passages de virages dans la montée finale ont même nécessité l'usage d'une grue faisant partie du convoi pour lever la gare, faire avancer le camion et reposer la gare.

Entre temps, les équipes de la SAP ont imaginé un système de luges à treuil afin d'acheminer les éléments de la gare retour au sommet du glacier de Bellecôte. Les pelles araignées ont ensuite été mises à contribution pour installer la poulie retour-fixe en amont. En effet, seules ces mini-grues pouvaient atteindre la plate-forme d'arrivée.

Finitions du massif de la G2 fin août 2012


(Ou cliquez ici pour accéder au sujet de la construction sur le forum)


Montage de la G1 en cours et pylônes héliportés fin août 2012


(Ou cliquez ici pour accéder au sujet de la construction sur le forum)

Vous pouvez également visualiser sur ce lien une vidéo réalisée par la SAP concernant le montage de ce télésiège : https://www.youtube.com/watch?v=ei8O7gCJF9A

Traversée : Du beau ski sur le glacier de Bellecôte

Le télésiège de la Traversée était situé sur le front de neige du secteur du glacier à proximité directe de l'arrivée de la télécabine de Bellecôte. Construit en 2012 par Ingélo, ce télésiège était le fruit de la récupération du télésiège du Biolley construit en 2001 sur le domaine de la Plagne. En 2023, le télésiège de la Traversée a été démonté et déplacé à nouveau sur le domaine de la Plagne à la place du télésiège du Chalet de Bellecôte.
Ce télésiège permettait d'accéder au glacier de Bellecôte et de desservir un magnifique espace de ski propre sans retour possible en gare aval de ce télésiège. En effet, toutes les pistes desservies, de niveau plutôt difficile, rejoignaient le col de la Chiaupe ou le départ du télésiège du Chalet de Bellecôte.

Côté ski, le télésiège de la Traversée desservait 3 pistes à son sommet :

• La piste noire du Rochu, très longue piste composée de plusieurs murs rejoignant le télésiège du Chalet de Bellecôte.
• La piste noire de Bellecôte qui s'engageait dans de très fortes pentes et rejoignait elle aussi le télésiège du Chalet de Bellecôte.
• La piste rouge de la Combe, magnifique descente permettant de rejoindre la gare intermédiaire de la télécabine de Bellecôte au col de la Chiaupe.

Voici sa situation sur le plan des pistes de Paradiski :

Caractéristiques

Caractéristiques administratives

TSF-Télésiège à pince fixe : TRAVERSÉE
Maître d’œuvre : DCSA
Maître d'ouvrage : Société d'Aménagement de la Plagne (CDA)
Exploitant : Société d'Aménagement de la Plagne (CDA)
Etudes topographiques : Mesur'Alpes
Terrassements : Vaudey TP
Génie Civil : SOMERM
Montage : SAP Montage
Installation électrique : SEMER
Constructeur d'origine : Poma
Constructeur : Ingélo
Année d'origine : 2001
Année de construction : 2012
Montant de l'investissement : 1 100 000 € HT

Caractéristiques d’exploitation

Saison d'exploitation : Hiver
Capacité : 4 personnes
Débit : 2000 p/h
Vitesse d'exploitation : 2,1 m/s
Temps de trajet : 3 min 33 sec

Caractéristiques géométriques

Altitude aval : 2985 mètres
Altitude amont : 3101 mètres
Dénivelée : 116 mètres
Longueur développée : 428 mètres
Longueur horizontale : 405 mètres
Pente maximale : 68 %
Pente moyenne : 29 %

Caractéristiques techniques

Gare motrice : Aval
Gare tension : Aval
Gare retour : Amont
Nombre de pylônes : 5
Nombre de véhicules : 59
Type de motorisation : Courant continu
Puissance maximale développée : 93 kW
Tension nominale : 29 083 daN
Type de tension : Hydraulique
Sens de montée : Droite
Type de G1 : Alpha 350
Type de G2 : Poulie retour fixe
Type de sièges : Doudouk4
Type de pinces : Mono2800
Largeur de la voie : 4,9 mètres

Caractéristiques du câble

Fabricant du câble : TREFILEUROPE
Date de pose : 2001 (Récupéré du Biolley)
Diamètre : 42,5 mm
Ame : Compacte
Type de câblage : Lang à droite
Composition : 6×26 fils
Section du câble : 714 mm²
Section du toron : 119 mm²
Pas de câblage : 296 mm
Pas de toronage : 117 mm

Ligne et infrastructures du télésiège de la Traversée

Gare aval :

La gare aval était la station motrice-tension de l'installation. Elle était située à 2985 mètres d'altitude sur le front de neige du glacier de Bellecôte quelques mètres en dessous de la télécabine éponyme. On retrouvait une infrastructure de type Alpha 350 s'occupant de la mise en mouvement du câble grâce à un moteur à courant continu développant une puissance mécanique de 93 kW au maximum. De même, c'est ici qu'était tendu le câble grâce à deux vérins hydrauliques placés de part et d'autres de la poulie vis-à-vis de l'axe longitudinal.

La gare aval vue depuis l'arrivée de la télécabine de Bellecôte


La gare aval avec la télécabine de Bellecôte juste derrière


Détail sur la gare Alpha


La gare aval vue de trois quarts


La gare aval vue de trois quarts avec le début de la ligne juste derrière


La gare aval vue depuis la file d'attente


Vue rapprochée avec les logos de la SAP sur les avants de la gare


La poulie motrice - tension


Retour en arrière sur la G1

La ligne :

La ligne était longue de 428 mètres et se composait de 5 pylônes. Dès la sortie de gare, la pente était amorcée de manière assez conséquente alors que la pente maximale n'attaquait qu'après le premier pylône. Les pylônes 2 et 3 permettaient ensuite d'évoluer le long d'une forte pente en dévers. Les pylônes 4 et 5 continuaient la progression de la ligne jusqu'à la plate-forme de débarquement.

Caractéristiques de la ligne :

• P1 : 4SC/4SC
• P2 : 8S/8S
• P3 : 8S/8S
• P4 : 8S/8S
• P5 : 8S/8S

La ligne vue depuis l'aval


P1


Détail sur la tête de pylône de type support/compression


Portée P1 - P2


P2


P3


Portée P3 - P4 au-dessus d'un dévers


P4


P5

Gare amont :

La gare amont était la station retour de l'installation. Elle était située à 3101 mètres d'altitude au pied du glacier de Bellecôte sur une plate-forme terrassée à l'occasion. On retrouvait une classique poulie retour fixe.

Arrivée en gare


La gare amont vue de face avec la zone de débarquement


Vue éloignée de la gare amont

Sièges et pinces

Le télésiège de la Traversée était équipé de 59 sièges de type Doudouk4 provenant de chez Poma et pouvant accueillir jusqu'à quatre personnes.

Les sièges étaient reliés au câble par des monopinces fixes de type Mono2100.

Au cœur du télésiège de la Traversée

Station motrice-tension (2985 mètres d'altitude) :

La station motrice de l'installation était située en aval du télésiège. Le treuil du télésiège de la Traversée était composé d'un moteur électrique Sicmemotori à courant continu développant 93 kW. Le moteur était relié à un réducteur Kissling par un arbre rapide sur lequel était posé le frein de service (sur un volant d'inertie). Le réducteur réduisait la vitesse donnée par le moteur, et la transmettait à la poulie motrice située juste en dessous via un arbre lent. Le treuil disposait également d'un moteur thermique diesel en cas de panne de l'appareil. Ce dernier entraînait un nouvel arbre rapide rentrant dans un petit réducteur accolé au réducteur principal. Une centrale de freins asservissait par ailleurs le bon fonctionnement des différents freins de l'installation.

Vue globale du treuil avec le moteur électrique suivi des deux volants d'inertie et le réducteur tout à gauche


Le moteur électrique, le premier volant d'inertie avec son frein de service à droite et le cardan de transmission jusqu'au réducteur

Traversée, un atout abandonné du secteur du glacier

Le télésiège de la Traversée était l'atout ski propre du secteur du glacier. Il permettait de desservir de vastes espaces vierges et avec de la pente. Néanmoins, en 2023, suite au remplacement de la télécabine de Bellecôte sur un tracé différent, la SAP a décidé de démonter les deux télésiège fixes desservant les glaciers de la Chiaupe et de Bellecôte. En effet, avec le réchauffement climatique et la disparition des glaciers en question, ces deux télésièges sont devenus difficiles à maintenir en service avec des mouvements de terrain permanents dus à la fonte du permafrost. On peut toutefois noter qu'avec le nouvel emplacement de la nouvelle télécabine de Bellecôte, les pistes qui étaient desservies par le télésiège de la Traversée ont été maintenues puisque la nouvelle gare amont arrive sur la ligne de crête placée à même pas cent mètres à vol d'oiseau de l'arrivée de la Traversée. Ce télésiège a également trouvé une deuxième vie avec un deuxième déplacement à la place du télésiège fixe deux places du Chalet de Bellecôte, toujours sur le domaine de la Plagne.

Avant de terminer ce reportage, je tiens à remercier Ingélo ainsi que la Plagne 78 pour leurs images de l'installation.

J'ib, mai 2023

Photos : la Plagne 78 & J'ib
Texte, bannière et mise en page : J'ib
Date des photos : 18 janvier 2022 (J'ib)