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Laon

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Laon
Photo : 91@g
Description rapide :
La ville de Laon est la préfecture du département de l'Aisne, en région Hauts-de-France. Son développement est fortement lié à son implantation sur une butte-témoin, en faisant ainsi une place de choix pour assurer la défense de l'Île-de-France dès le Moyen-Âge. Riche d'un patrimoine découlant de cette époque et des suivantes, Laon attire chaque année de nombreux touristes venus admirer les quelque 70 monuments classés de la vieille ville. Du fait de la dénivelée procurée par la butte-témoin, la liaison entre la ville basse et la ville haute a toujours été un défi pour les élus locaux depuis la révolution industrielle. De l'escalier de 265 marches jusqu'au Poma 2000, en passant par l'un des premiers trains à crémaillère de France, Laon a ainsi toujours su répondre efficacement à ces problématiques à travers des projets clairement en avance sur leur temps.




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    • La base de données contient 1 reportage pour ce site
       
       
       
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      1988/1989
      2016
      Pas de photos
      pas de video
      PDF
      vu 8743 fois
    Auteur de la description de la station : remontees
    Section écrite le 21/08/2016 et mise à jour le 15/11/2018
    (Mise en cache le 29/04/2021)

    Bienvenue à Laon !

    Laon, capitale de l'Aisne

    Situation générale

    La ville de Laon est la préfecture du département de l'Aisne (code INSEE 02), en région Hauts-de-France. Elle bénéficie d'une situation centrale dans son département. Avec ses 25 219 habitants (2013) répartis sur 42 km², elle forme la 20ème plus grande aire urbaine de la région Hauts-de-France avec son intercommunalité du Pays de Laon.

    La ville de Laon bénéficie d'un relief très particulier puisqu'elle est située sur la butte-témoin homonyme, culminant à 183 mètres au maximum.


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    Vue d'ensemble de la ville de Laon depuis les abords de l'arrivée de l'APM Poma 2000.

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    Les ruelles de la ville haute.

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    Profil géologique de la butte-témoin sur laquelle est bâtie la vieille ville de Laon.


    Histoire de la ville

    Dès le Moyen-Âge, cette situation a permis à la ville de devenir une véritable place forte, défendant l'accès au nord de l'Île de France plus au sud. Elle a ainsi accueilli au Xème siècle quelques derniers rois carolingiens, comme Lothaire, roi des Francs de 954 à 986, et succédant ainsi à Louis IV.
    Des remparts ceinturent ensuite la ville dès la fin du XIème siècle. Cela a encore davantage contraint le développement urbanistique de la ville, déjà fortement contraint par le relief-même de son implantation. L'aménagement de la cité et de la cathédrale remonterait environ au début du IXème siècle. On retrouve cet héritage du Moyen-Âge encore aujourd'hui avec les ruelles sinueuses de la vieille ville et les quelques quartiers au pied de la citadelle, aux différentes portes des voies commerciales convergeant sur Laon.

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    Laon, un carrefour géographique majeur de l'ex-région picarde.

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    La citadelle de Laon (Par G.Garitan (Travail personnel) [CC BY-SA 4.0]).

    Après le siège d'Henri IV en 1594, deux quartiers sont rasés pour agrandir la citadelle de Laon. Mais la ville telle qu'on la connaît aujourd'hui date du XIXème siècle, après que de nombreux bâtiments ont été rasés lors de la Révolution. Le château royal a été remplacé par le bâtiment de l'hôtel de ville, et de nombreux bâtiments sont édifiés vers la fin des années 1800. C'est à partir de là que Laon devient le chef-lieu du département de l'Aisne, choix plébiscité par la position centrale de la ville sur ce territoire picard délimité sous le règne de Louis XVI.

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    Laon au XVIIème siècle, dessin d'Édouard Fleury (Par G.Garitan (Travail personnel) [CC BY-SA 4.0]).

    Dans le même temps, avec l'arrivée du chemin de fer en 1857 et l'ouverture de la gare ferroviaire le 1er septembre de la même année, la ville basse se développe et amorce une importante extension urbaine. Ce qui explique par la suite que des moyens de transport aient été envisagés pour relier la ville basse à la ville haute. Nous y reviendrons après dans la section sur les transports en commun laonnois.

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    L'avenue Carnot (face à la gare) de Laon à l'ère moderne (D.R., date non connue).

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    Vue aérienne de la ville moderne de Laon (D.R., date non connue).

    Par la suite, sous le Second Empire, le 9 septembre 1870, alors que la ville de Laon s'apprête à capituler face à l'envahisseur allemand, le garde d'artillerie fait exploser la poudrière, faisant plusieurs centaines de morts dont un général et une centaine d'officiers et soldats.
    Laon est également en première ligne face aux allemands lors de la Première Guerre mondiale. Elle se rend à l'ennemi en septembre 1914 et devient un point d'attache stratégique pour les Allemands, à seulement une centaine de kilomètres de Paris.


    Le réseau de transports en commun du Laonnois

    L'accès à la ville de Laon est une problématique qui a été traitée très tôt, dès la révolution industrielle. Ainsi, elle a toujours été très bien desservie depuis les régions voisines.

    L'accès ferroviaire

    Même si la gare de Laon se situe à l'écart de la LGV (ligne à grande vitesse) Nord, reliant la gare de Paris-Nord au tunnel sous la Manche via Lille, elle reste néanmoins un carrefour ferroviaire important de la région Hauts-de-France et du département de l'Aisne.

    Elle voit en effet converger de nombreuses lignes régionales. Depuis la gare de Paris-Nord, une ligne TER effectue 16 allers-retours du lundi au vendredi hors périodes creuses. Elle est électrifiée jusqu'en gare de Crépy-en-Valois (terminus de la ligne Transilien K) puis se prolonge jusqu'en gare de Laon grâce à des autorails diesel de type « AGC diesel » X 76500 (pour Crépy-en-Valois) et bicourant B 82500 (jusqu'à Paris-Nord). Ces dernières sont aussi utilisées sur la ligne de Transilien P entre Paris-Est et Provins ou la Ferté-Milon.
    Le réseau TER Hauts-de-France relie aussi Laon à Amiens (préfecture du département voisin de la Somme), pour un trajet oscillant entre 1 heure 30 minutes et 1 heure 45 minutes. Elle est circulée par des autorails diesel « X TER » (X 72500) et X 76500.
    Au départ de Laon, on trouve encore une ligne TER allant jusqu'en gare de Hirson, non loin de la frontière belge, pour environ une heure de trajet. Elle est exploitée avec des autorails diesel « A TER » (X 73500). Cette ligne est menacée à l'horizon 2022.
    Une autre ligne au départ de Laon, cette fois-ci exploitée pour le compte du réseau TER Grand Est, permet de rallier Reims en 40 minutes (semi-direct) ou en 47 minutes (omnibus). On y retrouve des « AGC diesel » X 76500.

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    Le réseau TER Hauts-de-France, dont un certain nombre de lignes convergent vers la ville de Laon - plan détaillé disponible en cliquant sur l'image ci-dessus (Par P.poschadel, sur fond de carte « ÖPNV-Karte » par Melchior Moos sous licence cc-by-sa-2.0 (Travail personnel) [CC BY-SA 2.0 fr]

    La gare de Laon est située au nord de la ville, au pied de la ville haute, entre les hameaux de Saint-Marcel et Vaux-sous-Laon. Elle offre ainsi une position centrale et permet, via 4 lignes de bus dont elle est le terminus, d'accéder rapidement et facilement à l'ensemble de la ville et de ses proches quartiers d'habitation. Jusqu'à fin août 2016, elle était même en correspondance directe avec l'APM Poma 2000, qui permettait de monter à la citadelle en moins de 4 minutes.

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    Vue d'ensemble du bâtiment de la gare de Laon.

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    Quais de la gare de Laon avec des autorails grande capacité diesel X 76500 (Par Smiley.toerist (Travail personnel) [GFDL ou CC BY-SA 3.0]).


    Le réseau de transports en commun interne à la communauté d’agglomération

    Laon possède depuis longtemps des transports en commun permettant une desserte efficace de cette ville au relief si particulier. Dès juillet 1899, elle bénéficie d'un tramway à crémaillère permettant de relier la gare ferroviaire à l'hôtel de ville dans le quartier de la citadelle. Il est exploité par la SCFL (Société du Chemin de Fer de Laon). Il assure ainsi une liaison efficace et confortable tout en prenant en compte la contrainte de relief.
    Le réseau de bus est créé en 1953 et baptisé « auto-bus ». RTUVL (Régie des Transports Urbains de la Ville de Laon) reprend les bus et le tramway en 1964.

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    Le chemin de fer de Laon-Ville (avant 1918) ((Domaine public) Scan réalisé par Claude VILLETANEUSE et issu de sa collection personnelle).

    Victime de sa vétusté, le tramway à crémaillère a fermé en janvier 1971 au profit d'un nouveau réseau de 6 lignes de bus, dont cinq quadrillant la ville haute. Néanmoins, à l'époque, ils sont nettement moins attractifs pour l'accès à la ville haute qui perd en fréquentation.
    En janvier 1982, la RTUVL est remplacée par la SAEMTUL (Société Anonyme d'Économie Mixe des Transports Urbains Laonnois), qui renomme le réseau TUL (Transports Urbains Laonnois), et l'exploite pour le compte d'un syndicat intercommunal et non plus directement pour la commune. Il faut attendre janvier 1989 pour que l'APM Poma 2000 ouvre en lieu et place du tracé de l'ex-tramway à crémaillère afin d'offrir une offre moderne de liaison entre les villes basse et haute, tout en desservant la gare intermédiaire du quartier de Vaux.
    La SAEMTUL est ensuite remplacée en 2005 par Transdev Laon Mobilité, qui en profite pour ouvrir une nouvelle ligne de bus, et intégrer en 2011 les lignes scolaires à son réseau. La communauté de communes du Pays de Laon a ensuite repris la gestion du réseau en 2014, avant de le léguer au 1er janvier 2016 à CPTL, une filiale de RATP Développement et de la COMAG. En coordination avec la mairie, c'est ce nouvel exploitant qui a pris la décision d'arrêter l'exploitation de l'APM Poma 2000 le 27 août 2016.

    Depuis la fermeture de l'APM Poma 2000 le 27 août 2016, CPTL n'exploite plus que 5 lignes de transports en commun dont trois structurantes et deux secondaires :

    • La ligne 1, reliant la gare de Laon à l'arrêt Claudel, situé sur la ville haute non loin de l'hôtel de ville. La ligne effectue le tour par le sud de la ville.
    • La ligne 2, reliant l'arrêt Claudel à la ville de Chambry en banlieue de Laon en desservant la gare de Laon.
    • La navette, faisant le tour de la ville haute en partant et en arrivant à la gare de l'hôtel de ville du Poma 2000. À partir de septembre 2016, cette ligne sera prolongée vers la gare de Laon en passant par l'ancienne gare de Vaux du Poma 2000 afin de le remplacer dans son rôle de desserte.
    • La ligne 3 (ligne de proximité), faisant une boucle au départ de la gare de Laon en passant par l'arrêt Clacy au sud de Laon. En période scolaire, elle dessert également des zones scolaires en supplément.
    • La ligne NAHO, uniquement exploitée pour les premiers et derniers services de la journée (hors dimanche). Elle relie l'arrêt Jean Zay à l'arrêt Claudel en ville haute tout en desservant la gare de Laon, l'hôtel de ville et la station Gambetta.


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    Plan simplifié du réseau de transports laonnois (avant le 27 août 2016) - plan détaillé disponible en cliquant sur l'image ci-dessus (© CPTL).

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    Plan simplifié du réseau de transports laonnois (depuis le 1er septembre 2016) - plan détaillé disponible en cliquant sur l'image ci-dessus (© CPTL).



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    Bus Access'Bus GX 117 d'Heuliez Bus en livrée « TUL » (Transports Urbains Laonnois) sur la ligne « Navette » (tour de la ville haute avec origine-destination en gare de l'hôtel de ville) (© Thibault GODIN).



    Laon, ville touristique

    La ville de Laon, par sa riche histoire datant de plus de 1000 ans, recèle de nombreux trésors protégés. Classée ville d'art et d'histoire, Laon compte 68 monuments classés au registre des Monuments Historiques.
    Découvrons maintenant les plus emblématiques !

    La cathédrale Notre-Dame de Laon

    Construite entre le milieu du XIIème siècle et le début du XIIIème siècle, la cathédrale Notre-Dame de Laon est un des premiers chefs-d'œuvre majeurs du style gothique en France. Elle remplace en lieu et place une cathédrale construite dans la seconde moitié du VIIème siècle et consacrée en 800 par Charlemagne. L'édifice actuel a été inauguré par le roi Philippe Ier.
    On notera que la cathédrale actuelle Notre-Dame de Laon a été de nombreuses fois au bord de la démolition. Tout d'abord, en 1692, un tremblement de terre a déséquilibré la flèche. Ensuite, en 1793, les révolutionnaires ont détruit la tour sud-ouest et le beffroi. Des travaux de restauration pour sortir la cathédrale de la ruine ont ainsi été réalisés au milieu du XIXème siècle. Mais en 1870, l'explosion d'une poudrière a détruit la totalité des vitraux. Les verrières ont pu être récupérées en partie mais la rosace nord a perdu la moitié de ses vitraux. La rénovation suite à cet incident ne s'est terminée qu'en 1914, à l'aube de la Première Guerre mondiale.

    La cathédrale de Laon fait un peu plus de 110 mètres de long sur un peu plus de 30 mètres de large. Sous la tour-lanterne, on atteint 42 mètres de hauteur. Une des particularités de l'aménagement de la cathédrale est son chœur légèrement désaxé face à la nef.

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    La cathédrale Notre-Dame de Laon (Par Pline (Travail personnel) [CC BY-SA 3.0]).


    Le palais épiscopal

    Le palais épiscopal est l'ancien palais des évêques de Laon, situé non loin de la cathédrale Notre-Dame de Laon. En 1823, il a été transformé en tribunal et abrite aujourd'hui le siège des tribunaux de Prud'hommes, d'Instance et de Grande Instance de Laon.
    C'est un bâtiment historique remarquable d'architecture gothique, arborant de nombreux arcs brisés et autres tourelles.

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    Le palais épiscopal, au bord des remparts (Par G.Garitan (Travail personnel) [CC BY-SA 4.0]).


    La chapelle des Templiers

    La chapelle des Templiers a été construite au XIIème siècle sous l'impulsion de l'évêque de Laon, Barthélémy de Jur. Après avoir longtemps servi de chapelle funéraire puis sous la Révolution française de prison, elle abrite aujourd'hui la commanderie de Laon.

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    La chapelle des Templiers (Par Claude Shoshany (Travail personnel) [GFDL, CC-BY-SA-3.0 ou CC BY-SA 2.5-2.0-1.0]).


    Les remparts de Laon

    Les remparts de Laon ont été construits entre le IXème et le XIIIème siècle pour fortifier la cité de la ville haute. Elle s'est prolongée ensuite pour entourer le bourg. On y trouvait dix-huit portes dont trois subsistent aujourd'hui.
    Aujourd'hui, on peut se promener sur des chemins qui ont été mis en place au XIIIème siècle.

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    La porte de Soissons (Par Droopy nico (Travail personnel) [CC BY-SA 3.0]).

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    La porte d'Ardon (Par Vanoot59 (Travail personnel) [CC BY-SA 3.0]).

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    La tour penchée (Par Droopy nico (Travail personnel) [CC BY-SA 3.0]).

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    Vestiges de la muraille avec les meurtrières (Par G.Garitan (Travail personnel) [CC BY-SA 4.0]).


    L'hôtel de ville de Laon

    L'hôtel de ville actuel date des années 1830 et remplace un ancien bâtiment construit à mi-chemin avec la cathédrale dans la première moitié du XVIIème siècle. Jusqu'en août 2016, il était desservi par l'APM Poma 2000.
    Sa façade est remarquable par son horloge et ses nombreuses sculptures et statues.

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    La façade de l'hôtel de ville de Laon.



    → Maintenant que les présentations sont faites, partons à la découverte de l'ancien tramway à crémaillère et du Poma 2000 !

    Crédits divers

    Encore un grand merci à tous les contributeurs de la présentation et plus généralement à toutes les personnes qui m'ont aidé pour les deux reportages, dont 91@g et l'Alexois pour leurs participations sur le texte et les fonds photographiques.

    Sources : Wikipédia, Laon, une ville en relief.





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