
Le Semnoz

Le domaine de ski alpin est réparti sur deux versants reliés : le versant « Annecy » plutôt dédié aux skieurs débutants, et le versant « Bauges » qui propose dʼavantage de pistes bleues et rouges. Lʼensemble est desservi par une dizaine de remontées, dont un télémix et un télésiège fixe. Le sommet du domaine offre un beau panorama sur le massif du Mont-Blanc, le massif des Bauges, les Aravis, les Aiguilles dʼArves et le lac dʼAnnecy tout proche.



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Bonjour, partez aujourd’hui à la découverte du Semnoz.
Au sommaire :
Le versant Bauges
Le domaine nordique ainsi que les autres activités
La station la plus proche d’Annecy
Le Semnoz est un stade de neige situé dans le département de la Haute-Savoie (74 – Région Auvergne – Rhône-Alpes), à proximité d’Annecy, préfecture du département. Le massif du Semnoz est une montagne calcaire isolée en bordure nord du massif des Bauges. Ce dernier fait partie des préalpes haut savoyardes et surplombe la plaine de l’Albanais.
Situation du massif du Semnoz par rapport à Annecy et à Aix-les-Bains, en bas à gauche. © Géoportail
Le stade de neige se situe sur la commune de Viuz-la-Chiésaz, au pied du massif et à l’ouest de celui-ci. Oui, vous avez bien lu ! On parle ici d’un stade de neige car le Semnoz ne propose quasiment aucun hébergement à proximité des pistes mais nous reviendrons sur les raisons de cette absence de logements plus tard. L’accès à la station se fait par trois routes : la première part depuis la sortie sud d’Annecy. Il s’agit de la D41 qui monte grossièrement sur un axe nord-sud vers le Crêt du Châtillon, point culminant du massif (1702 m). Cette route est la plus empruntée pour monter au stade de neige depuis Annecy et les communes aux alentours. La seconde route, la D241, monte depuis Quintal. Plus pentue que la première, elle permet un accès notamment depuis l’A41N (axe Chambéry – Genève) grâce à la sortie 15.1 (Seynod sud) et des routes montant depuis le péage jusqu’à Quintal (par Vieugy). Cette proximité avec l’autoroute permet d’attirer les clients venant également du bassin chambérien, du nord d’Annecy (la Balme de Sillingy, Allonzier la Caille, …) et lyonnais dans une moindre mesure. Le troisième accès se fait depuis Leschaux (D110) qui monte depuis le cœur du Parc Naturel Régional du Massif des Bauges. Le Semnoz se situe en effet en bordure septentrionale de cet espace protégé qui comprend quasiment tout le massif, de Chambéry à Annecy en passant par Albertville. Enfin, des navettes permettent d’amener les annéciens directement au pied des pistes depuis le centre-ville, bien que la station soit avant tout destinée à un public motorisé.
On a donc un stade de neige qui propose deux versants skiables : l’un, orienté au sud-est, est celui des Bauges et l’autre, orienté au nord-ouest, est celui d’Annecy.
Le Semnoz se situe donc au cœur du Parc Naturel Régional des Bauges, espace créé en 1995 afin de protéger ce massif. Celui-ci fait donc partie des préalpes et se trouve à cheval entre la Savoie et la Haute-Savoie. Sur une ligne ouest-est, il est le premier contrefort alpin bien que le Bugey se situe entre lui et la plaine de l’Ain (ce massif est cependant la pointe sud du Jura). Ce massif jurassien ne joue cependant que peu son rôle de refroidisseur pour le massif des Bauges. Celui-ci est, de ce fait, en première ligne contre les perturbations neigeuses mais aussi contre les redoux ! Les hivers peuvent en effet être contrastés avec des périodes très enneigées pouvant vite être éclipsées par la pluie. L’enneigement au Semnoz est donc assez inconstant (moyenne sur les trente dernières années de 28,5 jours de neige par an) tout au long de l’hiver et des fermetures, faute de neige, peuvent intervenir en plein milieu de la saison.
La clientèle fréquentant le stade de neige est essentiellement locale avec beaucoup de clients qui viennent des alentours : plaine de l’Albanais, Annecy et Chambéry (dans une moindre mesure). Les skieurs genevois vont en effet plus facilement vers la vallée de l’Arve ou le Jura tandis que les lyonnais préféreront l’Isère ou la Savoie. Les clients sont également pour beaucoup des débutants ou adeptes du ski tranquille peu difficile et très abordable.
Côté équipements sur place, le versant Annecy propose un parking de plus de 700 places avec toutes les infrastructures d’accueil nécessaires : magasin de location (skis alpins, raquettes, luges et skis de fond), restaurant/bar et caisse (ski alpin et ski de fond). Le versant Bauges propose les mêmes services mais en taille réduite (le parking peut accueillir une centaine de véhicules), ce qui permet au stade de neige de proposer deux portes d’entrée.
Le front de neige du versant Annecy.
La naissance et le développement du stade de neige
L’aventure du ski alpin débute à la fin des années 60 au Semnoz avec l’installation d’un premier téléski, celui du Semnoz 1. Celui desservait des pentes peu raides sur l’actuel versant Annecy.
Le téléski du Semnoz 1, alors seul sur le plateau. DR.
Dans la foulée, celui du Semnoz 2 est livré par Pingon Transcâble en 1969 et permet un accès au sommet de de la montagne. Il offre désormais des possibilités de ski pour tous les niveaux et participe grandement à l’attrait de la station, jusqu’alors assez limité.
Le téléski du Semnoz 1 à gauche, celui du Semnoz 2 est au fond à droite. DR.
Le haut du téléski du Semnoz 2. DR.
La station bénéficie alors d’une clientèle nombreuse et locale qui monte les week-ends depuis Annecy et l’Albanais. Elle est très vite assez prisée et une extension du domaine s’impose : c’est chose faite en 1981 avec l’installation du téléski du Plateau sur le versant Bauges : le Semnoz ouvre un nouveau versant, et au soleil toute la journée ! Le téléski du Crêt de l’Aigle complète le secteur avec la desserte des pentes autour du sommet du même nom. Le téléski du Golet vient compléter l’ensemble en doublant le téléski du Semnoz 1 sur un tracé plus en amont. Voici une carte (Géoportail ©) permettant de situer ces appareils :
En jaune l’appareil en service, en orange, ceux démontés.
Il s’en est suivi l’aménagement de la seconde porte d’entrée du domaine, celle côté Bauges (fin des années 80) : un chemin est tracé depuis la route principale et un parking est aménagé, ainsi qu’une caisse. A noter que ce chemin n’était pas goudronné en 2020. Les skieurs provenant de l’intérieur du massif, d’Ugine, du sud du Lac d’Annecy voire d’Albertville et de l’Arly peuvent désormais venir skier au Semnoz sans avoir à rentrer dans Annecy. La fréquentation de la station augmentant, il a fallu alors augmenter encore le débit entre le versant Annecy et le sommet du domaine : dans cette optique, le téléski du Crêt du Châtillon est implanté en 1985. Cet appareil, construit par Montagner, double le téléski du Semnoz 2 jusqu’à son troisième virage pour limiter l’attente au départ du parking principal. Pendant ce temps, Duport fournit plusieurs appareils pour équiper l’espace débutants du Semnoz.
Il faut cependant noter que, tout au long de ses débuts, la station connaît de nombreux aléas financiers : plusieurs fois les exploitants successifs se sont retrouvés en situation précaire obligeant les communes faisant partie du SIPAS à dissoudre les structures et à trouver de nouveaux exploitants. Celui-ci reprend les reines du stade de neige en 1993. De plus, la création du parc naturel régional des Bauges contraint d’autant plus les investissements sur la station. Celle-ci n’est d’ailleurs pas favorisée sur le plan de la neige artificielle pour palier au manque. En effet, ce massif ne comporte aucun cours d’eau et l’alimentation d’une réserve collinaire serait de ce fait, difficile. De plus, l’absence de logements rend très difficile les séjours à la semaine et la clientèle est essentiellement journalière. Un projet de 4000 lits avait été évoqué pour redynamiser la station en 1976 suite à la faillite d’un investisseur privé mais il n’a finalement jamais vu le jour.
Le manque de débit pour accéder au versant Bauges pousse l’exploitant, le SIPAS (Syndicat Intercommunal de Protection et d’Aménagement du Semnoz), à investir dans un télésiège, le premier de la station. Il s’agit du télésiège du Belvédère, qui vient remplacer le téléski du Semnoz 2. Construit par Skirail en 1997, cet appareil permet de rejoindre directement le sommet du domaine et de diminuer drastiquement le temps d’attente au front de neige du versant Annecy. Voici une photo de cet appareil (le reportage est accessible, comme ceux de toutes les autres remontées présentées, en haut de cette page) :
Dans les années 2000 jusqu’à 2020 (année de l’écriture de ce reportage), le SIPAS a entrepris un plan de renouvellement des installations, parfois controversé. Cela a commencé en 2007 avec le remplacement du téléski du Plateau par un télésiège fixe. Cet appareil, allongé par le bas, permet de donner de l’attractivité au parking du versant Bauges en supprimant la petite télécorde d’accès qui avait été installée pour monter jusqu’au téléski du Plateau. Celui du Crêt de l’Aigle, déplacé en 2000 à son dernier emplacement, se retrouve délesté de son rôle d’accès au domaine. En 2012 et 2013, GMM livre deux téléskis à enrouleurs côté Annecy (appareil du Baby) et du côté Bauges (téléski du Cabri), dans le but de rénover l’offre débutante. Il s’en suit en 2017 l’installation des téléskis du Bambi et de l’Aigle par Poma ainsi que du tapis des P’tits Loups (côté Bauges). En 2018 du télémix du Belvédère vient remplacer efficacement le télésiège du même nom et le téléski du Crêt du Châtillon. Avec la rénovation des téléskis du Golet et du Semnoz 1 (désormais appelé Abbaye), le SIPAS a réussi à renouveler son parc de remontées mécaniques en 13 ans. Depuis 2020, une retenue collinaire de 6000 m3 est présente pour alimenter 9 canons à neige sur le front de neige côté Annecy ainsi que l’espace nordique du Berger.
Présentation du domaine skiable
Pour rappel, le domaine skiable est divisé en deux versants : celui côté Annecy et l’autre, côté Bauges.
Le versant Annecy
Il s’agit du versant principal du domaine, avec la plus grande capacité de stationnement. On retrouve également les infrastructures d’accueil les plus importantes avec le point de départ de ski nordique. Ce versant propose 8 pistes, parmi lesquelles 4 vertes (zone débutante, Abbaye, liaison entre les téléskis Bambi et Golet et Bûcherons), 3 bleues (Sapinettes, Golet et Belvédère) et 1 rouge (Châtillon). Le tout est desservi par 5 remontées mécaniques : le télémix du Belvédère, colonne vertébrale du versant et 4 petits téléskis (Abbaye, Golet, Baby et Bambi). On retrouve donc des pistes débutantes sur le bas, à proximité des parkings, puis des tracés plus pentus sur les flancs du Crêt du Châtillon. Les skieurs novices ont néanmoins la possibilité de skier sur le sommet grâce à la piste des Bûcherons, qui fait également la liaison du versant Bauges vers celui d’Annecy.
De bon matin, la vue sur l’Albanais depuis l’arrivée du télémix.
Le début de la piste des Bûcherons, qui sert également à rejoindre le côté Annecy.
La descente est en forêt, à travers les sapins.
On débouche au front de neige.
Le départ de la piste des Sapinettes, avec vue sur le Mont Blanc et les Aravis.
On passe à proximité de l’hôtel du Rocher Blanc.
Après un passage étroit et un virage à 180°, on revient vers le front de neige.
L’espace débutants de loin.
On remonte avec le télémix.
Vue lointaine sur la gare amont.
La piste bleue du Belvédère.
La rouge du Châtillon.
Je présente séparément l’espace débutants et les infrastructures d’accueil.
Vue globale sur les bâtiments d’accueil depuis le téléski du Golet.
A l’opposé, depuis l’espace débutants, regard vers le reste des bâtiments et du front de neige.
Vue globale sur l’espace débutants.
Depuis les caisses.
Le bâtiment des caisses.
La file d’attente.
L’un des deux restaurants du front de neige.
Le versant Bauges
Le versant Bauges est donc à l’opposé du côté Annecy. Il est doté d’un front de neige secondaire, avec une moindre capacité en stationnement et l’absence de desserte en transports en commun. Le versant Bauges se veut complémentaire à celui d’Annecy en proposant du ski un peu plus difficile. En effet, il est composé de 7 pistes dont 4 rouges (Aiglons, Combettes, Vernettes et Violettes), 1 bleue (Marmottes) et 2 vertes (Canyon et Cabri). Le tout est accessible par 3 appareils : le télésiège du Panoramique, principale remontée, et deux téléskis (Cabri et Aigle). Il est à noter que le front de neige propose une zone protégée permettant la découverte du ski et la luge. Elle est desservie par un tapis roulant couvert. Le versant Bauges, plus sauvage, propose du ski plus engagé, entre pistes boisées sur le bas et grands espaces sur le plateau d’altitude. Il faut noter que le téléski de l’Aigle s’adresse exclusivement aux skieurs confirmés, avec uniquement des pistes rouges desservies.
Direction le versant Bauges donc. Au fond, le massif du même nom avec la Lauzière qui suit et encore derrière, la Maurienne (les Aiguilles d’Arves sont légèrement visibles sur la gauche de la photo).
Vue vers les Aravis et le Mont Blanc.
Les Bauges depuis la piste du Canyon.
La piste plonge vers le front de neige.
Le front de neige du versant Bauges.
Le télésiège du Panoramique et le bas de la piste des Violettes.
Le téléski de l’Aigle et les pistes des Aiglons et des Vernettes à droite, jumelles sur l’écrasante majorité de leurs parcours.
La zone protégée de luge et de découverte du ski.
On monte par le téléski de l’Aigle et on redescend par les pistes des Aiglons et des Vernettes.
Vue vers le Crêt du Châtillon.
Le front de neige depuis le dernier mur des deux pistes.
La piste des Combettes.
A l’arrivée du télésiège du Panoramique, vue vers le sud.
Vers l’Albanais, la voile devant nous nous rappelle que le snowkite est pratiqué au Semnoz.
La piste des Violettes descend agréablement le long du télésiège.
Le début de la piste du Canyon, vers le Crêt du Châtillon.
La piste de liaison vers le versant Annecy (à gauche) ou celle du Canyon (à droite).
Le domaine nordique ainsi que les autres activités
En dehors du ski alpin, le Semnoz propose un vaste domaine de ski de fond : avec ses 9 pistes et ses 30 kilomètres de pistes, on skie entre trois secteurs que sont la forêt (sous le chalet nordique versant Annecy), le plateau du Berger (front de neige du versant Annecy) et le grand plateau (sommet du Semnoz), accessible par le télémix. Les fondeurs sont assez nombreux à se rendre dans la station qui, en plus d’être la plus proche d’Annecy, est assez bien enneigée pour le ski de fond. A noter qu’un petit tapis roulant est présent à proximité du chalet de ski de fond côté Annecy.
Le Semnoz propose également des sentiers raquettes, des sentiers piétons et une luge 4 saison sur rail. Cette dernière est l’attraction phare de la station en dehors du ski alpin et nordique.
Photos supplémentaires et clôture
Pour finir cette présentation, je vous propose quelques ambiances capturées lors de ma journée : la mer de nuages fleurtait avec le front de neige du versant Annecy ce qui donnait de belles atmosphères.
La mer de nuages est bien formée sur Seynod.
On s’extirpe de la masse nuageuse par le télémix.
Un regard en arrière avec la ligne qui semble plonger dans l’inconnu.
Les nuages se sont invités jusqu’aux derniers contreforts du Crêt du Châtillon.
En fin de journée, les lambeaux jouent avec les installations sous les rayons couleur or du soleil.
C’est ainsi que se conclue cette présentation du Semnoz, stade de neige familial attirant une clientèle plutôt locale et débutante, sur les hauteurs d’Annecy.
Texte : Clément05
Photos : Clément05 (le 11 janvier 2020)
A bientôt.
© - 2020 – Clément05 – www.remontées-mécaniques.net
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