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Les Diablerets - Meilleret (Alpes vaudoises)

Les Diablerets - Meilleret (Alpes vaudoises)


Les Diablerets - Meilleret
Photo kilano18
Description rapide :
Installé au pied de la paroi rocheuse du massif des Diablerets et du col du Pillon, le village des Diablerets présente une architecture préservée, essentiellement composée de petits chalets et de quelques grands hôtels. Orienté vers une clientèle sportive et d’aventure, les Diablerets propose été comme hiver de nombreuses activités en relation étroite avec la nature et la montagne. L’hiver, le village des Diablerets est situé à l’interface entre deux domaines skiables, avec sur les versants ensoleillé du nord du village, le secteur d’Isenau et au sud, le secteur du Meilleret.


Le domaine skiable des Diablerets est en outre intégré à l’espace ski « Alpes Vaudoises » composé par les stations de Villars, de Glacier 3000, Les Mosses, Leysin et Gryon. Cet espace s’étend entre 1200m (altitude de Gryon) et 3000m (altitude du Glacier 3000) et propose 225 kilomètres de pistes de ski alpin, évoluant dans un cadre à l’interface entre le lac Léman et le massif des Diablerets. Les pistes des « Alpes Vaudoises » sont desservies par un total de 70 remontées mécaniques allant de la télécabine aux grands téléphériques du Glacier 3000, en passant par de nombreux télésièges débrayables et plusieurs téléskis. (kilano18)

Découvrez les différentes stations des Alpes Vaudoises (cliquez sur leur nom pour accéder à leur page respective)
- Glacier 3000,
- Gryon,
- Les Diablerets (Isenau),
- Les Mosses,
- Leysin,
- Villars,




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    Liste des reportages de cette station :


    Auteur de la description de la station : Fael
    Section écrite le 14/01/2023 et mise à jour le 11/02/2023
    (Mise en cache le 11/02/2023)

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    Introduction

    La station des Diablerets, dans les Préalpes vaudoises, possède trois domaines skiables. On trouve d'une part le Glacier 3000, accessible depuis le col du Pillon, qui permet de skier sur le glacier de Tsanfleuron et ses environs, et d'autre part les domaines situés à proximité immédiate du village. Au nord de celui-ci se trouve le domaine d'Isenau, fermé en attendant le renouvellement de sa télécabine d'accès, très ensoleillé et destiné principalement aux familles. À l'opposé se trouve le domaine du Meilleret, relié à la station voisine de Villars-sur-Ollon. Il abrite des pistes plus longues et pentues que le domaine d'Isenau, mais aussi moins ensoleillées. Elles s'étendent entre 1145 et 1949 mètres d'altitude et sont desservies par une télécabine, trois télésièges débrayables et deux téléskis.


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    Plan de situation de la station. Source de la carte : geodata © swisstopo.

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    Le plan des pistes, commun avec les domaines de Villars, Gryon et Glacier 3000.


    Histoire

    Le Meilleret est une région essentiellement forestière située au sud du village des Diablerets. Dès le début du XXème siècle, des courses de ski, de ski de fond ainsi que des triathlons sont organisés sur ses pentes. L’événement le plus important est sans doute l'organisation en février 1937 de la course nationale de ski sur les pentes du Meilleret. Quelques années plus tard, quelques personnalités locales, dont certaines avaient participé à l'organisation des courses de 1937, entreprennent d’y construire un remonte-pente. C'est la première remontée mécanique à être installée aux Diablerets. Il s'agit d'un téléski à archets, construit en 1942 par la société Sameli-Huber selon la technique Constam et inauguré en janvier 1943. Il part du lieu-dit les Vioz, à proximité du village des Diablerets, et gravit par un tracé escarpé un peu plus de 200 mètres de dénivelé. De la gare amont, un chemin peu pentu permet d'atteindre le hameau du Rachy, d'où la piste de ski rejoint les Vioz.


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    Inauguration du nouveau téléski des Vioz, première remontée mécanique des Diablerets.
    (Archives l'Illustré - https://scriptorium.bcu-lausanne.ch, photo Zurcher)


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    La gare aval et le début de la ligne du téléski peu après son inauguration.
    (DR)


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    Affluence au skilift lors d'une compétition. On remarque au milieu de l'image un archet en bois. Quelques images supplémentaires de cette installation peuvent être consultées ici.
    (Musée des Ormonts)


    Dans les années suivantes, aucun nouvel aménagement n'est réalisé au Meilleret et c'est le domaine d'Isenau, sur l'autre versant de la vallée, qui se développe dès 1953. À la fin des années 1950, un projet qui prévoit la construction d'une télécabine à quatre places les Diablerets - les Mazots - Tête de Meilleret fait surface. Une variante en un seul tronçon, sans passage aux Mazots, est aussi étudiée. En plus de la desserte touristique, le but de cette installation serait de créer la première étape d'une liaison par transport par câble avec la station voisine de Villars-sur-Ollon. En effet, ces deux stations bien que très proches, ne sont reliées par aucune route. Malgré l'octroi d'un crédit fédéral en 1872 en vue de la construction d'une route les Diablerets - Villars par le col de la Croix, le projet a peu progressé, notamment en raison de différends entre les habitants des deux localités. Pourtant, faute de moyens financiers et en raison de réticences de la population locale, ce projet de télécabine ne se concrétise pas non plus.

    Dès 1963, la construction d'un téléski reliant Vers l'Eglise, un hameau situé légèrement en aval des Diablerets, au Meilleret est évoquée. Ce projet est proposé par la société anonyme du Skilift Vers l'Eglise - Meilleret, une entreprise distincte de l'exploitant du remonte-pente des Vioz. Il prévoit l'installation de deux téléskis successifs reliant Vers l'Eglise à la Tête de Meilleret. Seul le premier appareil est construit dans un premier temps. Sa station amont se situe au lieu-dit la Case aux Chevaux (le Chalet des Chevaux est aussi utilisé), à mi-parcours du trajet vers la Tête de Meilleret. Après l'obtention des autorisations nécessaires et après avoir réuni le financement, auquel participe la commune d'Ormont-Dessus, le téléski est construit en 1965 et est inauguré en janvier de l'année suivante. Suite à l'expérience positive réalisée avec le téléski débrayable de Floriettaz, construit en 1961 sur le domaine d'Isenau, les initiateurs du projet décident de faire appel à l'entreprise Poma qui installe un appareil très similaire, équipé d'une gare aval de type B avec motorisation thermique.

    Dans les années qui suivent son ouverture, le téléski de Vers l'Eglise donne des résultats satisfaisants, mais ils restent insuffisants pour envisager la construction du second tronçon dans l'immédiat. Pendant ce temps, la construction d'une télécabine les Diablerets - les Mazots est toujours envisagée. Cependant, avec le début en 1968 des travaux de construction de la route du col de la Croix, les habitants craignent que ce projet perde de son attrait, en raison de la concurrence de la route, et envisagent à la place la construction de plusieurs téléskis sur les flancs du Meilleret, ce qui serait moins cher et plus pratique pour les skieurs.

    Au début des années 1970, les projets d'équipement du domaine du Meilleret sont nombreux. Après quelques années d'exploitation, la société du Skilift de Vers l'Eglise peut sérieusement envisager la construction de son second téléski la Case aux Chevaux - Meilleret. De son côté, le comité basé aux Diablerets prévoit la construction d'un télésiège les Vioz - le Rachy et de deux téléskis le Rachy - la Jorasse et la Ruvine - les Mazots. Dans un second temps, un télésiège les Mazots - Meilleret ainsi qu'un téléski dans la combe du Laouissalet, sur le versant ouest du Meilleret, sont aussi envisagés.

    En septembre 1971, près de cent ans après le lancement du projet, la route du col de la Croix est inaugurée. Contrairement à ce qui est initialement espéré, elle n'ouvrira jamais en hiver. À la place, elle sera utilisée quelques années plus tard comme piste de luge côté Diablerets et comme piste de ski de fond côté Villars. Peu après, en octobre 1971, la société anonyme de remontées mécaniques Meilleret-Les Diablerets-Vers l'Eglise est crée avec comme but la réalisation des deux télésièges et des trois téléskis déjà évoqués. Suite à cette création, le domaine du Meilleret compte pas moins de trois sociétés, deux qui exploitent chacune un remonte-pente et une qui porte d'importants projets. En 1972, la construction des téléskis de la Jorasse et de la Ruvine ainsi que l'installation d'un télésiège les Vioz - le Rachy sont mis à l'enquête publique. Ce télésiège doit permettre un accès facilité au Rachy ainsi que le démontage du téléski des Vioz, très raide et peu pratique. Un prolongement du téléski des Vioz vers la Jorasse a été un temps envisagé avant d'être abandonné en raison de la déclivité trop importante qu’aurait eu la piste de montée. À la place, l’installation d’un télésiège sur un autre tracé est évoquée.

    Pourtant, en raison d'oppositions des riverains, ce nouveau télésiège ne peut pas être réalisé dans l'immédiat, seul le téléski de la Jorasse est construit à la fin 1972 avant de prendre du service en février 1973. Il est fourni pour la première fois au Meilleret par la société suisse Städeli qui construira ensuite la totalité des remontées mécaniques installées au Meilleret jusqu'en 1984. Bien qu'il soit déjà commandé auprès du constructeur, les délais sont trop courts pour assembler le téléski de la Ruvine simultanément. Sa construction est reportée à l'année suivante et il ouvre au début de l'hiver 1973 - 1974. Le tirage d'une ligne électrique jusqu'à la gare aval du nouveau téléski a permis de raccorder plusieurs chalets environnants au réseau électrique. Le télésiège prévu entre les Vioz et le Rachy n'ayant pas encore pu être réalisé, l'ancien téléski de 1942 continue d'assurer l'accès à ces nouvelles installations.

    La mise en service du téléski de la Ruvine assure la liaison de la piste de Vers l'Eglise 0avec le reste du domaine. Elle permet également la desserte de deux nouvelles pistes. La première longe le remonte-pente, la seconde regagne les Vioz en passant par la gare aval du téléski de la Jorasse et le Rachy. Cette piste, officiellement nommée Mazots – Vioz, est encore aujourd'hui couramment appelée Nationale, en souvenir de la course qui s'est tenue sur ce tracé en 1937, plusieurs années avant la création du domaine skiable.


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    Le téléski de la Jorasse lors de son premier jour d'exploitation. On remarque qu'il était alors équipé d'archets courts. Les enrouleurs ont par contre été conservés durant toute la vie de l'installation.
    (Archives 24 heures - https://scriptorium.bcu-lausanne.ch, photo Chappuis)


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    La fin de la ligne du téléski de la Ruvine peu après sa mise en service. Tout comme la Jorasse construite l’année précédente, cette installation était à l’origine équipée d’archets courts. On remarque la forêt à l’arrière, beaucoup plus clairsemée qu’aujourd’hui. Elle avait été fortement abîmée par une tempête en novembre 1962. Afin de limiter les déboisements, les trouées créées par cet évènement avaient été utilisées autant que possible lors du choix du tracé des pistes du Meilleret.
    (DR, coll. Julien Beaud)


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    Le restaurant des Mazots au milieu des années 1970. On devine la ligne du télésiège du Meilleret à l’arrière. Lors de la construction du restaurant actuel au milieu des années 1990, ce bâtiment est réutilisé comme salle de pique-nique. Il sera finalement démoli et remplacé par une construction nouvelle en 2019.
    (DR, coll. Julien Beaud)


    C'est également au début des années 1970 que deux télécordes sont installés sur le domaine. Tout comme les téléskis construits à la même époque, ils sont fournis par la société Städeli et sont connus sous le nom de Pony, le nom de marque utilisé par le fournisseur pour commercialiser ces appareils. Le premier est installé aux Diablerets, un peu à l'est des Vioz. La gare aval est située à proximité de la route du col de la Croix et il monte jusqu'à la lisière de la forêt. Le second se trouve à Vers l'Eglise. Le départ se fait juste en face de la gare ferroviaire et le tracé monte là aussi jusqu'à la lisière de la forêt, légèrement en amont de la gare aval du téléski de Vers l'Eglise. Ces deux installations ont un commun un double usage qui est à la fois de proposer une petite installation pour les débutants et de faciliter l'accès au domaine skiable pour les skieurs plus avancés en rendant plus accessible les téléskis des Vioz et de Vers l'Eglise.


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    La gare de Vers l'Eglise en 1980. On remarque à droite le départ du Pony Städeli qui dessert une petite zone pour débutants et facilite l'accès au grand téléski. La gare ferroviaire comportait alors deux voies et la ligne ASD était encore exploitée avec le matériel roulant original de 1913, dont une partie avait dû être reconstruite suite à l'incendie du dépot principal en 1940
    (CC by SA 4.0, ETH-Bibliothek Zürich, Hans-Peter Bärtschi)


    La seconde étape d'extension du domaine progresse rapidement puisque le télésiège à deux places les Mazots - Meilleret, mis à l'enquête en août 1973, est construit durant l'automne et l'hiver 1973 - 1974 avant d'être inauguré en mars 1974. Il s'agit du premier appareil de ce type à être installé aux Diablerets. Le nouveau télésiège est exploité durant l'été 1975 et offre un accès facilité au beau point de vue du Meilleret et aux randonnées dans les environs. Les usagers accèdent au Mazots en voiture par le col de la Croix. Cette ouverture estivale est cependant très rapidement abandonnée.


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    Le départ du télésiège Mazots - Meilleret durant sa brève exploitation estivale. Le parking situé à proximité pouvait également être utilisé en hiver, si l’enneigement ne permettait pas l’ouverture des pistes situées entre les Mazots et les Diablerets.
    (DR, coll. Julien Beaud)


    Assez rapidement après l'ouverture des installations, des compétitions d'importance régionale ou nationale sont régulièrement organisées sur la piste de la Jorasse ainsi que sur la piste Meilleret - les Mazots - la Ruvine. Des manches de coupe du monde et de coupe d'Europe ont été disputées occasionnellement sur la piste de la Jorasse, notamment en janvier 1979. Une fois ses premières installations en fonction, la société des remontées mécaniques Meilleret-les Diablerets-Vers l'Eglise reprend progressivement l'exploitation des téléskis des Vioz et de Vers l'Eglise. La création d'un téléski au Laouissalet est toujours envisagée, mais l'état des finances de la société ne permet pas une réalisation immédiate. La construction de cette installation est jugée décisive aux Diablerets, car elle ouvrirait la voie à une liaison skiable entre le Meilleret et Bretaye sur les hauts de Villars. Pour ce faire, une fois le remonte-pente du Laouissalet en service, deux téléskis supplémentaires dans la combe de Perche sont prévus pour assurer la liaison.

    Au milieu des années 1975, la construction d'un télésiège les Vioz - le Rachy est toujours envisagée. Cependant, en raison de l'impossibilité de trouver un accord avec les riverains du tracé prévu, le projet est abandonné. Afin d'améliorer tout de même l'accès au domaine, le vieillissant téléski des Vioz est remplacé sur le même tracé par un appareil du même type durant l'été 1975. La même année, plusieurs pistes sont élargies afin de les rendre plus agréables.


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    Le départ du nouveau téléski des Vioz, de construction Städeli. Le bâtiment du téléski de 1942 a été conservé. Contrairement à l'ancienne installation, celle-ci possède un pylône directement devant la gare.
    (Archives l'Est vaudois - https://scriptorium.bcu-lausanne.ch, photo Muller)


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    L'embarquement du téléski des Vioz, au niveau du premier pylône. La forte pente dès le départ est bien visible.
    (Archives La Presse Riviera-Chablais - https://scriptorium.bcu-lausanne.ch, photo Faiss)


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    Vue sur la ligne du téléski des Vioz. Depuis la construction de la route du col de la Croix, deux passerelles sont nécessaires pour permettre au téléski de la franchir.
    (Archives l'Est vaudois - https://scriptorium.bcu-lausanne.ch, photo Muller)


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    Vue aérienne du Meilleret en 1980. Le téléski des Vioz est au centre avec ses deux passerelles enjambant la route du col de la Croix. Sur la droite, on voit la piste et le téléski de la Jorasse. On devine le chemin de liaison reliant les deux installations.
    (CC by SA 4.0, modifié à partir de ETH-Bibliothek Zürich/Swissair Photo AG)


    Malgré un financement toujours insuffisant, le projet de téléski au Laouissalet progresse. Des discussions sont menées avec Villars pour la réalisation d'une liaison officielle entre les deux stations dès l'ouverture de ce nouvel appareil. Après une augmentation du capital action qui n'a pas donné les résultats escomptés, la société se tourne vers le canton de Vaud et la confédération dans l'espoir de compléter le financement. Ces difficultés empêchent la construction de l'installation en 1982, comme espéré initialement. À l'occasion de la mise à l'enquête, en décembre de la même année, la ligue vaudoise pour la protection de la nature s'oppose à cette nouvelle construction. Un accord est finalement trouvé et les travaux peuvent commencer. En échange, la société s'engage à ne pas étendre le domaine skiable dans les différents secteurs encore vierges autour du col de la Croix, de la Pointe d'Arpille et de Taveyanne.

    Le téléski du Laouissalet entre en fonction en décembre 1983 et est inauguré en janvier 1984. Aussitôt que les conditions d'enneigement le permettent, une liaison provisoire avec le domaine de Villars est mise en place. Dès la mise en service de cette nouvelle installation, un accord est trouvé qui permet aux skieurs d'emprunter la liaison et de skier dans l'autre station moyennant quatre francs de supplément. Dans le sens Meilleret - Villars, les skieurs doivent marcher le long de la crête du Meilleret jusqu'au lieu-dit l’Encrène. De cet endroit, une piste descend vers la Rasse, au fond de la vallée, d'où il est possible d'atteindre les domaines skiables de Villars et de Gryon. Dans l'autre direction, une piste est aménagée et relie la gare amont du télésiège Charmet - Chaux de Conches au Laouissalet, en bas du nouveau téléski, en passant par Perche. Cette piste, plutôt difficile et étroite dans sa partie supérieure, ne permet qu'aux bons skieurs d'utiliser cette liaison. D'un autre côté, la piste l'Encrène - la Rasse, très exposée au soleil, souffre souvent d'un enneigement insuffisant ce qui limite son ouverture. La création de la liaison Meilleret - Villars est une étape majeure du développement du domaine. Cependant, celle-ci ne peut pas se faire de façon optimale et la construction de deux installations supplémentaires dans la combe de Perche reste envisagée. Dans le même temps, la construction d'un meilleur accès en remplacement du téléski des Vioz reste prévue.


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    Les stations amont du télésiège Mazots - Meilleret et du téléski du Laouissalet peu après la mise en service de ce dernier.
    (Archives Nouvelle revue de Lausanne - https://scriptorium.bcu-lausanne.ch, photo Mireille Baudat)


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    Vue du même endroit depuis l'autre côté. On remarque que l'arrivée du téléski du Laouissalet était équipée d'une passerelle en bois qui sera démontée par la suite.
    (Archives Nouvelle revue de Lausanne - https://scriptorium.bcu-lausanne.ch, photo Mireille Baudat)


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    Extrait d'un plan des pistes de Villars de 1984. Les deux pistes permettant la liaison Meilleret - Villars sont bien visibles. Dans le sens Meilleret - Villars elle est assurée par la piste bleue Meilleret - l'Encrène - Ensex - la Rasse et dans l'autre direction par la piste noire Chaux de Conches - Perche - Vieille Case - Laouissalet.


    À la fin des années 1980, les autorités régionales espèrent organiser les Jeux olympiques d'hiver 1994 à Lausanne. Il est décidé dans le même temps que plusieurs compétitions, notamment le slalom géant et le combiné alpin, seraient disputées sur la piste de la Jorasse, qui a déjà été utilisée régulièrement pour des compétitions de toutes sortes. Cette perspective favorise l'apparition de nouveaux projets et rapidement l'installation d'un télésiège les Vioz - la Jorasse - les Mazots est évoquée. Une telle installation permettrait enfin la suppression du téléski des Vioz, dont le tracé difficile et éloigné de la piste est peu adapté à son rôle d'accès au domaine. Il a d'ailleurs été le théâtre de plusieurs accidents parfois graves, notamment en 1982 où un skieur descendant sur la piste de montée glisse et emporte avec lui plusieurs usagers du téléski. Dans le même temps, la construction d'un télésiège reliant le milieu de la piste de la Ruvine au sommet du Meilleret est évoquée. Cette installation remplacerait ou compléterait le télésiège existant les Mazots - Meilleret. Un autre projet plus original et ambitieux est en discussion à cette période, la création d'une piste de ski reliant le Petit Chamossaire, sur le domaine de Villars, aux Planches, un hameau situé le long de la ligne ferroviaire Aigle - les Diablerets. Des Planches, les skieurs regagneraient les Diablerets en train puis Villars par le domaine skiable.

    Cette même période est marquée par plusieurs saisons peu enneigées qui rendent de grands investissements difficiles. Plusieurs améliorations de moindre importance sont néanmoins réalisées. Le moteur thermique du téléski de Vers l'Eglise est remplacé par une nouvelle installation électrique en 1986. Un local technique aux Mazots ainsi qu'une buvette au bas du téléski du Laouissalet sont créés en 1987 tandis que la piste de la Ruvine est à nouveau drainée et élargie en 1988.


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    Plan des pistes du Meilleret dans la seconde partie des années 1980. On remarque l'accès en trois étapes aux Mazots via les téléskis des Vioz, de la Jorasse et de la Ruvine. On y voit également les deux télécordes, aux Vioz et à Vers l'Eglise.


    Au début des années 1990, l'organisation des Jeux olympiques à Lausanne a été abandonnée, mais les différentes idées de modernisation du Meilleret sont toujours à l'ordre du jour. Si le projet d'un télésiège débrayable reliant les Vioz aux Mazots est maintenant clairement défini, c'est moins le cas de celui visant à remplacer le télésiège du Meilleret. Certains envisagent de le rénover ou de le remplacer sur le même tracé, d'autres souhaiteraient utiliser un tracé allongé partant du milieu de la piste de la Ruvine, permettant ainsi d'en desservir la partie la plus intéressante. Le type d'appareil n'est pas non plus définitivement arrêté, les différentes versions du projet prévoyant alternativement un télésiège deux ou quatre places, à pinces débrayables ou fixes, un tapis d'embarquement étant prévu dans ce dernier cas.

    À la même période, une nouvelle idée voit le jour. Elle prévoit l'installation d'un télésiège sur un tracé nouveau entre le Laouissalet et l'Encrène, proche du point de départ de la piste de liaison descendant vers la Rasse. De plus, il est prévu de déplacer le télésiège les Mazots - Meilleret existant sur ce nouvel itinéraire. Ce nouveau tracé permettrait de faciliter la liaison avec Villars, en supprimant la marche le long de l'arête du Meilleret tout en desservant une nouvelle piste dans la combe du Laouissalet.

    Les concessions pour le télésiège Vioz - Mazots et le télésiège Laouissalet - l'Encrène, aussi connu sous le nom de télésiège du Vélard, sont demandées durant l'été 1993. Après l'obtention des autorisations nécessaires, une augmentation du capital-actions est organisée afin de compléter le financement ce qui permet la construction en 1994 du télésiège Vioz - Mazots. Il s'agit d'un télésiège débrayable à 4 places qui a la particularité de posséder une gare intermédiaire uniquement sur le brin montant à la Jorasse. Pour la première fois aux Diablerets, c'est la société Garaventa qui fournit ce nouvel équipement. Il permet d'avoir un accès rapide et accessible à tous aux Mazots, point central du domaine skiable. Comme il peut aussi être utilisé à la descente, il est également très utile lors que l'enneigement est insuffisant pour ouvrir le bas du domaine. Auparavant, il était nécessaire de déneiger une partie de la route du col de la Croix, jusqu'au Rachy ou jusqu'aux Mazots pour permettre l'accès à la partie supérieure du domaine dans ces conditions. Durant le même été, la piste de la Ruvine ainsi que la piste Nationale sont à nouveau élargies.


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    Extrait du prospectus émis en novembre 1994 par l'exploitant dans le cadre d'une augmentation du capital action visant à financer diverses améliorations prévues au Meilleret au milieu des années 1990.


    Dans le même temps, le projet de télésiège Laouissalet - l'Encrène est mis de côté avant d'être définitivement abandonné, notamment en raison de son fort impact sur le paysage et la faune. Cet abandon est néanmoins rapidement éclipsé par la mise à l'enquête au printemps 1996 de deux nouvelles installations dans la combe de Perche, afin d'assurer une meilleure liaison entre le Laouissalet et Bretaye. Aucune opposition majeure n'est soulevée et elles peuvent être construites durant l'été 1996 déjà avant d'être inaugurées le 18 décembre de la même année. Leur coût est partagé entre Télé-Villars-Gryon et la société des remontées mécaniques Meilleret - les Diablerets - Vers l'Eglise. L'installation principale est un télésiège à pinces fixes biplace qui relie deux hameaux, Perche en amont du Laouissalet et Conche, à mi-hauteur entre Chaux Ronde et le lac Noir. L'accès à Conche ne pose pas de problème particulier, on peut y accéder depuis Chaux Ronde, un sommet desservi par plusieurs remontées mécaniques du domaine de Bretaye, puis redescendre par gravité jusqu'au lac Noir. Ce n'est pas le cas de Perche, qui ne peut pas être directement atteint depuis la piste du Laouissalet. Pour ce faire, un court téléski est installé entre le Laouissalet et le lieu-dit Vieille Case, situé légèrement au-dessus de Perche. En raison de la ligne très sinueuse de l'installation, qui possède trois virages sur un total de sept pylônes, c'est un téléski débrayable Poma qui est installé. En plus de permettre l'accès à Perche, cette installation dessert une courte piste qui longe la ligne et qui assure le retour au Laouissalet des skieurs débarquant du télésiège Perche - Conche. À l'inverse, celui-ci ne dessert aucune piste et est emprunté dans les deux sens. La mise en service de cette liaison améliorée entraîne la disparition de la piste l'Encrène - la Rasse. La piste Chaux de Conches - Perche - Laouissalet, plus intéressante du point de vue du ski, est conservée jusqu'au démontage sans remplacement du télésiège Charmet - Chaux de Conches en 2001.

    En 1997, la société du Skilift Vers l'Eglise - Meilleret, dont toutes les activités avaient été reprises par l'exploitant principal au milieu des années 1970, est dissoute. La même année, les études visant à moderniser ou remplacer le télésiège les Mazots - Meilleret sont lancées. C'est finalement l'option d'un télésiège débrayable à 4 places sur le tracé Mi-Ruvine - Meilleret qui est retenue. Ce choix permet de desservir une piste plus longue que l'ancien appareil, en y ajoutant la partie supérieure de la piste de la Ruvine qui en est la section la plus appréciée. L'emplacement de la gare aval est également directement accessible depuis la gare amont du téléski de la Jorasse et depuis la gare intermédiaire du télésiège Vioz - Mazots, ce qui est particulièrement utile en cas de défaillance de ce dernier. La mise à l'enquête a lieu en novembre 1998 et très vite, le projet est bloqué par une association de protection de l'environnement. Elle s'oppose principalement au nouveau tracé prévu ainsi qu'à l'absence de plan d'affectation encadrant ce projet et en particulier les compensations écologiques liées à sa réalisation.


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    La station motrice d’origine du téléski de Vers l’Eglise en 1994. La motorisation thermique d'origine a déjà été remplacée par un entraînement électrique, mais la gare « B » a été conservée. On remarque sa position plus haut dans la pente qu’aujourd’hui et la présence d’un unique pylône support-compression directement après le départ. Le télécorde de Vers l’Eglise arrive hors du cadre de l’image, sur la gauche.
    (Jean-Jacques Brand)


    En attendant, des travaux de moindre importance sont réalisés en 1999 avec l'ajout de 17 nouveaux sièges au télésiège Vioz - Mazots, ce qui permet d'augmenter le débit, ainsi qu'une modification du téléski de Vers l'Eglise. La gare aval de ce dernier présentant des signes d'usure, elle est remplacée par une nouvelle construction de type Genius, fournie par Poma. À cette occasion, le téléski est légèrement allongé vers le bas et la nouvelle gare est implantée directement à côté de la voie ferrée. Un pylône supplémentaire est ajouté à l'ancien emplacement de la gare aval. Cette modification permet également la suppression du télécorde qui, bien qu'initialement destiné aux débutants, était utilisé presque uniquement comme accès au téléski principal depuis plusieurs années.


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    Le télésiège Mazots - Meilleret dans ses dernières années d'exploitation. Tandis que la station voisine de Villars a compté jusqu'à cinq appareils similaires, c'est le seul à avoir fonctionné au Meilleret.
    (Archives La Presse Riviera-Chablais - https://scriptorium.bcu-lausanne.ch, photo Chantal Dervey)


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    Le premier pylône situé juste devant la gare, avec le Pic Chaussy à l'arrière-plan.
    (Felix Jost - www.skichablais.net)


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    La gare amont du télésiège du Meilleret.
    (Felix Jost - www.skichablais.net)


    En 2001, le projet de télésiège Mi-Ruvine - Meilleret est toujours retardé par des oppositions. Une rénovation du télésiège existant est même envisagée si le blocage se poursuit. Finalement, un accord est trouvé en juin 2002. L'association de protection de l'environnement accepte la construction du nouveau télésiège, l'installation d'équipements d'enneigement artificiel sur le bas du domaine et, lorsque le temps sera venu, le remplacement du téléski de Vers l'Eglise. En échange, l'exploitant renonce à la création d'une piste de ski de fond aux Mazots ainsi qu'au développement de pistes de ski entre Perche et Conche. Après l'obtention d'un prêt de près de 2 millions de francs de la confédération dans le cadre de la loi sur les investissements de montagne (LIM) ainsi que d'autres prêts de la commune et du canton, le nouveau télésiège est construit durant l'été 2002 et est mis en service le 21 décembre de la même année. Il s'agit d'un télésiège débrayable à 4 places, à nouveau construit par Garaventa. L'ancien télésiège les Mazots - Meilleret, qui avait été conservé dans un premier temps, est démonté durant l'été 2003 avant d'être vendu à l'étranger.


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    Durant l'hiver 2002 - 2003, le nouveau télésiège débrayable Ruvine - Meilleret est en exploitation, mais l'ancien appareil Städeli est encore en place. Devenu inutile, il sera progressivement démonté durant les mois suivants. On voit ici une grande partie de la ligne.
    (Felix Jost - www.skichablais.net)


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    La gare aval pendant le démontage des sièges au début 2003. Le bâtiment a été conservé et sert à présent de garage et d'atelier.
    (Felix Jost - www.skichablais.net)


    Quelques mois seulement après l'achèvement du nouveau télésiège, les démarches administratives visant à l'adoption du nouveau plan partiel d'affectation battent leur plein. C'est une base légale nécessaire à la mise en place des prochains développements importants prévus au Meilleret dont l'enneigement artificiel des pistes Mazots - Vioz et de la Jorasse. Dans ce but, une retenue d'eau sur le cours de la Grande Eau est envisagée. Le plan d'affectation prévoit également la création d'un raccourci au bas de la piste de luge, qui évite le dernier virage en épingle de la route du col de la Croix. Ce dernier point soulève de nombreuses oppositions des riverains lors de la mise à l'enquête en avril 2003.

    En attendant la résolution de ces problèmes administratifs, la société imagine déjà les prochains projets. Il s'agit notamment de supprimer le téléski de la Jorasse, qui n'est plus indispensable depuis la construction du télésiège Vioz – Mazots, et de remplacer les téléskis de la Ruvine et de Vers l'Eglise par un unique télésiège Vers l'Eglise - Mi-Ruvine. En 2004, alors que le plan d'affectation est toujours bloqué par des oppositions, une fusion des exploitants des remontées mécaniques du Meilleret, d'Isenau et éventuellement du Glacier 3000 est envisagée. Elle se fera finalement, sans le Glacier 3000, en 2006 et donnera naissance à la société TéléDiablerets. Peu après, l’aboutissement de longues démarches administratives permet l’installation en 2006 d’un dispositif d'enneigement artificiel de la piste Mazots - Vioz. L'année suivante, c'est la piste de la Jorasse qui en est équipée à son tour. Cet équipement permet d'assurer beaucoup plus souvent le retour à ski aux Diablerets ainsi qu'une ouverture plus régulière de la piste de la Jorasse, très appréciée par les clubs sportifs et régulièrement utilisée pour des compétitions. Contrairement à ce qui était initialement prévu, aucune retenue artificielle n'a été créée pour ce projet. L'eau provient du lac artificiel d'Arnon qui, bien que situé dans le canton de Berne de l'autre côté du massif d'Isenau, se déverse aux Diablerets. En effet, un tunnel, construit dans les années 1920 dans le cadre de l'exploitation hydroélectrique de cette retenue, mène l'eau aux Diablerets où elle est turbinée. C'est ce même réseau de tunnels qui est utilisé pour acheminer l'eau au Meilleret et seules les conduites reliant les pistes à la centrale hydroélectrique des Diablerets ont dû être spécialement installées. Notons que lors des importants travaux visant à exploiter l’eau du lac d’Arnon, un téléphérique de chantier, certainement la première remontée mécanique implantée aux Diablerets, est installé par la société Oehler en 1913.

    En 2009, un grand projet visant à remplacer la télécabine d'Isenau par une installation les Isles - Isenau - Col du Pillon voit le jour. Il permettrait une liaison facile entre les trois domaines des Diablerets, en évitant le service de bus utilisé jusque-là. Du côté du Meilleret, le remplacement des deux téléskis de la Ruvine et de Vers l'Eglise par un unique télésiège est toujours à l'ordre du jour, de même qu'une augmentation du débit de la remontée mécanique du Laouissalet, très souvent surchargée. Deux variantes sont à l'étude, la construction d'un second téléski parallèle au premier ou le remplacement par un télésiège. À Vers l'Eglise, la construction d'un nouveau téléski sur un tracé différent est aussi envisagée en lieu et place d'un nouveau télésiège. Même si ces deux projets ne sont pas officiellement lancés, leur réalisation est espérée pour le début des années 2010.

    Le projet de télécabine les Diablerets - Isenau - Pillon est rapidement abandonné et reste sans suite. Peu après, en janvier 2011, une installation d'éclairage de la piste de la Jorasse est mise en service. Elle permet aux clubs de s'entraîner le soir sur ce tracé parfaitement adapté au ski de compétition. Cet aménagement n'est pas ouvert au public car la piste le Rachy - les Vioz n'est pas éclairée. Il est cependant envisagé de corriger ce point ultérieurement. Grâce à cet investissement, il n'est plus question de supprimer le téléski de la Jorasse qui a retrouvé une grande utilité et qui, durant les années suivantes, transportera une part importante de ses utilisateurs de nuit.

    Les années 2010 amènent leur lot de nouveaux projets avec l'apparition du concept Alpes vaudoises 2020 et sa « grande boucle » qui prévoit notamment la construction d'un téléporté reliant le Chamossaire, au-dessus de Villars, à la Berneuse, au-dessus de Leysin. Aux Diablerets, le projet prévoit le remplacement du télésiège Vioz - Mazots à l'horizon 2020, la fermeture du domaine d'Isenau et la construction d'un téléphérique les Isles - Sex Rouge, qui permettrait une liaison directe entre les domaines de Glacier 3000 et du Meilleret. Le prolongement du train Aigle - Diablerets (ASD) jusqu'au départ des remontées mécaniques du Meilleret est également espéré dans le but de favoriser l'accès en transports publics au domaine. On prévoit enfin l'installation d'enneigeurs sur la piste du télésiège Ruvine - Meilleret, afin de pouvoir garantir l'ouverture de la liaison avec Villars, en particulier en début de saison. Assez rapidement, le maintien du domaine d'Isenau est intégré au projet Alpes vaudoises 2020 et la station de départ de la nouvelle télécabine est elle aussi prévue aux Isles afin de regrouper les accès aux trois domaines et au train au même endroit. En 2014, le projet d'aménagement des Isles comprend aussi un centre thermal. L'idée d'une liaison directe avec le Sex Rouge est rapidement abandonnée, notamment en raison de son impact très important sur le paysage.

    En février 2012, le télésiège Vioz - Mazots est immobilisé une semaine suite à un dégât au réducteur. L'exploitation du domaine peut néanmoins être maintenue et l'accès se fait par le téléski de Vers l'Eglise ou en bus puis par le téléski de la Jorasse. En 2015, des aménagements sont réalisés pour améliorer la piste de luge. C'est également à cette période que les démarches débutent en vue de la fusion de TéléDiablerets avec Télé-Villars-Gryon, demandée par le canton de Vaud en vue d'un soutien financier cantonal pour le renouvellement de la télécabine d'Isenau.

    En attendant la réalisation des projets d'accès depuis les Isles, la liaison avec Villars est modernisée en 2016. En effet, l'augmentation espérée du débit au Laouissalet n'a pas pu se réaliser et l'ancien téléski est fortement surchargé les jours d'affluence. Pour résoudre ce problème, il est remplacé par un télésiège débrayable six places. Le télésiège Perche - Conche, âgé de seulement vingt ans, est lui aussi remplacé par un télésiège débrayable quatre places sur un tracé allongé reliant Conche à la piste du Laouissalet. Entre Perche et Conche, l'ancien itinéraire est conservé de même que de nombreux pylônes, ce qui permet de réduire les coûts. Devenu inutile, le téléski de Vieille Case et démonté sans remplacement. La courte piste qu'il desservait est rendue à la nature en compensation des défrichements effectués dans d'autres parties du projet. Suite à une opposition, la route d'accès au Laouissalet qui aurait du être construite pour faciliter la maintenance ne peut pas être réalisée. Les deux installations, qui ont coûté au total plus de 18 millions de francs, sont achevées en décembre 2016 mais, faute de neige, elles ne pourront ouvrir qu'en janvier 2017.


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    La gare aval du téléski du Laouissalet durant sa dernière saison d'exploitation (cliquez sur l'image pour accéder au reportage). Un bâtiment généreusement dimensionné, qui pouvait notamment abriter une buvette et un garage pour les véhicules d'entretien des pistes, avait été choisi en raison des différents projets d'extension du domaine skiable existant dans le secteur.

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    Vue d'une grande partie de la ligne. Malgré un débit élevé pour un téléski, cette installation ne parvenait pas à faire face à la forte demande les jours d'affluence et de longues files d'attente n'étaient pas rares.

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    Le téléski de Vieille Case durant sa dernière saison d'exploitation (cliquez sur l'image pour accéder au reportage). Il assurait l'accès au télésiège de liaison vers Villars. Bien que construit uniquement dans ce but, il desservait une piste courte mais intéressante. Globalement adapté à son rôle, il était toutefois trop difficile pour permettre l'accès aux skieurs de tous niveaux à la liaison. De plus, de longues queues se formaient fréquemment en fin de journée lors des retours vers Villars.

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    La ligne tourmentée du téléski de Vieille Case. Il avait la particularité de compter trois virages sur un total de sept pylônes dont deux virages successifs que l'on voit ici. Au total, ces trois angles déviaient la ligne d'un angle cumulé de 116 degrés vers la gauche. En plus d'être très tortueux, la tracé comptait également deux fortes pentes dont une dépassant les 70 %.

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    Le télésiège Perche - Conche, vu ici du téléski de Vieille Case a assuré la liaison Meilleret - Villars durant vingt ans, de 1996 à 2016 (cliquez sur l'image pour accéder au reportage). Après son démontage, il a été réinstallé en 2018 dans la station de Rokytnice nad Jizerou, en République Tchèque.

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    Ne desservant aucune piste, le télésiège Perche - Conche était emprunté dans les deux sens, tout comme son successeur, le télésiège Conche - Mi-Laouissalet.

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    La gare de Conche, côté Villars, du télésiège de liaison.


    En juillet 2015, l'organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse 2020 est attribuée à Lausanne. Certaines épreuves doivent se dérouler aux Diablerets et plus précisément sur la piste de la Jorasse, qui a déjà accueilli de nombreuses compétitions. En raison des normes encadrant les pistes de compétition, il est nécessaire de l'élargir significativement. De plus, il est prévu d'utiliser, en plus de la Jorasse, la dernière partie de la piste Nationale qui descend dans la continuité de la Jorasse jusqu'aux Vioz où doit se tenir l'arrivée d'une partie des courses. La gare aval du télésiège Vioz - Mazots étant implantée au bord de la piste, on doit procéder à quelques adaptations. Le projet est lancé à la fin 2016, il prévoit l'élargissement de la piste de la Jorasse et dans une moindre mesure de la piste Rachy - Vioz, le démontage du téléski de la Jorasse et le remplacement du télésiège Vioz - Mazots par une nouvelle télécabine. Sa gare aval serait déplacée en retrait de la piste de ski, proche de la route du col de la Croix. Elle aurait ensuite une station intermédiaire à la Jorasse au même endroit que le télésiège existant avant de rejoindre le tracé actuel jusqu'aux Mazots.

    Lors de la mise à l'enquête en automne 2017, le dossier est bloqué par plusieurs oppositions. Pendant ce temps, le projet de prolongement de la ligne ferroviaire jusqu'au bas de la nouvelle installation progresse. Une réalisation en même temps que la nouvelle télécabine n'est pas envisageable si bien que les bâtiments d'accueil de la clientèle en gare aval seraient conçus de façon provisoire dans l'idée d'être intégrés ultérieurement au nouveau terminus du train. En janvier 2018, suite à de fortes intempéries, un glissement de terrain rend le téléski de Vers l'Eglise impraticable. Il est réparé immédiatement et peut reprendre du service à la mi-février, après la stabilisation du terrain ainsi que le remplacement du socle d'un pylône.

    Au printemps 2018, alors que le projet de réaménagement en vue des compétitions de 2020 est toujours bloqué, un accord est trouvé à la dernière minute avec l'opposant, ce qui permet le début des travaux. Le téléski de la Jorasse est démonté en mars, sa présence n'étant plus indispensable dès la fin de la haute saison. Le télésiège est démonté dès la mi-avril pour être revendu à l'étranger. La construction de la nouvelle télécabine a lieu durant l'été. À cette occasion, le téléski de la Ruvine est légèrement raccourci ce qui permet de libérer de l'espace aux Mazots dans le prolongement de la ligne. L'ancienne gare amont est simplement réinstallée au nouvel emplacement. La gare motrice du téléski de la Ruvine est également révisée et le moteur est remplacé. Les travaux sont achevés à la fin de l'année et la nouvelle télécabine ainsi que la piste de la Jorasse réaménagée ouvrent le 15 décembre.


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    Le début de la ligne du télésiège Vioz - Mazots (cliquez sur l'image pour afficher le reportage). Cette installation qui a considérablement facilité l'accès aux Mazots et ainsi la circulation dans tout le domaine possède des sièges équipés de bulles de protection. Néanmoins, une partie n'en ont pas, comme on le voit ici. Après son démontage, il a été reconstruit entre 2022 et 2023 à Orlické Záhoří, en République Tchèque.

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    Le télésiège possède une station intermédiaire à la Jorasse sur le brin montant uniquement. Sur le brin descendant, le léger virage marqué à cet endroit est réalisé par une succession de pylônes supports puis compressions.

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    Le téléski de la Jorasse peu avant son démontage (cliquez sur l'image pour accéder au reportage). Il longe la piste de la Jorasse sur une grande partie de sa longueur. C'est cette proximité avec la descente qui le condamnera, les réaménagements nécessaires à l'organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse 2020 étant en effet incompatibles avec un maintien du téléski. Jouant un rôle essentiel durant la première partie de sa vie, il s'est limité à la desserte de la piste de la Jorasse dès la construction du télésiège Vioz - Mazots en 1994. Cette piste, un peu délaissée par le grand public, est très utilisée pour divers entraînements et compétitions, également de nuit depuis 2011.

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    Le téléski de la Jorasse au niveau de son croisement avec la piste Mazots - Vioz. Cette intersection sera sécurisée dès 2018 par la construction d'un tunnel permettant à la piste Mazots - Vioz de passer sous la piste de la Jorasse.


    Durant l'hiver 2018 - 2019, une étape de coupe d'Europe est organisée sur la future piste olympique, rebaptisée piste Willy Favre. Ceci permet de tester les nouveaux aménagements un an avant les Jeux Olympiques de la Jeunesse, comme demandé par le comité d'organisation. Dès l'été 2019, la nouvelle télécabine fonctionne quelques semaines en juillet en août.

    En janvier 2020, certaines compétitions des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lausanne ont lieu au Meilleret, comme prévu. Même si le télésiège Vioz - Mazots a été remplacé notamment pour libérer le secteur des Vioz, aire d'arrivée des compétitions, toutes les courses se termineront au Rachy en raison de l'enneigement insuffisant sur le bas de la piste. Au printemps 2020, le Pony des Vioz, en service depuis le début des années 1970, est démonté. Très utilisé durant des années, également par les bons skieurs qui s'en servaient pour accéder plus facilement au départ du téléski des Vioz puis du télésiège Vioz - Mazots, il était devenu bien moins utile suite au déplacement de la gare aval de l'installation gagnant les Mazots ainsi qu'à l'extension du jardin des neiges des Vioz. L'espace libéré est utilisé pour étendre la zone d'apprentissage réservée à l'école suisse de ski. Un autre télécorde situé de l'autre côté de la ligne de la télécabine reste ouvert au public.


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    Le départ à la Jorasse d'une compétition de slalom géant durant les Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2020.

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    Le télécorde des Vioz ou « Pony Diablerets » (cliquez sur l'image pour accéder au reportage). D'abord raccourci en 2018, il est finalement démonté en 2020. Aujourd'hui, un télécorde est toujours en service sur ce tracé. Il est destiné aux clients de l'école suisse de ski et il s'agit d'une installation totalement démontable.
    (Felix Jost - www.skichablais.net)


    En 2021, le projet de prolongement du train est à nouveau validé par la commune d'Ormont-Dessus, malgré une forte réticence d'une partie de la population du village. Les travaux sont espérés pour 2024. D'autres projets visant à améliorer l'accès en transports publics avaient été étudiés à la demande de la population, notamment la mise en place d'un service de bus renforcé entre la gare existante et le départ des remontées-mécaniques ou encore une amélioration de la connexion entre le téléski de Vers l'Eglise et la gare adjacente.


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    Localisation des différentes installations ayant fait partie du domaine du Meilleret. Les appareils encore en service sont indiqués en bleu tandis que ceux ayant été démontées sont en rouge ou en orange. Carte : geodata © swisstopo.


    Le domaine du Meilleret

    Il est principalement destiné aux skieurs confirmés, qui ont accès grâce aux liaisons Diablerets - Villars et Villars - Gryon à un grand domaine relié ski aux pieds. Le secteur principal est desservi par une télécabine et deux télésièges débrayables. Deux téléskis desservent un secteur annexe ainsi qu'un second accès au domaine depuis Vers l'Eglise, un hameau situé en aval des Diablerets. Le domaine est complété par une zone d'apprentissage située aux Vioz et desservie par un télécorde et un petit tapis roulant. Un second tapis roulant se trouve aux Mazots, à proximité de la station amont de la télécabine d'accès au domaine.

    Le secteur inférieur

    La partie inférieure du domaine est constituée de trois pistes principales, la piste bleue les Mazots - le Rachy - les Vioz - les Diablerets, aussi appelée piste Nationale, la piste bleue les Mazots - la Ruvine - Vers l'Eglise ainsi que la piste rouge de la Jorasse, aussi appelée piste Willy Favre. La piste Nationale, desservie par la télécabine des Mazots et en partie par le téléski de la Ruvine, est relativement facile mais assez étroite. Depuis 2018, elle passe sous la piste de la Jorasse grâce à un tunnel avant d'atteindre le hameau du Rachy où se trouve une buvette. De là, la piste franchit une route puis continue sa descente vers les Diablerets. Depuis la mise hors service, en 2018, du télésiège Vioz - Mazots et le déplacement de la gare aval de la nouvelle installation, il est très souvent nécessaire de marcher quelques minutes pour regagner le départ de la télécabine. Cette piste est enneigée artificiellement sur toute sa longueur. Pour cette raison, c'est souvent la première à ouvrir en début de saison, même si elle est à basse altitude.

    La piste descendant vers la Ruvine et Vers l'Eglise est tout d'abord un itinéraire large, agréable et de pente modérée. Sa première partie, qui est également desservie par le télésiège Ruvine - Meilleret, est extrêmement fréquentée. En aval de la station inférieure du télésiège, la piste devient plus étroite et moins raide. Après un passage presque plat, la pente augmente à nouveau et amorce une nouvelle section plus intéressante. La dernière partie de la piste, accessible uniquement lorsque le téléski de Vers l'Eglise fonctionne, consiste en un chemin, assez étroit et peu escarpé, qui traverse la forêt. Seules la première partie de cette descente et surtout la dernière section avant d'atteindre le village de Vers l'Eglise sont plus larges. L'hôtel restaurant de l'Ours, qui propose une carte adaptée aux skieurs si le téléski fonctionne, se trouve à proximité. Pour les usagers venant de la plaine, Vers l'Eglise est l'accès le plus facile au domaine. Des parkings moins fréquentés que ceux des Diablerets se trouvent à proximité immédiate du téléski et la gare du chemin de fer Aigle - Diablerets est à quelques mètres seulement de la piste. À l'exception de quelques canons à neige mobiles qui sont parfois installés en haut de la piste, cet itinéraire n'est pas enneigé artificiellement. En raison de sa plus grande largeur, de sa pente moins soutenue et de l'affluence modérée (sauf sur le haut du tracé), la piste de la Ruvine est bien adaptée aux débutants.

    La piste rouge de la Jorasse est accessible depuis la station intermédiaire de la télécabine Diablerets Express. Depuis le démontage en 2018 du téléski du même nom, c'est le seul accès à cette piste. Il s'agit d'une descente assez pentue et large, qui rejoint la piste Nationale au dessus du Rachy. Elle est peu utilisée par le public, mais est par contre très régulièrement employée pour des entraînements de clubs sportifs et diverses compétitions régionales. Le plus souvent, une moitié du tracé est occupée par les compétiteurs tandis que l’autre partie est ouverte au public. Cette piste accueille occasionnellement des compétitions plus importantes, telles qu'une étape de coupe d'Europe féminine ou les Jeux olympiques de la Jeunesse en 2020.

    En plus de ces trois pistes principales, cette partie du domaine comprend la piste Jorasse - Ruvine, un chemin de liaison conduisant de la station intermédiaire de la télécabine à la gare aval du télésiège Ruvine - Meilleret en traversant la piste Mazots - Vioz et la piste de la Ruvine. Deux descentes très rarement ouvertes, la piste à Bruno, qui relie la piste Nationale à la station aval du téléski de la Ruvine, et la piste de slalom, une variante de la piste Nationale qui longe la route du col de la Croix avant de descendre directement sur les Vioz. Lorsque ces itinéraires sont fermés, ils font le plaisir des amateurs de hors piste.

    Les pistes du Meilleret situées au-dessous des Mazots constituent les plus anciens tracés du domaines. En raison de la basse altitude, ils souffrent souvent d'un enneigement insuffisant et sont même parfois fermés pour cette raison. C'est en particulier le cas de la partie inférieure de la piste de la Ruvine et de la descente de Vers l'Eglise, qui ne sont pas équipés d'enneigement artificiel. Néanmoins, cette partie du domaine, souvent moins fréquentée, peut offrir de très bonnes conditions de ski.


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    Pour beaucoup, une journée de ski au Meilleret débute aux grands parkings situés aux Diablerets qui sont répartis entre la gare du train Aigle - Diablerets et le lieu-dit les Isles, à proximité de la route du col de la Croix.

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    Vue d’ensemble des infrastructures des Vioz. On voit de gauche à droite le bâtiment abritant les caisses, le départ de la télécabine, les chalets de l’école de ski, le jardin des neiges et la fin de la piste Mazots - Vioz.

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    Le bâtiment abritant les caisses est situé à proximité immédiate de la station aval de la télécabine d'accès au domaine. On remarque à l'arrière le village des Diablerets. La tranchée laissée par l'ancienne télécabine les Diablerets - Isenau est également bien visible sur la droite.

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    À quelques mètres de là se trouve la station aval de la télécabine les Vioz - la Jorasse - les Mazots, aussi appelée « Diablerets Express ». Trois accès différents à la télécabine sont utilisés. Pour les skieurs par la droite, pour les piétons et les écoles de ski par l'arrière et pour les lugeurs par la gauche.

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    Sur le côté droit de la gare se trouve le départ d'un télécorde montant jusqu'au second pylône de la télécabine. Il est accessible à tous et peut être utilisé gratuitement.

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    De l'autre côté de la gare se trouve le jardin des neiges de l'école suisse de ski. Les deux petits chalets sont utilisés par l'école de ski et abritent notamment le guichet d'accueil.

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    Le jardin des neiges des Vioz. C'est de cet endroit que partait le Pony des Vioz. On remarque à gauche le court tapis roulant et à droite le télécorde.

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    Le premier tronçon de la télécabine « Diablerets Express » (cliquez sur l'image pour accéder au reportage).

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    En quittant la télécabine à la station intermédiaire, il est possible d'accéder à la piste de la Jorasse ou « piste Willy Favre ». La piste Mazots - Vioz ainsi que la piste de la Ruvine ou le télésiège Ruvine - Meilleret peuvent aussi être atteints de cet endroit.

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    Vue sur le début de la piste de la Jorasse.

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    En croisant la ligne de la télécabine on accède à la piste de liaison Jorasse - Ruvine. Après avoir contourné la première partie abrupte de la piste de la Jorasse, il est possible de la rejoindre ou de continuer en direction des pistes Nationale et de la Ruvine.

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    Après un premier passage raide, la piste de la Jorasse redevient temporairement presque plate, là où arrivait autrefois le téléski.

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    Vue vers le haut. On aperçoit la télécabine au fond. On remarque aussi à droite l'itinéraire contournant le premier mur de la piste qui rejoint le tracé principal. C'est également là que débute le chemin de liaison qui rejoint la piste Mazots - Vioz puis la Ruvine.

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    Vue depuis le Rachy des pistes de la Jorasse (à droite et continuant vers la crête) et Mazots - Vioz (à gauche montant jusqu'au tunnel).

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    Si l'on ne quitte pas la cabine à la Jorasse, le Diablerets Express nous mène jusqu'aux Mazots, le centre du domaine skiable.

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    Vue en direction de l'ouest, en direction du sommet du Meilleret. Le bâtiment au premier plan abritait la gare aval du télésiège les Mazots - Meilleret dont on voit encore le tracé au centre de l'image.

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    Vue vers le sud, en direction du col de la Croix. À gauche de celui-ci, on aperçoit les deux sommets des Dents de Morcles (2969 m). Un peu plus à gauche, on devine le sommet de la Dent Favre (2917 m) qui émerge derrière l'arête de la Croix des Chaux, au premier plan.

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    Le massif des Diablerets qui se détache entre les arbres. On voit de gauche à droite le Sommet des Diablerets (3210 m), Tête Ronde (3036 m) et le Culan (2789 m).

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    Un peu plus vers la gauche, la silhouette imposante du Sex Rouge (2971 m) se détache derrière les arbres.

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    La fin de la ligne de la télécabine et une des dameuses qui est habituellement stationnée aux Mazots.

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    La large piste de la Ruvine débute aux Mazots. Trois variantes partent de différents endroits avant de se rejoindre plus bas. On voit ici les deux itinéraires qui quittent les Mazots de chaque côté du téléski de la Ruvine. Ils sont utilisés par les usagers venant de la télécabine ou du restaurant. L'imposante chaîne de montagne constituant le versant nord de la vallée des Ormonts se dresse à l'arrière avec de gauche à droite le Pic Chaussy (2351 m), la Pointe des Semeleys (2327 m), Châtillon (2478 m), le Tarent (2548 m) et la Pare (2540 m, dans les nuages).

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    La section principale de la piste de la Ruvine. Elle est accessible uniquement depuis la piste Meilleret - Mazots. Les usagers venant des Mazots doivent utiliser une variante plus étroite qui rejoint la piste principale un peu plus bas.


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    Au milieu de la piste de la Ruvine, la bifurcation menant au télésiège Ruvine - Meilleret est en vue. On y accède en suivant le bord gauche du tracé. Peu avant cette bifurcation, la liaison venant de la Jorasse rejoint l'itinéraire principal.

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    La dernière partie de la descente, toujours longée par le téléski.

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    Vue vers le haut. La liaison venant du sommet du téléski de Vers l'Eglise rejoint cette piste au niveau du premier virage du téléski de la Ruvine, visible à l'arrière-plan.

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    Le début de la piste de Vers l'Eglise, juste après avoir dépassé la bifurcation permettant de remonter directement vers les Mazots.

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    La suite de la descente vers Vers l'Eglise est assez étroite et traverse la forêt.

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    Après un grand virage vers la gauche, le tracé devient plus étroit et plus pentu jusqu'à ce qu'il rejoigne le téléski. La silhouette reconnaissable du Pic Chaussy (2351 m) apparaît entre les arbres.

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    Le bas de la piste de Vers l'Eglise en fin de saison. Au bas de la pente, on voit le village de Vers l'Eglise sur la gauche. La gare du train Aigle - Diablerets et le parking destiné aux skieurs se trouvent à droite, à côté du départ du téléski.

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    Une automotrice de l'Aigle - Sépey - Diablerets (ASD) en gare de Vers l'Eglise. Ce matériel roulant a été fourni en 1987 par les Ateliers de constructions mécaniques de Vevey (ACMV) et BBC. On remarque le téléski à l'arrière. On l'atteint en croisant les voies et la piste de ski de fond.

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    La gare de Vers l'Eglise et le téléski, de l'autre côté des voies. Le personnel du téléski ne vend plus de forfaits depuis la fin des années 2010. En remplacement, un automate a été installé dans la gare ferroviaire.

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    Vue au loin sur une grande partie du tracé du téléski, qui évolue principalement dans la forêt. Le léger virage vers la gauche décrit par l'installation est ici bien visible.

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    La montée sur le téléski de Vers l'Eglise (cliquez sur l'image pour accéder au reportage).

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    Un itinéraire hors-piste apprécié quitte la piste peu après le lâcher du téléski de Vers l'Eglise.

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    La courte piste qui relie la gare amont du téléski de Vers l'Eglise à la Ruvine. Elle possède quelques passages en fort dévers comme ici. Le « Chalet des Chevaux » qui donne son nom à cet endroit se trouvait à proximité et a été démoli dans les années 1990.

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    Une fois à nouveau au bas de la piste de la Ruvine, on peut atteindre le départ du téléski du même nom en empruntant un court raccordement qui contourne une grange située à coté du départ.

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    L'autre itinéraire qui permet de rejoindre la gare aval du téléski de la Ruvine est la « piste à Bruno ». Cette descente étroite, peu fréquentée et rarement ouverte vient de la piste Nationale.

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    La suite de la piste à Bruno. Au bas de la descente, elle oblique vers la gauche pour suivre un chemin qui rejoint le départ du téléski de la Ruvine. En empruntant ce même chemin dans l'autre direction, on atteindrait après quelques minutes de marche le Rachy où il est possible de rejoindre la piste Mazots - Vioz.

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    La montée sur le téléski de la Ruvine, qui longe la piste du même nom (cliquez sur l'image pour accéder au reportage). Il s'agit du second téléski le plus long du canton de Vaud, plus de dix minutes sont nécessaires pour regagner les Mazots.

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    La ligne du télésiège Ruvine - Meilleret vue depuis le téléski de la Ruvine. Un certain nombre d’usagers du téléski lâchent à ce niveau pour regagner directement le télésiège.

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    De retour aux Mazots, il est possible de regagner les Diablerets en empruntant la piste Mazots - Vioz, aussi appelée piste Nationale.

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    La première partie de la descente.

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    La suite du tracé, peu après l'intersection avec la piste de liaison Jorasse - Ruvine.

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    Le croisement de la piste Nationale avec la piste de la Jorasse est assuré depuis 2018 par un tunnel.

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    La buvette de la Jorasse et le hameau du Rachy.

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    Le virage du Rachy où la piste de ski croise une route. Elle rencontre également la piste de luge qui suit la route du col de la Croix. En dessous de cet endroit, celle-ci est ouverte aux voitures toute l'année et la piste de luge longe le bord sud de la chaussée.

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    Le bas de la piste Nationale est très dépendant de l'enneigement artificiel. L'enneigeur visible ici a été installé sur une structure métallique lors de l'élargissement de cette partie de la piste en 2018.

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    La dernière pente de la piste Mazots - Vioz. On remarque au premier plan les bâtiments qui subsistent de l'ancien télésiège Vioz - Mazots et à l'arrière le parking et le départ de la télécabine.

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    La fin de la piste est à plat et longe le jardin des neiges des Vioz. Il est très souvent nécessaire de marcher quelques instants pour rejoindre la télécabine.


    Le secteur supérieur

    La partie haute du domaine est constituée de deux pistes principales, la piste du Laouissalet, desservie par le télésiège Laouissalet - Meilleret, et la piste Meilleret - Mazots, desservie par le télésiège Ruvine - Meilleret. Cette dernière possède deux variantes principales. La première, balisée principalement en bleu, descend d'abord à l'ouest du télésiège Ruvine - Meilleret. Elle croise ensuite la ligne avant d’emprunter un chemin qui longe le flanc du Meilleret jusqu'à rejoindre l'autre variante, sur le versant est de la montagne. Cette dernière, balisée en principe en rouge, mais parfois aussi en noir ou en jaune, part de la station amont du télésiège Laouissalet - Meilleret et descend directement sur les Mazots, en longeant le tracé de l'ancien télésiège les Mazots - Meilleret. Cette piste n'est parfois pas damée durant une longue période et se transforme alors en champ de bosses.

    Le Laouissalet, un des itinéraires les plus apprécié du domaine, est constitué de deux pistes parallèles, qui se rejoignent à mi-parcours. Le tracé marque ensuite deux virages marqués vers la droite puis la gauche où il atteint la gare du télésiège Conche - Mi-Laouissalet. Celui-ci assure la liaison avec le domaine de Bretaye. Ensuite, la piste se divise à nouveau en deux variantes principales, la première reste au sud du télésiège tandis que la seconde évolue sous les câbles de l'installation. Un snowpark est parfois aménagé au sud de la partie supérieure de la piste tandis qu'une piste de ski cross est occasionnellement préparée sous la fin de la ligne du télésiège. Finalement, un couloir de vitesse se trouve au bas de la piste, au sud de celle-ci.

    Les pistes supérieures du Meilleret sont davantage fréquentées que celles du bas. En début de saison, elles sont bien plus ensoleillées, ce qui attire une partie importante des usagers, même si les conditions sont parfois moins bonnes que sur les pistes Mazots - Diablerets et Jorasse en raison de l'absence d'enneigement artificiel. Le secteur supérieur compte uniquement des installations performantes, ce qui augmente aussi son attractivité. Le bas du domaine est lui desservi par une télécabine, qui est souvent surchargée malgré sa modernité, et deux anciens téléskis. Pour ces raisons, beaucoup d'usagers venus de Villars se contentent des deux pistes sommitales qui sont les plus proches de la liaison.


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    On accède à la gare aval du télésiège Ruvine - Meilleret par un court chemin d'accès quittant le côté gauche de la piste de la Ruvine.

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    À bord du télésiège Ruvine - Meilleret (cliquez sur l'image pour accéder au reportage).

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    Vue vers le bas en direction de la Ruvine, les Diablerets et Isenau.

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    La piste Meilleret - Mazots vue depuis le télésiège.

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    Sous et à gauche de la fin de la ligne du télésiège se trouve une zone de hors-piste très appréciée. Lorsque l'enneigement est important, une variante de la piste est parfois tracée à cet endroit avant de rejoindre l'itinéraire habituel plus bas.

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    L'arête du Meilleret avec le Mont Blanc en toile de fond. L'ancienne piste de liaison vers Villars longeait cette crête jusqu'à l'Encrène avant de descendre vers la Rasse via Ensex. De nos jours, de nombreux amateurs de hors-piste longent encore l'arête pour descendre ensuite sur le Laouissalet ou en direction du col de la Croix.

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    Accès à la piste du Laouissalet depuis le télésiège Ruvine - Meilleret. C'est à proximité du sommet des Vélards, visible à droite, qu'aurait dû se trouver la gare amont du télésiège Laouissalet - l'Encrène ou « télésiège du Vélard », en projet dans les années 1990.

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    Engageons-nous sur la piste du Laouissalet, sans oublier d'admirer le panorama. Comme sur cette image, une seconde piste est couramment tracée au sud de la première. Elle est parfois utilisée par des compétiteurs. Il n'est également pas rare qu'après une chute de neige l'une des pistes soit laissée aux amateurs de neige fraîche.

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    Une piste de ski cross est parfois aménagée sous le télésiège, à droite de la piste principale.

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    Vue arrière vers la première partie de la descente du Laouissalet et ses deux pistes.

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    À la place d’une seconde piste, un snowpark est parfois aménagé au sud de la partie supérieure du Laouissalet.

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    À mi-parcours de la descente, la piste du Laouissalet oblique vers la droite et se rapproche du télésiège. On remarque à l'arrière-plan (de gauche à droite) la Tour d'Aï, la Tour de Mayen, la Tour de Famelon et le Mont d'Or.

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    L'accès au télésiège de liaison avec Villars se fait en bordure de la piste du Laouissalet.

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    La ligne du télésiège de liaison Conche - Mi-Laouissalet en direction de Villars (cliquez sur l'image pour accéder au reportage).

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    Pour les usagers venant des domaines de Villars ou Gryon, la première étape pour se rendre aux Diablerets est d'atteindre le télésiège de liaison. On y accède depuis Chaux Ronde. Juste avant d'arriver au télésiège, la piste traverse le hameau de Conche.

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    Retour au Meilleret, le télésiège de liaison descend vers Perche et la piste du Laouissalet apparaît au loin.

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    Le bas de la piste du Laouissalet. Le versant opposé accueillait jusqu'en 2016 le téléski de Vieille Case et sa courte piste rouge. Sur la gauche, une piste de vitesse est aménagée et est équipée d'un détecteur de vitesse à son extrémité que l'on aperçoit ici.

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    La piste du Laouissalet et son télésiège (cliquez sur l'image pour accéder au reportage).

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    La région du Laouissalet est riche en possibilités de hors-piste. Les plus faciles d'accès sont situées directement sous la moitié supérieure du télésiège.

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    Depuis l'arrivée du télésiège du Laouissalet, on peut redescendre vers les Mazots. Pour cela, il faut d'abord utiliser une court chemin horizontal qui retourne vers la station amont du télésiège Ruvine - Meilleret. On remarque sur la droite des tables offertes aux pique-niqueurs. Ceux-ci bénéficient d'un large panorama.

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    Vue vers le sud-est en direction du col de la Croix.

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    Vue vers le nord-est en direction du village des Diablerets et du domaine d'Isenau. C'est là que débute une variante de la piste Meilleret - Mazots qui est parfois damée lorsque l'enneigement est important.


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    Vue vers le nord, vers les premiers mètres de la piste Meilleret - Mazots qui sont presque plats. Peu après, la piste se divise en deux. L'itinéraire principal, plus large et plus difficile, descend sur la droite tandis qu'une variante bleue continue d'abord tout droit avant de contourner une partie de la section la plus raide.

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    Vue arrière sur la partie la plus raide de la piste. La variante bleue descend à flanc de coteau de droite à gauche, sous le rocher, avant de rejoindre la piste principale.

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    Après une partie plus raide, la piste devient plus étroite, passe sous le télésiège Ruvine - Meilleret et s'engage dans un chemin peu pentu qui longe le versant est du Meilleret.

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    Le milieu de la piste Meilleret - Mazots est constitué d'un chemin qui longe la pente en direction du sud pour rejoindre l'ancien tracé direct de la piste.

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    La jonction entre la piste rouge du Meilleret à gauche, qui descend directement de la crête, et la piste bleue à droite. Au centre de l'image, la tranchée de l'ancien télésiège les Mazots - Meilleret est encore bien visible.

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    Depuis le sommet du Meilleret, une option plus directe pour regagner les Mazots est d'emprunter la piste rouge, qui suit le tracé historique le long de l'ancien télésiège Mazots - Meilleret. On y accède très facilement depuis le télésiège du Laouissalet ou, moyennant quelques minutes de marche, par le télésiège Ruvine - Meilleret. On remarque au milieu de l'image les Mazots (1718 m).

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    Vue vers le haut.

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    La suite de la piste est constituée de deux variantes parallèles qui traversent la forêt.

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    Au bas de la piste du Meilleret se trouve un court tapis roulant. Il propose aux débutants une zone d'apprentissage plus calme, mieux enneigée et surtout plus ensoleillée que celle des Vioz.

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    Arrivée aux Mazots. On voit de gauche à droite le lâcher du téléski de la Ruvine, la salle de pique-nique, la station amont de la télécabine, l'ancienne gare aval du télésiège Mazots - Meilleret, le restaurant des Mazots et pour terminer le départ du tapis roulant des Mazots. Les sommets à l'arrière sont le Spitzhorn (2807 m, au soleil à gauche), la Tête aux Chamois (2524 m), le Sex Rouge (2971 m) et le Sommet des Diablerets (3210 m).


    La station aujourd'hui

    Comme les Diablerets bénéficient d’un accès relativement aisé et surtout d’un très grand parking gratuit, un certain nombre d’usagers utilisent le Meilleret comme porte d’entrée au domaine de Villars et skient peu aux Diablerets. Pour les clients venant en train, l’accès via les Diablerets peut être plus avantageux en raison de la meilleure desserte de la gare d’Aigle, d’où part le train menant aux Diablerets, en comparaison avec celle de Bex, point de départ du train Bex - Villars - Bretaye. Une grande partie des pistes du Meilleret sont situées au moins en partie en forêt, ce qui en fait un domaine très apprécié par mauvais temps. En raison de son exposition, le domaine bénéficie d'un bon enneigement malgré l'altitude basse. Ainsi, les conditions sont souvent meilleures qu'à Villars où les pistes sont très exposées. La clientèle est constituée de personnes logeant aux Diablerets, de pendulaires venant de la plaine et de skieurs venant de Villars le temps de quelques descentes. Le domaine skiable abrite un grand restaurant situé aux Mazots ainsi qu'une buvette au bas de la piste de la Jorasse. Un second restaurant se trouve en bordure du domaine skiable, dans le village de Vers l'Eglise.

    En plus du domaine skiable, le Meilleret possède une piste de luge, activité très appréciées des familles et des écoles. Cette descente de 7 kilomètres relie les Mazots aux Diablerets en empruntant sur presque toute sa longueur la route du col de la Croix, fermée en hiver. En dessous du Rachy, la route reste accessible pour les habitants du hameau. Seule la moitié de sa largeur est consacrée aux lugeurs. La piste de luge coupe le dernier virage en épingle de la route en descendant directement dans la pente. Elle passe à côté du tremplin de saut à ski avant d'atteindre une zone ludique qui abrite notamment un téléluge.

    Lorsque les conditions sont favorables, du ski nocturne est proposé sur le domaine du Meilleret les mercredis, vendredis et samedis soirs. C’est la piste de la Jorasse ainsi que la partie inférieure de la piste Nationale qui sont utilisées, ce qui signifie que le débarquement en gare intermédiaire de la télécabine est alors obligatoire pour les skieurs. Lors de la plupart des ouvertures nocturnes, il est aussi possible de descendre la piste de luge de nuit, en s'éclairant à l'aide de lampes frontales. Le restaurant des Mazots reste également ouvert et propose un repas aux lugeurs avant leur descente.

    Le Meilleret, propose aussi quelques itinéraires pour raquettes. Le plus important relie les Mazots aux Diablerets en empruntant un sentier forestier via le lieu-dit Trechadèze, à l'est de la ligne de la télécabine, hors du domaine skiable. Quelques tracés destinés au ski de randonnée sont également balisés dans le secteur. On peut notamment mentionner celui qui gagne les Mazots par le même sentier de Trechadèze avant de redescendre aux Diablerets par la piste Nationale. Un autre itinéraire plus exigeant mène des Diablerets à la Pointe d'Arpille, à nouveau via Trechadèze. Le retour se fait par les Mazots et la piste Nationale. Le Meilleret n'abrite pas de piste de ski de fond. Néanmoins, certains tracés longent le domaine, comme la piste les Diablerets - Vers l'Eglise ou encore le circuit sur le plat des Isles.


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    La station de départ de la télécabine lors d'une ouverture nocturne. Celle-ci est empruntée à la fois par des skieurs et des lugeurs. Pour des raisons de sécurité, une partie seulement des cabines peuvent être utilisées dans ces conditions, ce qui mène facilement à d'importantes files d'attente.

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    Comme durant la journée, les lugeurs ont la possibilité de louer une luge à proximité du départ.

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    La ligne de la télécabine est éclairée.

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    Lors du ski nocturne, le débarquement est obligatoire à la station intermédiaire. Seuls les lugeurs peuvent continuer jusqu'aux Mazots.

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    La piste de la Jorasse éclairée.

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    Le bas du tracé, sur la piste Nationale. Avant 2018, la piste de la Jorasse et son téléski pouvaient déjà ouvrir de nuit, mais cette partie de la piste n'était pas éclairée, ce qui empêchait une exploitation publique.

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    Vue sur le village des Diablerets depuis la partie inférieure de la piste Nationale.

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    Le début de la piste de luge se trouve juste à côté du restaurant des Mazots.

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    Le haut de la piste de luge, ici dans le premier virage en épingle au dessous des Mazots.

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    La piste entre ensuite dans la forêt.

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    Le tracé croise une première fois la télécabine en contrebas du pylône 4.

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    Après avoir franchi le virage du Rachy, la piste croise la télécabine une seconde fois.

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    La dernière partie de la piste de luge qui coupe le dernier virage du col de la Croix. On voit le village des Diablerets à l'arrière ainsi que, de gauche à droite, le Tarent (2548 m), la Pare (2540 m), l'éperon rocheux de la Tornette (2189 m), la Cape au Moine (2352 m) et son sommet rocheux à la forme marquante, la Chaux (2261 m) et la Palette (2171 m, tout à droite).


    Le Meilleret l'été

    En été, le secteur propose de nombreux chemins de randonnée, en direction du col de la Croix, de la Tête de Meilleret ou encore de Vers l'Eglise. Quelques sentiers relient bien sûr les Mazots au village des Diablerets. Les deux principaux itinéraires passent par la Jorasse puis le Rachy, le long des pistes de ski, ou par Trechadèze, en empruntant le sentier qui sert aux amateurs de raquettes l'hiver. Il est possible d'atteindre Bretaye puis Villars par de nombreux itinéraires, les plus utilisés passant par le lac des Chavonnes, en longeant le versant sud de la vallée des Ormonts, ou par le hameau d'Ensex, en suivant la versant nord de la vallée du col de la Croix. Il est aussi possible de gagner les Chaux puis la Barboleuse et Gryon en passant par exemple par l'alpage de Tavayanne. Depuis l'été suivant sa construction, la télécabine des Mazots fonctionne durant les vacances scolaires d'été et facilite ainsi l'accès aux Mazots. Même lorsque la télécabine ne fonctionne pas, le Meilleret est facilement accessible en voiture ainsi que par le service de bus qui relie plusieurs fois par jour de juin à septembre les Diablerets à Villars en empruntant le col de la Croix.


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    Vue sur les Diablerets depuis la télécabine.

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    La seconde section de l'installation. Directement après avoir quitté la station intermédiaire la ligne survole d'intéressantes formations géologiques.

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    Le haut de la ligne de la télécabine. On voit à l'arrière le domaine d'Isenau encadré par Floriette (2199 m, à gauche) et la Palette (2171 m, à droite).

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    Des Mazots, un sentier rejoint un chemin carrossable reliant le col de la Croix au lac des Chavonnes, près de Bretaye sur les hauts de Villars. On voit à l'arrière Isenau (à gauche), le col du Pillon et le Sex Rouge (à droite).

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    Vue sur le massif des Diablerets et la région sauvage de Creux de Champ.

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    Peu après la bifurcation avec le sentier, le chemin croise la ligne de la télécabine. La station intermédiaire de la Jorasse est toute proche, mais elle est fermée en été. De cet endroit, il est possible de descendre vers les Diablerets par la Jorasse et la Rachy. L'autre option est de suivre le chemin horizontal qui mène au lac des Chavonnes, près de Bretaye.

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    Le long de la route du lac des Chavonnes, sur le versant nord de la Tête de Meilleret.

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    Des Mazots, il est aussi possible de redescendre à pied aux Diablerets. En descendant via le sentier de Trechadèze, on croise la route du col de la Croix à proximité du tracé de la télécabine. Une cabine passe devant le col de Prapio (2831 m) et son glacier. Il est encadré par le Sex Rouge (à gauche) et le Sommet des Diablerets (à droite).

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    Le col de la Croix est un point de départ apprécié pour diverses randonnées dans la région. On y trouve des sentiers menant aux Diablerets, à Taveyanne puis les Chaux ou Gryon, à la pointe d'Arpille ou encore à Ensex puis Bretaye. Le col est facilement accessible en voiture, en bus ou par une courte marche depuis les Mazots. À proximité immédiate du col, il est possible de visiter une curiosité géologique, les « pyramides de gypse ».

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    Les pyramides de gypse et le sentier qui en parcourt une petite partie. On remarque à l'arrière l'alpage de la Croix, situé à proximité du col du même nom.

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    À partir du col de la Croix, on atteint rapidement le hameau d'Ensex. Avant la création du télésiège Perche - Conche en 1996, la piste de liaison l'Encrène - la Rasse passait à proximité.

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    D'Ensex, un sentier s'élève en direction de l'arête du Meilleret. Un autre continue vers le col de la Croix tandis qu'un troisième continue essentiellement à l'horizontale vers Bretaye.

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    Le long du sentier reliant Ensex à l'Encrène, petit col situé sur la crête du Meilleret.

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    Panorama depuis l'Encrène en direction du Laouissalet. À l'arrière, on voit de gauche à droite la Riondaz (1981 m), la Berneuse (2045 m), la Tour d'Aï (2331 m), la Tour de Mayen (2327 m), la Tour de Famelon (2143 m), le Mont d'Or (2175 m) et le Gros Van (2189 m). C'est là que la piste de liaison Meilleret - Villars quittait la crête pour descendre vers la Rasse. C'est aussi dans ce secteur qu'aurait du se trouver la station amont du télésiège Laouissalet - le Vélard, en projet dans les années 1990.

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    De l'Encrène, il est possible de descendre dans la combe du Laouissalet puis de continuer vers Bretaye via Perche, puis Conche. De là, des sentiers poursuivent vers Bretaye ou la Forclaz. On voit ici les environs de Perche avec le télésiège Conche - Mi-Laouissalet, à l'arrêt en été.

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    Vue depuis la crête du Meilleret en direction du col de la Croix.

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    On peut atteindre la crête du Meilleret par le sentier qui emprunte le tracé de la piste bleue Meilleret - Mazots. Un itinéraire y monte également depuis le col de la Croix. Il est ensuite possible de longer l'arête jusqu'à Chaux Ronde (le lieu appelé Chaux de Conches par la société des remontées mécaniques), via l'Encrène et les Vélards.

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    À proximité des Mazots se trouve le départ du sentier menant à la pointe d'Arpille (1982 m). De son sommet, on a un une bonne vision sur les différents lieux qui ont marqué l'histoire du Meilleret et de la liaison avec Villars. Les noms en italique sont ceux utilisés par l'exploitant du domaine skiable, ceux en caractères normaux sont utilisés par les cartes topographiques.

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    Conclusion

    Le secteur du Meilleret est depuis longtemps déjà le domaine le plus important des Diablerets. En effet, le Glacier 3000 est très dépendant des conditions météo en raison de sa haute altitude. De plus, le prix plus élevé et le manque de piste de difficulté moyenne peut refroidir certains usagers. Les pistes ensoleillées et relativement faciles d’Isenau étaient très appréciées par les familles. Suite à sa fermeture en 2017, une partie de sa clientèle s'est rabattue sur le secteur du Meilleret. L'extension récente des équipements pour débutants ainsi que la mise en place d'une ouverture estivale tentent également de combler l'absence d'Isenau.

    Le prochain grand chantier sur le domaine pourrait être la prolongation du chemin de fer Aigle - les Diablerets jusqu'au départ de la télécabine. Dans le futur, des projets visant à améliorer encore davantage la liaison avec Villars sont également envisagés. Il s'agirait notamment d'installer un enneigement artificiel des pistes desservies par les télésièges Laouissalet - Meilleret et Ruvine - Meilleret. Un remplacement de ce dernier, déjà âgé de plus de vingt ans, est aussi évoqué à moyen terme. À long terme, de nouveaux travaux dans le secteur du Laouissalet ou un réaménagement des secteurs de la Ruvine et Vers l'Eglise, derniers vestiges des premiers aménagements au Meilleret, ne sont pas à exclure.

    Même si Villars est très apprécié pour son ensoleillement, ses nombreuses pistes adaptées aux débutants et la grande diversité de son offre, le Meilleret propose de très belles conditions à ceux qui apprécient des pistes de difficulté moyenne et qui redoutent la foule. La piste Willy Favre à la Jorasse, homologuée pour des compétitions d'importance permet au Meilleret d'accueillir de très nombreux entraînements et chaque année quelques compétitions. Les derniers aménagements réalisés en 2018 ont permis de créer une offre de ski et de luge nocturne tout en accroissant encore la popularité de la piste de luge en journée. En plus du ski alpin, ces activités sont devenues au fil du temps des incontournables d'un séjour aux Diablerets.

    Sources


    • Archives en ligne https://scriptorium.bcu-lausanne.ch (24 Heures, Bulletin du Grand Conseil du canton de Vaud, Courrier de Leysin, Feuille d'avis de Lausanne, Feuille d'avis de Vevey, Feuille d'avis du district d'Aigle, Journal de Château-d'Oex, Journal de Montreux, Journal du Pays-d'Enhaut, L’Est vaudois, Le Matin, Le Régional, La Presse Riviera-Chablais, L’Illustré, Nouvelle Revue de Lausanne, Tribune de Lausanne)
    • Archives en ligne https://www.e-newspaperarchives.ch/ (Le Chablaisien, L'Express, L'Impartial, Le Nouvelliste, Journal du Chablais)
    • Archives en ligne https://www.letempsarchives.ch (Gazette de Lausanne, Journal de Genève)
    • Le Cotterg, documents de la commune d’Ormont-Dessus.


    Les photos ont été prises majoritairement le 2 février 2018, les 15 janvier, 14 février, 16 février, 1er août et 16 août 2019, les 1er mars et 23 juillet 2020, les 14 février, 19 mars et 8 avril 2021 ainsi que le 10 janvier 2022. Texte : Fael, photos : Fael sauf mention contraire.

    Merci à Jean-Jacques Brand et Felix Jost (www.skichablais.net) qui ont autorisé la publication de leurs images. Merci aussi à Julien Beaud qui s'est occupé de la recherche et du traitement des images d'archives.

    Site internet de la station

    Site internet de l'exploitant





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