Méaudre
La station sʼéquipe à compter de 1962 avec la construction du téléski du Cray, toujour en activité. Aujourdʼhui, le petit domaine skiable de Méaudre sʼétend de 1000m à 1600m dʼaltitude. Exploité directement par la Mairie, il compte 18 kilomètres de pistes, soit 1 noire, 2 rouges, 5 bleues et 4 vertes. Elle offre un excellent espace dʼapprentissage du ski. Le site dispose de 2 télésièges et 9 téléskis.
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Appareil : Constructeur : Construction : Fin de service : TSF2 du Gonçon Poma 1970 2008
Méaudre, station-village du Vercors
Localisation
Méaudre est une petite commune nichée au coeur du parc naturel régional du Vercors. Ce massif isérois compte plusieurs stations, dont la plus importante, Villard de Lans-Corrençon (27 pistes, 2 télécabines, 4 télésièges et 12 téléskis). Néanmoins, il existe aussi d’autres communes qui, à une autre échelle, offrent des domaines de ski alpin dans un cadre plus familial. C’est le cas de Lans en Vercors, d’Autrans et de Méaudre, ces trois stations étant liées par une convention permettant la réciprocité des forfaits. Il faut compter aussi avec Saint Nizier du Moucherotte, bien que cette microstation, qui eu son heure de gloire avec les Jeux olympiques de 1968, ne compte aujourd’hui plus que 2 téléskis à vocation débutante.
Les débuts du ski alpin à Méaudre
Le Vercors est surtout réputé pour ses nombreux domaines de ski de fond. Il existe toutefois une forte tradition de pratique du ski de descente. Avant même l’apparition des remontées mécaniques, chaque village comptait déjà son tremplin, le saut étant une activité fort appréciée sur le plateau du Vercors. On aperçoit sur la photo suivante le tremplin de Méaudre, situé à l’emplacement même où le télésiège du Gonçon se trouve aujourd’hui :
La mécanisation progressive
La première remontée installée à Méaudre fut le téléski du Cray, construit en 1962. La station compte aujourd’hui 2 télésièges, et 9 téléskis. Lors des Jeux olympiques de 1968, Méaudre n’accueillit aucune épreuve. Les épreuves de ski de fond se déroulèrent à Autrans, celles de saut furent réparties entre Autrans (petit tremplin) et Saint Nizier du Moucherotte (grand tremplin). Méaudre n’a toutefois pas à s’en plaindre, car les communes ayant accueilli des épreuves olympiques ont aujourd’hui bien du mal à assumer l’entretien des anciennes installations, peu ou plus utilisées, et dont le coût de maintenance dépasse largement les capacités financières des villages. C’est le cas notamment pour Saint Nizier du Moucherotte, où le grand tremplin est laissé à l’état d’abandon. Quant à la commune d’Autrans, elle cherche à requalifier le site du petit tremplin, fort coûteux à l’entretien et très peu fréquenté.
Cette absence d’épreuve organisée en 1968 s’explique en partie par le fait que la station de Méaudre n’est pas la plus facile d’accès, puisqu’il faut compter une bonne heure pour la rejoindre depuis Grenoble, par des routes sinueuses. La station attire donc essentiellement une clientèle locale, d’autant que, malgré l’existence de quelques centres de vacances, les lits sont en nombre très réduit. Certains téléskis privés, construits à l’époque de l’or blanc pour les clients de ces centres de vacances, ont aujourd’hui disparu.
Pour les connaisseurs, l’emplacement de ce dernier téléski par rapport à l’église permet de le situer ainsi sur le plan des pistes, si bien qu’il n’est pas totalement impossible qu’il ait fait partie du domaine skiable de Méaudre.
La réciprocité des forfaits avec Autrans (voisine de taille plus importante et proposant de nombreux lits marchands) attire toutefois des skieurs qui y sont en séjour.
Après l’installation du téléski du Cray, en 1962, l’équipement des pentes méaudraises s’est progressivement renforcé. Mais le versant desservi par le téléski du Cray offrait des possibilités limitées. C’est donc le versant opposé à celui sur lequel est implanté le téléski historique du Cray qu’a été construit le premier télésiège du Gonçon, en 1970. Aujourd’hui, la station compte donc deux versants, séparés par une route qu’il est généralement possible de franchir skis aux pieds à condition d’accepter de pousser sur les bâtons.
Les grandes étapes de l’histoire du ski alpin à Méaudre
- 1962: Construction du téléski du Cray
- 1970: Construction du TSF2 du Gonçon par l’entreprise locale Pomagalski, équipant le second versant de la station, et donnant accès à l’altitude de 1400 m
- 1973: Construction du bien nommé téléski des Cimes, en prolongement du télésiège du Gonçon, desservant le nouveau sommet de la station à 1600 mètres d’altitude
- 1989: Construction du télésiège de la forêt, sur la partie haute du domaine, desservant également le point culminant de la station
- 1990-2000: Apparition de la neige de culture
- 2008: Casse du réducteur du TSF2 du Gonçon, et décision de remplacement par l’actuel TSF4 qui sera mis en service en décembre 2009
La construction du télésiège du Gonçon marque le début du déboisement de la Roche de Méaudre, qui se poursuivra ensuite dans les années 1970 pour implanter les installations suivantes. Aux origines, la forêt est dense, et la création des remontées et des pistes a rendu nécessaire la réalisation de plusieurs grandes saignées dans les résineux. Sur la carte postale suivante, le Tk du Cray est présent au centre de l'image (la piste est très clairement visible). En revanche, les pentes sur la droite de la photo (autre versant) sont encore vierges de toute remontée.
Méaudre aujourd’hui
Aujourd’hui, le domaine skiable de Méaudre s’étend de 1000m à 1600m d’altitude. Exploité directement par la Mairie, il compte 18 kilomètres de pistes, soit 1 noire, 2 rouges, 5 bleues et 4 vertes. Elle offre un excellent espace d’apprentissage du ski. Les plus aguerris pourront enchaîner les quelques pistes plus difficiles avant de rejoindre celles d’Autrans ou de Lans en Vercors.
La station de Méaudre a entrepris, depuis une bonne dizaine d’années, de moderniser son domaine pour qu’il conserve son attractivité, tout en veillant au respect des équilibres financiers, ce qui n’est pas toujours facile s’agissant d’une station de basse altitude et de petite taille. Les années 2000 virent l’apparition des premiers canons à neige (d’abord 8, puis 19). Désormais, tout le bas du domaine en est équipé, ce qui généralement garantit le produit à compter de la fin du mois de décembre.
Elle doit aussi faire face, comme sa voisine Autrans, capitale du ski de fond, à la baisse constante du nombre de forfaits fondeurs vendus. Alors que l’activité de ski alpin est longtemps restée accessoire, complémentaire à celle du ski de fond pratiqué sur les grandes étendues du plateau du Vercors, la tendance très nette, depuis 10 ans, est à la baisse du nombre de pratiquants du ski de fond. En France, alors que plus de 5 millions de forfaits ski de fond étaient vendus en 1986-1987, seulement 1,2 million ont été achetés en 2006-2007. C’est à ce nouveau défi que doit répondre Méaudre, l’économie touristique ne pouvant plus être essentiellement appuyée sur le ski de fond. L’alpin apparaît aujourd’hui comme une des alternatives indispensables, à côté du développement d’autres pratiques hivernales (raquettes notamment).
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