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Saint-Gervais - Le Bettex (Arbois-Rochebrune - Évasion Mont Blanc)

Saint-Gervais - Le Bettex (Arbois-Rochebrune - Évasion Mont Blanc)


Saint-Gervais - Le Bettex
Jean-Pol Grandmont CC By-Sa 3.0
Description rapide :
Saint-Gervais-les-Bains est la commune la plus haute dʼEurope occidentale du fait de la présence du mont Blanc (4 810 mètres) sur son territoire. Elle est connue pour ses thermes, son train à crémaillère (le Tramway du Mont-Blanc) et la pratique du ski depuis deux sites distincts : le Bettex (domaine du mont dʼArbois relié à Megève) et le col de Voza (partie prenant du domaine Les Houches - Saint-Gervais).

Lʼaventure des remontées mécaniques y commence au début du XXe siècle avec la construction du tramway du Mont-Blanc, une ligne de chemin de fer à crémaillère (le Tramway du Mont Blanc) qui relie la gare SNCF au glacier de Bionnassay (Gare du Nid dʼAigle à 2 372 mètres) et dessert le domaine skiable des Houches. Elle est la plus haute ligne de chemin de fer de France.

Lʼessor du ski ne sera véritablement réel quʼavec la construction du téléphérique du Bettex, en 1936, par la famille Viard, prolongé par un second aboutissant au Mont dʼArbois en 1937.
Lʼéquipement des deux massifs, mont dʼArbois et Prarion nʼa depuis cessé de se développer. Le domaine est relié skis-aux-pieds aux stations voisines de :
- Megève (secteurs mont dʼArbois - Rochebrune)
- et de Saint-Nicolas-de-Véroce.

Le secteur du mont dʼArbois fait partie du regroupement commercial Évasion Mont-Blanc qui sʼouvre également aux stations (non reliées skis-aux-pieds à Saint-Gervais) des Contamines-Montjoie et des Portes du Mont Blanc (Combloux, La Giettaz, Megève - Le Jaillet, Cordon).


- Cette page présente les remontées des massifs du mont dʼArbois et Prarion. Pour découvrir les remontées du domaine des Houches, accessibles depuis Saint-Gervais par le Tramway du Mont Blanc, cliquez ici.




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    Liste des reportages de cette station :


    Liste des appareils sans reportage :


    • La base de données contient 1 appareil sans reportage pour cette station
      Appareil : Constructeur : Construction : Fin de service :
      TKD du Bettex Poma 1964
    Auteur de la description de la station : Rodo_Af
    Section écrite le 31/07/2020 et mise à jour le 31/07/2020
    (Mise en cache le 31/07/2020)

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    Bienvenue à Saint-Gervais-les-Bains :

    La station de ski de Saint-Gervais-les-Bains est située dans la vallée de l'Arve, au dessus de Passy, en Haute-Savoie. Elle partage avec Chamonix et Courmayeur le statut de la plus haute commune d'Europe occidentale du fait que le Mont-Blanc culminant à 4810 mètres est situé sur son territoire.
    La station fait partie du domaine skiable Évasion Mont-Blanc regroupant plusieurs stations en Savoie et en Haute-Savoie : Megève, Saint-Gervais-les-Bains, Saint-Nicolas-de-Véroce, Les Contamines–Hauteluce, ainsi que les Portes du Mont-Blanc (Megève-Jaillet / La Giettaz / Cordon / Combloux).
    On skie de décembre à avril entre 850 mètres d'altitude, au village de Saint-Gervais-les-Bains, et 2353 mètres d'altitude au sommet du télésiège du Mont Joly sur le Mont Géroux. Le front de neige principal de la station étant situé à 1457 mètres au lieu-dit du Bettex.

      Localisation du village :
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    Le domaine skiable est relié avec celui de Saint-Nicolas-de-Véroce. L'ensemble dispose de 51 pistes qui sont accessibles grâce à 25 remontées mécaniques (Dont un DMC, une télécabine, onze télésièges...). Ces deux secteurs sont également reliés au massif du Mont d'Arbois, situé dans la station de ski voisine de Megève.

    Enfin Saint-Gervais possède le Tramway du Mont-Blanc ou TMB qui attire beaucoup de touristes en été comme en hiver. Ce dernier permet de rejoindre le Nid-d'Aigle en été à 2372 mètres d'altitude. Il s'agit du point de départ de nombreuses courses d'alpinisme dont l'ascension du fameux Mont-Blanc. On peut aussi accéder au glacier de Bionnassay situé à 20 minutes à pied. Le départ se situe au Fayet à 520 mètres d'altitude, puis passe par Saint-Gervais, le Col de Voza, Bellevue et enfin le Mont-Lachat. En hiver il arrête sa course au niveau de Bellevue à cause du risque d'avalanches trop élevé et permet aussi de rejoindre le domaine skiable des Houches.

    Histoire : Les remontées mécaniques au Mont-Joux

    L'aménagement du Mont-Joux remonte quasiment à l'ouverture du domaine skiable de Saint-Gervais-les-Bains. En effet, c'est en 1938, un an après la mise en service du téléphérique du Bettex-Arbois, qu'est construite la première remontée mécanique : un téléski à enrouleurs deux places Constam/Bleichert et monté par les ateliers de la SAMVA avec des pylônes en bois. La gare aval était placée près de l'actuelle jonction entre la piste rouge des Valamonts et la piste verte de la Pierre. Le bâtiment est resté sur le bord droit de la piste verte jusque dans le milieu des années 1990, servant de remise à matériel de pistes, avant d'être rasé lors des travaux d'élargissement et d'enneigement artificiel. Ce téléski avait pour but de desservir tout ce secteur, alors à cette époque très peu exploité, ou encore de rejoindre le téléski de la Croix.

      Le Mont-Joux encore vierge durant la première saison d'exploitation 1937-1938 du téléphérique du Bettex-Arbois
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      Vue de l'intégralité de la ligne
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      Détail sur le dernier pylône en bois, l'aire de débarquement ainsi que la gare amont motrice
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    La seconde génération de remontées mécaniques du Mont-Joux arrive entre 1955 et 1965 où dans un premier temps le premier téléski fut modernisé. Les pylônes en bois du premier téléski sont remplacés par de nouveaux pylônes métalliques par les ateliers de la SAMVA avec du matériel caractéristique de chez GMD Müller comme les pylônes en treillis.

      Le téléski du Mont-Joux, originellement en bois, et désormais métallique
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      La nouvelle aire de débarquement avec le dernier pylône et la gare amont agrandie suite à la modification du treuil
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    La fréquentation du Mont Joux augmenta au fil des décennies : autrefois réservé aux très bons skieurs, il vit sa clientèle s'élargir avec l'amélioration du niveau des skieurs et les progrès du damage. Le téléski du Mont Joux fut doublé par un second appareil à enrouleurs, mais plutôt tardivement. La date de construction peut être située entre 1968 et 1970. Le choix d'un téléski à enrouleurs se comprend pour des questions de débit (environ 1200 p/h) mais il reste très surprenant car la famille Viard avait déjà amorcé le virage des téléskis débrayables, avec le téléski des Bosses (Poma, vers 1961) et le téléski de l'Arbois (Weber, vers 1970). Compte tenu de sa date de construction tardive, le téléski à enrouleurs du Mont-Joux II n'a peut être été pas été réalisé par la SAMVA mais par Weber avec du matériel Müller.

    La ligne empruntait le tracé de l'actuel télésiège fixe du Mont-Joux III avec un décalage de quelques mètres sur la gauche et un départ à la hauteur du pylône P3 de manière à ne pas empiéter hors concession sur le territoire de Megève.

    En 1976, le télésiège du Mont-Joux III, installé par Weber, est venu compléter les deux téléskis déjà existants. Parallèle au téléski du Mont-Joux II, il a permis de tripler les installations existantes. Le tracé fut choisi parallèle au téléski Mont-Joux II mais le départ fut décalé en aval sur la commune de Megève, échange de bons procédés après la construction du téléski de l'Idéal arrivant sur Saint-Gervais. Le nouvel emplacement de la gare aval permettait aux skieurs venant de Megève et descendant le long du Freddy d'accéder facilement au départ, après avoir toutefois pris de l'élan pour pouvoir remonter la rive gauche du torrent séparant le téléski du Freddy et le télésiège du Mont Joux III. Il faudra cependant attendre 1984 et la construction du télésiège débrayable quatre places du Mont-Joux pour que ce torrent soit canalisé et qu'une véritable plate-forme soit terrassée, permettant d'accéder par gravité au Mont-Joux III depuis le Freddy, dont la ligne fut légèrement raccourcie et la gare aval déplacée pour laisser le champ libre à la plate-forme.

    A noter aussi la construction de la gare amont sur une butte de débarquement assez escarpée, une erreur qui sera rectifiée lors de la construction des télésièges de l'Arbois et de l'Alpette aux débarcadères plus doux. À noter que cette installation est toujours en exploitation à l'heure actuelle et a donc traversé deux générations de remontées mécaniques sur ce secteur. Dès 1976, environ 3000 personnes par heure pouvaient être acheminées vers le sommet grâce aux trois appareils.

      Tracés approximatifs des téléskis du Mont-Joux I et II ainsi que du télésiège
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      Le sommet du Mont-Joux avec ses trois équipements
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    Après une trentaine d'années de services, les téléskis du Mont-Joux I et II ont été démontés en 1984 au profit d'un télésiège débrayable quatre places Poma de type Alpha Évolutif. Cette installation, d'un débit de 2800 personnes par heures a permis d'absorber le flux des skieurs de l'époque. C'est ainsi que naquit la troisième génération de remontées mécaniques sur ce secteur. 1990 est marqué par l'apparition du téléski de l’Évasion sur l'autre versant du Mont-Joux, et qui permet de relier convenablement Saint-Nicolas-de-Véroce au restant du domaine skiable.

      Le sommet du Mont-Joux avec le TSD4 et le TSF2 dans son emplacement d'origine
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    En 2014, le télésiège quatre places du Mont-Joux est supprimé au profit d'un nouvel appareil six places débrayable Leitner Ropeways. Il était devenu trop insuffisant par rapport aux attentes des skieurs sur ce secteur, où très régulièrement, d'importantes queues pouvaient se former. À noter que le télésiège du Mont-Joux III est tout de même conservé mais sa gare amont a été légèrement reculée, comme cela avait déjà été en 2007 afin de laisser plus de place au sommet du Mont-Joux.


    Histoire : Les téléphériques du Bettex-Mont d’Arbois (1937 – 1971)

    A la fin de la Première Guerre Mondiale certains belvédères de la vallée de l'Arve furent équipés de téléphériques, moyen de transport qui a succédé aux chemins de fer à crémaillère trop coûteux et trop longs à construire. Ainsi, dans les années 1920, Planpraz et les Glaciers à Chamonix pouvaient être gravis à l'aide de téléphériques, puis dans les années 1930 ce fut le tour de Rochebrune et du Mont-d'Arbois à Megève et de Bellevue aux Houches.

    Ce projet d'équipement en téléphériques de certains lieux mythiques de la vallée de l'Arve fut porté par Charles Viard, un forestier sallanchard. Pionnier du câble dans la région du Mont-Blanc, il l'utilisa d'abord au service de son exploitation forestière, avant de se lancer dans les installations touristiques. Le ski alpin en plein essor à Megève, Saint-Gervais ou Chamonix, voyait en effet émerger une clientèle sportive, à la recherche d'un ski de piste plus intensif, souhaitant s'épargner le labeur d'une montée à peaux de phoque, cinq fois plus lente que la descente. C'est exclusivement pour cette clientèle que Charles Viard fit construire un premier appareil de Megève à Rochebrune, en 1933. Le vif succès rencontré par ce téléphérique incita son propriétaire à poursuivre l'équipement dans la région du Mont-Blanc.

    Charles Viard entreprit donc par la suite la construction d'un nouveau téléphérique entre le hameau des Trabets aux Houches et le plateau de Bellevue. Remplaçant l'ancien projet de crémaillère des Houches au col de Voza, ce téléporté permettrait de relier le Tramway du Mont-Blanc (TMB) via sa nouvelle halte « Bellevue-Téléphérique », et donnait également accès à des espaces de ski sur le plateau de Bellevue et le col de Voza, théâtre des épreuves des Championnats du Monde de ski alpin de 1937. Le projet de Charles Viard à Bellevue reçut donc l'accueil enthousiaste de la commune des Houches. Cependant, la station supérieure de l'appareil et les 250 derniers mètres de la ligne étaient situés en territoire saint-gervolain : le forestier négocia longuement avec la commune de Saint-Gervais, qui finit par accorder une concession pour Bellevue le 13 mai 1936, en contrepartie de la construction aux frais de Charles Viard d'un second téléphérique entre le bourg de Saint-Gervais et le plateau du Bettex. C’est ainsi que naquit l'idée de la construction d'un téléphérique de Saint-Gervais au Mont-d'Arbois.

      Le téléphérique reliant le Bettex depuis Saint-Gervais en 1936 ; on remarque à gauche les champs encore vierges du Mont-d'Arbois qui sera équipé une année plus tard
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    En 1937, un an après l’inauguration du téléphérique du Bettex, Charles Viard continua l'aménagement vers les crêtes d’Arbois avec la construction d’un second tronçon entre le Bettex et le Mont d’Arbois, à 1833 mètres d’altitude. La mise en service de ce téléphérique le 22 décembre 1937 a permis de créer une chaîne de deux appareils de plus de cinq kilomètres de long et de mille mètres de dénivelé entre le bourg de Saint-Gervais et le Mont-d'Arbois.

    La construction du téléphérique fut attribuée à Applevage. C'était la première fois que Charles Viard faisait appel au constructeur français, après avoir acheté deux appareils à Heckel (Rochebrune, le Bettex) et un à Bleichert (Bellevue). La société française Applevage venait de construire son premier téléphérique en 1936 au Sancy et ses performances égalaient celles des concurrents allemands. Ces derniers conservaient une légère avance en termes de vitesse (5,6 mètres par seconde pour Bleichert contre 5,5 pour Applevage) mais le constructeur français proposait un débit réel plus important : la capacité de ses cabines faisait jeu égal avec celles de Heckel (24 clients) et dépassait celles de Bleichert (19 clients), mais surtout la plus grande hauteur des bennes autorisait un embarquement avec les skis à l'intérieur de la cabine. Au contraire, les clients empruntant les téléphériques de Bleichert et Heckel devaient laisser leurs skis au préposé, qui les plaçait dans un panier situé à l'avant de la cabine. Cette opération ralentissait fortement l'embarquement et le débarquement et provoquait une importante chute du débit réel. Enfin, dans un contexte de tensions internationales avec l'Allemagne, le recours à un constructeur français apportait une certaine sécurité.

    Puis Charles Viard fit équiper en 1938 les pentes du Mont-Joux avec un téléski à enrouleurs biplaces pour la pratique sportive du ski. La clientèle bénéficiait ainsi de pistes supplémentaires et de nouveaux itinéraires de retour à Saint-Gervais, par les Communailles et Saint-Nicolas, avec un service d'autocars pour le retour en gare aval.

      Durant la première année d'exploitation de ce téléphérique, l'appareil de service subsistait encore :
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      La nouvelle gare intermédiaire au Bettex avec l'arrivée du premier tronçon et le départ du second ; à gauche la gare aval du téléphérique Bettex – Mont-d'Arbois :
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      L'accès au second tronçon depuis le premier pouvait s'effectuer via l'intérieur ou bien depuis l'extérieur pour les clients arrivant des alentours :
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    Ces deux téléphériques ont permis de boucler dans les années 1930 le « circuit du Mont-Blanc », une succession d'itinéraires à skis reliant Megève à Chamonix en passant par Saint-Gervais, destinés à une clientèle sportive souhaitant effectuer le plus grand nombre de descentes au cours d'une seule journée sans se cantonner aux mêmes pentes. Ceci constitua l'embryon de l'un des premiers domaines skiables reliés de France, grâce à divers moyens de transports comme les téléphériques ou encore les téléskis, les chemins de fer et les autobus. Ce réseau de remontées permettait aux skieurs de parcourir des dizaines de kilomètres par jour !

    En 1935 s'est courue la première édition du Trophée du Mont-Blanc, en suivant le même circuit de Megève à Chamonix : les coureurs empruntaient le téléphérique du Mont-d'Arbois à Megève, puis descendaient à skis vers Saint-Gervais. Ils empruntaient ensuite le TMB jusqu'au Col de Voza avant de descendre sur les Houches. Une dernière montée par le téléphérique des Glaciers leur permettait de gagner Chamonix. L'ouverture du téléphérique de Bellevue en 1936 et du Bettex-Mont d’Arbois en 1937 rendait possible le circuit dans le sens opposé. L’offre de ski fut aussi étoffée par des téléskis à enrouleurs comme ceux du Petit-Rochebrune, de l'Alpette ou encore du Mont Joux.

      Le plan des pistes et des remontées du circuit du Mont-Blanc en 1936. Le maillon manquant, le téléphérique de Bettex au Mont d’Arbois, sera construit un an après :
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    Plus tard au cours des années 1950, l’équipement des stations a enrichi ce « circuit du Mont-Blanc » avec l’extension vers l'Aiguille du Midi et le ski d'été sur le glacier du Géant à Chamonix, ou la construction de nouveaux téléskis pour la pratique du ski propre comme Super Megève, les Grands-Champs et le Petit Vorasset à Megève, complétant l'offre de ski sportif de ce circuit ô combien intéressant à l'époque.

      Le nouveau circuit du Mont-Blanc après la Seconde Guerre Mondiale ; remarquez la présence de nouveaux téléskis aux environs de chaque téléphérique :
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      Les téléphériques furent mis en avant par Charles Viard dans la publicité :
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    Sur le plan technique le téléphérique était du type mono-porteur bi-tracteur selon la disposition inventée par Applevage en 1936. C'était à la station inférieure qu’était réalisée la des câbles porteurs et tracteurs par des contrepoids placés dans une fosse tout à l'arrière de la gare, en surplomb de la route d'accès au Bettex. Grâce à la pente naturelle, il n'y eut pas besoin de creuser de profondes fosses.

      Détail des quais, du local opérateur à l'arrière-plan et de la plaque du constructeur "Applevage, 78 rue Vitruve, Paris" avec une cabine en gare :
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      La fin de la ligne avec une hauteur de survol de plus de 100 mètres :
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    La gare amont accueillait le treuil qui permettait d'entraîner l'installation à 5,5 mètres par seconde, assurant un temps de montée de sept minutes et demie et un débit de 180 personnes par heure. Les quais étaient placés juste au-dessus de la pente, ce qui était assez impressionnant. Comme en aval, le bâtiment comportait deux ouvertures au lieu d'une étant donné la largeur de la voie. A l’arrière du bâtiment, le restaurant du Freddy fut accolé ultérieurement à la structure de la gare, donnant sur une terrasse panoramique, au milieu de laquelle se trouvait un petit bâtiment abritant les tomes d'ancrage des deux câbles porteurs.

      La gare amont du téléphérique avec les câbles porteurs traversaient le restaurant du Freddy construit ultérieurement :
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      Avant l'arrivée en gare le cabinier devait ouvrir les portes manuellement, afin de stabiliser le véhicule avec le pied lors de l’accostage :
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      Détail du chariot avec la cabine mais aussi de la boite aux lettres et du panier à l'avant destiné au transport des bagages, notamment pour l'hôtel de la Tante :
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      Le câble téléphone était soulevé au passage de la cabine. On aperçoit ici également sous la benne un réservoir d'eau amovible pour l'alimentation du restaurant :
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    Au centre de ce réseau de remontées, le plateau du Bettex connut un développement immobilier, qui entraîna de nouveaux équipements mécaniques. L'aménagement de ce front de neige reprit après une trentaine d'années sans investissements majeurs depuis la mise en service des deux téléphériques. Ainsi, c'est en 1964 et 1965 que l'exploitant décida d'implanter au départ du Bettex une chaîne de deux téléskis à enrouleurs deux places : celui de la Nichée puis celui de la Venaz. Ces appareils furent construits par la SAMVA sous licence Müller, sur le même modèle que la seconde génération de téléskis à enrouleurs implantés au Freddy ou au Mont Joux à la place des appareils à portiques en bois.

      A gauche le départ du téléski de la Nichée, et au centre la gare intermédiaire des téléphériques menant au Mont-d'Arbois depuis St-Gervais :
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    Au début des années 1960, le téléphérique subit une rénovation, toujours par Applevage. Il reçut notamment des cabines plus légères produites par le carrossier grenoblois Belle-Clot. Ces cabines en aluminium et en plexiglas offraient une plus grande surface vitrée que celles d'origine, et une capacité plus importante. Le reste des équipements resta inchangé. Le chariot et la suspente furent conservés, de même que le câble téléphone sous la cabine.

      La première livrée fut d'abord toute rouge :
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      Et ensuite avec un toit noir, moins sensible aux projections de graisse depuis le chariot :
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    La rénovation du téléphérique s’accompagna d’une amélioration de l’offre ski. Le second tronçon du téléphérique desservait des pistes intéressantes jusque Megève ou Saint-Gervais ou les Communailles par Entre Deux Nants, mais il était impossible de gagner par gravité le Bettex depuis le Mont d’Arbois : la piste rouge de la Crête ramenant au Bettex partait du sommet de l’Idéal, pas encore desservi par un téléski, que la clientèle devait gagner en poussant sur les bâtons depuis le sommet du Mont d’Arbois. Pour éviter cette remontée fastidieuse et favoriser le ski propre, Charles Viard fit construire en 1961 le téléski Poma des Bosses sur le haut du secteur. Ainsi les skieurs revenaient sur le Bettex via la nouvelle piste rouge de la Crête, divisée désormais en deux parties distinctes : une première du sommet du Mont-d'Arbois au départ du téléski des Bosses, et une seconde de l'arrivée de ce dernier jusqu'au Bettex, où elle reprenait le tracé de la piste d’origine.
    La station de Saint-Gervais est ainsi passée dans une autre ère, attirant plus de skieurs grâce à des remontées mécaniques performantes, et un domaine skiable d’envergure accessible depuis le Mont d’Arbois : le Mont-Joux et ses téléskis, mais aussi le secteur des Communailles ou encore Megève avec les téléskis du Vorasset et le téléphérique du Mont-d'Arbois.


    Nombreuses vues du domaine skiable :

      Le plan des pistes – Saint-Gervais (Le Bettex) :
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      Le DMC qui relie St Gervais au Bettex avec ses nouvelles cabines Diamond :
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      Le front de neige du Bettex avec à gauche le téléski éponyme, puis la télécabine Bettex-Arbois et le DMC Saint-Gervais – Bettex :
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      Bienvenue au Mont-Joux...
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      … secteur de la station le plus fréquenté :
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      Le Mont-Joux est composé de deux télésièges dont un débrayable :
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      Différentes vues...
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      … de la piste sous les télésièges Mont-Joux :
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      La télécabine du Bettex-Arbois, le télésiège de l'Arbois à gauche et la chaîne des Fiz (2804 mètres d'altitude) :
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      La télécabine du Bettex-Arbois :
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    Texte et photos : J'ib et Rodo_Af
    Pour plus d’informations : St Gervais - STBMA.





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