Les Hommes


 

Les "autochtones"

Il s'écoulera bon nombre de siècles entre les premiers nomades qui fréquentaient la montagne et les petits groupes ou familles qui s'y installeront jusqu'à constituer des villages.. Ces "autochtones" seront contraints de subir leur environnement jusqu'à ce que l'arrivée du tourisme en fasse surgir les potentialités. L'autochtone devra alors faire connaissance plus profondément avec son environnement afin d'en estimer ce qui pourra être commercialisable. La prise en compte de ce qui deviendra des "domaines skiables" sera le chemin obligé vers la création des stations de ski et le développement des villages de montagne.


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Comment vivre l'isolement montagnard


Les premiers habitants de la montagne (ou ceux qui ne faisaient qu'y passer) devaient s'accommoder de la rudesse de son climat, de son relief et de ses dangers. Ils y adaptaient leurs modes de vie et tentaient de compenser leur isolement par des regroupements en clans ou tribus.







Ils y trouvaient un semblant de confort moral et, surtout, les facilités offertes par l'habileté de chacun dans des tâches diverses mises au service de tous. La transformation progressive en familles incita à la sédentarisation par la création de hameaux, puis de villages.


Une démographie fermée


Pendant les saisons d'hiver où la neige isolait les groupes d'habitations encore peu reliés à des voies de communication utilisables en toute saison, les familles vivaient en circuit fermé à peine élargi par les quelques veillées où elles se regroupaient autour d'un conteur. La montagne restait un cadre de vie sévère sans que quiconque envisage de "l'apprivoiser" au point de pouvoir imaginer qu'il pourrait intéresser d'autres personnes qu'eux-mêmes.


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"Voyez comme les gens s'amusent".

La montagne s'ouvre


L'amélioration des voies et des moyens de communication va aboutir à ce que des étrangers aux populations autochtones commencent à venir les visiter, les contacter, leur parler. Les montagnards prennent alors conscience que ce qu'ils n'avaient pas encore bien vu, ni compris, dans leur environnement, pouvait avoir de la valeur pour "les autres". Bien plus, ils étaient habitués à subir la neige comme une dure nécessité ; ils constatent maintenant que "les gens d'ailleurs" sont capables d'en tirer du plaisir et de s'en amuser. Ces touristes qui, désormais, s'ébattent à ski sur les pentes proches des villages étonnent, puis font rapidement penser qu'il pourrait y avoir là une possible source de revenus complémentaires.






Montagne et neige : un patrimoine


Les montagnards ont maintenant compris que leur environnement est une richesse : la montagne est belle, accueillante en ses bons jours et son air est vivifiant. Comment tirer parti de ces atouts ? Le premier pas est de la mieux connaître (donc, la parcourir), d'en analyser les points exploitables ainsi que les zones à risques (ils connaissent déjà les parcours des principales avalanches) et d'en imaginer la façon dont on peut l'aménager pour répondre aux souhaits des "étrangers" qui, maintenant, sont, pour la plupart, des touristes-skieurs.


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On découvre l'or blanc.
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L'aménagement commence
par l'hébergement.

























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Premiers pas vers l'avenir.

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Du rêve à la réalité.

Ce qui sera exploitable


De cette prise de conscience a jailli le besoin de l'analyse qui a d'abord conduit à imaginer que l'on peut et que l'on doit aménager. C'est la naissance du concept de "domaine skiable" avec tout ce que cela implique d'obligations, d'investigations nouvelles, d'études et d'imagination créative pour aboutir à quelque chose que l'on puisse vendre, quelque chose qui permette au village, aux familles, aux jeunes du pays, d'évoluer vers un "mieux vivre" grâce aux ressources nouvelles ainsi créées.



Les retombées


Il y aura des emplois nouveaux, il y aura des commerces, il y aura (peut-être) des aides extérieures... c'est la fin de l'isolement mais ce peut être aussi le commencement de la dépendance. Les autochtones ne s'y trompent pas qui applaudissent à ces évolutions mais regardent néanmoins avec une certaine méfiance les intrusions qu'elle provoque. Il faudra du temps pour qu'il y ait une réelle intégration entre les trois groupes qui cohabitent désormais : les autochtones, les actifs nouvellement importés et les touristes.








 

Les découvreurs

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La vie est dure en montagne.
La découverte de la montagne est une longue histoire qui débute au moment où les premiers hommes commencent à y transiter, puis à y vivre, jusqu'à l'époque où ils vont se demander comment y améliorer leurs conditions de vie. Ils vont alors susciter des vocations de "découvreurs" qui, à partir des nouvelles données induites par l'apparition du tourisme, vont œuvrer pour projeter, puis créer des stations de ski.















L'exploration


Si les conditions environnementales impliquaient jadis de la passivité pour les premiers hommes qui fréquentaient la montagne, bien plus tard, leur besoin d'activité mentale et physique les engagea progressivement à s'intéresser à leur domaine, à en connaître les éléments positifs aussi bien que les dangers et à en tirer des projets d'exploitation, surtout lorsqu'ils commencèrent à s'y installer. Déjà, l'autochtone avait commercé par-delà les cols d'altitude avec les habitants des vallées voisines, voire étrangères. Des sentiers et chemins furent ensuite créés ou aménagés qui facilitèrent et rendirent plus sûrs les échanges dont la nécessité économique était évidente...
Les guerres et les forts de défense construits aux frontières contribuèrent également à faire connaître la montagne encore plus et sous un autre aspect. Sentiers et chemins furent améliorés pour, entre autres, faciliter le déplacement des troupes et leur ravitaillement en vivres et en munitions. Des câbles furent tendus pour permettre à des nacelles ou paniers d'accéder par tous les temps aux points hauts des crêtes où furent édifiés des bastions d'observation et de défense.
La pénétration des massifs montagneux en toutes périodes et par toutes conditions atmosphériques permit ainsi aux autochtones et aux militaires appelés à la défense du territoire de connaître mieux les massifs jusqu'ici peu pénétrés. Ces nouvelles perspectives furent confortées par le fait que les autochtones prirent alors conscience que l'exploitation de leur environnement pourrait améliorer leurs conditions de vie en leur apportant des revenus supplémentaires.


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Reconnaître les sites, puis réfléchir.

De l'exploration à la découverte


Dès le début du XXe siècle un tourisme épars avait amené en montagne quelques hommes recherchant d'autres paysages et d'autres formes de vie. Quelques-uns, même, héritiers des pionniers de l'alpinisme exploratoire, étaient prêts à en découdre avec les difficultés des cimes, arêtes et glaciers. La quête de découvertes, de connaissances nouvelles et d'enrichissement culturel amena les premiers développements d'un tourisme que l'habitant permanent appréhenda vite comme une source d'activité et une ouverture vers une autre forme d'économie.






On analysa alors les données naturelles et les possibilités offertes, on supputa les chances locales et on se lança dans des projets qui, pour la première fois, touchaient à la neige et à l'utilisation que l'on pouvait en faire pour en tirer des revenus de complément.
C'est cette nouvelle situation qui contribua à faire naître un nouveau concept axé sur la potentialité de création de stations de ski (voire dans le titre "le concept").


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Les touristes débarquent.

Les découvreurs spontanés


Bien entendu, les découvreurs de ces potentialités n'avaient aucun besoin de motivation extérieure lorsque eux-mêmes étaient des "autochtones" (ou leurs proches) et qu'ils comprenaient les enjeux et les incertitudes socio-économiques de leur avenir. De là découlèrent des initiatives locales qui résultaient de leurs cogitations et qui aboutirent généralement à des développements ciblés, à l'époque, sur le développement de leurs villages, principalement par extension de leur potentiel locatif (créations d'hôtels) et amélioration de leurs habitats. Progressivement ces efforts aboutirent à des réalisations d'entités que l'on fut prompt à baptiser "stations-villages".




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Mégève démarre son expansion.

De la découverte au projet


Cette situation ne pouvait que générer, par la suite, un certain nombre d'élucubrations sans lendemain issues des rêves d'utopistes souvent mal informés du sujet ou peu compétents. Par contre, le cas du baron de Rothschild est assez exemplaire d'une attitude plus réaliste : comme habitué de Mégève, il s'en était entiché et rêvait de son développement touristique. Il semble bien avoir été le premier et le seul à avoir, à cette époque (1922), élaboré, puis réalisé, un projet cohérent, celui de l'hôtel du Mont-d'Arbois.
Il faut ensuite et d'autre part, citer la création par l'industriel italien Agnelli de la station de Sestrières. Ce fut incontestablement (et sur le plan Européen) la première réalisation sur un site vierge et conçue spécifiquement pour la pratique du ski. Elle apportait une conception urbanistique assez révolutionnaire et, surtout, beaucoup d'idées novatrices qui, à l'époque, interpellèrent de jeunes skieurs de la Savoie voisine, habituels pratiquants des pistes du Revard, Mégève ou Fontcouverte. Ce sont eux que l'on retrouve à l'origine du premier "plan-neige".



On avait vu, simultanément, les efforts de certaines stations thermales en équipements divers pour le ski et des initiatives ponctuelles de communes pour le développement de leurs villages.



Deux compères :
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l'ingénieur Michaud

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l'architecte Chappis.

Les découvreurs techniciens


Le conflit mondial de 1939/45 va remettre à plus tard la réalisation de projets touristiques nouveaux en même temps que, par le plus grand des hasards, il va réunir dans le même camp de prisonniers (en Allemagne) un architecte et deux ingénieurs, skieurs pratiquants possédant, en plus d'une bonne connaissance des domaines skiables d'avant-guerre, tout ce que l'imaginaire put apporter à la conception de ce que pourraient être les stations de ski de l'après-guerre. On ne parle plus seulement de ski mais de tourisme hivernal...Passé entre les mains de constructeurs géniaux, le câble des téléphériques militaires va se perfectionner pour servir de moyen de locomotion pour tous les futurs pratiquants des stations de ski.

On retrouve le petit groupe du "stalag" précité (Laurent Chappis et Maurice Michaud) augmenté de quelques ingénieurs des Ponts & Chaussées et de la Reconstruction, autour d'un projet souhaité et décidé par le conseil général de Savoie.
Ainsi va se former la conception d'une station touristique nouvelle dont l'implantation ne dépendra pas d'un village existant mais uniquement d'une situation physique, sur un site attrayant au confluent d'un grand nombre de pistes possibles et à une altitude garante d'enneigements pérennes. Toutes ces conditions présideront au choix du site : Courchevel. Un accès routier sera créé qui aboutira à la porte d'entrée d'une urbanisation conçue pour que un skieur qui partira de chez lui "skis aux pieds" et y revienne de même.
Le retour aux possibilités d'investissements est encore, certes, une étape de longue haleine, mais les explorations ne cessent pas pour autant et les découvertes, appuyées sur un nouveau courant d'intérêt, amènent à de multiples projets, notamment dans les grands massifs (voire dans le titre "les aménageurs").
Les structures évolueront : le service connu comme "la commission Michaud" deviendra le S.E.A.T.M. (Service d'équipement et d'Aménagement Touristique de la montagne) dirigé par Vincent Cambau, on construira le "plan-neige" et des collaborateurs nouveaux (notamment Emile Allais) y adjoindront leur compétence.
Le temps qui s'écoule affirme chaque jour davantage la qualité de la conception des stations issues du "plan-neige" au point qu'elles deviennent mondialement reconnues comme exemplaires. Beaucoup de pays (Europe et Amérique) riches de domaines skiables équipables s'inspireront de ces principes et feront même souvent appel aux services des découvreurs français.
















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De la découverte à l'expansion


Désormais, sous la pression des besoins (bientôt sept millions de skieur en France), il suffit que des sites soient attractifs pour que "se découvrent des découvreurs" qui vont, certes, les étudier mais dont les motivations principales seront la réalisation de stations de haute qualité. C'est ainsi que vont naître Flaine, Les Arcs, Tignes, Avoriaz, Isola 2000, La Plagne, Valmorel, Superdévoluy et d'autres...



La complexité des aménagements entraîne des réalisations spectaculaires dont la hardiesse donne quelquefois lieu à des controverses. Mais l'effort d'aménagement laisse encore de la place à de nouveaux "découvreurs", non plus, cette fois, de sites (car tous, ou presque, ont déjà été répertoriés et analysés), mais de conceptions nouvelles telles que, par exemple, les constructions "indoor" (pistes de ski artificielles en milieu urbain).

 

Les touristes

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Les montagnards des temps anciens ne recherchaient pas, pour se déplacer, autre chose que la facilité . Ceux qui, bien plus tard, visitaient la montagne en touristes ont, pendant longtemps, évité de s'y rendre en hiver. Il a fallu que des "pionniers" commencent à promouvoir l'usage "ludique" du ski pour que naissent, ensuite, "les sports d'hiver". Leur incroyable développement a suscité des projets d'aménagement justifiant la recherche et la définition des "domaines skiables".








Avant le tourisme à skis


Pendant longtemps, les montagnards ont subi les reliefs. Ils n'établissaient leurs itinéraires qu'avec la seule préoccupation d'y trouver les passages les plus faciles et les plus sûrs. Ils n'avaient évidemment aucune raison d'imaginer autre chose bien qu'ils devinssent coutumiers de traverser des crêtes ou des cols, notamment pour commercer.
Bien plus tard, les premiers touristes n'étaient pas (hormis de rarissimes exceptions) utilisateurs de skis car, de toute façon, ils évitaient la montagne en hiver et ne considéraient la neige que comme une incommodité. Si l'expédition de Nansen au Groenland en 1888 eut un impact considérable sur la connaissance du ski en général, son but (officiellement scientifique) n'était pas d'attirer des touristes vers les champs de neige pour en faire un loisir et un sport (voir dans le titre : "histoire du ski, les zélateurs ").
Néanmoins c'est le moment où des précurseurs, pour la plupart européens, commencent à diffuser le ski. Entre autres, le français Henry Duhamel se lance dans des "ascensions" à skis et, bientôt, emmène régulièrement ses amis sur les pentes de Chamrousse (près de Grenoble). Est-il le premier à avoir ainsi imaginé la notion de "domaine skiable" de l'histoire du ski ? C'est aussi le temps où les militaires français conduits par le capitaine Clerc font de gros efforts pour banaliser l'usage du ski dans l'armée.
Dans la foulée, les clubs de ski se multiplient ainsi que les concours. Des "pionniers" sillonnent à ski les massifs alpins et y découvrent des sites qu'ils vont fréquenter régulièrement les trouvant particulièrement bien adaptés à une nouvelle pratique du ski. Celle-ci s'oriente bientôt vers la descente plus que vers les randonnées des temps passés.


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L'éclosion des "sports d'hiver"


Le sport, en général, est maintenant à la mode et, comme beaucoup souhaitent le pratiquer en hiver, voici que vont naître "les sports d'hiver". Plusieurs évènements vont développer cette tendance : la multiplication des "concours", le développement des moyens d'accès en montagne, l'amélioration des matériels individuels spécifiques à ces sports, l'augmentation des potentiels d'hébergement dans les "stations".
Dans toutes les régions de montagne, on assiste simultanément à la prise de conscience des "autochtones" qui accueillent désormais le touriste comme un "partenaire" de leur développement (voir de leur survie), à l'avidité des touristes pour un sport nouveau et à leur curiosité pour les sites skiables et leurs populations.






Bien plus, l'explosion de ce qui va devenir "les loisirs" (bientôt "aménagés" par les "congés payés") va orienter vers les vacances des tranches de population qui n'y accédaient jamais auparavant si ce n'est à cause de contraintes médicales (thermalisme).


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Skier, oui... mais où ?


Il ne suffit pas que les touristes, désormais en nombre croissant, souhaitent faire du ski, encore faut-il savoir où. Or, dans les années 1920 et 30, peu de villes ou villages de montagne pourtant déjà sensibilisés par le tourisme, ont réellement misé sur la saison hivernale : on remarque, entre autres, que, à Chamonix par exemple, la plupart des hôtels restent encore fermés en hiver.
Cependant certains villages ont néanmoins commencé à équiper des pentes voisines que l'on vient brusquement de découvrir "skiables"... c'est une notion toute nouvelle évidemment issue de l'expérience.
Les aménagements qui vont résulter de cette prise de conscience attirent maintenant encore plus de skieurs de sorte qu'il faut penser rapidement à leur proposer encore plus de lieux où ils pourront le mieux pratiquer leur sport favori. C'est donc le moment où, malgré le hiatus du conflit mondial de 1939/45, des missions d'investigation et d'analyse vont aboutir à des inventaires des sites équipables. On y définit et décrit des "domaines skiables" où sont prises en compte toutes les données propres à permettre la création de stations, et où les skieurs trouveront tout ce qu'il faut pour un ski moderne, confortable et évolutif.

















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Les années qui suivent la guerre voient un véritable "boom" du tourisme hivernal qui, de local, devient international. Devant l'explosion du commerce induit, on parle désormais de "l'or blanc", notion nouvelle qu'il faudra, plus tard, pondérer quand on commencera à sophistiquer les aménagements qui, bien entendu, impliqueront des charges quelquefois outrancières. Mais le mouvement est irréversible et, même si la fréquentation des stations de ski s'achemine vers une stabilisation, l'avenir des "sports d'hiver" reste prometteur.













 

Les aménageurs

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Le développement des villages commence
avec la première remontée mécanique.
A partir du moment où la nécessité d'un aménagement est reconnu, le ou les aménageurs se trouvent soit en face d'équipements partiels déjà réalisés, soit en face de l'absence totale de tout équipement. Suivant ces cas, il sera soit un "développeur", soit un créateur : la nature et l'étendue de sa mission en dépendront.












Comment projeter un aménagement


Pour l'aménageur qui sera chargé d'une mission de "développement", les réalisations déjà existantes influeront prioritairement sur les choix de solutions afin que leur fonctionnalité et leur esthétique soient compatibles avec ce qui existe déjà.
L'aménageur "développeur" qui va seulement accroître les potentialités d'équipements déjà existants devra composer avec les contraintes issues à la fois des réalisations précédentes et avec les objectifs déjà définis par les maîtres d'ouvrage en place.




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De nombreuses créations de stations
sont issues du plan-neige.
Pour l'aménageur qui doit créer sur un site vierge, les problèmes à traiter pourront être plus diversifiés et plus complets. Ils toucheront d'encore plus près à la nature même du site choisi, à ses données spécifiques, à son environnement socio-économique (voire politique), aux hypothèses de marché, aux perspectives de financements et aux systèmes d'exploitation projetés. Dans ce contexte, l'aménageur disposera le plus souvent d'une liberté de création qui ne pourra être limitée que par des pouvoirs locaux s'ils ont des programmes précis.
Quoi qu'il en soit les objectifs de travail et leurs conditions seront différents suivant qu'il s'agira d'une mission complète (aménagement global d'une station) ou partielle (développement d'installations existantes ou création d'une partie seulement des équipements envisagés).










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Un exemple parmi beaucoup d'autres :
Chamrousse qui sera station olympique en 1968.

Les exemples français


Le volume exceptionnel du réseau des stations de ski de France a reposé aussi bien (et d'abord) sur le développement souvent continu des villages-pionniers que, surtout, sur l'aménagement "ex-nihilo" d'un grand nombre de sites vierges appelés à devenir des domaines skiables de haute valeur.
Bien souvent, les "personnages" qui ont été à la source de ces réalisations ont été remarquables par leur esprit d'initiative, leur courage (voire leur entêtement), leur compétence, leur diplomatie en face des autres "acteurs" et leur sens de l'innovation.







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L'aménagement des stations exige des
compétences diverses et complémentaires :
Emille Allais, Jean Cattelin, Vincent Cambau


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Première tranche d'une station internationale
sur un site vierge.
Les "villages" qui, grâce à eux, ont connu de remarquables développements sont, entre autres : Megève, les Deux-Alpes, Villard-de-Lans, La Clusaz, Samoens, l'Alpe d'Huez, Orcières, le Sauze, Méribel, Valloire... et tellement d'autres !
Les sites qui ont été valorisés par la création "ex-nihilo" de stations le plus souvent internationales sont notamment : Courchevel, Flaine, Tignes, les Arcs, la Plagne, Avoriaz, les Menuires, Val-Thorens, Superdévoluy, les Orres, Valmorel, le Corbier, le Lioran, Super-Besse, la Bresse, Piau-Engaly, Praloup, la Rosière, Risoul, les Agudes, etc...
Les aménageurs que l'on peut notamment citer, pour la France sont Eric Boissonnas, la famille Schlumberger, Pierre Schnebelen, Roger Godino, Robert Legoux, Jean Vuarnet, Jean-Marie Remy, Maurice Michaud, Vincent Cambau, et bien d'autres...
Dans beaucoup de ces cas, les aménageurs en étaient aussi les découvreurs, ce qui leur conférait une connaissance très exhaustive des sites et de leurs contextes.

La plupart ont eu à traiter et résoudre les problèmes variés et complexes relatifs aux terrains et à l'environnement, aux viabilisations, à l'habitat, aux technologies des équipements choisis et aux conditions socio-culturelles locales.
Dans tous ces cas, la réussite a été incontestable et le volume régulièrement croissant de la fréquentation des stations ainsi créées et développées en est la preuve et l'aboutissement.


















Dernière révision le 22/07/2022 - 16:49