Les téléphériques, fonctionnementLe téléphérique a été le premier type de remontée mécanique ayant vu le jour. A la base, il ne servait pas à des fins touristiques, mais plutôt industrielles et militaires. On utilise le téléphérique à des fins touristique depuis les années 1920 environ en France. Jusque là, que ce soit des cabines, des sièges, des perches, ces "agrès" étaient tenus grâce à un câble porteur-tracteur, c'est-à-dire que le câble assurait la portée de l'agrès mais aussi son entraînement vers le haut, il portait et il tractait (pour télésièges, télécabines ..) ou il tractait uniquement (pour les téléskis). Pour les téléphériques, il en est autrement, en effet, là, on a séparé les tâches. Le fonctionnement d'un téléphérique nécessite deux systèmes de câbles, un ou deux câbles porteurs, qui est de diamètre assez élevé et qui est lisse, et un (ou plusieurs sur les anciens téléphériques) câble tracteur. Le câble porteur est fixe et tendu entre les deux gares, il ne bougera pas. Quant au câble tracteur c'est lui qui va assurer la motricité de la cabine. Le câble tracteur est fixé au chariot qui est sur la cabine. Le câble tracteur forme une boucle tendue entre les deux gares. Il entraîne les deux cabines, et chacunes étant placées initialement de part et d'autre de la ligne du téléphérique. ![]() Téléphérique du Brévent à Chamonix ![]() Téléphérique de l'Aiguille du Midi à Chamonix Un téléphérique fonctionne en va-et-vient. les cabines font des allers retour entre les deux gares. ![]() Cavalier sur le téléphérique du Vanoise Express Les téléphériques ont parfois également besoin de pylônes sur leur ligne, malgré qu'ils n'aient pas de hauteur de survol maximale. Les pylônes supportent le ou les câbles porteurs et permettent via des galets le passage du câble tracteur. ![]() dernier pylône du premier tronçon de l'Aiguille du Midi ![]() Cliquez sur l'image ci-dessus ![]() Cliquez sur l'image ci-dessus Sur les nouveaux téléphériques la forme des sabots des pylônes est très particulière (forme de Clothoïde) afin de permettre le passage des chariots de téléphériques à grande vitesse avec le moins de secousses possibles. Sur un téléphérique, il est nécessaire d'avoir deux tensions différentes : une tension du ou des câbles porteurs et une tension du ou des câbles tracteurs. Ces tensions sont indépendantes et sont pour la très grande majorité des cas réalisées par des contrepoids. ![]() Tension des tracteurs en gare amont sur le téléphérique du Brévent Certains téléphériques sont dits à "tension fixe". Les portées entre les deux gares ou entre deux pylônes étant très importantes, les flèches du câble par la même occasion, il n'a pas été jugé utile de placer des contrepoids sur les porteurs, et parfois sur les tracteurs. Le téléphérique du Vanoise Express ou de l'Aiguille du Midi en est un très bon exemple. Lorsque les porteurs sont à ancrage fixe, ils sont accrochés à des massifs en béton de plusieurs certaines de tonnes en règle générale comme ici sur la Vanoise Express : ![]() Ancrages fixes du téléphérique du Vanoise Express Lorsqu'il y a une tension, elle n'est effectuée que d'un côté de la ligne. le mieux étant en aval. ![]() Contrepoids du téléphérique du Fornet à Val d'Isère Pour faciliter le glissement du ou des câbles porteurs et les diriger vers la verticale, ils sont placés sur une sorte de chaîne : ![]() Déviation vers le contrepoids sur le téléphérique de l'Etale à La Clusaz Certains téléphériques particuliers tels le téléphérique de la Saulire à Courchevel se passent de contrepoids, utilisant des vérins pour la tension. Pour ce qui est de la motorisation, généralement, elle est effectuée avec un moteur électrique et un moteur thermique de secours : ![]() Groupe moteur du TPH de Serre Chevalier ![]() Poulie à double gorge du téléphérique du Fornet Il s'agit d'une poulie à double gorge, c'est-à-dire que le câble s'enroule deux fois dans la poulie, un tel dispositif à été installé pour gagner en adhérence. une deconde poulie permet de faire un renvoi du câble pour la faire passer deux fois dans la poulie, voir schéma ci-dessous : ![]() Schéma de principe du double enroulement Parlons un peu des gares maintenant : en gare, les chariot des cabines viennent se poser sur un rail fait exprès pour soulager le câble. ![]() Gare intermédiaire du TPH de Serre Chevalier Des contacts pour recharger les batteries de la cabines se situent sur le dessus de ces sabots de gare. ![]() Gare aval du TPH de Serre Chevalier ![]() Cliquez sur l'image ci-dessus La vitesse des téléphériques est variable et peut atteindre 12,5m/s s'il n'y a pas de pylône, mais la vitesse maximale sur les pylônes est à ma connaissance de 11m/s (la grande majorité des téléphériques ralentissentau passage des pylônes). Par exemple, le second tronçon du téléphérique du Pic du Midi de Bigore à une vitesse de 12,5 m/s sur la ligne, mais 6m/s sur le pylône uniquement. Pour ce qui est des systèmes de sécurité, il y en a deux qui sont particulièrement importants : les chapeaux de gendarme et les freins de chariot :
Pour ce qui est des chapeaux de gendarme, ils concernent le câble tracteur. On a dit précédemment que le câble tracteur était fixé au chariot. Mais si le câble est simplement serré par des pinces de façon rectiligne, il peut glisser et la vitesse de la cabine n'est plus maîtrisée et c'est l'accident. Du givre sur le câble peut faire glisser le câble tracteur dans les pinces. Pour y remédier, on fait effectuer un détour au câble tracteur, il ne passe pas dans le chariot de façon rectiligne mais il fait une forme de chapeau de gendarme, une bosse, ainsi, le câble tracteur ne peut plus glisser. ![]() Chapeau de gendarme sur le TPH de Serre Che Faire un don Contact - Mentions Légales - Cookies Site déclaré à la CNIL sous le numéro 2102592 Page générée en 0.00035 secondes. 490 membres connectés sur les forums ![]()
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