Merci pour ces retours positifs. C'est vrai que ce premier téléphérique de France est plein de charme : bâtiments en pierres de taille, assises en cuir et acajou dans les cabines, et puis quelle aventure humaine ! Je tenais depuis un moment à vous faire partager mon intérêt pour cet appareil très particulier, c'est chose faite à présent.
Pour ce qui est d'éventuels projets de réhabilitation des gares, outre la gare des Pélerins, admirablement restaurée, et la couverture de la gare des Glaciers refaite il y a une dizaine d'années suite à sa destruction par un incendie, rien de prévu à ma connaissance. Il faut dire que les sites sont isolés et que, mise à part leur conservation dans un but patrimonial, on peut difficilement leur trouver une nouvelle fonction, sauf à remettre en service la piste des Glaciers et de la Para et réimplanter une remontée mécanique, mais l'époque n'est plus à la mécanisation du massif.
Pour les cabines issues du téléphérique Heckel de Rochebrune, il me semble qu'elles sont désormais inscrites à l'inventaire supplémentaire. Par contre, ce que sont devenues les cabines étagées d'origine reste un mystère. Il faut espérer que celle qui resta stockée en gare aval jusqu'à il y a peu a été récupérée en vue d'être restaurée mais je craints que non.
Pour ce qui est de la carte d'abonnement, c'est une reproduction et non un original (comme précisé dessous). Lors de l'élaboration, j'avais donc simplement mis mon nom dessus histoire de ne pas tromper sur la marchandise^^.
Concernant la qualité des illustrations, chaque visuel a en fait subit un gros travail d'amélioration. Si elles sont pleines de charme, les vieilles cartes postales sont imprimées sur du simple carton et ont un rendu et une définition de très mauvaise qualité. Elles ont, de plus, jaunies, se sont abîmées...
Il a fallut rattraper les contrastes, la balance des blancs, effacer les défauts, adoucir le ciel ou au contraire mettre en valeur des détails. Dito pour les illustrations des revues ou il a fallu, en plus, estomper le tramage d'époque (parfois grossier). A ce propos, je tiens à remercier à nouveau Monchu, qui m'a fourni ses visuels en bonne résolution. D'ailleurs, puisque je suis dans les remerciements, j'en profite pour saluer Benj pour sa lecture attentive et sa correction.
Concernant l'ouvrage de PL Roy, c'est une référence, mais, effectivement, une simple copie conforme n'aurait pas eu beaucoup d'intérêt. Je suis donc reparti d'archives et revues d'époques, ce qui a permis de développer de nouveaux éclairages, en particuliers techniques (le fonctionnement des entraînements...) mais également de préciser certains chiffres ou corriger certaines infos comme par exemple le fait que, contrairement à ce que l'on lit un peu partout par simplification, le téléphérique n'était pas vraiment opérationnel pour les JO. Bien que la cabine ait fait quelques sorties remarquées depuis la fin décembre 1923, c'est la ligne de service qui a été utilisée durant les épreuves. Par ailleurs, grâce aux documents de Monchu on a pu constater que le téléphérique était déjà emprunté par les skieurs à ses débuts et que les cartes d'abonnement existaient déjà avant Henri Durteste.
Concernant la tension des câbles tracteurs, elle était effectivement très faible sur le premier tronçon avec un coefficient de sécurité à la charge de rupture de 1/10, mais, au final, nettement plus forte sur la deuxième section puisque, on le sait peu, mais le coefficient de sécurité tombait ici à 1/4,15 , ce qui se rapproche des 1/3 du novateur téléphérique du Hafling de Zuegg.
PS : peut-être n'avez-vous pas remarqué mais les prospectus CCFM sont cliquables pour vous permettre d'en disposer en grande résolution.
Ce message a été modifié par lolo42 - 16 octobre 2011 - 19:45 .