Saint Lary Soulan 
Saint Lary Soulan, première station des Pyrénées françaises
Saint  Lary  Soulan  est une commune des Hautes-Pyrénées dont le  territoire  s'étend  sur  plus de 90 km², notamment sur la vallée du  Rieumajou et une  partie  de  la vallée d'Aure qui abritent deux usines  hydrauliques  à  l'origine  de la prospérité du village, bien avant  l'essor du  tourisme.  Le  territoire communal s'étage de 830 mètres au  village  jusqu'à plus  de  3000 mètres au Pic de Batoua (3034 m) et sous  le Pic  de Néouvielle  (3091  m).
Les activités de la commune  reposent  essentiellement  sur le  tourisme. Le domaine skiable alpin  s'étage  entre 1600 et 2400  mètres sur  3 secteurs principaux.  L'offre  hivernale est complétée par  un petit  domaine de fond et une  piste de  luge. Depuis les années 1980,  elle s'est  développée en  station d'été :  elle attire les randonneurs  grâce à la  proximité du  Parc National des  Pyrénées et de la Réserve  Naturelle de  Néouvielle,  ainsi que quelques  milliers de curistes chaque  année. Signe  de la  diversification de ses  activités, Saint Lary Soulan  a construit  la  Maison du Parc des  Pyrénées, la Maison de l'Ours et  un  centre  thermo-ludique.
Sa  capacité d'hébergement et  son  chiffre  d'affaires la classent au  premier rang des stations de  sport  d'hiver des  Pyrénées françaises,  tandis que la fréquentation de  ses  bains en fait  la quatrième station  thermale.
 La station d'un maire bâtisseur 
La construction du barrage de Cap-de-Long et les débuts du tourisme (1945-1957)
Malgré quelques aménagements hydrauliques de faible puissance au début du XX
ème  siècle,  Saint  Lary  était resté un village de 200 habitants environ  menacé  par  l'exode  rural. Il fallut attendre la fin de la Seconde  Guerre  mondiale  pour  voir la tendance s'inverser : le fond de la  vallée d'Aure  fut  choisir  pour recevoir un aménagement  hydro-électrique  d'importance,  dans le  cadre du plan Marshall. A  partir de 1947, la  construction du  barrage  de Cap-de-Long transforma  radicalement la vie  du paisible  village de  Saint Lary, dont la  population passa de 200 à  2000 habitants  pour  quelques années. Une  fois le barrage achevé, la  vallée hérita  d'un  accès routier amélioré mais aussi de  centaines  d'hébergements  devenus inutiles après le  départ du  personnel.
Le  maire de la  commune, dont l'entreprise  de  travaux publics avait  participé au  chantier du barrage, sentait  la  nécessité de pérenniser  l'activité  économique après  l'effervescence de  la construction. Vincent  Mir, qui  présida aux  destinées de la commune  de la fin de la Seconde  Guerre  jusqu'en 1991,  lança ainsi son village  dans l'aventure du  tourisme et  des sports  d'hiver avec l'équipement  des champs de neige du  Pla d'Adet.  Pièce  maîtresse de cet aménagement,  le téléphérique du Pic  Lumière relia  le  village au plateau dès 1957.  Applevage livra  cette  réalisation  spectaculaire, avalant les 840  mètres de dénivelée à  la  vitesse de 9,3  m/s ce qui en faisait une des  installations les  plus  rapides du monde à  l'époque. Au sommet de  l'installation, les  skieurs  profitaient d'un  plateau pour débutants et  d'une télécabine  débrayable 2  places vers Soum  de Matte, livrée par  Breco (British  Ropeways) et  Stime, utilisant sous  licence le système  de pinces  gravitaires  développé par Giovanola.
L'extension du domaine aux communes voisines (1957-1988)
Le  développement  du  domaine  skiable se heurtait alors aux étroites  limites  communales.  Déjà en  1957, l'équipement du Pla d'Adet n'avait  pu se  réaliser qu'au  prix  d'un accord avec la commune de  Cadeilhan-Trachère  sur laquelle  le  plateau est implanté. Six ans  après, la commune de  Soulan,  qui  disposait de champs de neige bien  plus vastes encore  et  facilement  équipables sur le secteur d'Espiaube,  acceptait  la  proposition de  fusion que lui fit Vincent Mir. La  nouvelle commune  de  "Saint Lary  Soulan" disposait ainsi en 1963 d'un  immense  domaine  foncier, point de  départ de la seconde grande  vague  d'équipements  touristiques et  immobiliers dans le massif.  Une  véritable route d'accès  de 11  kilomètres vit ainsi le jour entre  la  vallée et le Pla  d'Adet,  permettant la construction d'hôtels et  de  résidences qui  transformèrent  ce plateau en une véritable une  station  d'altitude à  part entière. Cette  route d'accès desservit en  outre un  secteur nouveau  depuis le hameau  d'Espiaube, qui devient en  1964 le  point de départ de  la télécabine  débrayable 2 places vers la  Tourette,  construite par  Mancini, équipée  des pinces à ressort  Carlevaro &  Savio.
Saint  Lary Soulan  devint rapidement la  première station  du massif.  L'amélioration du débit  permit alors de  répondre à la  hausse de la  fréquentation : le TSD2 de  Soum de Matte  vient doubler  puis remplacer  la télécabine en 1972 sur un  tracé plus  court, ce fut  l'un des tous  premiers télésièges débrayables  Poma à  pinces S. De  même, la TCD6  Portet vient seconder la  télécabine  Mancini en 1977. Par  ailleurs, la  liaison entre le Pla  d'Adet et  Espiaube fut améliorée  dès 1974 avec la  construction du  TSF3 des  Bouleaux par Montaz Mautino.  Pendant ce temps,  le village se  mua en une  petite station montagnarde  : les  infrastructures  immobilières se  développèrent, tandis que  les  performances de la  skieuse Isabelle Mir,  fille du maire de Saint  Lary  Soulan,  apportèrent une publicité inespérée  à la commune. Grâce à  son  titre  de vice-championne de descente aux Jeux  Olympiques de  Grenoble,  celle  que l'on surnomme "Mirabelle" contribua  fortement à  hisser  la  notoriété et la reconnaissance de Saint Lary  Soulan au même  niveau  que  les grandes stations alpines.
Son père  dota par  ailleurs  la  vallée d'un éclairage médiatique exceptionnel  avec  l'accueil dès  1974  d'une arrivée d'étape du Tour de France au  Pla  d'Adet, tandis  que  l'inauguration du tunnel routier de Bielsa en  1976  ouvrit la  vallée à  la clientèle espagnole.
Nouvelles équipes et extensions (1988-2011)
Dans  les  années  1990,  plusieurs pages se tournèrent. La station  s'ouvrit  au  thermalisme en  1988, marquant la fin du "tout ski" et les  prémices  d'un  tourisme 4  saisons. Le maire bâtisseur Vincent Mir céda  les rênes  de la  commune  en 1991 à son neveu Jean-Henri Mir. L'hiver  1990 sans  neige  força  aussi la commune à rechercher un gestionnaire  pour le  domaine  skiable  qu'elle confia à Altiservice, avant de lui  renouveler  la  délégation  de service public fin 1999 pour 18 ans sur  le  territoire  historique  de Saint Lary Soulan mais aussi sur les  secteurs  nouveaux de  Vignec  et Aulon.
Le domaine skiable  s'étoffa d'abord  au niveau  des  ascenseurs et des liaisons avec la  construction du TSD6  Mouscadès  en  2001 qui permit d'améliorer le débit  depuis le front  de  neige  d'Espiaube, tout comme le TSF4 de Tourette  et le  TSD6  Sabourès  permettant d'améliorer le retour des skieurs  depuis  l'autre  versant du  col du Portet. Le domaine skiable  s'étendit  ensuite sur près  de 30  hectares supplémentaires, d'abord  dans le  secteur d'Aulon  desservi par  le TSF4 du même nom construit en  2002  dans un secteur  vierge, puis dans  le secteur de Pichaleye avec  le TKE1  du Glacier qui  dota en 2003 la  station d'un nouveau point  culminant.  Enfin en décembre  2009, l'accès  depuis la vallée fut  amélioré avec la  construction de la  télécabine de  Vignec qui permit  d'éliminer les  files d'attente au  téléphérique.
Après  Isabelle  Mir, la station  à trouvé de  nouveaux ambassadeurs sportifs en  la  personne des frères  De Le Rue :  Xavier, champion du monde  de  snowboard en 2003 et 2007 et  Paul-Henri,  médaille de bronze aux  Jeux  Olympiques de Turin en 2006,  sont désormais  les nouveaux fers de  lance  de la communication de la  station.
Le domaine skiable aujourd'hui 
Le domaine se décompose en trois secteurs principaux, reliés skis aux pieds.
Le  Pla  d'Adet  à  1700 mètres est le cœur historique de la station.  Le  sommet  du  téléphérique le reliant au village est devenu  aujourd'hui  une  station à  part entière avec un important front de  neige dédié  aux  débutants,  sur lequel se trouve le seul TSF6 des  Pyrénées  françaises.  Des pistes  plus techniques sont accessibles  depuis Soum de  Matte, le  sommet du  secteur à 2263 m, notamment par un  intéressant TKD1  à pinces J  et à  virage.
Le domaine  d'Espiaube, relié au Pla par  d'Adet par  les  télésièges des Bouleaux  et de Lita, offre une jusqu'à  700 mètres  de  dénivellation entre la  Soumaye à 2370 mètres et le pied  de la  télécabine  de Portet, reliés  par une piste de plus de trois  kilomètres  baptisée  Mirabelle en  l'honneur de la vice-championne  olympique  Isabelle Mir.
Sur  l'autre  versant du col s'étend le  vallon du  Portet depuis le lac de  l'Oule à  1820 mètres jusqu'au point  culminant  du domaine sous le sommet  de  Pichaleye, proposant à la  clientèle des  stades de bosses et de  slalom  ainsi que le snow-park.
Le domaine en chiffres
Remontées  :  32  remontées  mécaniques : 1 téléphérique, 2 télécabines,  11  télésièges,  13  téléskis débrayables,  1 téléski à enrouleur, 1  téléski à  câble  bas et 3  tapis roulants dont deux couverts.
Pistes : 56 pistes, 700 ha, 270 enneigeurs.
Fréquentation 2010 / 2011 : 13,2 M€ de chiffre d'affaires, 580 000 journées ski.
Résidents permanents : env. 1 050 habitants, env. 560 résidences principales.
Hébergements : 26 000 lits dont env. 3 750 résidences secondaires.
						
						
						
								Ce message a été modifié par arbisman - 19 décembre 2012 - 17:36 .