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Déménagement d’une RM

#1 L'utilisateur est hors-ligne   Mont-Comi 

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Posté 22 janvier 2013 - 00:30

Bonjour!

Il n'est pas rare de voir des RM être déménagés entre deux station de ski (achat d'un appareil usagé).

Comme une RM est concue pour épouser parfaitement le profil d'un tracé, j'imagine que plusieurs pièces sont carrément irrécupérables ou doivent être fortement modifiées...

Quels sont les défis auxquels les installateurs doivent faire face? Peut-on se permettre de modifier la hauteur des pylônes? Reconfogurer les balanciers?

J'imagine que le câble doit forcément être changé...

Martin ;)/>
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#2 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 18 février 2013 - 15:13

Le premier défi c'est la paperasse, les normes etc., donc toute la partie administrative. La partie technique est beaucoup plus simple.

La télévision suisse alémanique a récemment diffusé un reportage sur une station de ski, sauf erreur au Turkménistan, où un ancien responsable de RM d'un grande station suisse est devenu co-gérant. Diverses anciennes RM européennes, notamment de suisse, y ont été remontées.
Pour un TSF ils mentionnait un coût d'environ EUR 50'000.00 pour la récupération du matériel et un montant similaire pour son transport. Les coûts de remontage sur place sont faibles vu le niveau des salaires.
Si le travail est fait sérieusement je ne vois pas pourquoi une telle installation ne remplirait pas les exigence de sécurité en pratique (mais pas forcément du point de vue des bureaucrates européns).

Dans les pays où sont applicables les normes européennes ce genre de remontage est impensable, les montants cités en exemple ne couvriraient même pas la paperasse et les contrôles.

Malheureusement l'Europe devient de plus en plus une (dés)union contre nature de pays membres auxquels est imposée une bureaucratie et une juristocratie sans cesse croissantes qui en réalité n'apportent rien en soi mais génèrent des coûts exorbitants que plus personne ne parvient à chiffrer.


Pour ce qui est des ouvrages de ligne, il est vrai qu'ils sont optimisés pour le profil longitudinal d'origine mais il reste une certaine marge de manoeuvre pour s'accomoder d'un autre profil même si la configuration n'est alors plus optimale d'un point de vue technique. Je pense surtout aux anciens TSF2 relativement lents, pour des TSD8 à 5 m/s c'est sûrement plus délicat mais les TSD8 d'occasions ne courent pas les rues.

Le remontage d'anciennes RM est certainement une solution intéressante pour des pays comme ceux issus de l'URSS car cela permet d'équiper des petites stations avec des investissements raisonnables.
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#3 L'utilisateur est hors-ligne   Mont-Comi 

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Posté 18 février 2013 - 16:03

Est-ce qu'on respecter une certaine similarité entre les deux profils de montagne? Je pense, par exemple, à des distances très différentes entre deux pylones.

Probablement qu'on doit aussi jouer avec les balanciers... Sur une montagne que je fréquente, il y a 3 pylones consécutifs équipés de balancier 4C4S. ça serait quand même étonnant que la montagne qui acquiert la RM ait un profil identique!

Merci pour la réponse, c'est instructif!

Martin :rolleyes:
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#4 L'utilisateur est hors-ligne   shuntage 

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Posté 18 février 2013 - 16:48

reflechit, ils ne remontent pas les pylones dans le meme ordre . de plus on peut changer l ordre des fut ET / OU des balanciers etc ....
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#5 L'utilisateur est hors-ligne   fredo_chato 

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Posté 18 février 2013 - 20:54

C'est assez modulable de toute manière d'un point de vue technique.

On peut très bien transformer un 12S en deux 6S (ou inversement), certains pylônes étant fait de plusieurs bouts de futs boulonés, on peut les intervertir pour jouer sur la longueur. On peut très bien recouper un pylône de 1M et ressouder la colerette plus court.
Les constructeurs de remontées peuvent toujours fournir des pièces pour adapter l'appareil au terrain, tels que des portions de futs de toutes les longueurs demandées, des éléments de balanciers, des véhicules si l'on ralonge la ligne ou que l'on augmente le débit...

Ce qui risque d'être plus pénalisant c'est au niveau de l'entrainement. En effet si un télésiège imposant (p. ex. lg:1800m, den: 500m, débit 1800p/h), est mis dans un coin tranquille (lg: 500m, den: 120m et debit 1200p/h) je te laisse imaginer le gaspillage d'énergie de faire tourner un si gros moteur pour rien (sans compter les frais d'entretien qui vont en face). Dans l'autre sens le problème est tout de suite plus flagrant. Bon la j'ai pris des cas vraiement extrêmes pour mieux mettre le problème en évidence, mais le principe reste le même.

Mais comme dit plus haut, l'essentiel du probème réside dans les kilos de papiers et les interminables démarches administratives avant d'obtenir toutes les autorisations nécessaire. Bien que cela ait déjà été fait en france.
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#6 L'utilisateur est hors-ligne   Velro 

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Posté 18 février 2013 - 21:41

En attendant la réponse d'un spécialiste du calcul de ligne on peut encore rappeler que la disposition d'un pylône et le type de balancier sont entre autres tributaires de points réglementaires tels p.ex. la déviation maximale ou encore la force d'appui minimale ("worst case").

A condition de respecter la réglementation et les directives du constructeur on peut très bien implanter des ouvrages de ligne de façon non optimale si l'on doit se baser sur du matériel de récupération et comme le mentionne fredo_chato ci-dessus, certaines adaptations mineures sont toujours possibles.


La question de l'entraînement se pose effectivement mais, surtout si l'on part du principe qu'une ancienne RM a des chances d'être entraînée par un moteur courant continu, on peut trouver des moteurs DC d'occasion adaptés car ils sont de moins en moins utilisés dans les pays modernes et certains fournisseurs ne sont pas mécontents de s'en débarasser, de plus pas mal de moteurs DC ont été récupérés lors de rétrofits de RM existantes.
A condition de chercher un peu on doit arriver à trouver des moteurs DC à des prix abordables même s'il n'est pas forcément possible de trouver le moteur qu'on cherche précisément. Côté variateur DC il n'y pas de problème, on peut le paramétriser pour un moteur de puissance réduite à condition que les plages de tension soient compatibles.
Passer p.ex. de 250 [kW] à 150 [kW] pour un TSF2 qui a été raccourci et dont le dénivelé a été réduit ne devrait pas poser de problème. Par contre l'inverse est nettement plus cher et compliqué car il faudra alors vraisemblablement remplacer le réducteur et surtout aussi refaire tous les calculs afin de vérifier si l'équipement tiendra le coup ou non (idem si la tension du câble est augmentée). En pratique refaire les calculs en vue d'une augmentation de la charge des équipements ne me paraît guère faisable, sauf peut-être pour une RM récente pour laquelle le constructeur d'origine dispose de toutes les données sous forme informatique, et encore, cela représente vite un travail important et donc des frais élevés.

Pour une ancienne RM il est quasiment exclu de produire tous les documents requis pour une homologation comme pour une nouvelle RM. En théorie c'est faisable mais financièrement personne ne pourrait le payer. Il faut en effet rappeler que si l'on remonte une ancienne RM dans l'UE/EFTA ou si celle-ce est rénovée de façon majeure, ces sont en gros les prescriptions locales et normes CEN actuelles valables pour les nouvelles RM qui sont applicables alors que pour les RM existantes on se base sur les prescriptions applicables au moment de leur mise en service (sous réserve de certaines modifications impératives pour la sécurité). Après il existe une marge de manoeuvre pour des cas particuliers comme p.ex. des RM à signification historique particulière mais là encore cette marge de manoeuvre est limitée et définie individuellement (dépend aussi des pays). Je simplifie car ces histoires de prescriptions et normes sont devenues bien compliquées.
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#7 L'utilisateur est hors-ligne   Mont-Comi 

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Posté 18 février 2013 - 21:56

Merci de vos réponses!

La question m'était venue alors qu'en discutant entre amis, nous nous demandions pourquoi cela prennait des études assez poussées sur le design d'une RM « d'origine », alors que le déménagement d'un RM déjà existante semble relativement simple...

On s'était dit que si on peut reconfigurer les balanciers, raccourcir ou rallonger des pylones, modifier la longueur du câble, refaire les calculs de tension et changer des pièces motrices, alors où était le gain? Pourtant, il y a quand même pas mal de RM qui connaissent une seconde vie...

Mais je crois comprendre que la relocalisation d,un RM n'est pas aussi complexe qu,on se l'imaginait...

Merci pour vos réponses!

Martin :)
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