
Le cours supérieur de la rivière Salzach, dans le Land de Salzburg, emprunte une large auge glaciaire monotone formant la région du Haut-Pinzgau ou Oberpinzgau. Ce large sillon marque la séparation entre la chaîne cristalline des Hautes Tauern au sud et des secteurs de moyenne montagne au nord. Ceux-ci ont été progressivement équipés pour le tourisme : leur situation de balcon de la chaîne des Tauern en fait des terrains de randonnées très appréciés l’été, tandis que leurs pentes modérées ont permis de tisser un réseau de remontées mécaniques qui s’organise en 3 grands domaines principaux. En amont, les villages de Krimml, aux célèbres cascades, et de Wald im Pinzgau sont reliés au Tyrol voisin par-delà le col de Gerlos, formant la région Zillertal Arena. Au centre, les stations voisines de Bramberg am Wildkogel et de Neukirchen am Grossvenediger ont constitué un petit domaine familial bien intégré : la Wildkogel Arena, tandis que la ville de Mittersill s’est reliée au secteur de Kitzbühel par une télécabine panoramique. En aval enfin, Kaprun est devenue une grande station de rang international grâce à son domaine glaciaire.


Contrairement aux villages voisins, Bramberg am Wildkogel a assuré sa prospérité bien avant l’avènement du tourisme ou de l’hydroélectricité, grâce à l’exploitation du plus grand gisement d’émeraudes d’Europe, dans la vallée de Habach. L’exploitation de ce filon remonte à l’époque celtique, et l’extraction s’est intensifiée jusqu’à atteindre son apogée en 1908, année au cours laquelle 68 000 carats de minéraux furent extraits du site.
Aujourd’hui située dans la zone classée du Parc National, la mine est toujours en activité, exploitée toutefois de manière artisanale à près de 2 100 mètres d’altitude, par les derniers cristalliers professionnels de la région.
Bramberg a fait de ce gisement célèbre un atout pour le tourisme. Un centre d’information minéralogique a été installé dans le parc national, et des visites guidées sont organisées, au cours desquelles les touristes peuvent explorer le cône de déjection d’un torrent à la recherche de petites émeraudes.

A partir des années 60, le village voisin de Neukirchen am Grossvenediger s’est ouvert au tourisme mécanisé, en construisant les télésièges du Wildkogel déposant les randonneurs ou les skieurs sur le col de Gensbichl. Sur l’autre versant du col, les alpages de Bramberg, faiblement pentus, constituaient l’extension idéale pour le petit domaine skiable naissant. La commune de Bramberg a ainsi accepté la construction progressive d’un télésiège à pinces fixes et de 6 téléskis, dont 2 seront transformés en télésièges débrayables jusqu’en 2005.
L’accès à ce domaine d’altitude, commercialisé sous le nom de Wildkogel Arena, ne pouvait toutefois se faire que par la télécabine partant de Neukirchen, même si une piste permet le retour jusqu’aux premiers hameaux de Bramberg. Ce n’est qu’en décembre 2010 que le village se dota d’une télécabine en 2 tronçons jusqu’au secteur du Wildkogel, ainsi que d’une piste de retour complète et enneigée artificiellement. Clin d’œil aux riches heures de Bramberg, le nouvel appareil a été baptisé « Télécabine Emeraude » (Smaragdbahn).

Cet investissement a permis de transformer Bramberg en une véritable station skis aux pieds d’une part, et en une porte d’accès pratique au domaine Wildkogel Arena, pour les skieurs à la journée.
Aujourd’hui, le domaine skiable commun représente un ensemble de 55 kilomètres de pistes balisées desservies par 2 télécabines, 4 télésièges débrayables et 7 téléskis, et vise une clientèle familiale. La station de Bramberg représente environ 80% de la superficie de cet ensemble.
A côté du ski alpin, Bramberg propose des pistes de fond classique et skating, éclairées, ainsi qu’une piste de luge de 14 kilomètres du Wildkogel jusqu’au village, plus longue piste de luge éclairée au monde. Les autres infrastructures sont limitées : une piscine et une école de vol libre sont à disposition de la clientèle.
