Je n'ai les prescriptions en tête mais il est vrai que certaines sont difficilement applicables en pratique, dans certains cas il me semble que des EPI sont prescrits pour des travaux sur échelles de très faibles hauteurs (genre 3 m). S'il est vrai qu'une chute de 3 m peut s'avérer mortelle, il ne faut pas non plus exagérer. Malheureusement cette prescriptionnite aiguë, discipline favorite de nos eurocrates déconnectés des réalités du terrain, peut avoir des conséquences juridiques (notamment des problèmes de prestations d'assurances en cas de non-respect de certaines prescriptions).
En Suisse le port des EPI a longtemps été négligé, p.ex. contrairement à la France, le port du casque sur les chantiers autres que souterrains ne s'est démocratisé que relativement récemment et même encore de nos jours on trouve des ouvriers qui ne portent pas le casque sur les chantiers. Côté industrie également, il y a une quinzaine d'années, le port du casque n'était pas systématique même dans certaines usines à risque relativement élevé.
Les dispositifs anti-chutes d'échelles stationnaires sont relativement récents (quelques décennies) même si de nos jours ils équipent d'origine systématiquement toutes les échelles "à risques" (échelles non décalées dépassant une certaine hauteur, saur erreur la présence de crinoline joue également un rôle pour la hauteur limite mais je ne suis pas 100% sûr).
La Suisse a certainement repris les directives et prescritpions européennes.
Les anciennes échelles équipées de plates-formes de repos, indépendamment de leur hauteur, sont souvent dépourvues de rail ou câble/corde antichute.
Dans certains cas des rails pour anti-chute coulissant ont été rajoutés ultérieurement à des échelles existantes, ce qui s'avère parfois gênant en raison de la réduction de la largeur libre de chaque côté du rail. De plus certains chariots suiveurs coincent, parfois ils ont disparu ou ne sont pas compatible. Alors le plus simple est de grimper sans et de s'assurer pour se reposer et pour travailler.
Perso je trouve que le plus important est de disposer de plates-formes de repos et d'une crinoline, le reste est plus gênant qu'autre chose (y.c. le décalage tous les 4 - 5 m, je trouve plus fatiguant de constamment changer de côté que de grimper une échelle rectiligne, surtout pour les grandes hauteurs; monter 100 m par segments rectilignes de 20 m est moins pénible que de changer 20 fois de côté comme c'est le cas avec les grues récentes. par contre l'inclinaison des échelles des grues modernes rend l'ascension moins fatiguante).
Avec certaines cheminées industrielles à double paroi on est tellement serré entre l'échelle et l'isolation du conduit des gaz de funmées qu'une personne un tant soit peu enveloppée ne passe plus. Là pas besoin de crinoline car si on lâche les échelons on reste presque coincé en sandwich.
Les crinolines sont elles très gênantes si on porte un sac à dos. Dans certains cas on doit tirer un sac en-dessous de soi, ce qui est désagréable.
Pour en revenir à la vidéo, l'absence de rail ou ligne de vie fixe est surprenant mais là encore je suppose que les prescriptions n'exigent pas l'équipement rétroactif d'échelles existantes et d'un point de vue pratique les chutes d'échelles de grandes longueurs sont très rares et quand elles surviennent c'est souvent dû à des problèmes de santé (ou alcool, fatigue,...), givre, etc. (pour les U.S.A. voir les prescriptions OSHA,
https://www.osha.gov/).
Le fait d'être à 10, 50, 100 ou 600 m du sol ne change pas grand chose pour une personne qui n'a pas le vertige.