Les poulies motrices de grands TPH dont l'axe de rotation est situé dans un plan horizontal sont presque toujours supportées par deux paliers; par opposition, la plupart des poulies motrices de RM à mouvement continu sont montée en bout d'arbre, enfin en simplifiant vu que certaines contructions intègrent un réducteur planétaire dans le moyeu de la poulie (un peu comme pour les roues motrices des camions européens modernes).

Sur la photo ci-dessus on voit la poulie avec un dispositif de lubrification; la poulie est "encagée", ce qui permet d'éviter son éjection en cas de rupture d'arbre (comme cela s'était produit à Riederalp) et sa position est surveillée électriquement. Les paliers sont cachés dans la traverse. La pièce en bleu est le réducteur planétaire.

Sur cette photo on voit que l'ensemble moteur + volant d'inertie + frein (probablement de service) est uniquement fixé au réducteur par la bride (flasque) de montage côté arbre principal. Les pattes (pieds) de fixation du moteur sont seulement utilisées pour supporter la console sur laquelle est montée la pince de frein; sur certaines photos une illusion d'optique fait penser que le support est fixé à la structure de la station mais ce n'est pas le cas.

Sur cette photo, tout à gauche, on voit la fixation de la console qui supporte la pince de frein. Techniquement pas optimal mais ne pose probablement pas de problème surtout que le couple de freinage ne doit pas être très élevé.
Vu la disposition et la taille des éléments je ne suis pas convaincu que le corps du réducteur planétaire soit vraiment dimensionné pour reprendre ces efforts à long terme. Avec ce type de configuration on fixe habituellement le moteur également au moyen du pied (même si cela devient hyperstatique, cela n'est pas problématique si réalisé correctement).
Le montage du volant est également surprenant car on aurait pu l'inverser en modifiant la fixation de la pince de frein, ce qui aurait permis de réduire un peu le porte-à-faux du volant d'inertie.
Concernant l'absence de capot protection du volant je suis également un peu surpris mais cela dépend des conditions d'accessibilité; cela dit, si des particules sont éjectées vers les personnes sur les quais ce n'est pas non plus top, je ne fais pas uniquement référence au danger représenté par les pièces en mouvement; de plus j'aurais peint des stries diagonales en noir sur le volant).
Il existe un vidéo montrant un freinage non régulé du frein de service (vanne rapide) sur l'arbre rapide d'un TSD et on n'a pas exactement envie de se trouver à côté sans lunettes de protection (je n'ai pas le lien sous la main).
Et puisque je critique méchamment, j'en rajoute une couche avec le codeur monté sous le volant (il n'est pas utilisé pour les copieurs): ce type de boîtier n'est pas recommandé pour le montage dans une station ouverte car très souvent les degrés de protection indiqués par les fabricants (p.ex. IP65) ne sont pas atteints en pratique, surtout après quelques années de service. On pourrait écrire un ouvrage spécialisé sur le sujet. Et en plus je ne suis pas certains que la condensation dans le boîtier soit exclue dans tous les cas (certains modèles ont un chauffage car l'échauffement propre n'est pas toujours suffisant et même les codeurs non optiques peuvent avoir des problèmes avec l'humidité et le gel).
Ce message a été modifié par Velro - 18 mai 2016 - 15:46 .